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samedi 5 février 2011

Maroc, un autre regard,

Maghreb, une exigence de justice et de liberté
Chronique publiée dans Zamane / 5/2/2011
On croyait les idéologies remisées au placard, on pensait le monde mu par le seul appétit du ventre. La brève parenthèse de la démocratie triomphante, ouverte sur les ruines de la Guerre Froide, semblait si loin, effacée par le 11 septembre et sa « guerre à la terreur ». Une guerre, d’ailleurs, qui ne disait pas son nom, celui d’un « clash des civilisations » que tout le monde dénonçait, tout en refusant de voir qu’on pataugeait dedans. Occident démocratique vs Islam autoritaire, c’est bien ce bi-polarisme simpliste (certes nuancé par l’émergence du grand méchant loup chinois) que la révolution tunisienne est en passe de faire voler en éclats.

LES FAITS. Pour la première fois dans l’histoire du monde arabe, une révolution populaire ne semble en effet évoluer ni vers un régime islamiste, ni vers une dictature militaire. Rien n’est encore gagné, mais plusieurs éléments rendent possible le scénario d’une démocratie en gestation : d’abord, l’armée tunisienne a été peu contaminée par les vicissitudes du régime policier de Ben Ali et a adopté, depuis le début de la crise, une réserve exemplaire. Cette armée est en mesure d’encadrer une éventuelle évolution démocratique du régime tunisien. Il existe ensuite une importante élite tunisienne qui a souffert de l’appât du gain et de la soif de pouvoir légendaires des clans Trabelsi et Ben Ali. Cette élite, qu’elle soit économique ou politique, est solidaire du peuple qui est sorti dans les rues. La principale inconnue réside en fait dans le degré de pénétration de la société tunisienne par les mouvements islamistes. Car on connaît l’important travail de sécularisation mené par Bourguiba, mais on sait aussi que Ben Ali, lui aussi embarqué dans une croisade contre le terrorisme, avait bien été obligé de donner des gages politiques aux islamistes, en même temps qu’il les embastillait.

LA LECON. Il n’en reste pas moins que la Tunisie a l’occasion historique de donner une leçon au monde. Les Tunisiens peuvent renvoyer l’Europe, et la France en particulier, à leurs propres contradictions, à leur double discours, et gagner ainsi de précieux points dans la « course au remords » que se livreront les puissances démocratiques. L’occasion est unique pour la Tunisie de montrer à la face du monde que la démocratie ne s’impose pas, et que même en l’absence de soutiens étrangers, un peuple est capable de prendre son destin en main. Quant à nous, voisins arabes et maghrébins, il faut bien reconnaître que les Tunisiens nous ont déjà administré leur leçon. Ces prochains mois, tous nos regards seront braqués sur ce petit bout de continent, nouveau laboratoire politique au sud de la Méditerranée.

ET NOUS ? Ainsi le Maroc sera-t-il lui aussi obligé de tirer les enseignements du grand soir tunisien. On croyait le pouvoir marocain fasciné par la réussite économique de la Tunisie. Nos dirigents pensaient sans doute que le développement des infrastructures pouvait les dispenser de s’atteler aux réformes institutionnelles. L’urgence, estimaient-ils, n’est pas politique. Or ce que nous montre la révolution tunisienne, c’est que cette époque est révolue. Fini le temps des compromis avec les légitimes revendications de liberté et de justice. Les Tunisiens nous ont appris que les peuples, même arabes et musulmans, meurent encore pour autre chose que du pain. Pour paraphraser Mohammed VI, on pourrait presque dire que le temps « du double jeu et de la dérobade » est bel et bien révolu. Mais cette fois-ci, c’est à nos gouvernants que le message est adressé : les « soupapes de sécurité » que constituent notre tissu associatif, notre caisse de compensation, ou encore la politique menée à l’égard des diplômés chômeurs, ne suffisent plus. Elles ne nous mettront pas à l’abri d’une énième révolte sociale qui, dans un contexte d’embrasement régional, pourrait dégénérer en révolution. Souffrirons-nous encore longtemps les compromis avec la liberté d’expression ? Nous complairons-nous dans l’omerta qui entoure notre système judiciaire ? Continuerons-nous à nous satisfaire du pouvoir d’un seul ? Une chose peut-être nous sauve encore : contrairement aux Tunisiens avec les clans Trabelsi et Ben Ali, les Marocains n’ont pas encore désigné l’objet de leur colère. Corrupteurs et corrompus marocains sont tapis dans l’ombre, plus discrets mais non moins efficaces que leurs homologues tunisiens. Pour combien de temps encore ?

