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samedi 17 juillet 2010

Maroc : les activistes réclament la ratification de la CIJ

Cela fait dix ans que le Maroc est devenu signataire de la CIJ. Les militants disent qu'il est temps que le statut de Rome soit ratifié.
Par Naoufel Cherkaoui pour Magharebia à Rabat – 15/07/10
 Un Sommet organisé à Rabat l'hiver dernier a demandé que le Maroc accède enfin à la Cour Internationale de Justice.
Les activistes marocains pressent les législateurs à ratifier le statut de Rome de la Cour Internationale de Justice (CIJ), arguant que cette initiative aiderait au développement des Droits de l'Homme et réduirait l'impunité gouvernementale.
Même si l'Instance marocaine Equité et Réconciliation a recommandé que le Royaume accède au statut signé en l'an 2000, il n'a pas encore été ratifié. Des inquiétudes se sont élevées car ce statut pourrait s'avérer contradictoire avec les lois du pays.
Les avocats des Droits de l'Homme affirment que ce n'est qu'un prétexte permettant de maintenir une certaine impunité.
"L'adoption du statut de Rome vient soutenir la souveraineté du Royaume du Maroc, où les lois nationales seront en premier lieu appliquées, sans avoir aucunement recours à la [CIJ], hormis en cas d'échec des Tribunaux nationaux", dit Amina Bouayach, Présidente de l'Organisation Marocaine des Droits de l'Homme (OMDH).
"Tous les crimes qui relèvent de ce Tribunal, comme les crimes de guerre, les crimes contre l"humanité et les génocides ne peuvent exister au Maroc, une démocratie en développement respectueuse des Droits de l'Homme", a dit Bouayach, dimanche 11 juillet, à l'issue d'une session de travail de deux jours consacrée à la question du statut de Rome et intitulée "Le Tribunal International, Un Système pour Lutter contre l'Impunité".
Hicham Cherkaoui, coordinateur de la Coalition marocaine pour la Cour Internationale de Justice, dit à Magharebia que "le Maroc continue à éviter la proposition de ratification sur la base de contraintes légales et constitutionnelles".
"C'est plus une question de sécurité pour le Maroc qu'une question législative, parce que la majorité des pays qui ont un système politique similaire à celui du Maroc... ont su régler ces contraintes en accord avec la législation," dit Cherkaoui, dont la coalition a organisé une conférence pro-ratification au mois de février.
"La vraie raison cachée derrière la réticence marocaine à ratifier le statut, c'est le manque de volonté politique d'éliminer la règle de l'impunité, et c'est aussi la raison du manque d'attitude positive envers les recommandations de l'Instance Equité et Justice", ajoute-t-il.
Abeer Khreishah, coordinateur régional au Moyen-Orient et en Afrique du Nord de la Coalition Mondiale pour la Cour Internationale de Justice, dit à Magharebia que chaque année "nous nous concentrons sur une zone géographique spécifique, dans laquelle nous ciblons 3 ou 4 pays... La région arabe est la plus sous-représentée au Tribunal, c'est pourquoi elle est aussi la plus ciblée".
"De plus, les recommandations émises par le Comité de la Justice Nationale et de la Réconciliation comportent un décret de ratification du statut de Rome, le Maroc est donc un bon candidat pour notre campagne internationale", ajoute-t-il.
Khadija Ryadi, présidente de l'Association marocaine des Droits de l'Homme, dit à Magharebia que la ratification du statut est "l'une des recommandations émises par la Commission de la Justice Nationale et de la Réconciliation que le Gouvernement avait promis d'adopter, mais il n'a pas tenu sa parole".
"Si le gouvernement prétend que le système [du Tribunal International] n'est pas compatible avec la Constitution, nous pensons qu'il faudra modifier la Constitution, parce que... elle entrave l'établissement de l'autorité de la loi", ajoute la présidente de l'AMDH.
Mais Hicham Malti, officiel du Ministère de la Justice, affirme qu'il y avait des "obstacles" à la ratification du statut par le Maroc.

