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samedi 30 octobre 2010

Des nouvelles de la vie dans les campements sahraouis assiégés par la police marocaine

Par diaspora sahraui, 30/10/2010
- Avant-hier deux journalistes espagnols ont pu rentrer et ressortir avec des images qui passent sur les TV et médias nationaux en Espagne où le sujet commence à être suivi.- Du coup les militaires sont à l'affut des internationaux et des journalistes et resserrent les contrôles, ils fouillent beaucoup plus et contrôlent les identités. Hier une journaliste espagnole a été refoulée, et le photographe qui travaille avec moi également quand il tentait de rentrer cette nuit. Il y a une dizaine de journalistes espagnols présents à Laâyoune (capitale du Sahara Occidental, ndds) ou au Maroc et ils n'ont pas l'autorisation de rentrer dans les campements..
- Trois militants sahraouis connus pour leurs activités en faveur des droits de l'homme ont été arrêtés par la police. Ceux présents dans le campement qui avaient prévu de se rendre en Europe n'osent pas sortir de peur de ne pas pouvoir re-rentrer ou d'être arrêtés comme ils ont l'habitude de l'être pour leurs activités militantes.
- De manière générale les militaires laissent les gens sortir mais les empêchent de rentrer car ils veulent vider le campement. Or les gens ont besoin de sortir pour réapprovisionner le campement, pour se laver, se soigner, pour communiquer des nouvelles à leurs proches.
- L'eau est un problème car il n'y a que deux puits qui délivrent une eau impropre à la consommation sur le campement. Ils limitent à deux bidons/par famille mais ils ne savent pas combien de temps le puits pourra fournir . Ils dépendent donc des approvisionnements en eau depuis la ville. Depuis hier les militaires fouillent les véhicules et empêchent celles transportant de la nourriture et de l'eau d'entrer. Ils les obligent à décharger. L'objectif est clair :  il s'agit d'affamer la population pour la forcer à sortir. Quand on sait la détermination des personnes à rester, cela fait craindre le pire.
- L'alimentation qui arrive de l'extérieur est entreposée dans un "magasin" à l'intérieur du campement où les familles viennent chercher ce dont elles ont besoin. Cela est auto-géré et se fait sans échange d'argent.
- Les Sahraouis dans le campement assurent une sécurité interne et des contrôles et fouillent à l'entrée également car ils se méfient de toute intrusion de Marocains infiltrés qui viendrait semer le trouble en interne pour déstabiliser le campement ou pour donner une occasion aux militaires d'intervenir (agression...). Ils ont déjà découvert un pocilier/gendarme ( ? ) qui avait infiltré le campement. Ils l'ont évacuer.
- Concernant le jeune décédé, il est enterré sans le consentement de la famille
- toujours pas de nouvelles des autres blessés et s'ils ont succombé à leurs blessures ou pas, trois ont été transférés à Rabat pour des interrogatoires. L'hôpital est toujours sous surveillance et on ne peut pas voir les blessés ou avoir de leurs nouvelles.
- le gouvernement propose aux membres de la famille de l'argent pour étouffer l'affaire
- ils communiquent par le biais des médias nationaux marocains une fausse histoire en disant que ces personnes sont membres de la mafia, ou bien qu'elles transportaient des armes ou bien qu'elles avaient été rejeté du campement par les Sahraouis suite à une tentative de viol... bref ils manipulent l'information pour étouffer l'affaire.
- A l'intérieur du campement, les Sahraouis ont dressé des drapeaux noirs en signe de deuil, observent des minutes de silence et parlent de leur premier martyr depuis le début du campement.
- Des membres du gouvernement seraient présents pour entamer des négociations. Ils communiquent à la presse que celles-ci sont bien avancées alors qu'elles n'ont même pas commencé. Le gouvernement a demandé aux membres du campement de réaliser un recensement ce qu'ils sont en train de faire.
- En ce qui nous concerne : nous sommes un peu épuisés et nous aimerions que la presse française vienne prendre le relai. Nous espérons qu'elle traite au moins un minimum le sujet et diffuse les vidéos que nous faisons, sinon notre travail et les risques que nous prenons n'ont pas d'intérêts. Nous sommes enfermés dans une maison sans pouvoir sortir car la police nous surveille. Si nous sortons, nous serons arrêtés et sans possibilité de continuer ce travail ou de pouvoir retourner dans le campement. Nous pouvons éventuellement avoir des problèmes pour continuer notre voyage vers la Mauritanie où nous sommes censés nous rendre. Des internationaux présents dans le campement et réalisant le même travail que nous depuis quelques temps ont déjà reçu des menaces (retrait du passeport, emprisonnement, torture) et ont eu des altercations violentes avec la police lors de leurs arrestations. Leur objectif (de la police)est bien sur d'intimider les internationaux pour qu'ils partent et qu'il n'y ai ainsi plus aucune information à sortir du campement.
Toujours la même question à se poser : s'il s'agit d'une manifestation pacifique de civils sahraouis; pourquoi les assiéger, pourquoi les encercler d'un mur, pourquoi bloquer l'entrée au campement et l'approvisionnement en vivres, pourquoi empêcher la presse internationale de faire son travail ?
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Des vidéos d'APSO( Amis des peuples du Sahara Occidental)
Des vidéos sur les campements, vue panoramique, le déploiement répressif marocain, l'autoprotection et l'eau, des explications
http://apsoinfo.blogspot.com/2010/10/videos-des-campements-de-la-resistance.html
montage vidéo, mort de Najem et campements
http://apsoinfo.blogspot.com/2010/10/la-mort-de-najem-les-campements-de.htmlhttp://apsoinfo.blogspot.com/2010/10/la-mort-de-najem-les-campements-de.html
Nouveaux arrivants aux campements


Maroc : le dénuement extrême....

