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samedi 26 avril 2014

Point hebdomadaire n°60 sur la campagne de parrainage des prisonniers d’opinion au Maroc



Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses  92000 Nanterre

Point hebdomadaire n°60 sur la campagne de parrainage des prisonniers d’opinion au Maroc

Aux yeux de Mohamed Sebbar, secrétaire général du conseil national des droits de l’Homme (CNDH), le Maroc est le pays qui a indemnisé le plus au monde ses victimes des violations des droits de l’Homme. Ces propos ont été tenus lors du forum organisé dernièrement par la très officielle agence de presse marocaine (MAP) sur les droits de l’Homme. Une façon pour lui de vanter « l’exception marocaine ». Et Mohamed Sebbar d’ajouter que ce sont les comportements et les slogans des manifestants qui légitiment parfois les interventions violentes des forces de l’ordre. Ces paroles nous rappellent celles d’un ancien président du CCDH, l’ancêtre du CNDH. Ahmed Harzeni, une ancienne victime, comme Mohamed Sebbar d’ailleurs, avait soutenu lors des auditions publiques de l’IER en 2004 que la violence de l’État marocain des années de plomb ne faisait que répondre à la violence des opposants.
Mohamed Sebbar a oublié qu’il scandait, il n’y a pas si longtemps que ça, les mêmes slogans et dénonçait avec ses camarades de lutte la brutalité des forces de l’ordre. Peut-être s’imagine-t-il maintenant que le Maroc est devenu cet État de droit où règne une liberté à la « Sebbar » et où les manifestants doivent d’abord passer prendre et valider leurs mots d’ordre au CNDH avant d’aller manifester ? Un peu de décence Monsieur Sebbar !
Nous lui suggérons d’aller plutôt s’acquitter de l’une de ses prérogatives qui est de s’enquérir de l’état de santé des centaines de prisonniers politiques et d’opinion qui observent actuellement des grèves de la faim. Les informations que nous avons reçues des prisons marocaines nous préoccupent au premier plan.

Groupe UNEM-Fès : Après plusieurs reports de leur procès, les douze militants de l’UNEM-Fès (Adil Abioui, Bouchta Janati, Abderrahim Baraka, Abdelfattah Meskine, Mustapha Bakrati, Brahim Saâou, Mohamed Nadi, Jalil Sahib, Khalil Karbaoui, Mehdi Chhiti, Hakim Hachimi et Mohamed Ait Rais), arrêtés le 28 mars 2014, ont été condamnés par le tribunal de Fès, le 21 avril, à 4 mois de prison ferme et une amende de 500 dirhams chacun. Rappelons qu’ils avaient observé des grèves de la faim pour dénoncer les conditions de leur procès, l’interdiction faite à leurs proches d’assister au procès (plusieurs d’entre eux ont été retenus et interrogés pendant des heures au moment de l’audience du 14 avril) et pour réclamer l’amélioration des conditions de détention à la prison Ain Kadous. Ils font l’objet de multiples agressions dirigées par le responsable du pénitencier.
Toujours à Fès, quatre autres militants dont trois anciens prisonniers politiques (Mohamed Ghalout, Omar Taybi et Brahim Lahboubi) ont été arrêtés le 24 avril 2014. Ces arrestations surviennent au moment où l’UNEM-Fès a décidé des journées d’action et de mobilisation dans des villages avoisinant la ville de Fès (Taounate, Mrirt, Menzel, Guercif, etc.)


Groupe UNEM-Meknès : le 21 avril 2014, les cinq prisonniers politiques de l’UNEM-Meknès (Mounir Ait Khafou, Hassan Koukou, Soufiane Sghéri, Hassan Ahamouch et Mohamed Eloualki) ont encore une fois vu leur procès reporter au 5 mai 2014. Rappelons qu’ils sont à la prison Toulal2 de Meknès depuis le 17 décembre 2012 et qu’ils n’ont cessé de mener des grèves de la faim et de la soif pour réclamer sinon leur libération, du moins l’amélioration des conditions de détention et la tenue rapide de leur procès.  

Groupe 20-Février-Casablanca : Le 22 avril 2014, le procès des onze manifestants et militants du 20-Février (Hamza Haddi, Youssef Bouhlal, Ghani Zaâmoun, Ayoub Boudad, Hakim Sarroukh, Mohamed Harrak, Abdellatif Sarsari, Mustapha Aârass, Hamid Alla, Amine Kabbabi, Fouad El-Baz), arrêtés le 6 avril à Casablanca lors d’une manifestation intersyndicale, a été reporté pour la deuxième fois au 29 avril. La demande de liberté provisoire pour les neuf premiers placés en détention à la prison Oukacha a été rejetée. Les familles et les soutiens, venus de plusieurs villes et empêchés d’assister au procès, se sont rassemblés en face du tribunal pour scander leur mécontentement et dire leur solidarité avec les prévenus. Les neuf prisonniers politiques observent une grève de la faim de plus de dix jours et leur santé se détériore de jour en jour. Des sit-in et grèves de la faim ont été organisés à Chefchaouen, Rabat et Casablanca en soutien aux prisonniers du 6 avril.

