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samedi 9 avril 2016

Appel : manifestation contre le scandale Panama Papers impliquant le roi

Déclaration Citoyenne MAROC -"PANAMA PAPERS"

 Merci à Omar Brouksy et à l'appel lancé: 

"Des activistes marocains appellent à manifester pacifiquement le 14 avril après le scandale Panama Papers impliquant le roi et son secrétaire particulier Mohamed Mounir Majidi. 
 Cette initiative doit être encouragée par tous les démocrates pour qu'on cesse de nous prendre pour des imbéciles." 

Toutes et tous dans les rues du Maroc, le 14 avril pour dénoncer les pratiques du Roi prédateur , Ahmed Benani

Maroc : une enquête concernant l’affaire des Panama papers.?? Silence gêné au royaume chérifien

Mustapha El Khalfi. Crédit: AFP Le gouvernement s’exprime sur l’affaire Panama papers

Le ministre de la Communication indique qu’il ne dispose d’aucune information concernant l’ouverture ou non d’une enquête concernant l’affaire des Panama papers.

Lors d’un point de presse tenu après le conseil du gouvernement du 7 avril, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a été interrogé sur l’ouverture d’une enquête concernant le volet marocain de l’affaire Panama papers. «Je ne dispose d’aucune information concernant l’ouverture d’une enquête par le gouvernement à ce sujet», déclare El Khalfi.
Il s’agit de la première réaction officielle du gouvernement depuis la révélation le 3 avril de ces documents par un consortium international de 108 médias. Ces documents sont présentés comme «le plus gros leak de l’histoire», dans et lesquels des noms de personnalités marocaines mais aussi internationales, propriétaires de sociétés offshore sont évoqués.
Les partis politiques n’ont pas pour l’heure adopté une position officielle et les politiciens sont, eux-mêmes, peu diserts. L’exception notable vient du porte-parole de l’Istiqlal Adil Benhamza, qui a publié une chronique le 6 avril où il s’exprime de manière générale sur cette affaire, et aussi de la secrétaire générale du PSU, Nabila Mounib, qui a qualifié dans une déclaration au site d’information Goud les informations contenues dans les leaks concernant le Maroc de «dangereuses».

Lire aussi : «Panama papers» : Les politiques marocains réservés et prudents
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 https://ledesk.ma/2016/04/06/panama-papers-silence-gene-au-royaume-cherifien/

Les lanceurs d'alerte sont les laissés pour compte des scandales qu'ils mettent à jour

Les lanceurs d'alerte sont les laissés pour compte des scandales qu'ils mettent à jour, car ils font souvent l'objet de représailles, et nombreux sont ceux qui perdent leur emploi.

La France a le devoir de se doter enfin d'une loi protectrice des lanceurs d'alerte, comme l'ont déjà fait de nombreux pays.
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Parlez-en à vos amis pour demander enfin un statut unique protecteur des lanceurs d'alerte.


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Violation des droits de l’Homme au Sahara occidental: l’UE appelée à intervenir auprès du Maroc

Bruxelles, 06 avr 2016 (SPS) 

L’eurodéputé Joao Ferreira a exhorté mardi la Haute représentante de l’Union européenne (UE) aux Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, à exiger des autorités marocaines le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et la cessation de toute répression à l’encontre des populations civiles.

Dans une question écrite adressée à la chef de la diplomatie européenne, l’eurodéputé Ferreira a appelé Mogherini à inclure la question des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental dans son dialogue politique avec le Maroc conformément aux dispositions de l’Accord d’association entre les deux parties, notamment celles relatives au respect des droits de l’Homme.
Citant l’association sahraouie des droits de l’homme, Ferreira a rappelé que les forces de sécurité marocaines ont récemment "réprimé violemment" à Boujdour deux manifestations pacifiques de la population sahraouie qui a revendiqué une vie décente, un emploi et la fin de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.

Les autorités locales de Marrakech ont interdit la tenue de la 12e université de printemps d’ATTAC Maroc




Attac Maroc

Contre la mondialisation libérale

Membre du Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM)                            



Communiqué de presse

Rabat, le 08 avril 2016



Ni l’interdiction, ni la répression ne stoppera notre lutte contre les politiques néolibérales

Dans la matinée du vendredi 08 avril, les autorités locales de Marrakech ont interdit la tenue de la 12e université de printemps d’ATTAC/CADTM Maroc, organisée le 08, 09 et 10 avril à Marrakech.

Le caïd (sous-préfet) de Marrakech a notifié au propriétaire de l’hôtel où devait se tenir l’université de l’interdiction de mettre à disposition les salles de réunion pour la tenue des conférences et des ateliers de l’université. Cette notification intervient alors que l’association ATTAC/CADTM Maroc avait respecté l’ensemble des procédures administratives nécessaires et présenté l’ensemble des documents légaux demandés. L’interdiction annoncée par le caïd est restée orale, sans qu’aucune motivation écrite, justifiée légalement, ne soit délivrée. Ces faits ont été documentés en présence par un huissier de justice.