Un caïd qui agit en véritable hors-la loi
Par Ali Fkir, 28/10/2010

Lorsqu'on parle de l'État marocain comme État de non droit des citoyen-nes sans droits de citoyenneté, des autorités locales agissant en dehors de toute loi...on sait de quoi on parle.
Voici l'exemple d'un caïd (représentant de l'État dans la région de Benikhlef-préfecture de Mohammedia) qui agit en dehors de toute loi.
- les "terres rouges" se trouvent à une dizaine de km de Mohammedia
- La terre est propriété d'un particulier
- Des familles pauvres s'y étaient installées depuis des années. L'installation est légale: le propriétaire n'a jamais manifesté aucune opposition, les autorités de de la région ont reconnu cette installation: des documents officiels des habitant-es, telles la carte nationale d'identité, la carte d'électeur... portent les adresses des baraques en place.
- Ces derniers mois, et sans aucune décision des instances juridiques compétentes (le propriétaire n'a manifesté aucun désir de récupérer sa "terre"), le caïd, épaulé par des mokhaznis et des gendarmes, a investi le coin et a brûlé les baraques et leurs contenus, a arrêté deux personnes (un berger vient d'être condamné à 4 mois de prison ferme pour "avoir jeté une pierre en direction du caïd"). Le comportement du représentant de l'Etat nous rappelle les scènes de délogement des indiens par les "blancs": les nouveaux maîtres brûlaient et détruisaient tout sur leur passage dans l'objectif de "libérer" des terres de l'emprise des "sauvages" rouges au profit des "civilisés" blancs.
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 Une famille dans une situation de désolation insupportable
  Détruire un bien d'autrui, brûler un bien d'autrui dans l'illégalité la plus absolue constitue un crime dans le droit marocain. Le caïd de Beniklef a commis ce crime. Que dit le ministère de l'intérieur? aucune réponse n'a été faite à l'AMDH, section de Mohammedia qui a interpellé plus d'un.
Le mercredi, 27 octobre 2010, une délégation, composée de 4 militant-es de l'AMDH, et sur invitation des victimes de l'arbitraire, a été sur place (voir les photos).
Ce qui se passe aux "terres rouges" est simplement inadmissible, pour ne pas dire un crime .
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 Cette mère de famille n'arrive pas à comprendre ce qui lui arrive
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  Cette autre mère de famille parle aux militant-es de l'AMDH de la catasrtophe...
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 Hamza (âgé de plus de 7 ans): on lui refuse aujourd'hui l'école, alors que son ainé a été a été inscrit dans la même école avant les derniers événements

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 Ce qui reste de la baraque de la famille de Hamza après le passage du caïd. Le caïd et ses sbirs ont brûlé, détruit tout sur leur passage, et cela en l'absence de toute décision juridique.

Colloque sur l’évolution de la situation au Sahara Occidental à l'Assemblée nationale française, salle Jean Jaurès-Léon Blum.

Appel à la levée du blocus imposé 
par le Maroc
Par Mokhtar Bendib,  Le Courrier d'Algérie, Paris,  30/10/2010

Abdelaziz Mohamed, lors de la
36e conférence Eucoco à Le Mans.
  L'Assemblée nationale française et plus précisément la salle Jean- Jaurès – Léon Blum, a vécu, jeudi, un événement historique majeur avec la présence du président Sahraoui Mohammed Abdelaziz, qui a présidé un colloque sur l’évolution de la situation au Sahara Occidental. Un colloque qui a vu la participation de parlementaires européens, des députés et sénateurs algériens et plusieurs personnalités françaises de premier plan soutenant la lutte du peuple Sahraoui. Ce colloque intervient à un moment crucial du combat libérateur sahraoui qui a pris une forme nouvelle de résistance avec l’exode de milliers de Sahraouis hors des villes occupées du Sahara Occidental.
Et c’est précisément depuis la tribune du temple de la démocratie française que le président Abdelaziz a lancé un appel urgent pour que soit levé le blocus imposé par lesforces marocaines dans les campements sahraouis dans les territoires occupés. » Je lance, du haut de cette tribune, un appel urgent pour que soit levé le blocus imposé par les forces marocaines à ces campements afin de permettre l’acheminement de médicaments et de vivres, et la visite de la presse et des observateurs internationaux». Le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a estimé que la situation dans ces campements de fortune , qui accueillent quelque 20 000 Sahraouis répartis dans 8 000 tentes, de «préoccupante et ne cesse de se détériorer ». Il a rappelé que l’armée marocaine a «tiré à balles réelles sur des citoyens sahraouis sans défense, tuant un enfant de 14 ans, El Garhi Najem, et blessant cinq autres».
Aminatou Haidar
Pour le président Abdelaziz, une telle situation constitue «une réelle menace pour la paix dans la région et risque d’anéantir les efforts consentis à ce jour, par l’Onu et rendre improbable la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc». Une troisième rencontre informelle entre les deux parties en conflit est prévue début novembre, à la demande du représentant personnel du secrétaire général de l’Onu, Christopher Ross, qui a effectué la semaine dernière une tournée dans la région pour convaincre les belligérants à retourner à la table des négociations. À propos du colloque , qui se tient a l’Assemblée nationale française il a observé qu’il se tient à un moment «important» du conflit et au moment où la situation critique de milliers de Sahraouis dans les environs de la ville occupée d’El Ayoun «interpelle la conscience humaine». «C’est la démonstration manifeste de l’attachement de notre peuple à ses droits, mais aussi un cinglant démenti à la propagande marocaine sur une prétendue prospérité dans les territoires occupés. Un rejet du fait accompli », at- il dit.
Le président Sahraoui a interpelé les dirigeants Européens et en particulier la France alliée inconditionnel du Maroc pour éviter une tragédie et pour que cesse les souffrances du peuple Sahraoui, estimant que l’Union Européenne «ferme les yeux devant la situation désolante actuelle et participe au pillage des ressources naturelles du territoire», en flagrante contradiction avec les lois internationales et les résolutions de l’Onu. Il a fustigé la position «prédominante» de la France qui, «quitte à renoncer aux principes des droits de l’Homme, a toujours privilégié l’alignement sur les thèses de l’autre partie au conflit au détriment de la légalité et d’une relation équilibrée avec tous les peuples de l’Afrique du Nord-Ouest et du Maghreb».
Pierre Galand
La conférence à l’Assemblée française s’est tenue en présence notamment d’élus et de députés Européens, Algériens, de l’Asie et de l’Amérique latine, du président de l’Eucoco, Pierre Galand, et de militants des droits de l’Homme sahraoui dont Aminatou Haïdar, la Gandhi Sahraoui. Elle a tenu à cette occasion à remercier chaleureusement la nation française pour le soutien qu’elle lui a apporté avant d’évoquer la terrible répression qui s’abat sur le peuple Sahraoui. L’intervention de la passionaria sahraouie aux côtés du président Abdelaziz , dans l’enceinte même de l’Assemblée française est d’autant plus importante qu’elle intervient à la suite d’une visite mascarade organisée par le Palais royal marocain à l’intention de sénateurs Français, dont une sénatrice d’origine Algérienne, frappés de cécité lors de leur visite des territoires sahraouis occupés et qui se sont répandus en éloges sur les vertus de l’occupation marocaine.

