par Pierre Barbancey, 22/4/2014
Les touristes occidentaux ne s’aventurent guère dans le cœur de l’ancienne médina de Casablanca. Ils restent accrochés aux boutiques qui leur sont dédiées et regardent avec un peu de crainte ces venelles biscornues qui mènent ils ne savent où. L’aventure a ses limites ! Là, pourtant, bat un pouls populaire. Des milliers de familles vivent dans cette médina qui longe le littoral et s’étend jusqu’au centre-ville.
Une situation qui fait bien des envieux parmi les promoteurs de tout poil qui aimeraient bien chasser cette population de miséreux et raser ces vieux murs pour ériger, à la place, un complexe immobilier qui prendrait pour point d’appui la gigantesque mosquée Hassan-II. Alors, pour mieux arriver à leur fin, en cheville avec les autorités, ils ont laissé se dégrader les maisons, qui s’écroulent petit à petit sous le poids des inondations et de la vétusté. Il y a quelques mois, trois personnes sont mortes, écrasées pendant leur sommeil. Venu sur place, le ministre marocain de l’Intérieur a été conspué et a essuyé des jets de pierres avant de quitter les lieux précipitamment. Le désespoir et la misère s’accompagnent de la colère.
La bicoque d’Abdelmajid se réduit à deux petites pièces, une chambre et une cuisine, qu’il occupe avec sa femme, Aïcha, et leur fils, Ahmed. « L’hiver, il fait froid, nous n’avons pas de chauffage. Les jours de pluie, ça coule à l’intérieur. L’été, c’est une véritable fournaise », dit-il. Tous les deux jours, il va remplir des bidons d’eau. « Faire la cuisine ici, c’est dangereux, témoigne Aïcha. Il y a déjà eu des incendies à côté à cause des bougies. » La nourriture se réduit en réalité à des légumes – « surtout des carottes, qui sont moins chères » –, du pain et du thé. « Deux fois par mois nous achetons 250 grammes de viande, c’est tout », assure cette femme. Calé contre son père, le fiston se plaint des souris qui pullulent – « elles me font peur » – et des cafards. Il a de l’urticaire en permanence.
« Les autorités viennent régulièrement pour nous dire de “ramasse(r) tout ça”, c’est-à-dire de partir, assure Abdelmajid. Je leur dis que je n’ai pas de solution. J’aide à décharger le poisson quand il y en a et je ne gagne que 70 dirhams par jour (7 euros). J’ai bien fait un dossier pour obtenir un nouveau logement mais il a été annulé parce que je n’ai pas obtenu de prêt à la banque. » Un cercle vicieux.
La Société nationale d’aménagement communal (Sonadac), en charge du projet dit de l’Avenue royale, qui doit s’ériger à l’emplacement de l’ancienne médina, campe sur ses positions. Concrètement, il s’agit de transférer cette population dans une banlieue éloignée, à charge pour ses habitants d’acheter un nouveau logement. Sirajeddine Moussa, président de l’association Ouled Lemdina, s’insurge : « La Sonadac nous propose des logements à 200 000 dirhams, c’est-à-dire au prix du marché. Les familles concernées ne peuvent pas payer ce prix. » Le cas d’Hamid El Hadani est éloquent. Ancien pêcheur, il vend maintenant des sardines, soit, au mieux, 50 dirhams par jour. « Si je contracte un prêt auprès de la banque, je dois verser 1 700 dirhams par mois pendant vingt-cinq ans. Je ne gagne pas ça. Donc je reste où je suis, même si je risque de finir en prison. Depuis 2008, on manifeste mais ils ne veulent rien entendre. »
« C’est la souffrance permanente, je suis désespérée »
Militant d’Annahj addimocrati (la Voie démocratique), Jamel dénonce l’attitude des autorités, qui frappent et arrêtent les manifestants plutôt que résoudre les problèmes. D’autant que la situation de l’ancienne médina n’est pas isolée. Des centaines de milliers de personnes vivent dans des bidonvilles au Maroc. Selon des estimations officieuses, près de trois millions de personnes vivraient dans des conditions de précarité extrême.