Groupe Diplômés-Chômeurs-Rabat (nouveau) : Neuf diplômés chômeurs ont été arrêtés le 3 avril à la gare de Salé après avoir participé avec leurs camarades à un sit-in à Rabat pour réclamer des emplois. Ahmed Nioua, Abdelhaq Haraâ, Mustapha Abouzir, Rachid Benhamou, Khamis Moufid, Soulayman BenYarou, Youssef Mahfoud, Aziz Zitouni et Mohamed Allali ont été répartis en deux groupes. Le premier a été présenté au tribunal le 21 avril et le deuxième le sera le 28 pour officiellement « perturbation de la circulation du train ». Ils ont été placés en détention à la prison Zaki de Salé. Les familles, soutenues par les associations de défense des droits de l’Homme, se sont retrouvées le 16 avril se constituer en comité de soutien et entamer des actions de mobilisation pour réclamer leur libération.

Groupe Sahraouis-Ait Melloul et Tiznit : Le jeune sahraoui Brahim Chouiâr (25 ans) a été condamné le 17 avril par la Cour d’appel d’Agadir à 4 mois de prison ferme. Il est sorti libre à l’issue de ce procès puisqu’il avait passé presque 6 mois en détention provisoire après avoir été arrêté le 23 octobre à Assa suite aux manifestations qui ont succédé le démantèlement violent du campement Tizimi. Toutes nos félicitations à Brahim et à sa famille.
Son camarade Mohamed Lamine Attar, arrêté le 1er octobre 2013 à Assa également et pour les mêmes raisons que Brahim, observe une grève de la faim à la prison d’Ait Melloul depuis le 4 avril 2014 pour protester contre les conditions de détention et réclamer sa séparation des prisonniers du droit commun. Son procès en appel est prévu pour le 29 avril prochain. 
Le 24 avril 2014, la même cour d’Agadir a reporté au 30 avril l’appel des quatre défenseurs sahraouis des droits de l’Homme Sidi Sbai, Mohamed Jemour, Hafed Toubali et Bachir Bouâmoud, qui ont été condamnés en première instance à Tiznit à des peines allant de 4 à 6 mois de prison ferme pour « agression sur des agents de police dans l’exercice de leurs fonctions ». Rappelons qu’ils avaient été arrêtés et empêchés d’entrer à la ville d’Ifni qui accueillait des militants sortis de prison.   

D’autres arrestations au sein des défenseurs des droits de l’Homme à Berchid nous ont été signalées. Hind Bharti, membre de l’AMDH-section de Berchid, a été arrêtée le 15 avril 2014 après s’être solidarisée avec des familles victimes d’expropriation à la commune de Had Soualem. Mohamed Dyan, membre également de l’AMDH-Oulad Abbou, a eu le même sort le 10 avril 2014 quand il s’est présenté à la gendarmerie pour réclamer la libération d’un jeune de l’association. Présenté au tribunal de première instance de Berchid le 14 avril, son procès a été reporté au 21 du même mois.
Nous avons été informés également par le PADS de l’enlèvement à Tanger de Abdelali Jaouat, un membre de sa jeunesse. Cet enlèvement, survenu le 15 avril 2014, était accompagné de violences avant son transfert à la préfecture de la sureté pour y être interrogé sur les motivations de sa visite à Tanger.
Pour clore ce point, nous rappelons qu’une caravane internationale (voir points précédents) est organisée du 24 au 27 avril 2014 par ATTAC-CADTM-Maroc et l’Association de protection populaire pour le Développement Social pour se solidariser avec les femmes de Ouarzazate, victimes des dérives du microcrédit (surendettement, saisies, procès). Deux des animateurs du mouvement de défense de ces victimes, Amina Mourad et Bennacer Ismaïni, ont été condamné(e)s, le 11 février dernier, à un an de prison ferme et 30 000 dirhams d’amende. Ils attendent en liberté provisoire le renvoi en cassation.

Le bureau exécutif de l’ASDHOM
Paris, le 25 avril 2014 
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Il est désormais possible de consulter les "points hebdomadaires"  dans la rubrique "blogs amis" de la page d'accueil du blog (à droite)où ils paraîtront dès leur publication.

Instance Equité et réconciliation, dix ans après…

Instance Equité et réconciliation, dix ans après…


Une décennie s’est écoulée depuis la mise en place de l’Instance Équité et Réconciliation (IER),  chargée de « solder » les sombres années de plomb. Dix ans et une Constitution plus tard, peut-on dresser un bilan de cette expérience unique en son genre dans le monde arabe ? A-t-elle été au niveau des attentes ?