 http://diasporasaharaui.blogspot.com/2010/10/appel-la-levee-du-blocus-impose-par-le.html

Situation humanitaire dramatique : les Sahraouis assiégés obligés de boire de l’eau non potable


Le Maroc ferme complètement Gdeim Izik et les Sahraouis sont obligés de boire l’eau non potable d’un puits
LES SAHRAOUIS OBSERVENT QU’ILS NE NÉGOCIERONT PAS AVEC LE MAROC DANS CES CONDITIONS-LÀ
Par Guinguinbali, Diaspora Sahraui, 27/10/2010
Le Maroc a décidé de bloquer complètement l’accès au camp de Gdeim Izik, où 40 000 Sahraouis vivent désormais sous leurs khaïmas. On ne laisse entrer personne, ni même pour porter eau et vivres. Les Sahraouis sont obligés, depuis mercredi, de boire l’eau non potable d’un vieux puits qui se trouve dans l’enceinte du camp. La situation humanitaire peut se compliquer beaucoup. Chronique depuis Gdeim Izik.
Avec les heures qui passent, les choses se compliquent davantage ici, dans le camp de Gdeim Izik. L’armée marocaine a complètement bloqué l’accès et ne laisse personne entrer, ni même pour porter des vivres et de l’eau potables. En fait, plusieurs Sahraouis tentent d’entrer à pieds, esquivant l’unique autoroute d’entrée, farouchement contrôlée par les soldats marocains, mais sont interceptés et obligés à rebrousser chemin.
Cette fermeture totale du camp a obligé les Sahraouis établis là de se mettre à boire l’eau d’un puits qui s’y trouve, ce qui pourrait trop aggraver la situation humanitaire de milliers de personnes, parmi lesquelles se trouvent des personnes âgées et des enfants.
Ce nouveau retournement de la situation est, pour les Sahraouis de Gdeim Izik, “un tentative de déstabilisation de plus de la part du Maroc”. Le comité de négociation créé à l’intérieur du camp, avec qui nous avons parlé, a déjà observé que, dans ces conditions-là, “il n’y a rien à négocier et nous ne démonterons pas les tentes”.
En attendant, à quelques 15 kilomètres d’ici, dans la cité de Laâyoune, le Maroc a finalement autorisé l’entrée de neuf journalistes espagnols. Cependant, la tentative de certains d’entre eux d’accéder au camp a été rejetée, par l’armée marocaine, dans le premier des cinq points de contrôles qu’il faut traverser.
http://diasporasaharaui.blogspot.com/2010/10/le-maroc-ferme-completement-gdeim-izik.html

 COLÈRE !!!
Par Marie-Jo Fressard, solidmar, 30/10/2010
 Minable, cette amitié inconditionnelle que voue à l’arrogant roi du Maroc  celui qui ne représente plus qu’une petite minorité de Français,  qui ose s’opposer à ce que la  MINURSO veille au  respect des droits de l’homme au Sahara Occidental…
 Criminelle, cette force de « sécurité » qui tire à bout portant sur un adolescent assis dans une voiture chargée de vivres pour la survie des révoltés des camps de la protestation, et le tue sous prétexte monstrueusement mensonger de légitime défense…
 Cruelle, tellement cruelle  l’interdiction à une mère de voir une dernière fois son enfant assassiné qui va être enterré en cachette...
 Ignoble, le fait de ne pas révéler à la famille le lieu de l’inhumation…
 Et irresponsable, le bouclage complet du camp de la protestation qui oblige des dizaines de milliers d’ assiégés à boire de l’eau non potable, et à être privés de nourriture et de médicaments …
  alors que ce peuple courageux est chez  lui, sur SA  terre !
 

vendredi 29 octobre 2010

Il faut une enquête sur l’homicide dont a été victime un Sahraoui âgé de 14 ans aux abords d’un site de protestation

Par AMNESTY INTERNATIONAL, 27/10/2010 ( texte intégral)
Amnesty International appelle les autorités marocaines à ouvrir immédiatement une enquête sur le tir fatal dont a été victime un garçon de 14 ans à un poste de contrôle de l’accès à un camp de Sahraouis engagés dans un mouvement de protestation.
Selon ses proches, Al Nagem Al Qarhi a été touché mortellement le 24 octobre par un tir de membres de l’armée marocaine alors qu’il se trouvait dans une voiture apportant du ravitaillement dans un camp monté par des protestataires sahraouis qui demandent qu’il soit mis fin à leur marginalisation économique par le gouvernement marocain.
« Il y a des éléments troublants dans cet homicide qui doit faire immédiatement l’objet d’une enquête transparente, a déclaré Amnesty international. Les autorités marocaines doivent faire la preuve qu’elles n’ont pas violé les normes des Nations unies relatives à l’utilisation des armes à feu, ni eu recours à une force excessive dans le cadre du contrôle de l’accès au camp des protestataires sahraouis, de son approvisionnement et de ses communications.
La sœur de la victime, Sayida, a dit à Amnesty International qu’Al Nagem était mort presque immédiatement après avoir été touché par une balle dans le rein tirée à bout portant par les forces armées marocaines alors qu’il était assis dans une voiture avec six autres personnes.
Le ministère marocain de l’Intérieur a affirmé que la voiture avait « attaqué un poste de contrôle », et que celui-ci avait essuyé des tirs, mais en provenance d’un autre véhicule. Les membres de la famille ont affirmé que les passagers étaient assis lorsqu’ils avaient été pris pour cibles, et qu’ils venaient apporter du ravitaillement à des proches vivant dans le camp.
Selon le témoignage de Sayida, les autres passagers de la voiture dans laquelle se trouvait Al Nagem ont été blessés par les tirs puis frappés par des policiers marocains. Les blessés ont été transférés dans un hôpital militaire dans la ville voisine de Laayoune, et leurs proches les ont retrouvés menottés à leur lit lorsqu’ils sont venus les voir le jour suivant. Un d’entre eux a été arrêté depuis lors, et deux ont été emmenés pour être interrogés.
Selon ses proches, Al Nagem a été enterré le soir suivant par les autorités marocaines, qui ont refusé d’autoriser sa mère et ses frères et sœurs à voir le corps et de leur dire où il avait été enterré.
L’armée marocaine a maintenu des effectifs importants autour du camp, monté le 10 octobre par des Sahraouis ayant quitté Laayoune et d’autres villes du Sahara occidental pour demander des meilleurs conditions d’emploi et de logement.
Mercredi 27 octobre, la police a empêché une dizaine de journalistes espagnols de pénétrer dans le camp. Quelques jours auparavant, des agents marocains auraient utilisé des matraques et du gaz lacrymogène pour empêcher des centaines de personnes en véhicules motorisés de se rendre à l’intérieur du camp avec de l’approvisionnement.
Dans une lettre adressée la semaine dernière au ministre de l’Intérieur, Amnesty International a demandé que le droit à la liberté de réunion des Sahraouis soit respecté et qu’il n’y ait pas d’utilisation d’une force excessive pour disperser les manifestants.
Complément d’information
Depuis le 10 octobre 2010, des milliers de Sahraouis ont quitté Laayoune et dressé un camp dans le désert à un peu plus de 10 kilomètres à l’est de la ville. Des défenseurs des droits humains sahraouis affirment qu’il y a des dizaines de milliers de personnes dans le camp ; de sources officielles, elles étaient 5 000 la semaine dernière.
Le Sahara occidental est un territoire que se disputent le Maroc, qui l’a annexé en 1975, et le Front Polisario, qui en demande l’indépendance et dirige un gouvernement auto proclamé en exil dans des camps de réfugiés à Tindouf, en Algérie