Les ouvriers de SMESI reprennent le flambeau du combat


Par Ali Fkir, le coordinateur du CSOS,  5/2/2011
Les ouvriers de SMESI licenciés arbitrairement depuis 19 mois, et après que toutes les promesses des hauts responsables soient sans lendemain aucun, ont décidé de reprendre le flambeau de la lutte. Ainsi ils ont décidé (dans le cadre de leur syndicat affilié à l'UMT ) de se déplacer à Casablanca, d'observer un sit in de 7 jours avec une grève de la faim, et ce, à partir du mardi 8 février 2011
L'UMT, l'union locale de Khouribga, vient de publier un communiqué de solidarité avec ces victimes de l'arbitraire
De notre côté, le comité de solidarité avec les ouvriers de SMESI, le CSOS ,réitère avec énergie sa solidarité et exige la réintégration des 850 ouvriers licenciés abusivement par l'OCP (le géant groupe étatique) et lance un appel à tous et à toutes les démocrates, à tous et à toutes les ami-es des travailleurs de se mobiliser pour dénoncer l'attitude de hors-la-loi de l'OCP et la complicité des divers appareils de l'Etat
La solidarité avec les victimes de l'arbitraire nous interpelle
الاتحــاد المغربي للشغـــل
الاتحـاد المحلي لنقابــات
خـريـــبــكــــة
خريبڭة، في: 05 فبراير 2011
الاتحـــاد المغربــي للشغــل بخريبكــة يساند عمــال سميسي ريجي فــي معاركهــم الجديدة، ويطالــب وزيـر الداخليـة بالالتـزام بوعده بإنصافهــم، ويحمــل المسؤولية للجهــات المعنية بملفهــم في كل ما يمكن أن يترتب عن تجاهــل مطالبهــم.
قررت نقابة سميسي ريجي التابعة للاتحاد المغربي للشغل الخوض في اعتصام أمام الإدارة العامة للفوسفاط بالدارالبيضاء لمدة أسبوع قابل للتجديد مع إضراب عن الطعام وذلك ابتداء من يوم الثلاثاء 8 فبراير 2011.
ويأتي هذا التصعيد كنتيجة لخيبة الأمل التي أصيب بها العمال بعد تعاملهم الايجابي مع الوعد الذي تقدم به وزيــر الداخليــة للأمين العام للاتحــاد المغربي للشغــل، والمتمثل في التدخل لدى المدير العــام للمجمع الشريــف للفوسفــاط من أجل إيجاد حل منصف لهم بعد التوقيف التعسفي عن العمل الذي تعرضوا له منذ أواخر شهر يونيو 2009 إثر تأسيسهم لمكتب نقابي، ومطالبتهم بالإدماج والترسيم في إطار المجمع.
إن الاتحــاد المحلــي لنقابــات خريبكة وانطلاقا من مسؤولياته التنظيمية، ومن اعتباره لملف عمال سميسي ريجي ملفه الأول، يعبر عن:
1-  إشادتــه بصمود العمال وعائلاتهم، وعن دعمــه ومساندتــه للبرنامج النضالي الجديد المسطر من طرف نقابة سميسي ريجي؛
2-  تجديــد دعوته لوزيــر الداخليــة بالالتزام بالوعد الذي قدمه للأمين العام للاتحاد المغربي للشغــل يوم 27 يناير 2011، والذي على إثره رفع العمــال اعتصامهم من أمام الإدارة العامــة للفوسفاط بالدارالبيضــاء؛
3-  إدانتــه القويــة لامعان إدارة الفوسفــاط في الاستمرار في تجويــع العمال وعائلاتهــم، مطالبــا إياهــا بالاستجابــة الفورية لمطالــب العمــال وعلى رأسهــا إرجاعهــم للعمل وإدماجهــم وترسيمهــم في إطــار المجمــع؛
4-  يحمــل المسؤولية الكاملة للدولــة وإدارة الفوسفــاط والأوســاط الحكومية المعنية وعلى رأسهــا الوزارة الأولــى ووزارة الداخليــة ووزارة الطاقــة والمعــادن في كل ما يترتب من مضاعفــات سلبيــة على صحة وأرواح العمــال جراء الدفع بهم نحو التصعيد في نضالهــم، ويطالب الجميع بالتدخــل العاجــل من أجــل إنصافهــم؛
5-  دعوتــه لكل القوى السياسيــة  والحقوقيــة والجمعويــة والمدنيــة وكل الفعاليات المناضلة في الداخل و الخارج إلى دعم ومساندة عمــال سميسي في معاركهــم النضاليــة حتى تحقيــق مطالبهــم البسيطــة و العادلــة.
عاشــت النضـالات العماليــة
عاش الاتحاد المغربي للشغل
المكتب المحلي بخريبكة
 سميسي ريجي والذين وترسيمهم. 
 
Des photos prises au cours des luttes des mois passés  

France : POUR UN ACCES INCONDITIONNÉ DES ASSOCIATIONS AUX LIEUX D'ENFERMEMENT DES ÉTRANGERS

OBSERVATOIRE DE L'ENFERMEMENT DES ÉTRANGERS
POUR UN ACCÈS INCONDITIONNÉ DES ASSOCIATIONS AUX LIEUX D'ENFERMEMENT DES ÉTRANGERS
Par l'Observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE),
La directive européenne 2008/115/CE, dite « retour », oblige les États à instituer de nouvelles modalités d'intervention des associations dans les centres et locaux de rétention ainsi que dans les zones d’attente. En prévoyant que « les organisations et instances nationales, internationales et non gouvernementales compétentes ont la possibilité de visiter les centres de rétention (...) utilisés pour la rétention de ressortissants de pays tiers », son article 16.4 ouvre en effet, pour ces organisations, un droit d'accès qui n'existe pas à ce jour dans le dispositif français de la rétention.