Voilà plus de 10 ans, qu’ATTAC/CADTM Maroc, pourtant association autorisée, se voit régulièrement interdire ses activités et refuser l’utilisation de salles publiques. Les autorités refusent toujours de lui renouveler son récépissé. Il y’a un mois de cela, les autorités de Bouznika et d’Agadir ont interdit la tenue la réunion de l’assemblée générale du CADTM, au motif que l’association n’aurait pas le droit d’utiliser des salles publiques ni de réserver de salles privées. L’assemblée générale a du être déplacée à Tunis.

L’association ATTAC/CADTM Maroc ne comprend pas l’obstination des autorités marocaines à refuser le renouvellement du récépissé de l’association et tient à pouvoir  bénéficier du droit d’association.

ATTAC/CADTM Maroc tient à dénoncer avec vigueur l’interdiction de la tenue de son université ainsi que le contexte répressif dans lequel se trouve le Maroc et :

·       Dénonce toutes formes d’atteinte aux droits et aux libertés dont est victime l’association

·       Félicite toutes les forces militantes de Marrakech qui se sont solidarisées avec l’association en ouvrant les portes de leurs locaux aux militant.e.s d’ATTAC/CADTM Maroc

·       Se solidarise avec toutes les organisations amies qui sont victimes de la politique répressive de l’Etat marocain, et appelle à l’organisation d’un front pour dénoncer les nombreuses atteintes aux droits et libertés dont sont victimes les organisations militantes

·       Appelle l’ensemble des organisations et associations à se coordonner pour répondre aux offensives liberticides de l’Etat qui n’ont d’autres objectifs que de protéger les intérêts impérialistes des institutions financières internationales.



Secrétariat national, le 8 avril 2016 à Rabat

vendredi 8 avril 2016

Conflit au Sahara Occidental: le réseau WSRW exhorte l’UE à faire preuve de plus de cohérence



 06 avril 2016 12:53

BRUXELLES -6/4/2016

 La coordinatrice internationale du réseau Western Sahara Resource Watch (WSRW), Sara Eyckmans, a exhorté mercredi à Bruxelles l’Union européenne (UE) à faire preuve de "plus de cohérence" à l’égard de la question du Sahara occidental, appelant les parlementaires européens à "agir avec force" pour la résolution de ce conflit.

"Nous sommes ici au Parlement européen pour expliquer aux eurodéputés que nous avons besoin de plus de cohérence de la part de l’UE" à l’égard du conflit au Sahara occidental, a indiqué à l’APS la coordinatrice du réseau WSRW en visite à Bruxelles pour faire campagne auprès des eurodéputés et affirmer la souveraineté du peuple sahraoui sur ses ressources naturelles comme corollaire de son droit à l’autodétermination.
Dénonçant la politique de "deux poids, deux mesures" de l’UE dans ce conflit qui perdure depuis plus de 40 ans, Sara Eyckmans a appelé les parlementaires européens à être plus actifs en encourageant et en soutenant toute action visant à contribuer à la résolution du conflit et à la protection des richesses naturelles des territoires occupés du Sahara occidental.
"L’UE a adopté une politique de deux poids, deux mesures dans sa politique étrangère vis-à-vis du conflit israélo-palestinien et de celui au Sahara occidental. Aujourd’hui, nous sommes ici pour exhorter les eurodéputés à agir plus et avec force en faveur du règlement du conflit notamment en ce moment", a-t-elle ajouté.
Après l’annulation de l’accord de libéralisation réciproque UE-Maroc en matière de produits agricoles, de produits agricoles transformés, de poissons et de produits de la pêche le 10 décembre dernier par la Cour de justice de l’UE au motif qu’il inclut le territoire sahraoui, a-t-elle poursuivi, "nous sommes là pour s’efforcer à convaincre la Commission d’appliquer la décision" du tribunal européen.
Evoquant la visite du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon début mars dans la région et la polémique qui s’en est suivie après la décision du Maroc d’expulser le personnel de la Minurso des territoires occupés du Sahara occidental, la coordinatrice du WSRW a jugé l’attitude des autorités marocaines "inacceptable".
"Nous espérons que les eurodéputés contribueront activement pour lever le voile sur le vrai visage du Maroc et montrer que le Sahara occidental n’est pas le Maroc", a-t-elle déclaré, soulignant que le réseau WSRW a trouvé un écho favorable chez la trentaine de parlementaires européens rencontrés.
"Nous constatons un regain d’intérêt pour la question du Sahara occidental depuis la décision de la CJUE. Il y a une évolution même dans les positions. Le changement est favorable à un règlement du conflit. En somme, je dirai que la réaction des parlementaires est positive", a-t-elle affirmé.
Le WSRW  est un réseau international d’organismes et de militants  qui oeuvre pour la préservation des ressources naturelles au Sahara Occidental occupé, pour qu’elles puissent être utilisées par son peuple, puisque sa souveraineté sur ces ressources est un droit de caractère "erga omnes" (pour tous) inscrit dans de nombreuses résolutions de l'ONU et des instruments internationaux de droits de l'homme.
Le réseau s’est fixé pour objectif de casser le lien entre l'exploitation des ressources naturelles et les fondements de l’occupation marocaine du territoire, d’arrêter et empêcher l'exploitation des ressources naturelles au  Sahara Occidental par les compagnies étrangères au mépris des souhaits et de l'intérêt du peuple sahraoui.