وقال أقرباء الصبي إن الناجم الكارحي قُتل بالرصاص في 24 أكتوبر/تشرين الأول على أيدي أفراد الجيش المغربي بينما كان يستقل سيارة لجلب المؤن إلى مخيم أقامه محتجون صحراويون يطالبون بوضع حد للتهميش الاقتصادي الذي يكابدونه على أيدي السلطات المغربية.
وقالت منظمة العفو الدولية: "ينبغي إجراء تحقيق فوري وشفاف في التفاصيل المقلقة لحادثة القتل هذه. ويجب أن يُظهر المغرب أنه لم ينتهك معايير الأمم المتحدة بشأن استخدام الأسلحة النارية ولم يستخدم القوة المفرطة، لأنه يحول دون الوصول إلى مخيم الاحتجاج الصحراوي، ويمنع توصيل المؤن والاتصالات."
وقالت شقيقته سيدة لمنظمة العفو الدولية إن شقيقها الناجم الكارحي توفي على الفور تقريباً بعد إطلاق النار عليه في كليته من مسافة قريبة على أيدي القوات العسكرية المغربية بينما كان جالساً في سيارة مع ستة أشخاص آخرين عند نقطة تفتيش.
وكان وزير الداخلية المغربي قد ادعى أن "السيارة هاجمت نقطة التفتيش"، التي تعرضت لإطلاق نار من سيارة أخرى. لكن أفراد العائلة قالوا إن الركاب كانوا جالسين عندما تعرضوا لإطلاق النار، وإنهم كانوا ينقلون المؤن إلى أقربائهم الذين يعيشون في مخيم الاحتجاج.
ووفقاً لشهادة سيدة، فإن الركاب الآخرين الذين كانوا مع الناجم الكارحي أُصيبوا بجراح في حادثة إطلاق النار، ثم تعرضوا للضرب على أيدي الشرطة المغربية. وقد نُقل الضحايا الناجون إلى مستشفى عسكري في مدينة العيون القريبة، حيث كانت أيديهم مقيدة بالأسرَّة عندما زارهم أفراد عائلاتهم في اليوم التالي. وقد احتُجز أحدهم، بينما اقتيد اثنان آخران لاستجوابهما.
وقالت عائلة الناجم الكارحي إن السلطات المغربية قامت بدفنه في مساء اليوم التالي، ورفضت السماح لوالدته وأشقائه برؤية جثته أو معرفة المكان الذي دُفن فيه.
لقد احتفظ الجيش المغربي بوجود كثيف حول المخيم الذي أقامه في 10 أكتوبر/تشرين الأول الصحراويون الذين غادروا مدينة العيون وغيرها من مدن الصحراء الغربية بصورة جماعية للمطالبة بتحسين فرص العمل والسكن.
ومنعت الشرطة اليوم مجموعة مؤلفة من عشرة صحفيين أسبان من دخول المخيم. وفي الأسبوع الماضي ورد أن أفراد الشرطة المغربية استخدموا الهراوات والغاز المسيل للدموع لمنع أكثر من مئة شخص يستقلون سيارات من الوصول إلى المخيم لنقل المؤن إلى المقيمين فيه.
وفي رسالة بعثت بها منظمة العفو الدولية إلى وزير الداخلية المغربي في الأسبوع الماضي، دعت المنظمة إلى احترام حق المحتجين الصحراويين في حرية التجمع، وحذرت من استخدام القوة المفرطة لتفريق المحتجين.
خلفية
منذ 10 أكتوبر/تشرين الأول 2010 غادر آلاف الصحراويين مدينة العيون بشكل جماعي لإقامة مخيم في الصحراء على بعد 10-13 كيلومتراً إلى الشرق من المدينة. وقال بعض المدافعين الصحراويين عن حقوق الإنسان إن عدد سكان المخيم بلغ عشرات الآلاف؛ بينما قالت مصادر رسمية إن العدد وصل إلى خمسة آلاف شخص في الأسبوع الماضي.
وتجدر الإشارة إلى أن الصحراء الغربية هي منطقة متنازع عليها بين المغرب، الذي قام بضمها في عام 1975 ، وجبهة البوليساريو، التي تدعو إلى ااستقلالها وتدير حكومة معلنة من طرف واحد في المنفى في مخيمات اللاجئين في تندوف بالجزائر.
يتعين على المغرب إجراء تحقيق في مقتل صبي صحراوي، عمره 14 عاماً، في موقع للاحتجاج 27 أكتوبر 2010 تدعو منظمة العفو الدولية السلطات المغربية إلى إجراء تحقيق فوري في حادثة قتل صبي عمره 14 عاماً بالرصاص عند نقطة تفتيش خارج مخيم أقامه محتجون صحراويون.