Le délai de transposition de la directive « retour » a expiré le 24 décembre 2010. Depuis cette date, la France est en infraction à la législation européenne.
La réglementation française prévoit la présence, dans chaque centre de rétention, d'une seule association, sur la base d’une convention passée avec l'Etat et ce, pour permettre l'exercice par les étrangers des droits qui leur sont reconnus (accueil, information, soutien, aide à l'exercice de leurs droits). Depuis 2010, cette présence est assumée par cinq associations réparties dans les différents centres de rétention de France métropolitaine et des départements français d'Amérique.
Cette organisation ne satisfait pas les exigences de la directive 2008/115/CE : le fait que les étrangers retenus puissent bénéficier des « prestations d'information » fournies par les associations présentes dans les centres de rétention n'épuise pas la « possibilité de visiter les centres de rétention » ouverte aux organisations par le droit européen. Les associations doivent pouvoir accéder aux centres indépendamment de toute mission d'information ou d'assistance aux étrangers, mais bien pour visiter l’ensemble des locaux des centres, voire l'organisation de la détention à l'intérieur de ces locaux. Pour cette raison, n’est pas non plus suffisante la faculté offerte par la réglementation française à des représentants d'ONG, au même titre que toute autre personne du choix de l'étranger, de lui rendre visite dans les locaux réservés à cet effet (« salle de visite »).
Outre les centres de rétention, sont également concernés par ce nouveau droit d'accès des associations les locaux de rétention utilisés par l'administration lorsque des circonstances exceptionnelles empêchent le placement en centre de rétention (art. R. 551-3 du CESEDA). Plus largement, l’application de l'article 16 de la directive ne saurait être limitée aux seuls centres de rétention au sens strict mais désigne, bien entendu, tous les lieux où des étrangers sont retenus, notamment les zones d’attentes.
Le projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité examiné en ce moment au Sénat, est l'occasion de mettre le CESEDA en conformité avec les exigences de transparence contenues dans la directive.
Rassemblées dans l'Observatoire de l'enfermement des étrangers (OEE), les associations soussignées demandent que le CESEDA soit modifié de telle sorte qu’un droit de visite effectif de tous les lieux où des étrangers sont retenus soit assuré aux associations et aux organisations internationales, comme c'est le cas pour le contrôleur général des lieux de privation de liberté.
L'OEE EST COMPOSÉ DES ORGANISATIONS SUIVANTES :
Action des chrétiens contre la torture, Avocats pour la défense des droits des étrangers, Anafé, Comede, Emmaüs France, Fasti, Gisti, La Cimade, Ligue des droits de l'homme, Mrap, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, Secours Catholique.




Egypte - Le mot du jour : ارحل Erhel ( Fous le camp !!! )


Par Basta!, 5/2/2011
Hier vendredi, dans toute l'Égypte, d'Assouan à Alexandrie, on a entendu un seul mot, décliné sur tous les modes: Erhel ya Moubarak, Erhel ya Gamal maa Baba ou tout simplement Erhel: fous le camp. Moubarak, le baltaguia (nom des repris de justice payés 5000 livres par le ministère de l'Intérieur pour attaquer les manifestants), l'homme aux 40 milliards de dollars volés, doit certes quitter son palais, mais pas le pays : il doit aller en prison en attendant son procès.

 Sur la cocote-minute/casque anti-snipers: "À bas Moubarak"
"Moubarak reste". dessin de Mahjoob, Al Quds Al Arabi
Super, les mecs : le roi Abdullah dit que pour dix dictateurs ou plus, il fait un tarif de groupe !
L'oiseau : et qui va prendre le roi Abdullah ?
Dessin de Bendib

vendredi 4 février 2011

Maroc : Révolte alaouite?


Par Sara Doval, Militante de IU et I.R., Avila 03/2/11
Je vis avec une satisfaction infinie les évènements traversés dans les derniers jours par le monde arabe. Mais je suis aussi consciente de ses limitations et sa résistance à long terme.
Je ne peux éloigner de mes souvenirs ce pays avec lequel nous avons tellement de choses en commun, qui se trouve à 14 km seulement de l'Espagne, dans cette frontière où se trouve le contraste des rentes per capita le plus grand du monde : le Maroc.

Il est beaucoup plus difficile de voir une révolte populaire au Maroc comme celle de la Tunisie ou l'Egypte, parce que le régime de Mohamed VI a très bien fait ses devoirs en tant qu'oppresseur et dictateur qu'il est, a préparé son terrain des trois manières fondamentales:

Mohamed VI est non seulement le dirigent du régime dans son pays, il est non seulement le Roi dans une monarchie très ancienne, il est le représentant de Dieu sur terre, et en tant que tel, l'affronter c'est affronter, en quelque sorte, l'Islam. Par conséquent, l'on ne peut l'éloigner, sans créer un réel débat profond entre croyances religieuses et justice sociale.

Deuxièmement, depuis qu'il a pris le pouvoir il y a plus d'une décade, il a gagné l'estime du peuple grâce à la publicité mensongère, c'est-à-dire, comme Franco a utilisé le journal NO-DO pour vendre les bontés du régime au peuple, Mohamed VI utilise les médias pour s'afficher en protagoniste des améliorations en infrastructures, santé, etc. Mais le peuple continue à être pauvre et les ministères les plus importants, comme celui de l'économie et intérieur, sont encore entre ses mains. Les politiques (théoriquement, il y a une démocratie) portent la responsabilité des pénuries que le peuple traverse.

Troisièmement, le régime s'est très bien occupé de maintenir les opposants, syndicats et démocrates bien occultes, à travers la prison, le passage à tabac, les menaces ou les disparitions.

Le manque d'information sur la population marocaine est aussi une clef de sa permanence au pouvoir, non seulement maintenir l'analphabétisation du peuple pour ainsi pouvoir mieux le manipuler fait partie de sa stratégie, mais aussi les Marocains ignorent des sujets de grande importance comme le fait que Mohamed VI a hérité de son père Hassan II, lui et non pas le peuple, les 50 milliards de dollars qu'il avait dans une banque suisse, comme ils ignorent que le régime dépense presque 2 millions d'euros par mois pour maintenir plus de 150.000 soldats chargés de garder la deuxième muraille la plus longue du monde, celle qui sépare le peuple sahraoui (peuple du Sahara Occidental, ndds) entre le Maroc et l'Algérie; en plus des subventions reçus par les Marocains qui fixent leurs domiciles dans ce territoire en vue d'un éventuel référendum d'indépendance.

Malgré ça, la révolte au Maroc est égale ou encore plus nécessaire que celle des pays voisins, puisque un loyer d'une maison modeste coûte 150 euros et le salaire moyen est de 180 euros, plus de 50% des jeunes se trouvent au chômage, même s'il n'y a pas de données officielles, un autre exemple significatif est qu'une radiographie coûte 100 euros.