Bonne nouvelle?: Les portes des commissariats s’ouvrent aux avocats

Un projet de loi prévoit d’instaurer le droit pour les prévenus d’être assistés par des défenseurs dès leur première audition par la police judiciaire


Un pas de plus pour garantir le droit à un procès équitable à toute personne impliquée dans un crime ou délits ? Des amendements au Code pénal et au Code de procédure pénale seront bientôt examinés dans ce sens par le Conseil de gouvernement.    

En effet, le projet de loi qui sera soumis à ce dernier compte instaurer le droit pour le prévenu d’être assisté par un défenseur dès sa première audition par la police. Une disposition qui va permettre aux avocats d’informer le prévenu de ses droits et de le conseiller dans le cadre de sa défense, mais également de poser toutes les questions qu’ils  estimeront utiles. Ce rôle induit qu’ils soient aussi autorisés, le cas échéant, à préciser et à compléter les réponses du prévenu aux questions qui lui seront posées par la police.
Le projet de loi prévoit également l’obligation d’expertise médicale soit sur demande du Parquet ou des prévenus. Ceci d’autant plus que   les  interrogatoires des personnes placées en garde à vue seront enregistrés en audio et vidéo, ce qui est de nature à aider les parties à faire prévaloir leurs droits. 

Le Maroc expulse les avocats de prisonniers sahraouis

Par Anne Vidalie, publié le , mis à jour à




Manifestation à Guadalajara, en Espagne, en 2013, sur fond de drapeau sahraoui pour la libération des prisonniers politiques sahraouis au Maroc. (photo d'illustration)
Manifestation à Guadalajara, en Espagne, en 2013, sur fond de drapeau sahraoui pour la libération des prisonniers politiques sahraouis au Maroc. (photo d'illustration)
REUTERS/Alejandro Acosta

Un groupe franco-belgo-espagnol de défenseurs des prisonniers sahraouis vient d'être interpellé, puis expulsé du Maroc, alors qu'il s'apprêtait à tenir une conférence de presse pour dénoncer l'injustice subie par ces détenus.

[Exclusif] Les défenseurs des droits de l'homme seraient-ils persona non grata au Maroc? Le mercredi 6 avril, plusieurs juristes étrangers ont tout juste eu le temps de fouler le sol du royaume chérifien avant que la police les arrête à leur hôtel, puis les expulse. 
Quatre avocats de prisonniers politiques sahraouis, la Parisienne Ingrid Metton, ses collègues espagnols Mes Maria Nieves Cubas Armas, Juan Carlos Gomez Justo et Altamira Guelbenzu Gonzalo, ainsi que le professeur de droit belge Eric David et le magistrat espagnol Jesus Martin Maria Morillo se rendaient à Rabat pour vérifier leurs conditions de détention. 
Cette délégation devait donner, ce jeudi, une conférence de presse pour dénoncer l'injustice subie par ces détenus. Me Metton devait également défendre son client, Namaa Asfari, en grève de la faim depuis trente-six jours afin de protester contre les tortures infligées par l'appareil sécuritaire marocain. 
"Arrêter et expulser des avocats agissant dans le cadre de leur mission de défense signe le mépris du Maroc pour les droits de la défense et les canons du procès équitable, s'insurge Me Joseph Breham, qui travaille avec Ingrid Metton. La légion d'honneur attribuée par le gouvernement français au patron des services de sécurité marocains, que nous avons fermement dénoncée, résonne comme un signe d'encouragement à ce dernier dans sa dérive autoritaire. Dérive qui a abouti hier à la violation de l'un des droits les plus fondamentaux: celui de choisir son avocat."  




Après des journalistes du «Petit Journal», le Maroc expulse des avocats


Par


En quelques jours, Rabat a renvoyé en Europe une équipe de Canal + pour avoir voulu faire un reportage sur une agression homophobe, et celle d'un collectif de juristes venus discuter du sort d'une vingtaine de prisonniers sahraouis, détenus depuis 2013.

«Expulsion». Un mot en vogue chez les autorités marocaines. Après avoir expulsé des journalistes prétextant une absence d’autorisation de filmer, voilà qu’elles s’en sont pris ce mercredi 6 avril à un collectif d’avocats et de juristes français, espagnols et belges, venus défendre la cause des détenus sahraouis condamnés dans le cadre du procès de Gdeim Izik de février 2013 (inculpés à l’époque par un tribunal militaire marocain pour «meurtres sur des membres des forces»).
Composé de l’avocate française Ingrid Metton, du professeur de droit international belge Eric David, du magistrat espagnol Jesus Maria Martin Morillo, ainsi que des avocats espagnols Maria Nieves Cubas Armas, Juan Carlos Gomez Justo et Altamira Guelbenzu Gonzalo, ce collectif est né dans l’urgence la semaine dernière «vu les conditions de détentions terribles et le déni de justice subis par ces prisonniers», selon Ingrid Metton.
Sur les 25 Sahraouis arrêtés en 2013, 21 ont été condamnés à des peines allant de vingt ans de prison à la perpétuité. Selon Ingrid Metton, ils étaient en grève de la faim depuis le 1er mars. Le but du collectif était de discuter avec les autorités marocaines des conditions de détention des prisonniers que certains d’entre eux représentent.