Les destructions de locaux insalubres ne s’accompagnent pas toujours de relogements. Conséquence, de nouveaux bidonvilles remplacent les anciens, pas toujours visibles de l’extérieur mais tout aussi sordides. À Ain Sbaa, Aziz et Sadia se sont ainsi retrouvés à la rue avec leurs quatre enfants. « On a été expulsé et la police a emporté toutes nos affaires », témoignent-ils. Lorsque nous les avons rencontrés, ils vivaient sous une charrette, en plein vent. Ils vendent des oranges pour acheter un peu de nourriture. « Le maire nous a dit que nous n’aurions rien, même si nous allons voir le roi », soutient Sadia, qui a elle-même été molestée par les flics de Sa Majesté.
« C’est la souffrance permanente », soupire Zohra, une veuve installée là depuis quarante-cinq ans. « On me refuse un prêt parce que je suis handicapée et les 13 000 dirhams d’indemnités de départ sont insuffisants. Je suis désespérée. J’attends que Dieu m’aide. » Dans l’ancienne médina, tout le monde envisage l’avenir avec crainte. La revendication centrale du Mouvement du 20 février (le mouvement de contestation lancé le 20 février 2011) était : « Dignité pour tous ! ». Une clameur que Mohammed VI – qui aime à se faire appeler le « roi des pauvres » – n’a toujours pas entendue.
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CASABLANCA/ANCIENNE MÉDINA
Situation inextricable (...)
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http://www.leconomiste.com/article/casablancaancienne-medinabrdes-familles-attendent-toujours-d-etre-relogees#sthash.56KgjswL.dpuf
Publiée le 28/12/2012
Le projet de l'Avenue Royale, ce lien urbanistique entre bord de mer et centre-ville, dont l'idée remonte à la réalisation de la Mosquée Hassan II, n'est manifestement pas près de voir le bout du tunnel à court terme, alors que de nouveaux projets, tels la marina de Casablanca ou la nouvelle ville d'Anfa, dont l'initiative est plus récente, sont entrés dans leur phase concrète.
Les touristes occidentaux ne s’aventurent guère dans le cœur de l’ancienne médina de Casablanca. Ils restent accrochés aux boutiques qui leur sont dédiées et regardent avec un peu de crainte ces venelles biscornues qui mènent ils ne savent où. L’aventure a ses limites ! Là, pourtant, bat un pouls populaire. Des milliers de familles vivent dans cette médina qui longe le littoral et s’étend jusqu’au centre-ville.
Une situation qui fait bien des envieux parmi les promoteurs de tout poil qui aimeraient bien chasser cette population de miséreux et raser ces vieux murs pour ériger, à la place, un complexe immobilier qui prendrait pour point d’appui la gigantesque mosquée Hassan-II. Alors, pour mieux arriver à leur fin, en cheville avec les autorités, ils ont laissé se dégrader les maisons, qui s’écroulent petit à petit sous le poids des inondations et de la vétusté. Il y a quelques mois, trois personnes sont mortes, écrasées pendant leur sommeil. Venu sur place, le ministre marocain de l’Intérieur a été conspué et a essuyé des jets de pierres avant de quitter les lieux précipitamment. Le désespoir et la misère s’accompagnent de la colère.
« Deux fois par mois nous achetons 250 grammes de viande, c’est tout »
Quelques années auparavant, en 2011, dans cette même vieille ville,
Abdelmajid Raki a bien cru que sa dernière heure était arrivée. La
maison mitoyenne à la sienne s’est affaissée d’un coup. Ce jour-là, il a
décidé de quitter les lieux. Pas pour aller bien loin, il n’en a pas
les moyens. Sur le terrain vague, à quelques mètres de là, il a
construit une habitation de fortune avec du contreplaqué. Il a été le
premier. Puis d’autres familles ont fait de même. Un bidonville est né,
en plein cœur de l’ancienne médina.La bicoque d’Abdelmajid se réduit à deux petites pièces, une chambre et une cuisine, qu’il occupe avec sa femme, Aïcha, et leur fils, Ahmed. « L’hiver, il fait froid, nous n’avons pas de chauffage. Les jours de pluie, ça coule à l’intérieur. L’été, c’est une véritable fournaise », dit-il. Tous les deux jours, il va remplir des bidons d’eau. « Faire la cuisine ici, c’est dangereux, témoigne Aïcha. Il y a déjà eu des incendies à côté à cause des bougies. » La nourriture se réduit en réalité à des légumes – « surtout des carottes, qui sont moins chères » –, du pain et du thé. « Deux fois par mois nous achetons 250 grammes de viande, c’est tout », assure cette femme. Calé contre son père, le fiston se plaint des souris qui pullulent – « elles me font peur » – et des cafards. Il a de l’urticaire en permanence.