19 novembre: Soirée pour rendre hommage aux démocrates solidaires avec les défenseurs des droits de l'Homme au Maroc

                                 Soirée de la Solidarité internationale
                                            19 novembre 2010 à 19h
                           SOIREE-HOMMAGE
 Par l'ASDHOM, 28/10/2010
Dans le cadre de la treizième édition de Semaine de la Solidarité Internationale (SSI) qui se déroule un peu partout en France, l’ASDHOM a choisi de rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui se sont engagé(e)s dans la solidarité agissante avec le peuple marocain. Des femmes et des hommes libres ont fait ce choix et elles (ils) n’ont eu de cesse de le pratiquer depuis bien longtemps.
L’ASDHOM vous invite à cette soirée-hommage en présence de figures emblématiques qui symbolisent cette solidarité indéfectible : François Della Sudda (animateur des anciens Comités de lutte contre la répression au Maroc), l’écrivain Gilles Perrault (auteur du livre notre ami le roi), maître Maurice Buttin (avocat de la famille Ben Barka), maître Henri Leclerc (Président d’honneur de la LDH) et nombreux autres acteurs et bâtisseurs de la solidarité avec la lutte des démocrates marocains tels Marguerite Rollinde, Agnès Gueguen, Roger Ferrari, Joseph Tual, Daniel Dayot, Ignace Dalle, etc.
Ils nous parleront de leurs parcours, de leurs motivations et de leurs engagements en faveur des droits de l’Homme au Maroc.
Le bâtonnier Abderrahim Jamaï qui prend la défense des victimes de procès politiques au Maroc fera le déplacement en compagnie de Mme Sakina Kada, coordinatrice de familles de prisonniers politiques, pour parler de l’impact positif que peut avoir la solidarité internationale sur les victimes de la répression et leurs familles.
Lieu : Salle Jacques Decour, rue des Rosiers à Nanterre
Accès : Bus 258 à partir de la Défense (arrêt: Les Bergères)
Buffet – Musique – Exposition
Une participation symbolique aux frais sera demandée à l’entrée

Et si nous suivions l'exemple des Sahraouis ?

Par APSO, 29/10/2010
Face au roi du Maroc, grand ami de Sarkozy, ils sont sortis par milliers des villes du Sahara Occidental occupé et se sont installés dans le désert pour protester contre la colonisation qui depuis 35 ans les spolie, les opprime et les méprise.
Et si nous plantions la tente dans la rue ? Sur les places publiques ? Sur et sous la tour Eiffel ? Partout ?
Possible que la police nous encerclerait, possible qu’elle empêcherait par la force que l’on nous apporte de l’eau du ravitaillement et des médicaments, peut être que des policiers nous infiltreraient, peut être que l’armée construirait des murs autour de nous, et que des hélicoptères nous survoleraient nuit et jour pour nous maintenir dans un inconfortable qui vive ?
Peut-être que la France copierait le tortionnaire royal dont elle est l’allié…
Mais ce qui s’est passé à Lyon ou ailleurs contre des jeunes manifestants est-ce si différent de ça ?
Alors il ne manque que les tentes, qui marqueraient une innovation, en plus de notre rejet de ce gouvernement qui nous méprise aussi, nous et notre démocratie.
Et ces campements partout en France marqueraient aussi notre soutien solidaire aux Sahraouis, que par notre ignorance complice nous avons oubliés depuis plus de 30 ans, et laissé aux mains hypocrites d’intérêts commerciaux, oubliant nos valeurs de solidarité et notre fier attachement aux droits de l’homme.
Espérons qu’il n’y aurait pas néanmoins, comme au Sahara Occidental, à déplorer la mort d’un enfant, assassiné par les militaires marocains, et scandaleusement enterré en cachette, sans la famille…

Amnesty International demande au Maroc d'engager en urgence une enquête sur le meurtre du jeune Najem Garhi

Par SPSWashington, 28/10/2010 (SPS)
L'association internationale de défense des droits de l'homme Amnesty International a appelé mercredi les autorités marocaines à engager immédiatement une enquête sur le meurtre du jeune sahraoui Najem Garhi (14 ans) abattu dimanche dernier par des militaires marocains.
"Les détails troublants sur cet assassinat doivent être étudiés immédiatement et de façon transparente", a déclaré Amnesty International dans un communiqué.
"Le Maroc doit montrer qu'il n'a pas violé les règles établies par l'ONU sur l'utilisation des armes à feu, ou qu'il n'a pas eu recours à un abus de force pour bloquer l'accès aux vivres au camp de protestation des Sahraouis'', a-t-elle souligné.
Selon ses proches, note Amnesty international, le jeune Najem Garhi a été abattu le 24 Octobre par des militaires marocains alors qu'il se trouvait dans une voiture transportant des approvisionnements alimentaires vers un camp mis en place par les manifestants sahraouis réclamant la fin de leur marginalisation économique par le gouvernement marocain.
Najem est décédé presque immédiatement après avoir reçu une balle dans les reins tirée par les forces militaires marocaines au niveau d'un poste de contrôle alors qu'il était assis à l'intérieur de la voiture avec six autres personnes, a raconté à Amnesty International la sœur de la victime, Sayida Garhi.
Les victimes survivantes ont été transférées vers un hôpital militaire dans la ville voisine de EL Aaioun, où ils ont été trouvés menottés à leur lit lorsque des membres de la famille se sont rendus le lendemain à l'hôpital, précise encore cette association internationale de défense des droits de l'homme.
Amnesty international rapporte que selon la famille de la victime, Najem a été enterré le lendemain soir par les autorités marocaines qui n'ont par permis à sa mère, frères et sœurs de voir le corps ou leur dire l'endroit ou il a été enterré.
''L'armée marocaine a maintenu une forte présence dans le camp, mis en place le 10 octobre par les Sahraouis qui ont quitté la ville d 'EL Aaiun et d'autres villes de l'Ouest du Sahara en masse à la demande d'emploi et de logements'', souligne-t-elle.
Par ailleurs, Amnesty international ajoute qu'aujourd'hui mercredi, un groupe d'une dizaine de journalistes espagnols ont été empêchés par la police d'entrer dans le camp, et indique que la semaine dernière, les forces marocaines auraient utilisé des matraques et des gaz lacrymogènes pour empêcher plusieurs personnes arrivées par voitures de rejoindre ces camps afin de les approvisionner en vivres.
Outre cet appel, Amnesty international fait savoir qu'elle avait adressée la semaine dernière une lettre au ministre marocain de l'Intérieur l'appelant ''au respect des manifestants sahraouis qui ont le droit à la liberté de réunion'' et l'a exhorté de non recours à ''l'abus de force'' pour disperser les manifestants.
A rappeler que la présidente de la Fondation américaine Défense Forum Foundation, Mme. Suzanne Scholte, avait appelé mardi la communauté internationale à réagir face à l'escalade de la violence par les autorités marocaines au Sahara Occidental.
" La mort tragique du jeune sahraoui Garhi Najem (14 ans), qui a été abattu par des soldats marocains cette semaine, rejoint la longue liste des Sahraouis qui ont été emprisonnés, torturés et tués par les Marocains durant la lutte menée par les Sahraouis depuis près de quarante années pour leur droit à l'autodétermination'', a-t-elle souligné dans un communique.
Elle a ajouté que ''l'Organisation des Nations Unies doit assumer sa responsabilité dans la protection des Sahraouis dans les territoires occupés, qui a provoqué cette tragédie en occultant le référendum promis''. (SPS)

PROCÈS ALIMA BOUMEDIENE-THIERY ET OMAR SLAOUTI : LES SIONISTES RENVOYÉS CHEZ EUX !

