Par le Bureau central de l’AMDH, Rabat, 22/12/2014.

Le ministre de l'intérieur Mohamed Hassad (Photo DR)
Le ministre de l’intérieur Mohamed Hassad (Photo DR)


Le ministère de l’intérieur, c’est-à-dire le Palais, cherche à museler l’Association marocaine des droits humains (AMDH), la plus importante organisation des droits de l’homme du Maghreb et même du monde arabe. Dans une mise en demeure d’une rare violence, le ministère de l’intérieur dirigé par Mohamed Hassad, menace l’organisation de retrait de son statut d’ONG d’utilité publique.
Du basrisme, sans Basri !
La réponse de l’AMDH à la wilaya de Rabat, expéditrice de la correspondance, qu’elle accuse d’être passée « maitre dans les violations des lois »
Demain


Communiqué suite à la mise en demeure reçue par l’AMDH de la Wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer



Poursuivant son agression systématique à l’encontre du mouvement des droits humains marocain, dont l’AMDH fait largement les frais, les services de la wilaya de RABAT /SALE/ZEMMOUR/ZAER ont adressé une mise en demeure (marquant ainsi une nouvelle étape en matière de restriction et d’hostilité) à l’ASSOCIATION MAROCAINE DES DROITS HUMAINS le 17 DECEMBRE  2014, menaçant de recourir à la procédure de retrait du statut d’utilité publique  en se basant sur une série d’allégations dénuées de tout fondement ; l’objectif de ces allégations est de discréditer l’AMDH et de l’amener à  accepter de faire des concessions dans sa mission et à s’intégrer dans un supposé/présumé   consensus en matière de droits humains.

 Par cette mise en demeure, les autorités ont avancé des prétextes infondés et des allégations dangereuses comme «le constat par les autorités locales compétentes d’une inadéquation entre les activités de votre association et ses obligations telles que stipulées dans son statut et notamment l’article 3 » , que les positions et activités de l’association « expriment quant au fonds une orientation politique » et vise à « l’atteinte à l’unité territoriale du ROYAUME et aux intérêts des institutions étatiques » comme elle vise à « ébranler l’ordre public » et à minimiser « toutes les initiatives de l’ETAT en matière de droits humains » et œuvre pour « un agenda non dévoilé dont l’objectif est de remonter l’opinion publique » à travers « l’encadrement des  mouvements de protestation ».

Le bureau central tient, par son communiqué, à informer  l’opinion publique de cette nouvelle phase de restrictions, et souligne ce qui suit :
  • Que la mise en demeure de la WILAYA DE RABAT/SALE/ZEMMOUR/ ZAER (WILAYA passée maitre dans les violations des lois) n’est qu’un prétexte pour justifier des mesures arbitraires et absurdes qui vont à l’encontre des lois
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  • Ce que recensent l’association et les autres organisations en matière de violations des droits des citoyens et citoyennes et ce qu’elles expriment en matière de revendications et de suggestions font partie intégrante de leur mission ; plutôt que de lancer des accusations, de chercher à museler les voix et de dénigrer toute critique sans prendre la peine de l’ étudier et d’ouvrir des enquêtes à seule fin de sauvegarder « l’autorité de l’ETAT », de consacrer la politique de l’impunité et l’inadéquation entre le discours et la réalité, l’ETAT devrait faire preuve de sérieux et de  responsabilité face aux critiques.
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  •  Ce n’est pas le mouvement des droits humains qui doit être interpellé sur les tensions sociales que connait notre pays, sur les crises structurelles, sur les régressions sectorielles et spatiales mais plutôt les politiques économiques, sociales et culturelles appliquées aujourd’hui, politiques qui ont échoué dans l’éradication de la pauvreté et de l’analphabétisme, qui ont accentué la marginalisation et la fragilisation  et qui ont favorisé la déchéance
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  • La campagne dont  fait l’objet , l’association ne la dissuadera jamais de poursuivre sa lutte pour un MAROC sans violations des droits humains ; elle poursuivra son travail unitaire avec les différentes composantes de la société concernées par les droits humains pour faire face aux violations et pour l’instauration d’un MAROC  de dignité, de liberté, de démocratie, d’égalité, de justice sociale et de droits humains pour tous

Le Bureau Central de l’AMDH
Rabat, le 22 décembre 2014.
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Photo d’archive (2010).

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AMDH-Paris <amdh.paris@gmail.com>




Extrait : "Par cette mise en demeure, les autorités ont avancé des prétextes infondés et des allégations dangereuses comme «le constat par les autorités locales compétentes d’une inadéquation entre les activités de votre association et ses obligations telles que stipulées dans son statut et notamment l’article 3 » , que les positions et activités de l’association « expriment quant au fond une orientation politique » et vise à « l’atteinte à l’unité territoriale du ROYAUME et aux intérêts des institutions étatiques » comme elle vise à « ébranler l’ordre public » et à minimiser « toutes les initiatives de l’ETAT en matière de droits humains » et œuvre pour « un agenda non dévoilé dont l’objectif est de remonter l’opinion publique » à travers « l’encadrement des  mouvements de protestation »."
Source et suite : http://amdhparis.org/wordpress/?p=2115


Extrait :
"Le ministère de l’intérieur, c’est-à-dire le Palais, cherche à museler l’Association marocaine des droits humains (AMDH), la plus importante organisation des droits de l’homme du Maghreb et même du monde arabe. Dans une mise en demeure d’une rare violence, le ministère de l’intérieur dirigé par Mohamed Hassad, menace l’organisation de retrait de son statut d’ONG d’utilité publique. Du basrisme, sans Basri ! La réponse de l’AMDH à la wilaya de Rabat, expéditrice de la correspondance, qu’elle accuse d’être passée « maitre dans les violations des lois »."

Source et suite : http://www.demainonline.com/2014/12/26/la-violente-charge-du-ministere-de-linterieur-contre-lamdh-et-la-reponse-de-long/