«Téléphones et ordinateurs fouillés»

Ingrid Metton raconte à Libé que son collectif avait sollicité une entrevue avec le Comité national des droits de l’homme du Maroc (un organisme qui travaille sous la tutelle du gouvernement) ainsi qu’avec le ministère de la Justice. Si le comité en question a contacté Ingrid Metton au moment où elle a foulé le sol du royaume marocain, le ministère de la Justice n’aura pas pris cette peine. A noter que le rendez-vous pris pour le lendemain avec le comité n’aura jamais eu lieu compte tenu de l’évacuation de tous les membres du collectif…
Arrivés à 13 heures, ils seront tous interpellés à leur hôtel vers 17 heures, relate Ingrid Metton : «Nous sommes restés jusqu’à 21h30 au commissariat à Rabat sans qu’on nous présente le moindre motif d’interpellation ni même qu’on nous pose la moindre question. On n’a eu le droit ni de contacter un avocat ni de prévenir nos ambassades respectives. Ils ont manifestement profité de tout ce temps pour fouiller nos téléphones portables et nos ordinateurs : le mien était allumé avec tous mes fichiers ouverts, je l’ai retrouvé éteint avec ces mêmes fichiers fermés".
En outre, on les aurait menacés de les expulser dans la nuit vers l’Espagne par bateau à partir de Tanger, en leur signifiant qu’ils n’étaient pas du tout les bienvenus sur le territoire marocain, avant de se rétracter et de les raccompagner à l’hôtel, poursuit l’avocate. Le lendemain matin, ce jeudi, ils auraient été renvoyés sans avis d’expulsion, à Paris, en toute illégalité.

Par ailleurs, le collectif avait également rendez-vous avec l’ambassade de Belgique et la délégation de l’UE et devait tenir ce jeudi une conférence de presse pour dénoncer «le déni de justice fait à ces prisonniers sahraouis». Finalement, ils n’auront eu le temps de rencontrer que l’ambassadeur de Belgique.

«Atteinte à l’ordre public»

Selon le site d’informations marocain Hespress, la préfecture de police marocaine a publié à ce propos ce jeudi le communiqué suivant : «La préfecture de police à Rabat-Salé a décidé d’expulser huit étrangers du territoire national, de nationalité française, belge et espagnole. Les concernés, qui représentent le soi-disant ''Collectif international des avocats en soutien aux détenus de Gdeim Izik'', étaient entrés sur le territoire national dans le but de semer le trouble et porter atteinte à l’ordre public.» Tout en niant la grève de la faim de ces prisonniers et leur état de santé déplorable.
LIBERATION

LETTRE DE NAAMA ASFARI écrite le 06.04.2016

LETTRE DE NAAMA ASFARI écrite le 06.04.2016

Garde ton calme.
On a besoin de préserver nos énergies dans des moments pareils.
On suspend la grève mais pas le combat car ce n'est pas le nôtre c'est notre combat à tous.
Pas seulement celui des sahraouis mais celui de tout le monde et des marocains eux mêmes.
C'est une cause de justice et de liberté, de dignité.
A une cause juste il faut des avocats compétents.
Je viens de rencontrer les avocats amis: Me Boukhaed et Bazaid.
Ils sont convaincus que les procédures juridiques dans un état d'occupation c'est juste pour gagner du temps.
Juridiquement dans des affaires de droit commun cela ne peut pas dépasser un an alors que pour ceux de Gdeim Isik ils ont la demande de cassation depuis trois ans. La réponse de Sabar du CNDH a été : la question est purement et simplement politique.
Les avocats sont dans leur rôle mais je leur explique que nous sommes dans notre rôle, on fait que l'occupant ne soit pas laissé dans le vide. Nous devons tous, Prisonniers, Militants du territoire occupé, Militants sahraouis en exil et notamment en Europe, nos amis dans le monde, tous ensemble on doit saisir le moment pour plus de pression sur l'occupant mais aussi sur ses complices, les deux gouvernement impérialistes, néocolonialistes - La FRANCE ET L'ESPAGNE.
 
Les avocats européens qui vont arriver aujourd'hui* sont nos avocats, ils sont les ambassadeurs de leurs peuples, mais aussi leurs représentants légitimes comme nous sommes aujourd'hui les représentants de notre peuple.
Le combat pour des grandes valeurs est le combat de tous mais aussi le devoir de tous et les premiers sont les peuples des pays démocratiques quoi que ce mot soit devenu un gros mot.
Pardon pour l 'expression.

Le monde globalisé est devenu un théâtre de non droit, de non justice mais la question qu'on doit tous se poser : c'est la responsabilité de qui?
  Aujourd’huinous sommes comme des dizaines de prisonniers politiques sahraouis, je pense notamment Yahia Mohamed Elhafed, Daoudi Mbarek, Labsir Salah (qui se trouve depuis 10 jours en cachot à la prison de Ait Malol parce qu'il a demandé à être isolé des prisonniers de droit commun.
Je pense à tous les autres prisonniers sahraouis dans les prisons de l'occupant. Mais aussi aux prisonniers politiques au Maroc et partout dans le monde, en Palestine où l'occupation israélienne est de même nature que l'occupation marocaine au Sahara occidental.