« Les autorités viennent régulièrement pour nous dire de “ramasse(r) tout ça”, c’est-à-dire de partir, assure Abdelmajid. Je leur dis que je n’ai pas de solution. J’aide à décharger le poisson quand il y en a et je ne gagne que 70 dirhams par jour (7 euros). J’ai bien fait un dossier pour obtenir un nouveau logement mais il a été annulé parce que je n’ai pas obtenu de prêt à la banque. » Un cercle vicieux.
La Société nationale d’aménagement communal (Sonadac), en charge du projet dit de l’Avenue royale, qui doit s’ériger à l’emplacement de l’ancienne médina, campe sur ses positions. Concrètement, il s’agit de transférer cette population dans une banlieue éloignée, à charge pour ses habitants d’acheter un nouveau logement. Sirajeddine Moussa, président de l’association Ouled Lemdina, s’insurge : « La Sonadac nous propose des logements à 200 000 dirhams, c’est-à-dire au prix du marché. Les familles concernées ne peuvent pas payer ce prix. » Le cas d’Hamid El Hadani est éloquent. Ancien pêcheur, il vend maintenant des sardines, soit, au mieux, 50 dirhams par jour. « Si je contracte un prêt auprès de la banque, je dois verser 1 700 dirhams par mois pendant vingt-cinq ans. Je ne gagne pas ça. Donc je reste où je suis, même si je risque de finir en prison. Depuis 2008, on manifeste mais ils ne veulent rien entendre. »
« C’est la souffrance permanente, je suis désespérée »
Militant d’Annahj addimocrati (la Voie démocratique), Jamel dénonce l’attitude des autorités, qui frappent et arrêtent les manifestants plutôt que résoudre les problèmes. D’autant que la situation de l’ancienne médina n’est pas isolée. Des centaines de milliers de personnes vivent dans des bidonvilles au Maroc. Selon des estimations officieuses, près de trois millions de personnes vivraient dans des conditions de précarité extrême.
Les destructions de locaux insalubres ne s’accompagnent pas toujours de relogements. Conséquence, de nouveaux bidonvilles remplacent les anciens, pas toujours visibles de l’extérieur mais tout aussi sordides. À Ain Sbaa, Aziz et Sadia se sont ainsi retrouvés à la rue avec leurs quatre enfants. « On a été expulsé et la police a emporté toutes nos affaires », témoignent-ils. Lorsque nous les avons rencontrés, ils vivaient sous une charrette, en plein vent. Ils vendent des oranges pour acheter un peu de nourriture. « Le maire nous a dit que nous n’aurions rien, même si nous allons voir le roi », soutient Sadia, qui a elle-même été molestée par les flics de Sa Majesté.
« C’est la souffrance permanente », soupire Zohra, une veuve installée là depuis quarante-cinq ans. « On me refuse un prêt parce que je suis handicapée et les 13 000 dirhams d’indemnités de départ sont insuffisants. Je suis désespérée. J’attends que Dieu m’aide. » Dans l’ancienne médina, tout le monde envisage l’avenir avec crainte. La revendication centrale du Mouvement du 20 février (le mouvement de contestation lancé le 20 février 2011) était : « Dignité pour tous ! ». Une clameur que Mohammed VI – qui aime à se faire appeler le « roi des pauvres » – n’a toujours pas entendue.