jeudi 15 juillet 2010

Haïti : Chapeau de paille et chemise rouge ils refusent Monsanto

Petite leçon des crève-la-dalle d’Haïti, qui préfèrent envoyer bouler le géant des OGM Monsanto que se soumettre à leurs diktats génétiques. 
Un tremblement de terre !
Par Fabrice Nicolino, Bakchich, 13/7/2010
Dément. Sublime. Les mots sont pauvres, et trop souvent lus, hélas. Dément. Sublime. J’ai devant les yeux la photo d’une foule de paysans haïtiens, chapeau de paille sur la tête et chemise rouge au torse, réunis à l’appel du Mouvman Peyizan Papay (MPP). Le mouvement des paysans de Papaye, en créole de l’île. Combien sont-ils sur cette place de Hinche, dans la région du plateau central d’Haïti ? Des milliers. Et que veulent-ils, eux, les gueux absolus de notre planète malade ? Ils ne veulent rien.
Ils refusent, sans discuter, sans transiger, comme on jette un crachat à qui vient de vous insulter. Ils refusent, ils refusent un « don » de la transnationale Monsanto, celle de l’« agent orange » dispersé sur le Vietnam des années 60, celle de toutes les manoeuvres en coulisse, celle des OGM et des contrats léonins imposés aux paysans de la terre entière.
Leçon haïtienne
On ne sait pas toute la vérité sur cette offrande « philanthropique ». Un point semble acquis : c’est en janvier dernier, au Forum mondial de Davos – juste après le tremblement de terre qui a tué 250 000 personnes –, que la décision aurait été prise. Le patron de Monsanto, Hugh Grant, et son vice-président, Jerry Steiner, auraient eu l’idée d’une aide « désintéressée » de 475 tonnes de semences destinées aux paysans. OGM ou non ? Monsanto jure que non. Le ministère haïtien de l’Agriculture assure de son côté avoir bloqué un envoi de semences génétiquement modifiées. Mais le sens profond de cette histoire est, de toute façon, ailleurs. Les paysans si pauvres de Hinche ont brûlé en place publique des semences Monsanto parce qu’elles étaient des hybrides. Ce qui signifie qu’elles perdent d’une année sur l’autre une bonne part de leurs qualités. Il faut donc en racheter, sans fin. Que les semences américaines aient été OGM ou non est, dans ces conditions, secondaire. Monsanto, comme elle le fait partout où elle le peut, a tenté, par le biais humanitaire, de s’implanter dans un pays dévasté, qui compte à ce jour 1,3 million de sans-abris solides. Ceux de Hinche ont simplement compris la loi réelle qui régit les hommes, et envoyé se faire foutre la surpuissante compagnie du Nord. Cessons d’avoir peur du moindre mot. Se faire foutre, oui. Notre Occident, gavé d’objets matériels, ivre de technologie, sourd aux craquements de la crise écologique, semble désormais incapable de la moindre rupture. Nous pérorons, nous mimons des scènes 1 000 fois jouées. Sarkozy, DSK , Aubry, Bayrou ? Ceux de Hinche se battent.


Signez la pétition des Cyber@cteurs : Solidarité Maroc du 11/6/2010 
"Le cadeau empoisonné..."

Tunisie: le journaliste Fahem Boukadous a été arrêté

AFP/,15/7/2010
TUNIS - Le journaliste tunisien Fahem Boukadous, condamné à quatre ans de prison ferme notamment pour "diffusion d'information de nature à troubler l'ordre public", a été arrêté jeudi à Sousse (centre), a indiqué son avocate Radia Nasraoui.
"Fahem Boukadous a été arrêté au lendemain de sa sortie de l'hôpital de Sousse où il était soigné depuis le 3 juillet pour des problèmes respiratoires, a-t-elle indiqué à l'AFP.
Cette arrestation n'a pu être confirmée de source gouvernementale.
Fahem Boukadous, 40 ans, a été condamné le 6 juillet en appel à quatre ans de prison ferme pour "diffusion d'information susceptible de porter atteinte aux personnes et à leurs biens" et "constitution d'une association criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et aux biens".
Pour ses défenseurs, il a été puni pour la couverture des manifestations sociales survenues en 2008 dans la région minière de Gafsa (sud-ouest) pour la chaîne satellitaire Al-Hiwar Ettounsi (Le Dialogue Tunisien) dont il est le correspondant.
Les autorités judiciaires estiment que ce correspondant est impliqué dans ces troubles et qu'il a donc été condamné pour "des infractions de droit commun sans rapport avec ses activités journalistiques".
Elles ont affirmé qu'il faisait partie d'un "groupe criminel" ayant endommagé des bâtiments publics et privés, installé des barrages routiers et causé des "blessures sérieuses" à des officiers, notamment par des jets de cocktails molotov.
Les Etats-Unis se sont dits "profondément inquiets" d'un recul des libertés en Tunisie après sa condamnation.
Source : tolerance.ca