C'est pour tout cela qu'on voulait profiter de cette suspension de la grève pour dire haut et fort qu'il n'y aura pas de suspension de la lutte pour la liberté de notre peuple, de tous les peuples.
Pas de suspension du combat pour la dignité de tous les êtres humains dans ce monde injuste. Que tout le monde doit prendre ses responsabilités et pour ce qui nous concerne l'ONU et principalement les membres du Conseil de Sécurité. Nous sommes des détenus civils d'un territoire non autonome.
Aucun des pays des cinq membres du conseil de sécurité ne reconnaît au Maroc la souveraineté sur le Sahara occidental.
Le FRONT Polisario notre seul représentant est un mouvement de libération nationale et a adhéré aux 4 Conventions de Genève.
Le Maroc aussi est adhérent de ces Conventions.
La MINURSO mission de l'ONU a eu pour objectif principal le référendum d’autodétermination qui reste pour le monde entier la base sur laquelle tous les pays colonisés ont eu leur indépendance et la liberté de leurs peuples.

Notre territoire est la dernière colonie en Afrique.
La 4e commission de l'ONU examine tous les ans la situation.
Le SG de l'ONU Mr BAN KI MOON a eu en Algérie et dans les territoires libérés de LA RÉPUBLIQUE SAHRAOUIE, le courage de dire la vérité, ce que les autres ne disent pas officiellement.
La paix et la sécurité dans la région du Maghreb passe, par la force des choses, et avec une vision réaliste et même pragmatique où tout le monde trouve sa place même les deux anciennes puissances coloniales, doit passer par un règlement de la question sahraouie, et une solution garantissant notre droit inaliénable à l'autodétermination et l'indépendance.
Condamnés de 20 ans à la perpétuité nous sommes inflexibles quant à l'objectif de notre peuple et à la libération totale de notre terre.
Nous n'attendons rien de ceux qui contribuent à l'humiliation de notre peuple.
Notre peuple est exemplaire.
Notre organisation est unique dans la légitimité des moyens utilisés pour notre combat national.
Que la pression ne cesse pas jusqu'à la liberté totale.
Merci infiniment.

*Arrêtés et renvoyés par la police marocaine avant d'arriver à Salé2 (ndlr)

L'image du Maroc, pays d'accueil et de liberté serait-elle un leurre ?

Sahara Info n° 93 Avril 2016


Depuis plusieurs jours on ne compte plus les expulsions d'étrangers décidées par le royaume, journalistes de la chaîne Canal Plus et ce 7 avril 2016, huit avocats et juristes, belge, français, espagnols et leur coordinatrice, arrêtés dans leur hôtel ce mercredi 6 avril, retenus dans un commissariat de Rabat pendant 6 heures, menacés d'expulsion dans la nuit par Tanger, et en fait expulsés le lendemain matin 7 avril, dans le premier avion disponible.
Le gouverneur de la willaya comme le porte-parole du gouvernement et Ministre de la communication ont expliqué : « le royaume ne peut accepter qu'un groupe d'étrangers sème le trouble et porte atteinte à l'ordre public ».
En effet, ces avocats et juristes, forts de leur exigence du respect du droit, qui venaient à la rencontre des avocats des prisonniers politiques sahraouis, en grève de la faim depuis le 1er mars, représentent un réel danger pour l’État marocain et sa monarchie. Le royaume à l'extérieur s'affronte à l'ONU, aux institutions européennes, à son voisin l'Algérie et s'entête dans l'occupation du territoire du Sahara occidental, au mépris même de ses intérêts. A l'intérieur c'est répression et arbitraire pour tous ceux qui osent s'opposer publiquement à une monarchie autoritaire et affairiste.

Aussi qu'un groupe de prisonniers politiques sahraouis se permettent une grève de la faim de 37 jours pour simplement demander l'application du droit et refuser un verdict politique, c'est insupportable. D'autant plus insupportable que ces grévistes sont soutenus en Europe et aux Etats –Unis par les associations des droits de l'homme et qu'un collectif de juristes et d'avocats a organisé une mission sur place, pour mieux comprendre et soutenir leur revendication.

En même temps qu'il vante ses qualités d'accueil, l'Etat marocain ne manque jamais d'exalter sur toutes les tribunes, ses progrès démocratiques et fait croire par exemple à l'importance du CNDH, Commission nationale des droits de l'homme.


Le contexte de l'arrêt de la grève de la faim et de l'expulsion des avocats contredit cruellement ces prétentions démocratiques. 

Le CNDH a été normalement créé sur la base des principes de Paris qui requièrent l'indépendance de ce type d'institution. Au Maroc, pas d'indépendance et aucun rôle ! Le CNDH a attendu 32 jours pour visiter les grévistes de la faim sans relayer leurs revendications. Quand un responsable du CNDH s'est enfin décidé à les rencontrer et qu'au terme de longues et éprouvantes discussions, il a obtenu des grévistes la suspension de la grève au 37 éme jour, son rôle a été bafoué, contredit par cette mesure imbécile d'expulsion d'avocats, avocats que le CNDH devait rencontrer le lendemain.
Les avocats et juristes devaient également rencontrer plusieurs missions diplomatiques et tenir une conférence de presse dans les locaux de l'association marocaine des droits de l'homme, pour dénoncer l'injustice subie par les prisonniers sahraouis. Cette association ayant déjà subi des pressions pour empêcher cette rencontre.
Maître Bréham, avocat de l'association ACAT s'indigne : « arrêter et expulser des avocats agissant dans le cadre de leur mission de défense signe le mépris du Maroc pour les droits de la défense et les canons du procès équitable. Dérive autoritaire qui a abouti hier à la violation d'un des droits les plus fondamentaux, celui de choisir son avocat ».