A Casablanca ou à Rabat, se trouvent les jeunes mécontents, qui ont accès à Internet, et font partie des centaines de millions de personnes qui avons l'espoir de créer un autre monde meilleur, ceux qui exigeons un autre monde plus juste, une autre alter globalisation, nous sommes connectés entre nous, et cet article fait partie de la lutte globale menée pour, en fin, nous rebeller contre ce qui répriment et perpétuent la misère de notre civilisation actuelle. Rien n'est pour toujours, tout change, ce que nous voyons n'est que le cours de l'histoire.

Entre temps, Mohamed VI a voyagé, en urgence et en cachette, à son château de Paris avec ses conseillers et, selon certains, pour aussi demander le soutien de son allié inconditionnel Sarkozy.
http://diasporasaharaui.blogspot.com/2011/02/revolte-alaouite.html

De la Tunisie à l'Egypte, un air de liberté.

Par Alain THEBAULT  Président de la section du Mantois de la LDH
SECTION de MANTES-la-JOLIE et du MANTOIS
Tunisie: La révolution démocratique
Pour mieux comprendre la situation en Tunisie et dans les autres pays arabes, pour apporter notre solidarité à ces peuples, qui font souffler un espoir de démocratie et de liberté,
nous vous invitons à
ne réunion publique
le mercredi 9 février à 20h30 à la salle J Brel à Mantes la Ville.
Avec la participation de:
-Tarek BEN HIBA, responsable de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives.
- Mouhieddine CHERBI, président du Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie.
- Omar EL SHAFEI, fondateur du Comité de solidarité avec la lutte du peuple égyptien.
- Un journaliste du Monde diplomatique.
Cordialement,
Alain THEBAULT  Président de la section du Mantois de la LDH
(BUCHELAY, GARGENVILLE, GUERVILLE, LIMAY, MAGNANVILLE, MANTES-la-VILLE, ROSNY, VERT)
rue de Moulins -
78711 MANTES-LA-VILLE
Tel : 01 34 78 51 71

La LDH solidaire de la lutte du peuple égyptien pour la démocratie

« LE PEUPLE EGYPTIEN EXIGE LA CHUTE DU REGIME »
« SOLIDARITE AVEC LES LUTTES DES PEUPLES ARABES »
« HALTE AU SOUTIEN AUX DICTATURES »
« HALTE A LA REPRESSION!
DISSOLUTION DES MILICES PARA-MILITAIRES »

Rassemblement devant l'ambassade d'Egypte
jeudi 3 et vendredi 4 février à partir de 14h jusqu'au soir
et GRANDE MANIFESTATION à PARIS
samedi 5 février 2011 à 14h 30 - place de la République

Une immense demande de liberté se manifeste en Egypte, en écho au soulèvement du peuple tunisien dont l'audace et la détermination ont frappé tout le monde arabe. Là aussi, des partisans de la dictature cherchent à prolonger l'existence d'un régime autoritaire responsable de graves atteintes aux droits de l'Homme.
En soutien à la lutte du peuple égyptien pour la démocratie, la Ligue des droits de l'homme appelle à un rassemblement devant l’Ambassade d’Egypte ce vendredi 4 février à partir de 14h00 et à manifester à Paris le samedi 5 février à 14h30, au départ de la place de la République.

Depuis la "Journée de la colère" du 25 janvier 2011 en Egypte contre la dictature et la pauvreté (la moitié de la population -soit 40 millions de personnes- vit avec moins de 2 $ par jour ), un mouvement populaire sans précédent dans son histoire récente se développe partout dans le pays, du Caire à Suez, d'Alexandrie à Assouan, d'Ismaïlia au bastion ouvrier de Mahalla el Koubra etc. Elle touche désormais l'ensemble des couches sociales. Malgré la censure ( y compris coupures internet et tél.), l'intimidation policière, les provocations, le couvre-feu et une répression sanglante ( plus de 300 morts et des milliers de blessés au 1er février selon l'ONU ), des millions de gens manifestent et tiennent la rue, exigeant la chute de Moubarak et de son régime.


Ils réclament la LIBERTE. La DIGNITE. La JUSTICE SOCIALE. 
Depuis plus de trente ans, l'Égypte vit sous le joug d’une dictature associant pouvoir et argent : un régime autoritaire, corrompu, illégitime qui gouverne le pays au détriment de son peuple, au profit de lui-même et de quelques alliés stratégiques. Moubarak, mais aussi sa famille, sa cour de ministres aux ordres et ses hommes d'affaires véreux sont autant de vieux visages qui tiennent les mêmes discours pour détourner les Egyptiens de leurs véritables ennemis : corruption, misère, chômage, répression (l'état d'urgence décrété en 1981 est toujours en vigueur), absence d'éducation et libertés muselées, sous le regard complaisant des gouvernements voire la complicité active des instances internationales comme le FMI.

Depuis plus de trente ans, des générations se sont succédées et ont fait face à la même rengaine, aux mêmes discours, à la même politique : toujours au détriment du peuple égyptien et au profit d’un "pharaon" autocrate entouré de notables corrompus. Aujourd'hui, tout change ! L'Egypte ne sera plus jamais la même car son peuple à relevé la tête et le défi du changement, bien décidé à ne plus accepter la soumission. Le vent de liberté réclamant démocratie et justice sociale, venu de Tunisie, a désormais atteint l'Egypte et se propage dans l'ensemble du monde arabe. Les gens n'ont plus peur. Le soulèvement populaire ne se contentera pas de vagues promesses de "transition" démocratique.