Nous célébrons, en ce mois d’avril, le dixième anniversaire de la mise en place par le roi Mohammed VI de l’Instance Équité et Réconciliation (IER). Cette commission, alors présidée par Driss Benzekri, ancien détenu politique, a été chargée de faire la lumière sur les atteintes aux droits de l’homme, perpétrées par l’État entre 1956 et 1999. Disparitions, détentions arbitraires, tortures,… Pas moins de 22 000 témoignages sont recueillis par l’IER en deux ans. De la répression de la révolte du Rif, aux emmurés de Tazmamart, en passant par la traque des opposants de gauche, Driss Benzekri et ses 15 commissaires, tous nommés par décret royal, réalisent un énorme travail de recensement en analysant quelque 16 000 dossiers de victimes. Les téléspectateurs marocains se souviennent sans doute de ces émouvantes auditions publiques, diffusées en direct sur la chaîne nationale et au cours desquelles les victimes racontent leurs calvaires. Mais, si l’IER a eu le mérite de donner la parole aux victimes des années de plomb, ceux-ci ont été empêchés de révéler l’identité de leurs tortionnaires. Cette clause d’impunité, acceptée par les membres de l’IER, a été vivement critiquée par différentes ONG ainsi que les partis de la gauche radicale. 

Dix ans après, l’heure est au bilan. 
Si des milliers de familles de victimes ont été indemnisés, des dizaines d’autres cas restent à nos jours non élucidés. Et tandis que l’IER était à peine mise en place par le roi, des milliers d’islamistes, arrêtés au lendemain des attentats du 16 mai 2003, faisaient relayer les moult sévices qu’ils auraient subi dans différents centres de détention. Les associations de défense des droits de l’homme, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, n’hésitent pas à affirmer que les exactions en matière de droits humains persistent aujourd’hui encore dans le royaume. Une image que la monarchie a auparavant essayé d’adoucir à travers la création de l’IER, une expérience comparée, par le discours officiel, aux actions latino-américaines en matière de justice transitionnelle. Ce que réfute avec vigueur Khadija Ryadi, ex-présidente de l’AMDH, pour qui il n’existe « aucune garantie sur le fait que des violations des droits de l’homme ne soient à nouveau perpétrées au Maroc ». Un constat moyennement partagé par Khadija Rouissi, députée PAM et ancienne conseillère de Driss Benzekri, qui, tout en nuançant le bilan de l’IER, tient à assurer que cette expérience a « contribué à l’avancée du Maroc en matière de démocratie et de droits-de-l’hommisme».

Pouvez-vous nous donner votre appréciation sur le bilan de l’IER depuis sa création, il y a dix ans ?

Khadija Ryadi : Par rapport aux objectifs de départ, je considère l’expérience de la justice transitionnelle comme un échec. Malheureusement, l’IER ne nous a pas permis d’accéder à un État de droit. Elle n’a même pas permis de déceler la vérité sur la disparition forcée de plusieurs personnalités très connues. Nous n’avons également aucune garantie sur le fait que des violations graves des droits de l’homme ne soient à nouveau perpétrées au Maroc. Pour preuve, le rapport-référence rédigé par Amnesty International en 2010. Ce document est toujours d’actualité, sauf sur certains points liés à la nouvelle Constitution qui restent, eux aussi, très limités. Il évoque à juste titre une impression de gâchis alors que le pays avait quelques cartes en main. Malgré la procédure mise en place en 2004, il est regrettable de constater que la plupart des recommandations de cette instance ne sont pas toutes appliquées. Ajoutant à cela que l’IER n’était pas habilitée à divulguer les responsabilités individuelles, ni même institutionnelles des violations graves des droits humains pendant les années de plomb. Au final, à mon sens, la transition vers une démocratie est un échec.

Khadija Rouissi : Il est difficile de répondre à cette question par un « oui » ou un « non ». Il est utile d’analyser et de nuancer l’expérience de l’IER. Pour ma part, je regrette surtout qu’un bon nombre de nos concitoyens ignorent tout sur cette expérience effective de justice transitionnelle. L’Amérique latine, qui est pionnière dans ce domaine, a créé des dizaines de centres d’études et de recherche pour d’abord trouver la bonne recette à appliquer à la justice transitionnelle. Beaucoup de ces pays ont également connu des périodes de flottement et d’hésitations. L’objectif est le même partout : consolider la démocratie. La justice est l’outil principal dans la lutte contre l’impunité et c’est à ce titre qu’elle a besoin d’être réformée. À la création de l’IER, ce domaine souffrait terriblement de plusieurs maux qui subsistent d’ailleurs encore aujourd’hui. D’un autre côté, nous ne pouvons pas nier que des centaines de familles ont obtenu certaines réponses à leurs attentes. Évidemment, de nombreuses questions sont toujours en suspens. À titre personnel, je ne sais toujours pas où repose la dépouille de mon frère. N’oublions pas également tous les efforts fournis avant la création de l’IER, où de nombreux militants ont œuvré à la réconciliation en sillonnant toutes les régions du pays. C’est à ce moment-là que la parole a commencé à se libérer et non pas comme l’affirme certains, à partir du 20 février 2011.
Pour finir, je dirais que l’IER est une expérience qui a contribué au processus d’avancement au Maroc. Il faut avoir connu la répression pour réaliser l’immense progrès.