Avec cette nouvelle expulsion, le Maroc s'efforce d'isoler les Sahraouis pour les empêcher de faire connaître leurs légitimes revendications à l'autodétermination, à la liberté d'expression et à des procès équitables.

 Le moment est-il bien choisi à la veille de la publication du rapport du Secrétaire général des Nations unies et de la réunion du Conseil de sécurité ? Ce coup de force sera-t-il comme souvent payant ? Nous venons d'apprendre par le point presse du Quai d'Orsay, que notre Ministre des Affaires Etrangères recevait ce 7 avril pour un dîner son homologue marocain. N'était-il pas opportun de reculer voire d'annuler ce repas et manifester ainsi d'un réel « mécontentement » officiel face à de telles pratiques ?
Association des Amis de la RASD 356 rue de Vaugirard 75015 Paris
www.sahara-info.org / www.ecrirepourlesliberer.com

L'ONU est tenue de se taire pendant que le Maroc massacre


Toute invasion militaire commence par un bain de sang. Au Sahara Occidental, les nombreuses fosses communes découvertes dénocent une véritable politique de génocide pratiquée contre le peuple sahraoui. Emprisonnements, enlèvements, disparitions, tortures, était le quotidien de la population sahraouie dans les villes occupées par le Maroc.

Dans cette barbarie, Rabat était soutenu et encouragé par la France et les Etats-Unis au nom de la lutte contre l'hégémonie de l'URSS et de la doctrine socialiste. Un faux prétexte visant à cacher les véritables raisons de la position de la France qui convoitait les ressources naturelles du Sahara Occidental. La preuve ? 25 ans après la fin de la guerre froide, Paris continue de soutenir l'occupation marocaine et offre son parapluie pour protéger le Maroc au Conseil de Sécurité contre toute tentative d'appliquer la légalité internationale et les résolutions des Nations Unies.

Violation des droits de l’Homme au Sahara occidental : Mogherini appelée à intervenir auprès du Maroc

D.R
 
L’eurodéputé Joao Ferreira a exhorté, mardi, la Haute représentante de l’Union européenne (UE) aux Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, à exiger des autorités marocaines le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et la cessation de toute répression à l’encontre des populations civiles.

Dans une question écrite adressée à la chef de la diplomatie européenne, l’eurodéputé Ferreira a appelé Mogherini à inclure la question des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental dans son dialogue politique avec le Maroc conformément aux dispositions de l’Accord d’association entre les deux parties, notamment celles relatives au respect des droits de l’homme. Citant l’association sahraouie des droits de l’homme, Ferreira a rappelé que les forces de sécurité marocaines ont récemment «réprimé violemment» à Boujdour deux manifestations pacifiques de la population sahraouie qui a revendiqué une vie décente, un emploi et la fin de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.

Chaque nouvelle information sur le Sahara Occidental donne envie de crier au SCANDALE !!!

spora Saharaui

Flash info

Ni solution politique, ni droits de l'homme, ni droits économiques

«Nous estimons que ce conflit (le conflit du Sahara Occidental, ndlr) aurait dû être résolu depuis longtemps. Le secrétaire général de l’ONU a nommé un envoyé spécial en la personne de Christopher Ross. Les Etats-Unis soutiennent ses efforts», se contentera de dire Joseph Mcmillan, Joseph Mcmillan, l’adjoint principal de l’assistant du secrétaire américain à la défense chargé des affaires de sécurité internationales, une visite en Algérie en novembre 2010.
Six ans après, les deux mandataires de l'ONU ont été malmenés par le Maroc qui ne veut d'autre solution que celle qu'il a dictée. Pire encore, il prend en otage, en toute impunité, la population du Sahara Occidental dont le territoire a été converti en prison géante à ciel ouvert interdite aux étrangers qui n'embrassent pas les thèses marocaines.
La police marocaine vient d'arrêter une délégation de juristes arrivée au Maroc mardi pour s'enquérir et soutenir les prisonniers sahraouis de Gdeim Izik qui se trouvaient en grève de la faim depuis 37 jours. Parmi eux figurent une avocate française, Me Ingrid Metton, un professeur de droit belge, un magistrat et 3 avocats espagnols. Après avoir déclaré dans un commissariat, les membres de la délégation ont été conduits dans un hôtel pour être expulsés jeudi vers l'Espagne.
Gràce au soutien de la France au Conseil de Sécurité, le Maroc peut se permettre, non seulement bloquer toute solution basée sur la légalité internationale, mais aussi maintenir un état de siège sur les territoires du Sahara Occidental pour continuer à réprimer et terroriser la population sahraouie. Une population exposée à une répression aveugle et de barbare, avec son lot quotidien de viols, de vols, d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions, d’arrestations arbitraires, de procès à huis clos sans observateurs internationaux. Rabat se permet même d'expulser des prestigieuses ONG comme Amnesty International.
La population sahraouie est soumise aussi à un chantage économique avec des subventions étatiques qui sont coupées en cas de reproches à un membre d'une famille quelconque. Au moment où le Maroc profite de la spoliation des ressources naturelles du Sahara occidental. 
Le Maroc, défiant toute légalité internationale, exploite les ressources halieutiques sahraouies sur toute la mer territoriale et a même osé signer des contrats pour la prospection du pétrole au Sahara.