« Il n’y a pas de dictature en Afrique francophone »

Etienne Leenhardt, cadre historique du JT de France 2, a de curieuses formules. En direct sur la chaîne publique, ce grand observateur de la vie internationale est formel :« L’Afrique francophone n’a pas de dictature. »
Etienne Leenhardt, responsable du service enquête et reportages sur France 2, ancien directeur-adjoint de l’information au côté d’Arlette Chabot, a aujourd’hui Un œil sur la planète. Et quel œil ! Le mardi 13 mars au 20h, veille du défilé où participent des délégations africaines, il a osé affirmer que « Sur le plan politique, il n’y a pas de dictature en Afrique francophone » .
Video : http://www.bakchich.info/Il-n-y-a-pas-de-dictature-en,11398.html
Selon le Larousse, la dictature est un « régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une personne ou par un groupe de personnes (junte) qui l’exercent sans contrôle, de façon autoritaire. »
M. Leenhardt précise sa pensée : « Alors évidemment, il y a ces pays où les fils succèdent à leurs pères. C’est le cas du Togo, du Gabon. » Il envoie même un pic avec courage, « (il y a ) cette tentation héréditaire dont certains craignent même qu’elle atteigne le Sénégal qui était un exemple jusqu’ici. » Pas question de parler de dictature mais seulement de « tentation héréditaire ». Une tentation qui seulement pour parler du Togo a fait au moins 500 morts lors de l’élection truquée du fils héréditaire d’Étienne Gnassingbé Eyadema, qui a régné sans partage sur le pays pendant 45 ans. Faure Gnassingbé est d’ailleurs « réélu » en 2010. Mais l’ancien Grand reporter de France 2 n’a pas du se tenir au courant « des mesures insuffisantes de transparence » constatées par les observateurs de la Commission européenne.
Etienne ne parle toujours pas de dictateurs quand il évoque « ces Présidents qui semblent être désignés à vie comme au Cameroun ou au Tchad. » On oublie les enfants-soldats, les assassinats d’opposants, les magouilles de tout poil qui agitent le régime tchadien d’Idriss Déby. Une mémoire qui s’oppose au pillage organisé des ressources par la France, qui dans son combat pour la démocratie approvisionne en armes et en hommes le régime. Pas besoin non plus de s’étaler sur les talents démocratiques du régime de Paul Biya. Simple piqure d’actualité, le 13 juillet, on apprenait la mort accidentelle du journaliste indépendant Pius Nyawé aux Etats-Unis. Contraint à l’exil par le régime camerounais, il avait subi trois tentatives d’assassinats pour avoir critiqué ouvertement le régime. Créateur du Messager, le premier journal indépendant dans l’histoire du Cameroun, Il avait été emprisonné à plusieurs reprises, notamment en 1997 pour « propagation de fausses nouvelles » à la suite de la publication d’un article faisant état d’un « malaise » du président Biya lors d’une édition de la finale de la coupe du Cameroun. C’est comme si on avait emprisonné le journaliste français qui avait dévoilé le malaise vagal de Sarkozy… M. Leenhardt, c’est bien d’ouvrir un oeil sur la planète, encore faut-il qu’il soit le bon !
A lire ou relire sur Bakchich.info
Biya sème le chaos pour présider à vie
Pendant que Sarko visite l’Afrique du Sud, le Cameroun s’embrase. Bien plus qu’une simple grève des taxis, le Cameroun vit une vraie crise politique.
Un Gabon en pleine rupture
Le 2 septembre doivent être proclamés les résultats de la présidentielle gabonaise. Jamais un scrutin n’aura été aussi serré. Mais à la fin des élections, au Gabon, on tire toujours le Bongo…
Saga Borgia au Gabon, Ali ferme le pays…
Les 30 jours de deuil national annoncés au Gabon après la mort du président Bongo risquent d’être animés…par la guerre de succession. Son ministre de la Défense de fils, Ali, a déjà fermé les frontières du (…)
Wade-Bongo : une Sall relation
Les présidents gabonais et sénégalais rivalisent de susceptibilité. Et Wade d’accuser Bongo de financer son ancien premier ministre, Macky Sall.