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CASABLANCA/ANCIENNE MÉDINA
DES FAMILLES ATTENDENT TOUJOURS D’ÊTRE RELOGÉES
Les dernières pluies ont aggravé leur situation . Des promesses pour 24 familles sinistrées. Près de 400 autres dans l’expectative
Derrière la somptueuse mosquée Hassan II, c’est l’envers du décor. Cet édifice qui fait la fierté du pays, cache l’un des plus anciens quartiers de Casablanca. Aujourd’hui, l’ancienne médina n’est plus qu’une illustration de la misère et du calvaire d’une catégorie de Marocains qui s’estiment être des «citoyens de seconde zone». Mardi 22 décembre, il est 6 heures du matin quand un bruit assourdissant retentit dans l’un des quartiers les plus vétustes de l’ancienne médina de Casablanca. Les habitants se réveillent pour constater la catastrophe. Plus de 3 maisons se sont effondrées ensevelissant corps et biens. Les cris des enfants sous les décombres interpellent la solidarité des voisins qui s’empressent de les tirer de la ruine. «Nous nous attendions à cela depuis des années, ce drame n’est pas une surprise pour nous», lance des femmes sinistrées. Les minutes deviennent des heures et les heures une éternité avant qu’une fourgonnette de protection civile ne surgisse. Le bilan commence déjà à s’alourdir, plus de 16 blessés dont 10 en état critique. La majorité des victimes sont des gens qui se sont portés volontaires pour sauver les sinistrés, mais qui ont payé très cher leur acte de bravoure. Les familles, elles, ne déplorent pas leurs biens «A part nos souvenirs, rien n’a plus de valeur. Pour le moment, notre seul souci, c’est l’avenir». Les habitants confirment qu’ils ont mis leur vie entre parenthèses depuis des années. «Cela fait très longtemps qu’on n’achète plus rien. On manque des équipements les plus élémentaires pour un foyer. On sait qu’il viendra le jour où tout sera emporté par un effondrement, on vit dans la peur et la frustration depuis des années», confie une dame. Du jour au lendemain, ces familles se sont retrouvés sans abris, leurs enfants ne se rendent plus à l’école. Quant aux hommes, pour la majorité des journaliers, ils ne peuvent plus aller travailler. Après avoir passé des nuits à la belle étoile ou chez des voisins ou des proches, ils se retrouvent contraints de chercher une autre alternative. Suite à de multiples appels aux autorités en vain, ils se sont donc résolus à camper…. juste à côté de leur quartier. «On nous empêche de dresser des tentes pour se protéger contre le froid, mais on ne bougera pas d’ici tant qu’on n’a pas où aller», rouspète un quadragénaire.
Derrière la somptueuse mosquée Hassan II, c’est l’envers du décor. Cet édifice qui fait la fierté du pays, cache l’un des plus anciens quartiers de Casablanca. Aujourd’hui, l’ancienne médina n’est plus qu’une illustration de la misère et du calvaire d’une catégorie de Marocains qui s’estiment être des «citoyens de seconde zone». Mardi 22 décembre, il est 6 heures du matin quand un bruit assourdissant retentit dans l’un des quartiers les plus vétustes de l’ancienne médina de Casablanca. Les habitants se réveillent pour constater la catastrophe. Plus de 3 maisons se sont effondrées ensevelissant corps et biens. Les cris des enfants sous les décombres interpellent la solidarité des voisins qui s’empressent de les tirer de la ruine. «Nous nous attendions à cela depuis des années, ce drame n’est pas une surprise pour nous», lance des femmes sinistrées. Les minutes deviennent des heures et les heures une éternité avant qu’une fourgonnette de protection civile ne surgisse. Le bilan commence déjà à s’alourdir, plus de 16 blessés dont 10 en état critique. La majorité des victimes sont des gens qui se sont portés volontaires pour sauver les sinistrés, mais qui ont payé très cher leur acte de bravoure. Les familles, elles, ne déplorent pas leurs biens «A part nos souvenirs, rien n’a plus de valeur. Pour le moment, notre seul souci, c’est l’avenir». Les habitants confirment qu’ils ont mis leur vie entre parenthèses depuis des années. «Cela fait très longtemps qu’on n’achète plus rien. On manque des équipements les plus élémentaires pour un foyer. On sait qu’il viendra le jour où tout sera emporté par un effondrement, on vit dans la peur et la frustration depuis des années», confie une dame. Du jour au lendemain, ces familles se sont retrouvés sans abris, leurs enfants ne se rendent plus à l’école. Quant aux hommes, pour la majorité des journaliers, ils ne peuvent plus aller travailler. Après avoir passé des nuits à la belle étoile ou chez des voisins ou des proches, ils se retrouvent contraints de chercher une autre alternative. Suite à de multiples appels aux autorités en vain, ils se sont donc résolus à camper…. juste à côté de leur quartier. «On nous empêche de dresser des tentes pour se protéger contre le froid, mais on ne bougera pas d’ici tant qu’on n’a pas où aller», rouspète un quadragénaire.