Et les Egyptiens comme les autres peuples arabes n'entendent se faire dicter par personne - surtout pas par les dirigeants français, européens et américains complices de Moubarak et du régime - la conduite pour la suite de leur mouvement. Ils comptent sur un large mouvement de solidarité internationale pour dire Halte ! à la répression de leurs aspirations à la liberté, et pour gagner ensemble de nouvelles conquêtes démocratiques, sociales et politiques au niveau international, à commencer par la liberté d'aller et venir et de s'organiser

Plus que jamais, la paix passe par la réussite de la révolution démocratique en cours. Dans l'immédiat, le peuple égyptien veut mettre en échec les manoeuvres dilatoires d'un régime aux abois. Celui-ci a lancé mercredi 2 février 2011 ses "baltaguiya" - des nervis et des milices armées maquillés en manifestants "pro-Moubarak" - à l'assaut du mouvement qui occupait pacifiquement la place Tahrir pour provoquer un sentiment de chaos et pour diviser la population, dans l'espoir de reprendre la main. Le bilan de cette journée est lourd : encore plusieurs morts et des centaines de blessés.

Avec les Egyptiens, la communauté internationale doit dire : 
HALTE A LA REPRESSION ! DISSOLUTION DES MILICES PARA-MILITAIRES DU REGIME !
MOUBARAK DEGAGE !
VIVE LA REVOLUTION EGYPTIENNE !
VIVE LE PEUPLE TUNISIEN ! VIVE LE PEUPLE EGYPTIEN !
VIVENT LES PEUPLES ARABES EN LUTTE !
SOLIDARITE AVEC LA REVOLUTION EGYPTIENNE ET ARABE !

Comité de solidarité avec la lutte du peuple égyptien
solidaritepeuplegyptien@yahoo.fr
liste des signataires sur : egyptesolidarite.wordpress.com

12.000 jeunes demandent à Mohamed VI dans Facebook d'annuler la Constitution

Ignacio Cembrero El Pais, 04/2/2011
"J'ai reçu des appels anonymes en me menaçant de mort", déclare au téléphone Oussama El Khlifi, un Marocain chômeur de 23 ans, tête visible d'un appel dans Facebook convoquant des manifestations le 20 février dans les villes principales du Maroc. "Il est clair qu'il y a des gens à qui l'initiative ne plaît pas", appel qui a reçu l'appui de 12.000 internautes, selon lui.
Les meneurs demandent, dans des termes très modérées, au roi Mohamed VI de "annuler la Constitution actuelle", dont l'article 19 lui octroie un pouvoir presque absolu; qu'il prenne des mesures pour lutter contre la corruption et qu'il libère les prisonniers de conscience.

Les jeunes qui revendiquent des changements ne sont pas les seuls a activer sur le réseau. Durant quelques heures une autre convocation a aussi circulé pour célébrer, ce dimanche à Casablanca, une Marche de l'Amour et de la Fidélité à Sa Majesté Roi Mohamed VI.
À la fin, elle a disparu et il ne reste qu'une autre initiative qui demande aux usagers marocains de Facebook de substituer leur photo dans le profil du réseau social par celle du monarque, le 14 février, jour de la Saint Valentin.
Le Gouvernement marocain a réagi hier, pour la première fois, à cette effervescence dans le réseau. Son porte-parole, Khalid Naciri, a déclaré à la fin du Conseil des Ministres : "Les appels à se manifester qui surgissent à travers quelques webs d'Internet sont vus avec beaucoup de sérénité".
"Que les citoyens* puissent s'exprimer est quelque chose qui ne nous gêne absolument pas à condition de respecter la légalité et les intérêts suprêmes et vitaux de notre pays", ajouta-t-il en parlant de la monarchie, la religion et l'appartenance du Sahara Occidental au Maroc.
Outre les jeunes, un des principaux intellectuels marocains, l'écrivain Abdellatif Laabi, qui n'était pas spécialement critique avec le système, a fait hier aussi un appel : "Disons-le haut et fort, aucun pays arabe ne peut se soustraire à ce mouvement qui s'est fixé comme objectif finir avec le royaume de l'acte de l'arbitraire".
Un ex-capitaine des Forces Armées, Mustafa Adib, qui a été inculpé pour dénoncer la corruption dans ses rangs, s'est animé aussi à faire un double appel au monarque, lui instant de modifier la Constitution, et à ses anciens compagnons d'armes, de ne pas réprimer les manifestations hypothétiques, selon lui, qui auront lieu dans un bref délais.
* les sujets sont donc devenus des citoyens... (ndlr)

Hélène Flautre : « Je demande la tête du représentant de l'UE en Tunisie »

Par LAURENT DECOTTE, La Voix du Nord, 3/2/2011

Hélène Flautre, députée européenne Verte du Nord.

« Quand Ben Ali est tombé, mes collègues députés européens sont venus me féliciter. J'avais envie de leur dire, j'aurais voulu avoir votre soutien avant. » ...
La députée européenne verte du Nord Hélène Flautre n'est pas tendre avec l'attitude de l'Union européenne pendant l'ère Ben Ali. Une parole qui pèse si l'on considère que de 2004 à 2009, la parlementaire était présidente de la sous-commission des droits de l'homme au Parlement européen. Elle se dit même « Madame Tunisie ».