mercredi 14 juillet 2010

SMESI : La lutte continue

Par Ali Fkir, coordinateur du CSOS, 12/7/2010
Exprimons notre solidarité avec les centaines d'ouvriers licenciés abusivement par l'OCP
Exigeons:
- la libération des 15 détenus
- la réintégration des mineurs licenciés
- la titularisation des ces victimes de l'arbitraire
- le respect de leur choix syndical
Ci-dessous compte-rendu ouvrier sur le sit in du 10-07-2010
(voir photos)

--- En date de : Lun 12.7.10, ramsise hamza a écrit :

تقرير الوقفة الاحتجاجية لعمال سميسي ريجي ليوم 10-07-2010
في سياق برنامجهم النضالي التصعيدي نفد عمال سميسي ريجي اعتصاما جماهيريا كبيرا تمثل في الحضور الوازن و المكتف للعمال رفقة عائلاتهم،وقد اكتمل هذا المشهد الجماهيري الكبير بحضور بعض الفعاليات المتضامنة رفقة ساكنة مدينة خريبكة وقد ثم تنفيذ هذا الاعتصام قبالة ساحة المسيرة في قلب المدينة. بالرغم من الإنزال الأمني الغير مسبوق و عسكرة لم يتعود عليها ساكنة المدينة،عسكرة كان الهدف منها زرع الرعب في نفوس العمال بغية ثنيهم عن ممارسة حقهم في الاحتجاج،إلا أن العمال ابدوا صمودا و ثباتا وتشبثا بحقوقهم المشروعة.وقد تجلى هذا الإنزال المكثف في تموقع أزيد من 20 سيارة نقل أمنية تقل القوات القمعية بمختلف تلاوينها السرية و العلنية،و كأن ساحة المسيرة ستعرف معركة حربية و ليس اعتصاما،و قد ردد العمال شعارات تفضح زيف الشعارات التي ترفعها الدولة و إدارة الفوسفاط وظلمهما الواقع على العمال كما تخلل الاعتصام موقف كشف بحق الوضعية المزرية التي وصل إليها العمال يث حاول أحد العمال إحراق نفسه لولا تدخل العمال.
هذا وقد اختتم الاعتصام بكلمة ألقاها عضو المكتب النقابي الأخ (يوسف العنابي) استغرب من خلالها الإنزال المكتف للقوات القمعية مما يكرس المقاربة الأمنية التي سلكتها السلطات المعنية في تعاملها مع هذا الملف الاجتماعي بامتياز كما أشار إلى الحيف الذي طال هذه الفئة المؤهلة معرفيا ومهنيا والتي ساهمت على مدى 9 سنوات في الرفع من الإنتاج و المردودية.وقد فضح العضو النقابي سياسة تشغيل المتقاعدين مقابل إقصاء عمال سميسي ريجي كسابقة خطيرة تعبر من خلالها الإدارة احتقارها للقوانين الجاري بها العمل.
ليختم كلمته بدعوة العمال إلى المزيد من الوحدة و التضامن و الحذر من مناورات السلطة و الإدارة الهادفة إلى إيقاع العمال في شرك الشركات الوهمية، لينصرف العمال بعد ذلك إلى المقر بغية إنهاء الاعتصام فيه.

Dernière minute : nouveau report du procès.
Le procès ( en appel) des 15 détenus de Khouribga (13 ouvriers et 2 sympathisants) est reporté au 20 juillet..
   Les ouvriers ont décidé d'observer deux sit in: le 1er levendredi 1 juillet devant le siège de la préfecture; le 2ème le samedi 17 juillet à la place de'Al Massira
                           LA SOLIDARITE NOUS INTERPELLE
                           Nous ne pouvons qu'admirer le courage et la détermination de ces prolétaires licenciés abusivement par l'OCP en été 2009.
Malgré la répression, la famine, la désolation familiale...ces victimes de l'arbitraire sont déterminés à arracher leurs droits


14 juillet 2010 : la fête nationale française, fête de l’impunité ?