Ce problème ne date pas d’aujourd’hui. Depuis 1994 déjà, des dizaines de commissions ont défilé pour recenser les habitants. Rien que cette année, deux commissions ont effectué des visites au quartier et ont promis de nouveaux logements sociaux. «Ils nous couvrent de promesses non tenues et abusent de nos rêves et espoirs», affirme une jeune fille. Depuis cette date, une grande partie des habitants ont été relogés sur deux tranches. La première a bénéficié de nouveaux logements au quartier Tacharouk, et la seconde au quartier Nassim. Quant à la 3e tranche, elle n’a reçu que des promesses jusqu’à l’heure actuelle. Au fil des années, le problème va de mal en pis puisque les familles grandissent et se multiplient au sein de la même maison et le recensement de l’année précédente devient caduc. Certains avouent avoir refusé de quitter leur logis. «Une famille de 10 ou 12 membres, ne peut s’entasser dans un appartement de 50 m²», a-t-on expliqué. Après des années de sourde oreille, les autorités ont décidé enfin de sortir de leur mutisme olympien. Il a été donc décidé de reloger 24 familles, alors que le quartier compte plus de 400 familles. Cette mesure a été décidée 2 jours après l’incident et sera appliquée par une commission en charge du dossier. Celle-ci a promis d’examiner la situation de 15 autres familles sinistrées dans la perspective de leur trouver une solution. Et ce, à l’issue de plusieurs réunions tenues à l’initiative du Wali de la région du Grand Casablanca, Mohamed Halab et sous la supervision du gouverneur de la préfecture de l’arrondissement Casablanca-Anfa, Khalid Safir. Les conditions difficiles dans lesquelles vivent les familles ‘’imposaient la prise d’une décision exceptionnelle qui ne peut être généralisée’’, a précisé la commission, ajoutant que la Société nationale pour l’aménagement collectif (Sonadac) se chargera de reloger ces familles dans des habitats déjà achevés mais non encore enregistrés à la conservation foncière.Les membres de la commission avaient insisté sur la nécessité de mettre les bouchées doubles afin de réaliser dans les plus brefs délais le projet de l’avenue Royale. Selon la commission, ce projet apportera des solutions concrètes pour les habitants des maisons menaçant ruine.
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Publiée le 28/12/2012
Le projet de l'Avenue Royale, ce lien urbanistique entre bord de mer et centre-ville, dont l'idée remonte à la réalisation de la Mosquée Hassan II, n'est manifestement pas près de voir le bout du tunnel à court terme, alors que de nouveaux projets, tels la marina de Casablanca ou la nouvelle ville d'Anfa, dont l'initiative est plus récente, sont entrés dans leur phase concrète.
Lors de sa dernière réunion tenue la mi-avril, le conseil d'administration de la Société nationale de développement et d'aménagement communal (Sonadac), chargé spécialement du dossier, a constaté que le relogement des habitants des anciens quartiers de la médina concernés par ce projet à la cité Nassim ne devrait pas se terminer avant... 2018. Il reste encore 8 800 ménages sur les 10 000 recensés en 2008. La tâche n'est donc pas aisée. «En 2009, nous n'avons pas réussi à reloger beaucoup de familles à cause du manque de logements», explique Abderrahim El Hassani, Dg de la Sonadac.