« J'affirme ça sans me vanter, mais j'y suis allée une quinzaine de fois. J'étais fichée, sans cesse surveillée quand j'y allais. Je me suis liée d'amitié avec Taoufik Ben Brick ou d'autres défenseurs des droits de l'homme. » Elle a même eu droit à un photomontage diffamant dans la presse avec Robert Ménard, l'ancien patron de Reporters sans frontières. Ou d'être injoignable sur son portable à partir de la Tunisie pendant deux ans. « On m'enquiquinait à l'aéroport, mais je n'ai jamais été interdite de territoire. Certainement du fait que j'étais parlementaire.
» Pas sûr qu'elle aurait reçu grand soutien de ses collègues élus. « Quand j'organisais une table ronde, j'arrivais à réunir quelques parlementaires socialistes ou de droite, mais au niveau des groupes rien. Depuis 2005, on n'a jamais réussi à faire passer une résolution. » Et pourtant... « Nous avons depuis 1995 un accord de coopération avec la Tunisie qui impliquait le respect des droits de l'homme. Face à tant de violations, l'UE aurait dû convoquer les autorités et demander des comptes. Et si elles n'avaient pas bougé, elle aurait dû dénoncer ce partenariat. Au lieu de cela, on a négocié avec Ben Ali un statut avancé. »

Rattraper les erreurs
D'accord, mais cela aurait-il eu un poids ? Il n'était question que d'une subvention de plusieurs dizaines de millions d'euros. « Ce n'est pas une question d'argent. Si nous avions pris une telle résolution, ç'aurait été un signe politique extrêmement fort. » Poursuivant : « Il est temps que l'Union européenne se rattrape sur ses erreurs passées. » En premier lieu, « je demande la tête du chef de la délégation de la Commission européenne en Tunisie, Adrianus Koetsenruijter. Il avait fermé ses portes aux défenseurs des droits de l'homme et négociait avec Ben Ali. » Ajoutant : « Je suis allée jeudi et vendredi (la semaine dernière) en Tunisie avec Eva Joly. On nous a clairement dit qu'il fallait changer les personnes. » En outre la toujours membre de l'association parlementaire euro-méditerranée à l'UE commente la proposition de Bruxelles de mettre en place une mission d'observation des prochaines élections. « C'est important, mais pas suffisant. Il faut redéployer l'argent de la coopération sur les libertés.
Soutenir les radios, les journaux, les projets citoyens. Mais aussi réorienter le programme de modernisation de la justice vers un soutien à sa marche vers l'indépendance. » Rappelant : « À l'époque, j'avais émis une réserve sur le fait de soutenir la justice corrompue de Ben Ali, mais je n'avais pas été entendue. » Dure avec l'Union européenne, Hélène Flautre n'est pas non plus tendre avec la France. « L'attitude de la France durant la révolution de Jasmin a été minable. J'ai honte. Dans le cas de Michèle Alliot-Marie, elle est même coupable (cet entretien a été réalisé avant les dernières révélations parues hier dans Le Canard Enchaîné sur la ministre des Affaires étrangères). Elle aurait dû présenter sa démission. C'est fini pour elle. Mais ça doit arranger Sarkozy qui, comme ça, peut garder les affaires étrangères à l'Élysée. » Espérant que de tout cela les leçons soient tirées. « J'espère par exemple qu'avec la Libye, l'Union européenne soit désormais ferme sur les droits de l'homme dans son accord de coopération. » •



LDH Grenoble : Solidarité avec les peuples frères

Solidarité avec les peuples frères
égyptien et tunisien !
Non à la compromission de la France et de l'Europe avec les dictateurs !

 Le peuple égyptien manifeste massivement aujourd'hui pour abattre le régime d'Hosni Moubarak, dont la police tire sur les foules mobilisées dans toute l'Égypte en faisant des centaines de morts et des milliers de blessés.
Les Égyptien-ne-s, comme les Tunisien-ne-s, ne veulent plus des dictatures policières et tortionnaires corrompues qui accumulent des fortunes indécentes et réduisent leurs peuples à la misère pour satisfaire les multinationales, avec la complicité silencieuse des gouvernements européens et nord-américains.
Nous sommes directement concernés par ces révoltes, dont les causes sont les inégalités sociales, le chômage et la misère, et par les répressions meurtrières qu'elles affrontent. Ici, en France, nous devons mettre un terme aux compromissions honteuses avec ces dictatures et renforcer nos liens avec les peuples frères méditerranéens.
L'Union pour la Méditerranée, qui associe Sarkozy et Moubarak, n'est qu'une machine à organiser l'oppression et l'exploitation des peuples au profit de tous les prédateurs du système, et pour maintenir de fait l’encerclement criminel de Gaza et la colonisation du peuple palestinien. Construisons une véritable Union des Peuples méditerranéens fondée sur les libertés publiques, les droits humains, et la démocratie et une juste répartition des richesses.
Manifestation
Samedi 5 février 2011, 15 h.
Rue Félix Poulat Grenoble

A l’appel de : Action syndicale des étudiants de Grenoble- ADAFL [Association dauphinoise Amitiés franco-libanaises]- ADES- Alternatifs (Les)- Alternative libertaire Grenoble- Amitié franco-arabe- APEF [Association des Palestiniens en France]- Attac 38- CIDEM [Centre initiative et développement euro-Méditerranée]- CIIP - CSRA [Collectif de soutien aux réfugiés algériens]- EELV[Europe Ecologie- les Verts Isère]- FASE 39- FSU- Gauche Unitaire- Iran solidarités- JC- LDH Grenoble/38- Maroc solidarités citoyennes- Mouvement de la Paix- Nil Isère- NPA- PAS 38- Pas à Pas- PCF- PCOF- PRCF- RNG Echirolles- Survie Isère

Pétition : Tunisie, rompre avec 23 ans de violations systématiques des droits humains