Lettre ouverte au président Français, Monsieur Nicolas Sarkozy
Par Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH
     Jean-Pierre Dubois, président de la LDH
     Sidiki Kaba et Patrick Baudouin, présidents d’Honneur de la FIDH
     Michel Tubiana et Henri Leclerc, présidents d’Honneur de la LDH, 12/7/2010

Monsieur le président,
Le 14 juillet, vous allez présider les célébrations de la fête nationale française qui, cette année, ont été placés sous le signe du cinquantenaire des indépendances des anciennes colonies françaises en Afrique.
La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et ses 164 organisations membres et en particulier son organisation membre en France, la Ligue des droits de l’Homme et du Citoyen (LDH), sont gravement préoccupées par le fait que les délégations de certains pays invités aux festivités du 14 juillet puissent comprendre des personnes responsables de graves violations des droits de l’Homme, notamment des personnes mises en cause dans des instructions ouvertes devant la justice française pour de tels faits ; et qu’elles bénéficient d’ une immunité juridique à laquelle elles n’ont pas droit.
L’usage de l’immunité de juridiction, garanti notamment par la Convention de Vienne de 1969, – réservée aux chefs d’États et aux ministres d’affaires Étrangères et aux membres des ambassades dont la circulation est essentielle aux relations internationales – a progressivement été détourné de son sens afin de leur permettre d’échapper à leur responsabilité pénale pour les crimes de torture susceptibles d’être poursuivis sur le territoire français.
Nos organisations, qui sont constituées dans plusieurs affaires en cours devant la justice française et visant des ressortissants de pays invités, formulent donc officiellement, la demande qu’elles ont faite à l’occasion du Sommet de Nice en mai dernier, de rendre publique la composition des délégations étrangères invitées à l’occasion du 14 juillet afin que la fête nationale française ne soit pas la fête de l’impunité et que comme cela s’est déjà déroulé par le passé, de présumés responsables de violations des droits de l’Homme cités nommément dans des affaires instruites en France ne puissent abuser d’une quelconque immunité avec la complicité des autorités françaises.
Ce ne serait pas le moindre des paradoxes qu’ à l’occasion de la célébration des valeurs de la République, celles-ci soient bafouées par la présence de tortionnaires, dictateurs et autres prédateurs des droits de l’Homme, et qu’en lieu et place de les poursuivre, la France les honore.
En outre, l’examen actuel, par l’Assemblée nationale du projet de loi d’intégration en droit français des dispositions du statut de la Cour pénale internationale (CPI) devrait anéantir toutes possibilités d’action intentées par les victimes et les associations pour faire juger sur le territoire français les auteurs étrangers de crimes de guerre, crimes contre l’Humanité et crimes de génocide. Hormis pour les crimes sous juridictions des tribunaux pénaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda. [1]
La France ne peut, dans le même temps, annoncer devant les États parties réunis à la conférence de révision du statut de la CPI à Kampala qu’aucun territoire ne doit être un sanctuaire de l’impunité ; et par ailleurs inviter des personnes accusées de graves violations des droits de l’Homme aux festivités du 14 juillet ; et ajouter à cette complaisance un projet de loi rendant quasi-impossible leur poursuite devant des tribunaux français pour les crimes internationaux les plus graves.
Afin que la fête nationale française ne soit pas synonyme de fête de l’impunité, nos organisations vous appellent solennellement à rendre publique la liste nominative des représentants des délégations étrangères invitées au 14 juillet afin que le peuple français sache qui bénéficie de cet honneur, et le cas échéant, de permettre à la justice française, encore en capacité juridique de le faire, de poursuivre les personnes devant lui rendre des comptes plutôt que les associer au défilé qui commémore le 212ème anniversaire de la Révolution française et dans un peu plus d’un mois le même anniversaire de la déclaration du 24 août 1789.
Nous vous demandons aussi d’intervenir auprès des parlementaires de votre majorité qui s’apprête à faire de notre pays une terre de quasi-impunité pour les criminels contre l’Humanité. Nul ne comprendrait, ici, comme partout dans le monde que la France se détourne de son histoire.
Notes
[1] Voir aussi le communiqué de presse de la Coalition française de la CPI, du 9 juillet 2010 « Le gouvernement doit accepter le débat à l’Assemblée nationale » dont la FIDH est membre, http://www.fidh.org/Justiceinternat... et l’ensemble des informations disponibles sur le projet de loi : www.cfcpi.fr