Lire la suite : http://www.facebook.com/CasablancaMorderne?skip_nax_wizard=true
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L'ancienne
médina, autrefois ceinte de remparts dont il ne subsiste aujourd'hui
qu'une partie,borde le littoral sur près d'un kilomètre et jouxte le
centre ville.
Détruite en partie lors du tremblement de terre de 1755, la vieille ville musulmane, située à proximité de la côte,renferme les monuments les plus anciens de la ville. Le quartier des consulats où s'implantèrent les grandes puissances étrangères,au cœur de la médina, vit affluer dès le 19e siècle de nombreux Européens attirés par l'essor commercial que connaissait la ville.Les franciscains espagnols y édifièrent une église, rue de Tanger, en 1891. Architecture Elle n'a pas cette empreinte propre à l'architecture arabo-musulmane qui caractérise toutes les anciennes médinas marocaines, mais une architecture de style colonial avec de grandes fenêtres, de hauts plafonds et des balcons avec des appuis en fer forgé. Jamaâ Chleuh Jamaâ Chleuh, Construite en 1317 de l'Hégire (1899-1900) par Mohamed Sanhaji, originaire du Sous. Le nom même de l'édifice et celui de son fondateur rappellent la présence dans le quartier des descendants des Haha qui avaient été installés par Sidi Mohamed ben Abdellah dans la ville reconstruite(après sa destruction par les portugais) pour lui servir de garnison. Koubba de Sidi Belyout Edifiée à la fin du siècle dernier au nord de l'ancienne médina, la koubba du marabout de Sidi Belyout, saint protecteur de la ville,domine un petit cimetière. Dégoûté par la médiocrité des hommes, Sidi Belyout se serait crevé les yeux et serait allé finir ses jours en ermite dans la forêt,parmi les bêtes sauvages. Les fauves auraient gardé sa dépouille jusqu'à son ensevelissement. Aussi, on le surnomma Abou Louyout (père des lions). A côté du sanctuaire, coule une fontaine chargée de sortilèges : selon la légende, quiconque boit de son eau revient un jour à Casablanca. Sanctuaire de Sidi Kairouani A côté de la rue de Tnaker, le sanctuaire abrite la sépulture du premier patron de la ville, Sidi Allal el-Kairouani,et la tombe de sa fille, Lalla Beïda. La légende remonte au XIVe siècle : Sidi Allal el-Kairouani serait parti de Kairouan en bateau pour rejoindre le Sénégal, mais son navire s'échoua au large de Casablanca. Il aurait été recueilli par des pêcheurs de la ville. A la mort de sa femme, il demanda à sa fille unique de le rejoindre. A son tour, elle fit naufrage et se noya. Sidi Allal l'enterra face à la mer et demanda à être enseveli près d'elle. Le sanctuaire aurait pris le nom de Maison la Blanche en hommage à Lalla Beïda, réputée pour la blancheur de sa peau. Le mellah Le mellah, l'ancien quartier juif, situé du coté opposé au rivage, n'était pas aussi strictement limité qu'il ne l'était dans la plupart des villes marocaines. Le quartier fut détruit en partie dans les années 30 lors de l'aménagement de la place de France,actuelle place des Nations-Unies, mais une synagogue fut construite en 1938, rue de la Mission. La "Squala" En face du port de pêche. La Squala, bastion fortifié du XVIIIème siècle. Pointe ses vieux canons vers la mer. Il s'agit d'un des rares vestiges du royaume de Sidi Ben Abdallah. Reconstruite par ce dernier en 1769 pour compléter le dispositif défensif atlantique, la sqala est un bastion fortifié. La plate forme, que l'on peut visiter, offre une vue panoramique sur l'océan atlantique. Le nom Sqala (Sekkala, Scala) dans la langue des marins de toutes origines, dérive d'un terme latin devenu en français "Les échelles" et plus récemment l'escale. La sqala, par sa position intermédiaire entre la mer et la ville, assure surtout la défense de la Médina et menace les navires indésirables de la rade de Casablanca,écrit Jean-Luc Pierre dans son ouvrage "Casablanca et la France, XIXe-XXe siècle". |
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