Les recommandations de l’IER ont été rédigées dans un rapport rendu public en 2005. Comment se fait-il que presque dix années après, l’État soit toujours réticent à l’application de la plupart d’entre elles ?
K. Ryadi : Cela n’est pas étonnant, vu que ceci nécessiterait de grandes concessions politiques que l’État refuse de faire. D’ailleurs, les limites se sont annoncées par les bases de travail posées par l’Instance. Les ambitions se sont retrouvées très réduites lorsque l’on sait par exemple qu’il n’était pas question de pointer du doigt les responsables des graves violations des droits de l’homme. Dans la même veine, l’IER s’est contentée de délimiter son champ d’action seulement sur les cas de disparitions forcées et d’arrestations arbitraires, en ignorant tous les autres types de sévices. Heureusement que grâce à la pression des ONG, ce dernier point a été révisé dans la pratique. Depuis, le mouvement des droits humains ne cesse de réclamer l’application des recommandations, toujours sans succès.
L’IER a en effet clairement délimité son champ de travail notamment sur la question des responsabilités.

Ce choix est-il préjudiciable pour les familles des victimes ? Et peuvent-elles réellement faire leur deuil sans la désignation de coupables ?
K. Rouissi : Je considère que ce problème ne doit pas être imputable à la seule IER. Nous avons besoin dans ce pays d’une justice capable d’être saisie en cas de violations des droits humains. La première condition est évidemment qu’elle soit totalement indépendante. Par ailleurs, la question de la responsabilité ne doit pas faire l’objet de raccourcis simplistes. Je prends de nouveau mon cas personnel comme exemple. Supposons que demain, j’aille porter plainte auprès d’un tribunal, car je suis capable d’identifier certains noms impliqués dans l’assassinat de mon frère à l’époque des faits. À partir de là, il faudrait que l’autorité soit capable d’identifier clairement les commanditaires, les exécutants et les complices. L’idée de Driss Benzekri (président de l’IER, ndlr) était de permettre à l’Instance, non pas de régler tous les problèmes sur le champ, mais de favoriser l’éclosion d’une justice capable de prendre en main ce type de dossiers. De plus, l’IER n’a jamais amnistié les coupables. Elle a toujours gardé ouverte cette porte de la responsabilisation et de la lutte contre l’impunité. Je vous rappelle d’ailleurs que tout au long du travail de l’IER, les médias se sont empressés de publier la liste des responsables des sévices lors des années de plomb. Un travail repris de la liste des 40 noms que nous avions publiés, à l’époque, au sein du Forum Vérité et Justice, en compagnie de l’AMDH.

K. Ryadi : La réponse à votre question est bien évidement « non » ! Le point de départ serait d’abord que l’État présente officiellement ses excuses aux victimes et à toute la société. Il ne faut pas oublier que tous les Marocains ont vécu sous la terreur pendant une époque où les violations des droits humains étaient généralisées et quotidiennes. Cela sans même évoquer l’aspect économique et la paupérisation volontaire de tout un peuple. Ma lecture de la question des responsabilités est différente. Si, aujourd’hui, la justice est incapable de répondre aux victimes en sanctionnant les tortionnaires, cela veut dire tout simplement que rien n’a changé. Le comble est que nous retrouvons aujourd’hui les mêmes hommes forts de l’appareil sécuritaire de l’époque à des postes tout aussi importants, en toute impunité. Comment peut-on parler de transition dans ces cas-là ? Il en ressort donc que l’intention à la création de l’IER est très louable. Mais, force est de constater que cette structure n’aura servi, une nouvelle fois, que de façade politique.

Le durcissement de la politique de l’État à l’égard des groupes islamistes, suite aux attentats du 16 mai 2003, n’a-t-il pas nui à la crédibilité de l’IER ?