jeudi 7 avril 2016

Sahara Occidental : réunions "décisives" du Conseil de sécurité en avril



Par Chahid ElHafed (camps de réfugiés sahraouis), 06 avr 2016 (SPS) 

Les milieux sahraouis sont dans l'expectative des décisions devant sanctionner les réunions "décisives" du Conseil de sécurité prévue ce mois d'avril.
Ces rencontres considérées comme des plus importantes consacrées à la cause sahraouie aura un impact certain sur le dossier car devant trancher soit la reprise des négociations de paix ou le retour du Front Polisario à la guerre contre l'occupant marocain, a constaté l'APS en marge de la campagne de sensibilisation aux dangers des mines antipersonnel dans les camps des réfugiés.
La présidence du Conseil de sécurité assurée par la Chine, a annoncé que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, présentera vendredi prochain devant le Conseil de sécurité son rapport sur le Sahara Occidental.
Plus de cinq séances sont prévues en avril courant, avant la publication de la nouvelle décision sur le Sahara Occidental, le 28 du même mois.
Lors d'une réunion à huis clos tenue le 1er avril dernier, le Conseil de sécurité a adopté son programme d'action pour ce mois en consacrant trois rencontres au débat du dossier du Sahara Occidental occupé en attendant la présentation par Ban Ki-moon de son rapport sur l'évolution du conflit à la lumière de sa tournée effectuée début mars dans les camps des réfugiés sahraouis.

Sahara occidental : À quand le respect du droit international ?

 Michèle Decaster est Secrétaire générale de l’Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique, sur Politis
 
Depuis 24 ans, le Maroc s’oppose par de multiples tergiversations et corruptions à l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans cette colonie. Avec le soutien de la France.
Considérant que « tous les peuples ont un droit inaliénable à la pleine liberté, à l'exercice de leur souveraineté et à l'intégrité de leur territoire national », l’assemblée générale des Nations unies adoptait 10 décembre 1960, sa résolution historique sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux et proclamait « solennellement la nécessité de mettre rapidement et inconditionnellement fin au colonialisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations ».
En 1973 les Sahraouis prennent les armes pour chasser la dictature franquiste, sourde à leur aspiration de liberté. Novembre 1975 : l’Espagne cède sa colonie au dictateur Hassan II qui envahit militairement le Sahara occidental, alors que la Cour internationale de justice confirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’ONU demande sans succès le retrait des Forces armées royales ; la guerre continue, 160 000 sahraouis fuient les bombardements et s’exilent en Algérie qui les accueille depuis 40 ans ! Il fallu 16 ans pour qu’Hassan II se résigne à signer un plan de paix stipulant que « le peuple du Sahara occidental choisira, librement et démocratiquement, entre l'indépendance et l'intégration au Maroc » dans un référendum prévu au plus tard en février 1992. Après 24 ans de cessez-le-feu, le Maroc s’oppose toujours à sa mise en œuvre par de multiples tergiversations et corruptions comme le dénonce l’américain Franck Rudy, ancien responsable de la commission d’identification des votants, dans le film « Les enfants des nuages ».Hassan II puis Mohamed VI se sont alliés un large éventail de la classe politique française, de la droite la plus extrême à une gauche qui ne s’est pas remise de ses faiblesses colonialistes. Notre pays, après avoir fourni des armes au colonisateur, s’oppose à ce que la seule mission de l’ONU en zone de conflit soit dotée d’un volet de surveillance des droits de l’Homme, malgré les appels des organisations internationales, les résolutions de l’Union africaine et du Parlement européen, et des anciens envoyés spéciaux de l’ONU Franck Rudy et Peter Van Walsum. D’où l’omerta médiatique sur la répression qui sévit sur les manifestations pacifiques quotidiennes depuis mai 2005 et le soulèvement populaire de l’automne 2010 pour lequel vingt-deux militants ont été condamnés en 2013 par le Tribunal militaire de Rabat à des peines de prison allant de 20 ans à la perpétuité. Ils sont depuis le 1er mars en grève de la faim illimitée pour exiger leur libération alors que leur pourvoi en cassation n’est toujours pas examiné.

Un rappel à la loi salutaire

Le droit international interdit l’exploitation des richesses naturelles des territoires non autonomes qui ne profitent pas à leurs populations. C’est la raison pour laquelle la Cour européenne de justice a annulé l’accord commercial sur les produits agricoles et de la pêche entre le Maroc et l’Europe du fait qu’il incluait le Sahara occidental. D’où la colère du roi qui défend ses propres intérêts d’homme d’affaires et ceux de ses généraux qu’il préfère occupés loin du Palais.

