SPS RASD 5/10/2013
WASHINGTON, 05 oct 2013 (SPS) Le Congrès américain a
exprimé de fortes inquiétudes sur les violations continues des droits
de l'Homme par le gouvernement marocain, et ce, non seulement au Sahara
occidental occupé mais également au Maroc.
Lors d'un débat sur l’actualité américaine et les questions
internationales, tenu vendredi en séance plénière à la Chambre des
représentants (chambre basse du Congrès), la parlementaire, Mme Betty
McCollum, a fustigé les autorités marocaines sur les actes de répression
et d'abus qu'elles continuent à pratiquer en citant les différents
rapports établis par plusieurs organisations internationales des droits
de l'Homme (Amnesty international, Human Rights Watch, RFKennedy
Center...) ainsi que la presse américaine.
''La poursuite des violations des droits de l'Homme par les forces de
sécurité et la police secrète du roi Mohammed VI contre ceux qui
appellent au droit à l'autodétermination des Sahraouis dans les
territoires du Sahara occidental occupé, et contre ceux qui revendiquent
des réformes politiques au Maroc, est clairement rapportée par les
organisations des droits de l'Homme'', a soutenu Mme McCollum.
Abordant la question sahraouie, elle a affirmé devant les élus
américains, en citant les derniers rapports des ONG internationales, que
les Sahraouis continuaient à être traqués et emprisonnés pour leur
participation à des manifestations réclamant leur droit à
l'autodétermination, et dont certains ont été torturés ou soumis à
d'autres mauvais traitements lors des interrogatoires par la police
marocaine.
Cette élue démocrate de l'Etat du Minnesota a rappelé qu'au vu de
l'ampleur des violations des droits de l'Homme des Sahraouis par le
Maroc, qui ont été largement rapportées par les ONG internationales
ainsi que par le département d'Etat dans ses différents rapports,
l'Administration de Barack Obama avait, alors, soutenu l'introduction du
mécanisme de surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental au
sein de la MINURSO.
Un projet de résolution avait été élaboré, en avril dernier, par l'ex
ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, pour le soumettre au
Conseil de sécurité, mais il fut rejeté par la France.
La présentation de ce projet de résolution par les Etats-Unis, a encore
affirmé Mme McCullum, avait irrité le Maroc au point qu'il avait annulé
un exercice militaire conjoint avec les Etats-Unis.
De toute évidence, a observé la parlementaire américaine devant le
Congrès, ''le roi Mohammed VI et son appareil de sécurité font preuve de
défaillance en matière des droits de l'Homme à tel point que cela
suscite l'attention de la communauté internationale''.
Selon elle, les autorités marocaines ''font peu de cas de la question des droits de l'Homme''.
Or, a-t-elle mis en avant devant les membres de la Chambre des
représentants, ''les relations bilatérales entre les Etats-Unis et le
Maroc doivent être fondées sur la base de valeurs communes qui reposent
sur le respect fondamental des droits de l'Homme''.
En conséquence, ''il est temps pour le Congrès d'évaluer la situation
des droits de l'Homme au Maroc et de dire au roi Mohammed VI que les
Américains attendent davantage de lui'' en matière de respect de ces
droits, a-t-elle exhorté.
Durant ce débat parlementaire, Mme McCullum a également évoqué
l'arrestation du directeur du journal électronique marocain ''Lakom'',
M. Ali Anouzla, pour ses articles critiques contre le régime marocain.
Dans ce sillage, elle a fait référence à l’éditorial publié mercredi
dernier par Washington Post lequel avait fait le constat que le roi
Mohammed VI montrait des signes d'un retour à des ''pratiques
autocratiques'' illustrées, entre autres, par l’affaire d'Ali Anouzla.
La déclaration de Mme McCullum intervient quelques jours après que le
Congrès eut été destinataire d'un nouveau rapport du département d'Etat
sur le Sahara occidental et dans lequel il avait exprimé ses
''préoccupations'' des actes de violation et des ''restrictions
excessives'' perpétrés par les autorités marocaines contre les
Sahraouis.
Le rapport du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a noté que ces
violations contre la population sahraouie compromettaient leur ''droit
d'exprimer pacifiquement leurs opinions concernant le statut et l'avenir
du Sahara occidental'' et entravaient l'accès des territoires sahraouis
aux organisations des droits de l'Homme, aux journalistes et aux
représentants de gouvernements étrangers.(SPS)
http://www.spsrasd.info/fr/content/le-congr%C3%A8s-am%C3%A9ricain-sindigne-de-la-violation-des-droits-de-lhomme-par-le-maroc
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Le Conseil des Ministres condamne les pratiques répressives contre les civils sahraouis dans les villes du sud du Maroc
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Aziz Enhaili
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