Par Europalestine, 14/10/2010
Les parties civiles et le ministère public qui attaquaient la sénatrice Alima Boumediene-Thiery (Verts) et Omar Slaouti (NPA) pour leur participation à une action de boycott des produits israéliens dans le magasin Carrefour de Montigny ont été déboutées ce jeudi 14 octobre 2010 par le tribunal de Pontoise.
Après que Me Antoine Comte, avocat de la défense eut fait valoir les nombreuses irrégularités commises par les plaignants dans cette affaire, les juges n’ont même pas estimé nécessaire d’entendre développer les autres arguments sur le fond.

En revanche, les militants se sont massivement déplacés pour soutenir Alima et Omar et pour réaffirmer leur détermination à poursuivre et amplifier la campagne de boycott, désinvestissement et de sanctions (BDS) contre Israël. Ils sont venus par centaines malgré les grèves des transports. Ils sont venus de différents coins de France et même de Belgique. Nous sommes, pour beaucoup, allés en cortège de la gare Pontoise jusqu’au tribunal, où les prises de paroles et les slogans ont scandé la totalité de l’après-midi, jusqu’à l’annonce de cette victoire peu avant 18 H.
Un immense merci à tous ceux qui, depuis des mois, se mobilisent pour le droit et la justice. Le combat n’est pas terminé. Nous aurons le résultat du procès de Sakina à Bordeaux le 22 octobre, et nous serons présents à Mulhouse, le 29 novembre prochain pour le prochain procès BDS. Et surtout, nous avons pris l’engagement devant le tribunal de Pontoise de poursuivre et d’amplifier la campagne BDS, pour dénoncer incessamment la présence, dans tous les magasins, de produits des criminels de guerre israéliens.
Mais une manche importante vient d’être gagnée : ne boudons pas notre plaisir !
http://www.europalestine.com/spip.php?article5498

mercredi 27 octobre 2010

Sahara Occidental : Message du campement d'Izik Agadaym

Par Anonyme, Tlaxcala, 23/10/2010
Ce campement a été lancé le 9 Octobre. Après deux tentatives infructueuses au cours desquelles les tentes ont été arrachées par la police, les gens frappés et 3 personnes arrêtées dont une est encore détenue, on a monté ce camp pendant la nuit, en secret, avec plus de 100 tentes et environ 800 personnes. Actuellement, il y a environ 8 000 tentes. Il faut calculer qu’il y a environ 5 personnes par tente. Le camp se développe et grandit. Il s’étend constamment au rythme d'environ 500 tentes par jour.

La zone est encerclée: un premier cercle de l'armée, derrière un autre de la gendarmerie, et enfin celui de la police. Dans certaines sections, j'ai vu des véhicules de l'armée à 50 mètres de nous. Ils construisent un mur avec un fossé derrière pour empêcher le passage des jeeps qui viennent avec des personnes et des provisions. Aujourd'hui, pour arriver au campement, il faut déjouer les forces de sécurité. Sinon, des gros bus de l’armée se lancent contre les jeeps et leurs passagers. Les voitures, et les tentes qu’ils transportent, ils les saisissent et les détruisent ; les personnes, si elles n'ont pas déjà été blessées par le choc, sont battues. Certains continuent leur marche à pied, d'autres vont à l'hôpital, où ils sont refusés pour avoir été agressés par les forces de sécurité, d'autres rentrent chez eux. Une autre forme d'attaque par l'armée sont les pierres. Il ya beaucoup de blessés par des éclats de verre. Un hélicoptère survole le camp de jour et de nuit. Cela devient un son familier. On dit qu’il vient si près du sol qu’on le voit filmer les gens des tentes. On dit ici que tout le monde passera devant le tribunal sous l’accusation de trafic de drogue ou d'immigrants, ou de vol, comme d'habitude.
Le 21 octobre, le gouvernement les a appelés à négocier. Initialement, les Sahraouis voulaient le faire sur leur terrain, mais ils ont fini par abandonner et sont allés négocier à Laayoune. Ce fut en vain. Ce qui s'est passé, c'est que le lendemain, quand les négociateurs sahraouis en personne ont approché l’armée pour demander que les voitures des Saharouis ne soient pas percutées, ils ont été battus et blessés.
L’accès aux campements est risqué. 
1. Parce que l’on risque d’être agressé par l'armée ou d'autres forces. 
2. Parce que, pour éviter les contrôles et la persécution de la police, on quitte la ville à une vitesse d’enfer, on traverse le désert avec des bosses, des virages et les phares éteints.
À une occasion, deux jeeps ont été arrêtées et on les a obligés de vider les bidons d’eau, sous la menace de leur tirer dessus.
Il y a des problèmes d'approvisionnement. 
Parfois, arrive un peu de nourriture provenant de donneurs sahraouis un peu plus fortunés, qui préfèrent rester anonymes. Ils sont organisés. Chacun offre ce qu’il sait faire et c’est communiqué à un comité. Il y a une file d'attente pour recueillir l'eau, très rationnée. Il y a différentes équipes. Il y a une petite pièce qui sert de clinique, et qui manque de tout. Il n'y a pas d'électricité, et très peu de couverture téléphonique.
Ce mouvement est populaire et spontané. 
 Il n’y a pas de têtes pensantes derrière lui. Il ne fait que répondre à l'exaspération. Ici on respire une atmosphère de liberté et d'inquiétude. Ils sentent qu'ils sont en train de construire leur monde, enfin libres, quel qu’en soit le prix. Ils n’en peuvent plus. Ils ne supportent pas le pillage de leurs ressources naturelles, alors qu’ils sont poussés vers la pauvreté, le chômage, la torture, l'absence de droits. Ils n’attendent plus rien de la diplomatie. Chaque jour qui passe, leur droit devient plus impératif. "Un pays nouveau." Ils ont la sensation que, à tout moment, "quelque chose de terrible peut arriver", mais ils continuent à grandir. Ils veulent résister.
Ils ont besoin de l’opinion publique, que les journalistes du monde entier viennent ici, qu’ils voient de leurs propres yeux la sérénité de ce peuple, la justesse de ce qu'ils demandent, leurs valeurs, leur courage. Qu’ils voient le harcèlement de la police et de l'armée, qu’ils voient les blessés.
C’est une question d’ heures. Quand l'armée aura terminé l'édification du mur juste sous notre nez, tout sera fini. Nous serons assiégés, nous ne pourrons plus ni entrer ni sortir, ni recevoir des vivres, des médicaments ou de l'eau.
Peu importe ce qui a été fait jusqu'à présent. Les résolutions du Conseil de sécurité, avec le veto mesquin de la France, qui met ses intérêts économiques avant les droits humains dont elle se rengorge. Peu importe que l'Organisation des Nations Unies applique le chapitre VI au lieu du VII, permettant le maintien d'une occupation. Peu importe que l'Organisation des Nations Unies ait permis que les colons marocains transforment la population sahraouie en une petite minorité, en violation de la quatrième Convention de Genève. Peu importe que le cessez-le-feu ne soit pas appliqué. Peu importe que le gouvernement espagnol ait un comportement servile vis-à-vis du Maroc, lui consentant tout, en acceptant, par exemple, la version selon laquelle ceux qui ont battu des citoyens espagnols à Laayoune étaient des civils, quand il ya mille témoignages qui montrent les paramilitaires et la police travaillant ensemble.
Peu importe que l'émissaire des Nations unies tente un dialogue qui n’aura pas lieu: il a déjà eu une négociation, et il y a déjà eu un accord de cessez-le-feu signé par les deux parties, avec la promesse d'un référendum d'autodétermination. Le Maroc doit seulement tenir sa parole.
Peu importe que les énormes sommes d'argent que le Maroc reçoit de l'Europe par la grâce du Statut avancé soient conditionnées, entre autres, au respect des droits humains.
Maintenant, tout cela appartient au passé. La situation est entièrement nouvelle et dramatique. Bientôt, le mur se dressera, nous subirons un état de siège. Combien de morts faudra-t-il pour que se mettent en route les mécanismes pour arrêter le massacre à venir? Conversations, rencontres, promesses. Il n’y a plus de temps pour des ronds de jambes.
Je vous demande de faire savoir ce qui se passe. Encerclés et libres. Ils ne demandent qu’une chose : être pris en considération par le monde.
Merci à l'auteur
Traductions disponibles : English  Español 