Dans ce moment critique de l’histoire de la Tunisie, les autorités tunisiennes ont une chance de modifier réellement la situation des droits humains. Le nouveau gouvernement tunisien a une occasion historique de rompre avec les années de répression et de violations des droits humains en prenant des mesures urgentes et concrètes pour respecter - tant en droit qu'en pratique - les obligations nationales et internationales du pays.
Amnesty International demande aux autorités tunisiennes de procéder à une refonte totale du système judiciaire et des services de sécurité répressifs du pays, dans le cadre d’un plan d’action en faveur des droits humains. [Plus d'information...]
www.Isavelives.be

jeudi 3 février 2011

Les Rroms, des citoyens comme les autres

Le RADSI, Le CCFD-Terre Solidaire et la Ligue des Droits de L’Homme Gironde vous invitent à :



Exceptionnellement, cette soirée aura lieu au Centre Beaulieu, 145 rue saint Genès, Tram B arrêt St Genès
Forum Social Mondial Etendu-Soirée du développement

Mercredi 9 février 18h30 en duplex avec Dakar
Soirées du développement du RADSI
« Les Rroms, des citoyens comme les autres
Quels droits, quels constats, quels futurs ? »
Philippe Ellias et Jean-Pierre Descamps, COS-Quancard
Céline Bergeon, Migrinter/ Université de Poitiers
Magda Matache, Romani CRISS
Jeremy Cebriá, Membre de la délégation OFQJ

Toulouse : EGYPTE Urgent

Dans la logique du principe acté par le "collectif 31 de soutien aux luttes des peuples tunisien, algérien, égyptien",
collectif unitaire regroupant une trentaine d'organisations associatives, syndicales et politiques (Association France-Tunisie, ATTAC Toulouse, UD-CGT31, Collectif 31 de soutien à la jeunesse algérienne, Coup de Soleil MP, CUAL Toulouse Centre, ETM31, FSU31, Gauche Unitaire, LDH, Lutte Ouvrière, Maison de Quartier de Bagatelle, Mouvement de la Paix(Comité 31), MRAP, NPA31, PCF, Parti Communiste Tunisien, PCOF31, Parti de Gauche31, Parténia, Solidaires31, SUD Etudiants Mirail, Tunisie Solidarité, Tunisie Eveil et Vigilance, UNEF, Survie MP, RCD(parti d'opposition algérien),
d'appeler à toute initiative unitaire que l'évolution de la situation nécessiterait, le collectif 31, au vu de l'actualité en Egypte et de la tentative très violente et dangereuse de contre révolution orchestrée par le régime de Moubarak et ses milices, appelle dans l'urgence, en solidarité avec le peuple égyptien, à l'occasion de la journée de mobilisation en Egypte, et en soutien de sa lutte contre le régime du dictateur Moubarak et la répression et de ses revendications sociales et démocratiques à un
rassemblement vendredi 4 février à 18H Place du Capitole, Toulouse.
A diffuser largement

Sahara Occidental : Détention de plus d'une centaine de Sahraouis, dénoncée par une mission de sydicalistes européens


Par une délégation de syndicats européens, 1/2/2011
Une mission de syndicats européens les plus représentatifs ont dénoncé la détention dans les prisons marocaines de plus d’une centaine de militants indépendantistes sahraouis arrêtés par les forces marocaines d’occupation en novembre dernier, au Sahara Occidental, selon un communiqué conjoint adressé lundi, à l’APS, à Rome. Ils sont huit syndicats issus de différents pays européens, dont l’Italie, qui ont séjourné à El-Ayoun occupée, du 23 au 25 janvier, à rendre public ce communiqué dans lequel ils ont dénoncé les atteintes aux droits de l’homme des populations sahraouies.
“Les objectifs de la mission étaient de faire part de la solidarité internationale aux travailleurs du Sahara occidental et au peuple sahraoui, et être directement au courant de la situation actuelle dans les territoires (sahraouis) occupés par le Maroc”, a expliqué le texte.
Durant leur séjour, les représentants syndicaux européens, ont tenu “des réunions avec la Confédération syndicale des travailleurs sahraouis (CSTS), qui n’est pas reconnue par le gouvernement marocain et avec les travailleurs de l’OCP Fosbucraa phosphates et d’autres unions locales des travailleurs, mais aussi avec les associations de Sahraouis des droits de l’homme”, a ajouté le communiqué.
Ils ont également rencontré le gouverneur de la capitale sahraouie occupée, El-Ayoun, et le vice-président du Conseil municipal, le président du Conseil régional (Parlement) et le Conseil provincial d’El-Ayoun, a-t-on ajouté.
Lors de la visite, la délégation a constaté “l’absence de l’Union des libertés politiques, sociales et syndicales et des travailleurs sahraouis qui ne peuvent pas créer des organisations, associations et syndicats selon les directives du gouvernement marocain”, a fait savoir le texte.
“Nous avons eu la preuve que plus de cent Sahraouis sont toujours en détention pour avoir participé aux manifestations de Gdeim Izik, (près d’El Ayoun”), a souligné le communiqué.
“Nous avons également constaté que l’exploitation des ressources naturelles des Sahraouies n’a pas apporté d’avantage aux populations locales (création d’emplois, etc ..)”, souligne le texte,
“Nous tenons également à dénoncer le contrôle par la police des membres de la mission. La police marocaine nous a suivis dans tous nos mouvements et procédé à l’enregistrement et la photographie de nos activités”, ont affirmé les syndicalistes européens.
“Les syndicats participant à cette mission internationale continuent d’exprimer leur solidarité au peuple sahraoui et renouvellent leur demande du respect de son droit à l’autodétermination, à travers un référendum conformément aux nombreuses résolutions des Nations unies, qui ne sont pas respectées par le royaume du Maroc”, souligne le communiqué.
“Nous demandons instamment à l’Union européenne de tenir compte de ces résolutions dans ses relations avec le Maroc, de suspendre le statut avancé dont bénéficie le Maroc auprès de l’UE. Nous exigeons que le gouvernement espagnol, (ancienne) puissance administrante du territoire, conformément au droit international, cesse la politique de neutralité active, dans la région, en soutenant les thèses marocaines” sur le conflit sahraoui, a ajouté le communiqué.
La délégation des syndicats européens était composée des syndicats d’Espagne
(CCOO Inter-Trade Union Confederation), Euskadi (ELA-STV), Galice (CIG), France (CGT), d’Italie (CGIL) et du Portugal (CGTP-IN.
La mission a été décidée au cours de la 36e Conférence internationale de solidarité avec le Sahara occidental en novembre 2010, tenue dans le Mans, (France).
APS

La Journée européenne : Le Maroc, ça finit où ?