Ni sortie, ni entrée « indésirable » depuis le printemps 2014

Les défenseurs sahraouis des droits de l’Homme qui ont un emploi se voient refuser leur demande de congé pour se rendre à l’étranger. 139 étrangers, observateurs, journalistes, cinéastes ont été expulsés ou empêchés d’entrer au Sahara occidental occupé, dont 67 depuis janvier 2016. Ils venaient de 14 pays d’Europe, d’Amérique du nord et d’Afrique. Plus question de témoigner de la parodie de justice des tribunaux marocains ni des violations graves des droits de l’homme. (...) Tous ces exemples ne suscitent aucune émotion à l’Élysée ni au Quai d’Orsay, qui ne craignent pas de soutenir la position marocaine de n’offrir qu’une seule alternative lors du référendum : l’autonomie dans le cadre de « l’intégrité territoriale du Maroc ».

Le danger du ni guerre ni paix

Alors que la région est menacée par le chaos installé suite à l’intervention impérialiste en Libye, il est devenu urgent de régler le dernier conflit armé de décolonisation en Afrique. Le peuple sahraoui a cru en la parole donnée, mais sa jeunesse s’impatiente et refuse la perspective d’une vie d’exil ou d’oppression coloniale, elle réclame avec de plus en plus d’insistance que le Front polisario reprenne les armes.
Le régime marocain au service des affairistes internationaux nourrit les frustrations des jeunes générations marocaines et sahraouies. C’est ensemble que ces deux peuples doivent trouver une issue politique à une situation qui fait perdurer un régime prédateur et corrompu. Solution qui passe par un référendum d’autodétermination maintenant et l’instauration de la démocratie au Maroc.

Rappel : Le Maroc n'a aucun droit sur les missions de l’ONU au Sahara occidental

Londres, 23 mars 2016 (SPS) Le Maroc n’a aucun droit sur les mandats des missions de l’ONU dans des territoires qui ne sont pas sous son autorité, et lui permettre de s'autoriser ce droit, serait un grave précédent, a affirmé mercredi à Londres, l’organisation internationale de soutien au Sahara Occidental au Royaume Uni, le "Western Sahara Action Forum" (WSAF).

"Le Maroc ne peut pas être autorisé à dicter les mandats de la mission de paix des Nations Unies dans les territoires qui ne sont pas les siens, et le lui permettre serait un précédent dangereux pour la primauté du droit international, à l'exercice du droit à l'autodétermination et au principe de l'intégrité territorial", a affirmé WSAF dans un communiqué adressé à la représentation du Front Polisario à Londres.
L'Organisation a également exprimé ses "inquiétudes" face à la réaction marocaine après la visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon aux camps des réfugiés sahraouis et aux territoires libérés à Bir Lehlou, estimant que l’occupant n’a aucun droit sur les missions onusiennes.
L’organisation a qualifié la réaction marocaine de "mépris total pour la personnalité de Ban Ki-moon, pour le Conseil de sécurité des Nations unies mais aussi pour le droit international."
L’ONU a confirmé mardi la fermeture de son bureau de liaison militaire à Dakhla dans les territoires sahraouis occupés suite aux nouvelles mesures de rétorsion du Maroc visant la composante militaire de la Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso).
Par la fermeture de cette structure, le dialogue entre la Minurso et l’armée marocaine devient presque impossible, avait souligné le porte-parole adjoint de Ban Ki-moon, Farhan Haq, qui a dit attendre une position ferme et claire du Conseil de sécurité pour répondre aux dépassements du Maroc.
Auparavant, le Maroc avait expulsé 72 membres civils de la Minurso. M. Haq avait averti que cette décision n’aura pas seulement des répercussions sur la Minurso mais sur toutes les missions de maintien de la paix de l’ONU.
Elle explique que le mandat de la Minurso a été dicté par une situation qu’il fallait régler pour la dernière colonie en Afrique, mais que le Maroc, qui continue à exploiter les richesses des Sahraouis, a "encore fait preuve d’un non-respect flagrant des libertés et du droit international", regrette l’organisation.
Le WSAF a également estimé qu’il était temps d’organiser le référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui, et de mettre fin aux dépassements, surtout qu’"il n y a aucun pays au monde qui reconnaît l’autorité marocaine sur la Sahara occidental, jamais revendiqué par l’occupant lorsqu’il été une colonie  espagnole".
Elle a soutenu que la population du Sahara occidental "a subi 40 ans d'occupation, de répression et d'exploitation", et qu’il était temps que ça se termine et que le Conseil de sécurité des Nations Unies fixe enfin une date pour une tenue du référendum, objectif principal de la création de la Minurso.
Le WSAF en Grande-Bretagne est très active, notamment sur les réseaux sociaux, et avait participé à la campagne de la surveillance des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, et à la revendication d’élargir le mandat de la Minurso au respect des droits de l’homme.
L'Organisation a toujours affirmé que l’ONU avait des responsabilités morales et juridiques envers le peuple sahraoui. 38 organisations de soutien au Sahara occidental, de tous les continents, activent au sein du WSAF. (SPS)