Notre ami Bouteflika, de l'Etat rêvé à l'Etat scélérat

L’ouvrage collectif Notre ami Bouteflika, de l’État rêvé à l’État scélérat, décrit une Algérie en pleine régression. Où Bouteflika, après plus de dix ans de règne, contrôle tout.
Par Xavier Monnier, Bakchich, 14/7/2010
Dix ans de règne, ça se fête. Pour marquer le coup, en avril 2009, Abdelaziz Bouteflika entame un troisième mandat présidentiel. Il modifie, au passage, la Constitution et procède à l’émasculation du pays. Une longue transformation en un Absurdistan où tout n’est que luxe, calme et avidité. L’Algérie pointe aujourd’hui à la 111e place (sur 180) des pays les plus corrompus, selon l’ONG Transparency. Frustré de ne pas avoir accédé au pouvoir dès 1979, quand il s’estimait à même de succéder à Houari Boumédiène, Boutef ’ savoure sa revanche. Contre ces autres généraux d’Alger, putschistes post-coloniaux qui tiennent encore une partie du pouvoir. Contre les Algériens, ce peuple qu’il n’a jamais respecté et qui fuit le pays (lire « les Harragas »). Contre les milieux d’affaires, qu’il a confisqués au profit de ses proches. Même malade, même acculé, ce « civil à l’âme militaire » continue à vouloir tout diriger dans un pays qui ne cesse de reculer. À dessein.

© Khalid
Comme les contre-révolutionnaires qui résumèrent leur programme à une date, 1788, Bouteflika veut revenir à 1988. Avant le soulèvement d’octobre qui brisa l’hégémonie du parti unique, le FLN, et du parti d’État. Avant que le peuple essaie de se réapproprier le pays, que le pouvoir soit partagé et la liberté de la presse consacrée.
Un réquisitoire implacable, Notre ami Bouteflika, de l’État rêvé à l’État scélérat, taillade ce constat. Un ouvrage placé sous la férule de Mohamed Benchicou, journaliste fort énervé : deux ans de prison, ça agace. Surtout quand le fallacieux prétexte d’« infraction régissant le contrôle des changes et les mouvements des capitaux » sanctionne la sortie d’un précédent brûlot contre Boutef ’, Une imposture algérienne (2004). Ceci explique en partie pourquoi les généraux sont plutôt épargnés par Benchicou (les ennemis de mon ennemi sont mes amis…). Une coquille pas suffisante pour que Bakchich ne consacre un dossier à Notre ami Bouteflika.
Pour lire l’intégralité du dossier, achetez Bakchich Hebdo N°32 en kiosque

Musique africaine au festival de Kenitra

Par Noureddine El Harrak, directeur du festival de Kenitra, 14/07/2010 


Ci joint le programme du festival de Kenitra Festival qui débutera cette année le 14 Juillet à 19 H 00  place de la municipalité à Kénitra .

Il vibrera cette année, dans sa troisième édition, aux rythmes de la musique africaine .

Ces Bastilles qui restent à prendre

par Tlaxcala, le réseau international des traducteurs pour la diversité linguistique
 En ce 14 juillet 2010, Tlaxcala entre dans une nouvelle période de son histoire. Nous vous présentons notre nouveau site, résultat de plusieurs mois de travail acharné de nos militants bénévoles sous la houlette de notre webmaster chéri. Le site tlaxcala-int.org succède donc au site tlaxcala.es, qui reste en ligne (cliquer sur ARCHIVES TLAXCALA 2005-2010) et sur lequel vous pourrez retrouver les 10 000 articles en une quinzaine de langues que nous avons publiés depuis le 21 février 2006. Ce nouveau site, nous l’avons voulu plus beau, plus performant, plus efficace. Nous travaillerons en permanence à l’améliorer et à le compléter.
Durant les cinq années écoulées, nous avons parcouru un long chemin. Avant tout, nous avons réussi un pari qui pouvait paraître insensé : maintenir en vie un réseau de bénévoles et un site web multilingue et interculturel sans disposer d’aucun autre capital que notre volonté et nos capacités.
Le chemin à parcourir reste long :
Nous voulons étendre notre champ linguistique aux langues les plus diverses de l’humanité, qu’elles soient parlées par 1 milliard de personnes ou par 30 000.
Nous voulons permettre aux luttes pour la liberté, la justice, la démocratie et la vie à travers le monde et à celles et ceux qui les animent, d’établir des liens et de converger.
Au Nord comme au Sud, à l’Est comme à l’Ouest, il reste bien des Bastilles à prendre.

mardi 13 juillet 2010

Le Grand Chambardement : Naissance de la 5bis

par Ayman El Kayman, 13/7/2010
Le Président françafricain en a eu assez : après une semaine de grève, il les a tous licenciés et a décidé d’en profiter pour procéder au Grand Chambardement, prélude à la naissance de la 5bis.