K. Rouissi : J’ai pris cette problématique à bras le corps dès 2001, c’est-à-dire deux ans avant les évènements tragiques du 16 mai. Je m’étais engagée à dénoncer les violations commises envers les islamistes alors que je ne partage absolument rien de leur idéologie. Je les considère même comme des adversaires politiques. Mais, cela ne m’a jamais empêchée de mener une grève illimitée de la faim pour dénoncer le traitement réservé à cinq d’entre eux. Nous devons systématiquement dénoncer la torture sous toutes ses formes, mais ne faisons pas l’erreur de comparer notre système actuel à celui des terribles années de plomb. Sachez que le droit international fait la distinction entre les violations graves des droits de l’homme, c’est-à-dire érigées comme une stratégie unique d’un régime, et des violations épisodiques, comme c’est le cas pour les islamistes. Il faut continuer à dénoncer ces violations tout en étant honnête sur la nature des évolutions positives dans le domaine des droits de l’Homme.

Comment faire évoluer les choses au niveau de l’État ?
K. Rouissi : Pour la génération de militants sous Hassan II à laquelle nous appartenons, on a eu le courage de défendre nos opinions. Grâce à cela, nous avons fait avancer les choses, parce que nous étions en première ligne. Le combat d’aujourd’hui est d’une autre nature. Je suis toujours en contact avec les islamistes que j’avais soutenus à l’époque. La lutte doit aujourd’hui se dérouler dans le champ de la justice.

Comment considérez-vous le fait que le champ de travail de l’IER remonte au maximum à l’année 1999. Doit-on comprendre que la période des violations systématique est derrière nous ?

K. Ryadi : Ceci est également une des critiques que les ONG des droits humains ont exprimées à l’annonce de la création de l’IER. Je ne souhaite pas comparer deux périodes, car il ne suffit pas de dire que nous ne vivons plus la terreur de l’ère de Hassan II. Ce qui est demandé est tout simplement que les engagements pris soient appliqués. Vous savez, pendant longtemps, personne ne connaissait l’existence de Tazmamart. Jusqu’à 2010, de nombreuses personnes ont été torturées dans le centre de Témara (relevant des bâtiments de la DST, ndlr) et nous avons toutes les preuves qui corroborent ces faits. Pour moi, le simple fait que ce sinistre centre existe, alors que parmi les recommandations de l’IER, il y a la mise en place d’une stratégie de lutte contre l’impunité et l’instauration de la bonne gouvernance sécuritaire, signifie que l’usage des sévices et de la torture fait partie du système. Ce que l’on appelle au Maroc « la stratégie de lutte contre le terrorisme » n’est autre que la réappropriation d’un dispositif basé sur les violations graves des droits humains. L’IER a certes fait évoluer certains aspects, mais n’a malheureusement pas permis au pays d’entamer une nouvelle ère démocratique. Par contre, elle a bien été instrumentalisée pour la propagande politique, aussi bien en interne qu’en externe.

Avec la création de l’IER, l’État n’a-t-il pas tenté de s’imposer comme un acteur crédible en faveur des droits de l’Homme au détriment des ONG ?
K.Rouissi : Le défi des progressistes est de se battre de manière intelligente. La cause des droits de l’homme a longtemps souffert de la faiblesse des organisations et des partis politiques. J’ai la plus profonde admiration pour un homme tel que Driss Benzekri qui a trouvé le moyen de se battre, alors même qu’il a subi 17 ans de réclusion arbitraire. Il a même lutté à l’intérieur de Derb Moulay Cherif pour la dignité d’autres prisonniers. Cela ne l’a pas empêché de s’impliquer complètement dans le processus de la justice transitionnelle. Il s’est retrouvé pris entre deux feux : celui des conservateurs ex-tortionnaires et celui des ONG qui l’ont accusé de travailler avec le Makhzen. Ce type de combat est subtil, car il demande de maîtriser un rapport de force fragile entre tous les acteurs.

Propos recueillis par R. Mouhsine et S. Lakmahri

Maroc, une destination de rêve ... mais derrière la façade, la torture ! Dossier à lire !

"Sous la dictature, un mot, un message peut valoir son pesant d'or et être salutaire. Un dernier mot : les dictatures sont lâches : elles craignent la menace plus que l'agression."
Jalel El Gharbi, poète tunisien. Lettre à André Chenet