Le Maroc enterre en cachette le jeune mort d'El Aaiun pour empêcher une escalade de la tension.

Par Diaspora Sahraui,  27 octobre 2010
Le Maroc enterre en cachette le jeune mort d'El Aaiun pour empêcher une escalade de la tension.
Des sources proches de la famille du jeune sahraoui mort d'une balle de la police marocaine lorsqu'il essayait de rejoindre le camp de la protestation de Gdeym Izik ont raconté que le père de la victime a reçu la visite de deux agents en civil qui lui ont demandé de les accompagner et l'ont amené au cimetière où son fils a été inhumé, non loin de celle de Hamdi Lembarki, un autre Sahraoui décédé sous les coups de la police de sa majesté en 2007. 
Ont assisté aussi à la cérémonie deux mercenaires sahraouis corrompus par l'administration coloniale. L'un parent de la victime et l'autre chef de sa fraction tribale. Les deux mercenaires ont été fortement réprimandés par la population pour cet acte ignoble qui n'a aucun respect pour les sentiments de la famille du martyr.
Cela arrive au moment où l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara Occidental vient de quitter la capitale du Maroc après une quatrième tournée dans la région en quête d'une "solution basée sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", selon ses propres termes.
Cette visite et la protestation sociale sahraouie ont créé un climat de tension à Rabat qui peut avoir de graves répercussions sur la population civile sahraouie qui appelle la communauté internationale à la protection de leur intégrité physique et morale. Le blocus médiatique est un mauvais présage. Des journalistes espagnols ont été empêchés de rejoindre les villes sahraouies. Les réactions violentes ont déjà abouti à un mort et des dizaines de blessés.
L'ONU, Ban Ki-moon, Christopher Ross et le Conseil de Sécurité vont-ils continuer leur silence sur les atrocités marocaines?

Coca-Cola va construire une usine sur des terres volées aux Palestiniens.

En échange des millions de déductions fiscales accordées par le gouvernement israélien, va bâtir une nouvelle usine sur des terres  volées aux Palestiniens.
La nouvelle usine va employer 700 Israéliens.
 Le terrain en question se trouve à Qiryat (Kiryat) Gat. Intel fait déjà  face à des problèmes juridiques en construisant son usine de puces  électroniques sur les mêmes terres volées.
Le parc industriel de Kiryat Gat est construit sur les terrains du village  d'Iraq Al Manshiya dont les résidents ont été chassés lors d'un  nettoyage ethnique en 1949 en violation de la loi internationale.  Haaretz (19 juillet 2002)
 Depuis 1966 Coca-Cola a été un partisan fidèle d'Israël.
 En 1977, la Mission économique du gouvernement d'Israël a honoré Coca-Cola lors de l'« Israel Trade Award Dinner » pour son soutien constant à Israël au cours des 30 dernières années et son refus  d'appuyer le boycottage d'Israël prôné par la Ligue arabe.
« Israel Trade Award Dinner »
 En 2001, le Siège social mondial de Coca-Cola a été l'hôte et le principal commanditaire du gala de la Chambre de commerce Amérique-Israël.
 On a révélé que Coca-Cola-Israël commandite des programmes  d'entraînement pour ses travailleurs sur différents sujets, dont le conflit israélo-arabe. Le contenu de ce cours est formulé par une  compagnie financée par 'Agence Juive et le gouvernement israélien."
 En février 2002, Coca-Cola s'est jointe aux Amis d'Israël et à Hillel National pour commanditer une conférence donnée à l'Université du Minnesota par la correspondante Linda Gradstein, sioniste fanatique
 En juillet 2002, on a annoncé que Coca-Cola, suite aux millions de subventions qu'elle avait reçus du gouvernement d'Israël, construirait une nouvelle usine sur les terres volées aux Palestiniens à Kiryat Gat.détenant une part majoritaire des actions de Tavor Winery (soit 51 %) 
   The Sourhern Shofarjournal Juif d'Alabama