C’est que, voyez-vous, l’ensemble du personnel ministériel et étato-secrétarial avait lancé un mouvement de revendication insensé : ils réclamaient le droit à des retraites conséquentes, quel que soit le nombre d’annuités passées dans les maroquins et strapontins.
Le Grand Toubab (dit aussi PTT, Petit Toubab à Talons) a consulté son GCP (Grand Comptable Parfumé) : « Dis donc, demande à Miss Lili si on a les moyens de financer ça ». Réponse de la Grande Lili : « Pas question de financer le Viagra de  tes incapables ».
Une fois licenciés les grévistes, PTT  a eu une idée géniale : « Et si je supprimais la plupart des ministères, qui ne servent qu’à claquer du fric qu’on n’a pas, pour les remplacer par un super-gouvernement de combat autofinancé ? »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Profitant de la présence à Paris de ses gouverneurs d’outre-mer, PTT les réunit et leur parla. Ils écoutèrent et approuvèrent, enthousiastes.
Résultat : ce mercredi 14 juillet, PTT annoncera ce qui suit à la Françafrique abasourdie :

« Mes chers concitoyens,
J’ai décidé un Grand Chambardement . J’ai remercié l’ensemble des membres du gouvernement  pour les remplacer par la B5B (La Bande des Cinq Bis). Moi-même cumulerai les fonctions de Président  et de Premier Ministre. Je vous annonce que j’ai nommé un nouveau gouvernement composé de :
1 - Idriss Déby-le-Profond, Ministre des Pipelines Juteux et des Kalachnikovs Ravageurs
2 - Denis Cachou-Esso, Ministre des Derricks Rémunérateurs , des Beach Boys et des Rivières de Perles
3- Abdoulaye Kilowatt, Ministre des Monuments Maousse Costauds et des Renaissances Françafricaines Baignant dans l’Huile (d’arachide, comme il se doit)
4- Salaud Djibo, Ministre des Mines d’Uranium à Ciel Ouvert Offrant un Avenir Radieux et des Restaurations Démocratiques Suprêmes
5- Fort Eyademammamia, Ministre des Successions Dynastiques Électorales et des Taxes Portuaires Exorbitantes
5bis - Gros-Guigui Soro, Secrétaire Général du Gouvernement ayant rang de Ministre des Forces Nouvelles en Perpétuel Renouvellement et des Bonbons en Chocolat.

L’ensemble de ces ministres financeront eux-mêmes le budget de fonctionnement de leurs ministères ; n’ayant plus besoin de siéger dans des bâtiments démesurés et coûteux – lesquels seront vendus au plus offrant -, ils résideront, lors de leurs brefs séjours à Paris pour les conseils de ministres hebdomadaires, à l’annexe de l’Élysée.

Mes chers concitoyens,
Je convoquerai début septembre le Congrès à Versailles pour qu’il adopte la Constitution de la 5ème République bis.

Je vous souhaite de bonnes vacances. Inutile d’aller vous entasser sur des plages polluées, restez donc au frais chez vous, devant votre télévision, qui vous offrira pendant tout l’été des spectacles de qualité, préparés par mon cher Abdoulaye Kilowatt.
Vive la Françafrique, vive la 5bis ! »

PS d'Ayman El Kayman à l'usage des Parisiens

Appel à la manifestation du 13 Juillet 2010 18H Place de la République ( angle bd Magenta)
50 ans de Françafrique, ça suffit !
Arrêtons le soutien aux dictateurs ! Soutenons les peuples africains !