«J'étais attaché par les pieds. J'avais du sang qui coulait des oreilles. C'était un cauchemar. C'est psychologiquement et physiquement intenable. On est prêt à tout. S'ils voulaient que j'avoue que j'étais responsable des attentats de New York du 11-Septembre, je suis prêt à le faire. Ça fait presque quatre ans. Je n'en dors pas la nuit»,  Adil Lamtaoui, franco-marocain de 31 ans détenu au Maroc depuis octobre 2008.
«La multiplication des plaintes pour torture démontre la réalité du système tortionnaire marocain». ... 
«la France, en sa qualité de meilleure amie du Maroc, s'honorerait à aider le Royaume chérifien à mettre un terme à ces pratiques. Des enquêtes judiciaires indépendantes et impartiales semblent le meilleur moyen d'y parvenir»
Mr Joseph Breham, Avocat
***
L'avocat (Me Ziane, ex-ministre des droits de l’homme (le seul ministre marocain qui ait volontairement démissionné de son poste), actuel bâtonnier et chef du Parti Libéral Marocain) affirme que son client, Abdelkader Belliraj, lui a écrit une lettre où il explique qu'il a été  "torturé durant deux mois sans arrêt"  et que ses aveux lui ont été arrachés sous la torture, qu'il a dû les signer avant même de pouvoir les lire. Il détaille également les tortures subies: électrocution, pendaison par les jambes, coups,… etc.
"l'ONG Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat). Ce sont en effet les plaintes de cette ONG ainsi que celle du boxeur, l'ancien champion Zakaria Moumni, visant le patron du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi pour des faits de torture..."
Malgré tout ce faisceau de preuves, Rabat, par la voix de son ministre de l’Intérieur, Taieb Cherakoui, continue de s’enferrer dans ses dénégations, alors que Mohammed VI vient de céder à la pression de la rue en accordant sa grâce à de nombreux prisonniers politiques. Des prisonniers qui ont pour la plupart goûté aux charmes de son mouroir de Témara.
«Ce que l’on ne voit pas, par contre, c’est la prison souterraine dont les cellules servent de salles de torture, comme ont pu témoigner plusieurs hôtes, marocains et étrangers, qui y ont été "invités"», Témoignage sur le site Demain.

Tel père, tel fils : Bagnes et torture au Maroc sous Mohammed VI

"Au Maroc, on réprime, on torture, on assassine dans l’impunité totale", rappellent les militants des droits de l’homme marocains, affirmant ne pas pouvoir se résigner à cette situation et qu’il est "urgent que se développe un large mouvement de solidarité contre la pratique de la torture et la répression sous toutes ses formes au Maroc".
 La militante des droits de l’homme Khadija Ryadi a relevé mardi soir (1é  février 2014 à Paris un "retour remarquable" aux procès politique "inéquitables" au Maroc où la justice demeure, selon elle, "instrumentalisée". Après les acquis arrachés dans les années 1990, nous constatons de plus en plus un retour aux procès politiques au Maroc où le régime instrumentalise la justice, tantôt en prétextant une lutte contre le terrorisme et tantôt en maquillant des procès politiques en procès de Droit commun", a-t-elle indiqué lors d’une rencontre-débat, organisée par la section d’Ile-de France de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) Pour la Coordinatrice du Collectif Marocain des Instances des Droits Humains (CMIDH, composé de 22 organisations de défense des droits humains), les attentats de Casablanca en 2003 avaient servi de "prétexte pour revenir à des pratiques répressives" au Maroc au nom de la lutte anti-terroriste... Aux yeux de la lauréate du Prix des Nations Unies 2013 pour la cause des droits humains, ce ne sont pas seulement les islamistes qui ont été la "cible de cette répression", mais cela s’est "généralisé par la suite, en atteignant d’autres catégories sociales et professionnelles, dont les journalistes, les défenseurs des droits humains et autres étudiants activistes". (consulte SaharaPressService )
Au Maroc, royaume shérifien, al makhzan tue, mais il le fait dans des "abattoirs spécialisés"  et cela passe presque inaperçu. La torture au Maroc, par son côté systémique, est une politique d'État et a essentiellement pour but la soumission et l’asservissement du peuple."Elle est un des maillons d’un système répressif ancré au coeur des mécanismes du pouvoir. Comme le reste des régimes despotiques, malgré une façade démocratique, le pouvoir en place dispose d’un vaste arsenal d’interventions pour contrer les mouvements sociaux et démocratiques qui combattent l’arbitraire policier, la corruption et les politiques anti sociales au service d’une logique de prédation internationale et locale menée et soutenue au plus haut niveau de l’appareil d’Etat", précisent des militants des Droits Humains (appartenant au Mouvement du 20 février 2011) dans une déclaration conjointe parvenue à l'APS le 10 mars 2014. On sait aussi que les Américains font torturer leurs prisonniers de Guatanamo au Maroc ( et ailleurs ). à Témara, alors on peut en déduire que c'est à cet endroit qu'atterrissent les avions de la CIA ( et du Pentagone ) .
Cet horrible endroit fait partie d’une toile d’araignée maléfique à travers tout le Maroc, que Hassan II a jeté sur la tête du peuple marocain, pour l’étouffer et le dominer. C’est ce qu’il avait comme programme à offrir à ce brave peuple après l’indépendance, pour lui prendre ses richesses, en disposer à sa guise et ruiner le pays. Son fils continue sur la même voie. ( Sinon, pourquoi garder cette toile d’araignée diabolique ? )
Il a fallu le témoignage de Mr. Charef pour que les marocains découvrent la torture au Maroc. Il n’y a pas que Témara, les pires sévices sont perpetrés au quotidien dans toutes les brigades de gendarmerie, et dans les commissariats de quartiers, sans que personne n’y trouve à redire. Il est vrai que la torture a été banalisée par la fala9a du msid, au sein de la société marocaine.
En 2000-2001, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) avait publié une liste des noms de responsables (certains toujours en poste), pour lesquels l’association dispose de présomptions sur leur implication dans les crimes d'enlèvements, d'assassinats, d'arrestations arbitraires et de torture.
Au terme de sa mission menée du 15 au 22 septembre 2012 au Maroc, le rapporteur spécial des Nations Unies, Juan Mendes, avait évoqué, dans un rapport rendu public, un "recours accru aux actes de torture et aux mauvais traitements lors de l'arrestation et pendant la détention", se disant "vivement préoccupé par plusieurs témoignages relatifs au recours à la torture et aux mauvais traitements dans des cas présumés de terrorisme ou de menace contre la sécurité nationale".
Un constat d'ailleurs corroboré par le Conseil marocain des droits de l’homme qui, dans un rapport officiel publié en octobre 2012, concédait que les détenus subissent des "traitements cruels, inhumains ou dégradants" dans la plupart des prisons du royaume. (Sahara Press Service)
Il se pourrait que la tempête qui se prépare à l’Est, se mette à souffler bientôt sur le Maroc pour le nettoyer de fond en comble, et redonne au peuple marocain ses droits ainsi que les commandes des Institutions de sa nation.
Cadavre Exquis en copier-coller, agrémenté de notes, réalisé par André Chenet