Maroc : 38ème ANNIVERSAIRE DE L'ENLEVEMENT DU MILITANT HOUCINE EL MANOUZI

HONNEUR AUX PARENTS DE HOUCINE
29 octobre 1972: enlèvement de Houcine EL MANOUZI, syndicaliste et militant politique, en plein centre de la capitale Tunisienne et transfert au Maroc dans le coffre d'une voiture diplomatique.
29 octobre 2010: 38 ans de séquestration dans l'enfer de la disparition forcée
En ce jour de commémoration de ce triste anniversaire, un grand hommage aux parents de Houcine, Hajja Khadija Chaou et Hadj Ali EL MANOUZI, pour le combat qu'ils mènent depuis 38 ans pour le droit à la vie, et contre la plus ignoble forme de répression que l'humanité a connue.
Malgré leur âge très avancé, et un état de santé fragilisé par les endurances subies, les parents de Houcine ne manquent pas une occasion pour nous rappeler ce devoir de mémoire envers les générations futures, le sens du sacrifice en 1935 du père de Khadija Chaou lors de la bataille d'Ait Abdellah contre l'occupation française, la finalité de l'engagement dans le mouvement de la résistance pour l'indépendance du pays, les vrais complots contre la démocratie et la noblesse de la lutte pour la vérité et la justice.
On ne peut transgresser la vérité, ni escamoter la justice, telle a été leur devise depuis que le CCDH a été chargé par le Roi de régler le problème du dossier des disparus.
Honneur aux parents de Houcine d'être parmi les premiers à dénoncer les arguments fallacieux de la première instance d'arbitrage
 Honneur aux parents de Houcine d'avoir démontré que l'Etat a eu recours à la falsification de documents officiels pour annoncer le décès de Houcine
 Honneur aux parents de Houcine d'avoir refusé de troquer le droit à la vie de Houcine contre le versement d'une indemnisation financière
Le 14 janvier 2010, un nouveau rapport du CCDH classe Houcine parmi les 9 cas de disparus non résolus à ce jour, et conclut à une conviction de son décès. Le 19 juillet 2010, lors d'une réunion avec la famille Houcine El Manouzi, la Présidence du CCDH n'a apporté aucun élément d'informations sur les investigations menées depuis la publication du rapport de l'IER, et n’a pas fourni la moindre explication justifiant les conclusions de son dernier rapport.
Il est certain que le CCDH aurait pu avancer dans la voie de la vérité et de l’équité pour clore définitivement le dossier des cas de disparus en suspens. Mais le manque de courage, et les lignes rouges qu’il s’est fixé, l’ont entravé dans l’accomplissement de la mission royale qui lui a été confiée. Pour preuve, plusieurs pistes suggérées par la famille n’ont pas été, ni exploitées, ni explorées, notamment :
une nouvelle audition du responsable des surveillants du centre PF3, encore en vie, pour demander plus de précisions sur le soit disant enlèvement de Houcine du PF3 au début du mois d’août 1975.
la clarification du rôle de la Gendarmerie Royale, étant donné que c’est la Gendarmerie Royale qui avait de nouveau arrêté Houcine le 19 juillet 1975 après son évasion du PF3, et qui avait menée l’enquête sur la tentative d’évasion. C’est ce même corps de l’Etat qui avait soustrait les frères Bourequat du PF3 pour les garder à l’Etat Major de la Gendarmerie Royale à Rabat pendant 6 ans avant de les transférer à Tazmamart au mois de septembre 1981.
Liberté pour Houcine.
Vivant ou Mort, il doit être libéré
Appel à qui de droit: libérez vos consciences
Longue vie aux parents de Houcine
Email: famille.elmanouzi@gmail.com

Un enfant sahraoui tué, des blessés par balles, l'ASVDH appelle l'ONU

Par l'ASVDH (Association Sahraouie des Victimes des violations graves des Droits de l’Homme), 26/10/2010
Dimanche 24 octobre 2010 à 19h GMT les Forces armées royales ont ouvert le feu sur une voiture 4x4 Nissan pick up de civils sahraouis qui tentaient de rejoindre les campements des exilés sahraouis, à 18 km de El Aaiun- Sahara occidental.
Selon les sources de l'ASVDH, El Garhi Najem (âgé de 14 ans) a trouvé la mort sur le champ. Ses camarades ont été transférés à l'hôpital de El-Aaiun, dont au moins deux dans un état grave.
Les autorités marocaines imposent un état de siège autour des deux hôpitaux civil et militaire, et empêchent tous les citoyens, y compris les familles des victimes, d'approcher les hôpitaux.
Les autorités marocaines ont également refusé de fournir des informations aux familles sur le sort de leurs fils, à l'exception d'un communiqué publié par le ministère de l'Intérieur porté par l'agence officiel "MAP". Il était question des coups de feux, de la mort d'un jeune homme, des blessures subies par les autres, sans que les identité des personnes ne soient données.
Les autorités marocaines ont tenté de dissimuler la mort de l’enfant, et entendent faire porter sur la famille du défunt la charge de l’enterrement de leur fils, en refusant de donner les véritables raisons de sa mort et en faisant des pressions sur la famille pour qu’il n’y ait pas l’ouverture d’une enquête officielle sur l'affaire.
L'ASVDH dénonce cet acte qu'il considère comme sans précédent depuis le cessez-le-feu au Sahara Occidental entre le Maroc et le Front Polisario en 1991, et exige l'ouverture d'une enquête juste et impartiale sur les circonstances de la mort, pour déterminer les responsabilités et traduire les contrevenants en justice.
L’ASVDH demande à la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental "MINURSO" d’assumer ses responsabilités et de surveiller le cessez-le-feu dans la région.
La mission de l’ONU ne doit pas continuer à déroger à ses responsabilités et doit en l’absence de mandat formel de surveillance des droits de l’homme, faire appliquer « qu’il importe de réaliser des progrès concernant la dimension humaine du conflit … *». Cette dimension humaine est maintenant en grande régression et gravement mise en danger par la violence des autorités marocaines sur les civils sahraouis.
L'ASVDH demande aux Nations Unies d’assumer leurs responsabilités et d’agir en cohérence avec le droit international humanitaire afin d'assurer la sécurité des personnes déplacées en dehors de la ville de El-Aaiun - Sahara Occidental, et de leur fournir les conditions pour une vie quotidienne décente afin d'éviter une grave catastrophe humanitaire.
Les conditions de santé et de sécurité tels que l'eau potable, des médicaments, de l'assainissement ne sont pas réunies.
Compte tenu de l'état de siège imposé par l'armée, la gendarmerie et les forces auxiliaires sur le camp de personnes déplacées, compte tenu de la construction du mur de sable empêchant l’accès à la zone, la police marocaine entrave toute initiative des Sahraouis restés dans la ville d’El-Aaiun pour pallier les conditions sanitaires négatives et soutenir les personnes déplacées.
PUBLIÉ PAR APSO