Le 14 juillet à Paris, des unités militaires de 14 pays africains défileront sur les Champs - Elysées, au côté des troupes françaises. Convoqués par Nicolas Sarkozy, les chefs d’État, amis de toujours de la France et des réseaux de la Françafrique : les Gnassingbé (Togo), Bongo (Gabon), Compaoré (Burkina Faso), Déby (Tchad), Sassou Nguesso (Congo Brazzaville), Biya (Cameroun) seront présents dans la tribune présidentielle.
Lire la suite

lundi 12 juillet 2010

"VISA FEFUSÉ", document utile de la Cimade


Par Sonia LOKKU, Responsable du pôle Solidarités Internationales, 8/7/2010
La Cimade vient de publier son rapport sur les pratiques consulaires intitulé " Visa refusé ". Il peut être consulté sur le site internet de La Cimade : http://www.lacimade.org/nouvelles/2547-Publication-de--VISA-REFUSE---Enqu-te-sur-les-pratiques-consulaires-en-mati-re-de-d-livrance-des-visas-
J'invite tous ceux et celles qui sont confrontés à des problèmes de visa pour la France à le lire, à le diffuser et, si vous le pouvez, à porter les recommandations qui en sont issues.
Enquête sur les pratiques consulaires en matière de délivrance des visas
Depuis plusieurs années, les permanences de La Cimade se font écho du labyrinthe administratif dans lequel se perdent ceux qui demandent un visa pour pouvoir venir en France. Cependant à cause de l’opacité qui règne sur les pratiques des consulats, lointains et méconnus, il est devenu très difficile d’orienter les étrangers en proie à cet univers kafkaïen. La délivrance des visas constitue pourtant aujourd’hui un outil essentiel de la politique d’immigration française.
En 2009, La Cimade a donc lancé une campagne d’observation dans six pays différents (Ukraine, Turquie, Maroc, Algérie, Sénégal, Mali) afin de dresser un état des lieux des pratiques consulaires, comprendre l’impact des dernières évolutions législatives en la matière et pouvoir apporter des propositions concrètes d’amélioration au dispositif en place.
Si le rapport d’observation dresse un constat très critique des pratiques de ces administrations méconnues, il dévoile aussi les grandes disparités existantes entre les différents consulats et rend compte d’une réalité plus hétérogène que ne le laisseraient penser les fortstaux de délivrance de visa brandis par le ministère de l’Immigration.
Groupe "Migrations CRID" : migrations-crid@googlegroups.com
Résiliation : migrations-crid-unsubscribe@googlegroups.com
Adresse : http://groups.google.fr/group/migrations-crid?hl=fr

dimanche 11 juillet 2010

Une femme, une présidente

Par Samira  Kinani,10 /7/2010

je la contemplais
je l'écoutais
toute cette soirée
à Tétouan
invitée par la section locale de l'AMDH
à une rencontre ouverte avec les citoyenNEs de cette ville....
simple
modeste
charmante
mais forte et déterminée..
n'esquivant aucune question..
et pourtant elle n'étaient pas simples
les questions reprenant
tout ce que les journaux
ont colporté
à tort ou à raison sur notre association...
des questionnements
souvent reflétant l'incompréhension
voire l'inquiétude
de cette guerre
où des plumes
et même des personnalités
mal-intentionnées
ont essayé
soit de déformer
les différences enter camarades d'une même association
soit d'amplifier des divergences
somme toutes
résolues
lors de diverses rencontres
soit internes
soit avec des miltantEs d'autres horizons...
les divergences d'ailleurs
ne sont pas un mal en soi
ça aide à évoluer
à réfléchir
nous nous sommes pas des robots
dotés du même logiciel!!!!
Elle était là
expliquant
justifiant
avec son calme imperturbable
qu'on a déjà testé lors de moments beaucoup plus durs..
sans colère
sans animosité
sans esprit de vengeance
sans discréditer
les bras et le cœur ouvert
envers toutes et tous
ceux et celles
pour qui seul le combat pour la dignité prime!!!
déterminant bien l'ennemi
le seul
celui qui bafoue les droits de l'Homme...
Khadija Ryadi
encore une fois
Khadija la si douce
la si bienveillante
la si tendre
mais la si sûre de ses convictions
a su convaincre
a su tenir
toute une salle en haleine
avec sa douceur
avec ses arguments
avec la foi en la justesse de son combat
qui émane d'elle
je voulais juste dire
alors que je viens de rentrer
Admiration Khadija
mon amie, ma présidente
et dire aussi
combien de Khadija
pourrait donner ce pays
si on comprenait enfin
que quand elles ont leurs chances
les femmes..émerveillent

bravo Khadija
bravo à la section Tétouan
pour ce moment
où, même moi,souvent ennuyée par les discours
je suis restée bouche bée
bravo !