Le bagne localisé via Google Earth

A l'époque de Hassan II, Témara, à quelques kilomètres au sud de Rabat, était plutôt synonyme de farniente et de douceur de vivre. Cette petite agglomération doublée d’une agréable station balnéaire a depuis radicalement changé de réputation. 
Sous Mohammed VI, les services secrets marocains y perpétuent la pratique de la torture, les sévices les plus sadiques, dans des conditions de détention effroyables. Des centaines d’hommes et de femmes –aucun chiffre précis n'est connu– y sont passés, dans des cellules exiguës qui ne seraient guère plus que des culs de basse-fosse.
Le complexe de Témara –officiellement siège de la Direction de la sécurité du territoire (DST, rebaptisée DGST depuis 2003)–, «n’est pas seulement un simple complexe de bureaux. Il est étalé sur plusieurs hectares où sont installées des antennes satellitaires. On peut remarquer également d’autres types d’antennes et même une sorte de route à deux voies qui peut permettre l’atterrissage de petits avions, genre Cessna», commente pour sa part le site d’information Demain.  
«Ce que l’on ne voit pas, par contre, c’est la prison souterraine dont les cellules servent de salles de torture, comme ont pu témoigner plusieurs hôtes, marocains et étrangers, qui y ont été "invités"», ajoute Demain.
La vidéo montre que le site de Témara n’est qu’à 2 km à vol d’oiseau de la résidence royale de Dar-Es-Salam.
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Amnesty International avait accumulé plus de 45 témoignages, dont 20 très détaillés, de détenus, de leurs familles, de leurs avocats et d'autres ONG marocaines, qui ont enquêté sur leurs cas.
«Des fonctionnaires conduisent la personne interpellée à bord d’une voiture banalisée (comme dans les années 70). Parfois même, les agents DST les brutalisent avant de leur bander les yeux et de les emmener vers un lieu inconnu (…). Outre les sévices que subissent les détenus, il y a surtout les menaces de viol auprès de leurs épouses et autres abus sexuels dont ils sont victimes sur place», avait rapporté l’ONG, qui exhortait le Maroc à «reconnaître les agissements de la DST et à enquêter sur les agissement des agents concernés».
«Presqu'un an avant les événements du 16 mai 2003, l'opinion publique marocaine découvre que les méthodes d'interpellation et le phénomène de la détention arbitraire qu'elle croyait quasi révolues avaient fait leur réapparition. 
Les sévices sous supervision étrangère, le recours à des «kapos» marocains entraînés pour la torture tels que les a décrits Binyam à l’association Reprieve, qui a fourni une aide juridique à de nombreux détenus de Guantanamo, tendent à confirmer que les geôliers de Témara agissent bien dans le cadre d'un système carcéral hors-la-loi assumé en secret par l’Etat marocain, avec la bénédiction de ses chaperons américain et britannique.
Lire l'article complet  sur : Slate Afrique
Je me nomme Alain Combe j’ai vécu l’enfer durant deux années dans les geôles marocaines alors que les Autorités chérifiennes comme françaises connaissaient mon innocence.
J’ai survécu dans des conditions abominables et confirme l’existence de la torture.
Je confirme l’intégralité des propos rapportés par le Haut Diplomate français en poste aux Etats Unis (NDLR: Gérard Araud, ambassadeur auprès des Nations unies : « Le Maroc est une « maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre »)
Oui le Maroc se comporte comme une sirène qui attire par ses charmes les subventions et autres dons des pays occidentaux et s’offusque lorsque des vérités sont exprimées.
Oui je me prépare a porter officiellement plainte contre les Autorités marocaines (M. Mustafa Ramid, Ministre de la Justice et M. Abdennabaoui, Directeur des Affaires Pénales et des Libertés) pour acte de torture et complicité de détention illégale, en autres chefs d’accusation.
Oui les diplomates français connaissent tous, je l’affirme, cette situation qui ne peut rester impunie.