Par Lalibre.be, 3/2/2011
 Günter Verheugen bridé
Le vilain n’avait pas voulu coopérer, il en restera pour ses frais. La Commission européenne a décidé, pour des raisons éthiques, de restreindre l’activité de l’ancien commissaire et nouveau consultant en affaires européennes Günter Verheugen. Certes, elle lui a autorisé à poursuivre son activité à la tête de la société de conseil "The European experience company", qu’il a fondée l’an dernier en Allemagne avec sa compagne et ancienne chef de son cabinet - l’Irlandais Charlie McCreevy avait été moins chanceux à cet égard, forcé de démissionner d’une banque. Mais la Commission a interdit à l’ancien commissaire à l’Industrie et à sa compagne tout contact pendant 26 mois avec ses anciens services et avec les quelque 400 entreprises avec lesquelles son ancien service a eu affaire. Ces décisions ont été prises notamment en raison "d’un manque de coopération" du couple, qui n’a pas fourni au comité d’éthique toutes les informations qui leur étaient demandées sur la société de conseil.

Le Maroc, ça finit où ?
Cela pourrait ressembler à une boutade de "l’agité du local" (comme le surnommait "Le Monde Magazine"). Mais la question est on ne peut plus sérieuse : "Où commence et où finit le Royaume du Maroc ?" L’eurodéputé vert français José Bové a posé la question au service juridique du Parlement européen. Car l’assemblée est censée donner son aval à l’Accord d’association signée par l’Union européenne et le Maroc. Or, "la Commission européenne s’est engagée dans une nouvelle phase de libéralisation commerciale sans prendre le soin de définir la nature géographique de son partenaire", note le rapporteur. En clair, l’accord couvre-t-il le territoire contesté du Sahara occidental ou non ? Réponse du service juridique du Parlement : aucun élément dans les documents de l’accord ne permet de donner une réponse à la question posée par José Bové ! Ne reste plus aux eurodéputés qu’à demander à la Commission européenne qui bondira sûrement de joie à l’idée de devoir fixer les frontières du Maroc

Faire venir le Pape, c’est aider les pays pauvres (?)
Le voyage du Pape au Royaume-Uni en septembre dernier a été financé à hauteur de 1,85 million de livres (2,2 millions d’euros), sur des fonds publics d’aide au développement des pays pauvres, selon un rapport parlementaire. Les députés ont déniché ce financement "quelque peu surprenant" en épluchant les comptes du Département pour le développement international. Un porte-parole du DfID a expliqué que l’attribution des fonds était "une reconnaissance du rôle de l’Eglise catholique comme important contributeur de services de santé et d’éducation dans les pays en développement". La visite de Benoît XVI a coûté 10 millions de livres au contribuable, le reste étant à la charge de l’Eglise catholique.
Lalibre.be, 3/02/2011

Casablanca, Mohammedia : Les démuni-es se retrouvent...

Par Ali Fkir, 3/2/2011
Les représentant-es de la plupart des quartiers populaires de Casablanca et de Mohammedia, se sont retrouvé-es au siège d'ANNAHJ ADDIMOCRATI et ce, le mercredi 2 février 2011, après l'évaluation du sit in organisé le 30 janvier à Casabalnca, l'analyse de la situation du mouvement pour un logement salubre, les perspectives de la lutte des victimes des politiques de l'Etat...
Les présent-es ont pris, entre autres,les décisions suivantes:
- L'organisation d'un sit in le dimanche 6 février 2011 devant la wilaya de Casablanca à 16 heures
- la préparation d'une marche populaire qui aura lieu dans les prochains jours à Casablanca
Les révolutions tunisienne et égyptienne étaient présententes dans les interventions des présent-es
Signalons la présence pour la 1ère fois des familles des retraités des FAR.
Soulignons aussi que les retraités de la police et ceux des FAR qui ont rejoint le mouvement contestataire font partie des couches inférieures de ces corps de répression qui, une fois devenus "inutilisables", ils se retrouvent sur le carreau et reviennent inévitablement à leurs véritables classes sociales, la classe des démuni-es. Par contre les officiers retraités (et autres corrompus) savourent tranquillement les "délices" des classes dominantes. Les délices des nantis de ce pays.
Photos de la réunion du 2 février 2011
 
 
 
 
 
 
 

Moubarak, dégage !


À découper selon le pointillé. Vite !
Dessin de Josetxo Ezcurra

APPEL DES ÉGYPTIENS DE PARIS
Rassemblements 
Jeudi 03/02 à 14h  & Vendredi 04/02/2011  à 14h
devant l'ambassade d'Égypte
56 avenue d'Iéna, M° Kleber 
Samedi 05/02/2011 à 14 heures 
place de la République
métro: République
HALTE au massacre du peuple égyptien 

Soyons nombreux, la situation est très grave.
Des blessés et arrestations par milliers,
des morts chaque jour et des personnes disparues, 
Hommes, femmes,  enfants et personnes âgées dans la rue depuis 9 jours
Des milliers de policiers civils parmi les manifestants pour les massacrer. 
Ils  brûlent le pays,  ces criminels doivent être jugés avec Moubarak  pour crimes contre l'humanité.