Non le Maroc n’est pas une pucelle effarouchée comme elle essaye de le prétendre mais une vieille maîtresse passée maître dans l’Art de la dissimulation et du simulacre.
Une grâce royale avait été demander en ma faveur par la République Française, balayée par les autorités Marocaines . Là, oui, c’était un véritable incident diplomatique, car comme je l’ai crié haut et fort à l’époque  » Le Maroc a pissé sur la France  .»
Lire l'intégralité du témoignage sur : Dreuz
Zakaria Moumni a porté plainte en France contre une autorité marocaine, l'accusant de l'avoir torturé en 2010, réclamant "une enquête approfondie, indépendante et impartiale" dans une missive à François Hollande : Lire sur Huffinghton Post Maghreb
Une histoire de torture et de traitements inhumains et dégradants
Luk VERVAET
Ces dernières semaines, au Maroc, les tortionnaires ont été touchés en plein cœur. En France, Mostafa Naim, animateur social, Adil Lamtalsi, producteur de cinéma, Naama Asfari, militant sahraoui, son épouse, Claude Mangin et Zakaria Moumni, champion du monde de boxe thaïe, ont tous déposé plainte contre la torture dont ils ont été victimes après leur arrestation au Maroc.
Suite à ces plaintes, déposées par ces (ex-) détenus et l’ACAT (Action des Chrétiens contre la torture), et en particulier suite à celle déposée contre le tortionnaire Abdellatif El Hammouchi, le Maroc a annoncé le 26 février dernier «  la suspension de l’exécution de tous les accords de coopération judiciaire avec la France ". 
Les détenus au Maroc : entassés comme du bétail
Lire : ICI
Ce sont en effet les plaintes de cette ONG ainsi que celle du boxeur, l'ancien champion Zakaria Moumni, visant le patron du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi pour des faits de torture, qui ont déclenché les hostilités. Le boxeur affirme notamment avoir «aperçu Abdellatif Hammouchi lors d'une des séances» de sévices qu'il dit avoir subies au centre de détention de Temara, dépendant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). L'ancien champion avait été arrêté en septembre 2010 à son arrivée au Maroc de France, où il réside et dont il a la nationalité. Il affirme avoir signé sous la torture les aveux selon lesquels ... Lire sur :  Le Parisien http://www.leparisien.fr/international/le-boxeur-qui-a-porte-plainte-au-maroc-pour-torture-ecrit-a-hollande-08-03-2014-3654817.php
Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme
2 - Les dérives policières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2-1- Des arrestations par milliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2-2- Des arrestations et des perquisitions illégales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2-3- Gardes à vue irrégulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2-4- Torture et mauvais traitements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2-5- Des décès suspects. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2-6- Extraditions et coopération policière: de Guantanamo à Témara?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
CONSULTER LE RAPPORT : ICI

Ali Aarrass, de nationalité belge & marocaine
récemment torturé dans les geôles de sa majesté Mohammed VI



Voici comment le Maroc en JUIN 2010 pas en en 1971 sous Hassan II mais bien sous le régime du roi des pauvres Mohamed VI. Les services de polices TORTURENT des citoyens, médecins, professeurs, pharmaciens, fonctionnaires, pas des pauvre gars des bidonvilles manipulés pour l’occasion !!!!!!! Harcèlement, menaces de viol, privation des vêtements sont quelques unes des pratiques décrites ci dessous.
A TOUS  voici dans ce texte le témoignage de 7 détenus durant ce mois de juin 2010 dans une cave d'un commissariat de Casablanca au Maroc. Que vous soyez des élus ou membres d’une organisation des droits de l'homme ou pas, un journaliste ou simple citoyen lisez cela et faites comme bon vous semble... les sources de ce document se trouvent en fin de page.
Les détenus d’Al Adl Wal Ihsane racontent les détails de leur torture :
La Torture au Maroc, quelques liens :