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samedi 9 octobre 2010

L'UE appelle Rabat à abolir la peine de mort


L'UE appelle Rabat à abolir la peine de mort pour pouvoir approfondir sa relation
Aucun condamné à la peine capitale n'a été exécuté au Maroc depuis 1993.
Par IGNACIO CEMBRERO, El Pais, 08/10/2010
L'Union européenne a appelé aujourd'hui le Maroc, son partenaire privilégié en Afrique du Nord, à "abolir" la peine de mort et a fait comprendre qu'une telle décision "serait la démonstration de valeurs partagées dans le cadre du statut avancé" dont bénéficie le royaume.
Dans un communiqué, les 27 ont exprimé leur souhait que "le gouvernement marocain abolisse la peine capitale". "Une telle décision serait la démonstration de valeurs partagées avec l'UE qui constituent la base du développement de nos relations, dans le cadre du statut avancé" octroyé au Maroc en 2008.
Le Maroc est le seul partenaire méditerranéen qui jouit d'un tel statut qu'on lui a octroyé en 2008. La Tunisie pourrait être la suivante à l'obtenir.
La peine de mort est toujours en vigeur, mais depuis 1993, aucun condamné n'a été exécuté. Le dernier condamné à la peine capitale était, en juillet, Tareg Hauari, de 26 ans, qui avait assassiné, en avril dernier, un couple espagnol près de Tanger.
Tout juste avant l'été, Bruxelles avait déjà formulé une autre demande au Maroc qui l'a incommodé encore plus. A la demande du Bureau Juridique du Parlement Européen, la commissaire européenne, Maria Damanaki, demanda à Rabat si l'accord de pêche en vigueur entre le Maroc et l'UE, qui inclue les eaux du Sahara Occidental, bénéficiait  à la population de l'ancienne colonie espagnole.
Rabat n'a pas répondu à cette question et, probablement, ne le fera pas, comme l'a rappelé le porte-parole du gouvernement marocain, Khaled Naciri, "Le Maroc exerce sa souveraineté et administration dans ce territoire". Par conséquent,  il ne doit pas être l'objet d'enquêtes spécifiques de la part de l'UE.
Si le Maroc refuse de répondre à cette exigence de la Commission Européenne, il est probable que l'accord de pêche ne soit pas rénové. Il est en vigueur depuis 2007 et expire dans 5 mois. Actuellement, 119 bateaux – dont 100 sont espagnols- pêchent dans ces eaux , l'exécutif européen octroie 36,1 millions d'euros annuellement.
Une poignée d'euro députés, majoritairement de gauche, ont demandé mardi au Parlement Européen de ne pas rénover l'accord de pêche avec Rabat si les eaux du Sahara occidental n'étaient pas exclues de son domaine.

Rencontre avec Kichka, dessinateur de presse israélien

Par Anthony Lesme, Cyril D, Bakchich, 9/10/2010

Rencontré lors d’un débat initié par Plantu lors d’une conférence sur les menaces qui ont suivi la publication des caricatures de Mahomet, Kichka nous a accordé une entrevue à Paris. D’origine belge, débarqué en Israël en 1974, Michel Kichka a fait ses premières armes à la télévision en croquant en direct l’actualité israélienne. Aujourd’hui professeur, dessinateur, blogger, il est le président de l’association des dessinateurs israéliens, la FECO et membre des Cartooning for peace. Humour fin, pinceau habile, humaniste prosélyte, Kichka est un homme de toutes les cultures, juive, israélienne, francophone, belge.
Dans cette vidéo, Kichka nous dessine sa vision des caricatures de Mahomet et de son incidence sur le dessin de presse (version courte)
http://www.bakchich.info/Rencontre-avec-Kichka-dessinateur,12090.htm

Au Sahara occupé, même s'installer sur ses propres terres est interdit !


Transmis par APSO, 7/10/2010
Le Sahara Occidental est en partie occupé par le Maroc de puis 1975. C'est la dernière colonie d'Afrique. En dépit de la quatrième convention de Genève, une forte proportion de la population sont des colons déplacés là par les autorités coloniales.
Les terres et matériaux sont données aux Marocains comme incitations à se déplacer là, dans ce « paradis » sécuritaire. Ils reçoivent aussi des aides pour déménager et s'installer. 
Une importante vague de plus de 120 000 d'entre eux étaient venus grossir en 1991 les effectifs du référendum annoncé et sont restés parqués pendant des décennies dans des campements de misère sur laroute de Smara à l'entrée de El Aaiun. Ils ont depuis peu été déplacés vers le sud, ou logés dans des maisons, pour ne pas continuer à ternir l'image affichée par la propagande marocaine.
Les Sahraouis restés dans leur propre pays ne peuvent bénéficier de leur terre, exploiter leurs ressources naturelles. Il n'ont pas accès au travail, mais peuvent bénéficier d'une petite aide de l'ordre de l'assistanat qui les rend dépendants du gouvernement colonial et de ses exigences.
Dans les villes artificiellement grossies du Sahara Occidental occupé, il est interdit à quiconque de posséder un potager ou un espace pour les animaux.
Pour se loger dans son pays, un Sahraoui doit acheter sa terre au colonisateur marocain, et il ne peut construire en dehors de plans et architectures qui lui sont imposés. Même la couleur des crépis est imposée, identique à celle de Marrakech. Le blanc traditionnel des villes sahraouies est interdit. Les constructions datant de l'époque coloniale espagnole ont presque toutes été rasées, comme effacées.
À plusieurs reprises récemment, des jeunes et des familles sahaouis sont partis des villes pour aller s'installer dans le désert, organisés selon leurs traditions en groupements de tentes. Décisions de rejet ou de protestations, temporaires ou inscrites dans le temps, ces mouvements de la population sahraouie sont de toute façon étroitement surveillés et violemment empêchés par les autorités marocaines.
Trois récents épisodes illustrent cette situation: 
  Les premières fois, en juillet 2010, dans l'enthousiasme de la décision, l'information avait circulé sans effort de confidentialité et les autorités coloniales avaient traqué et empêché toutes les tentatives suivantes en bloquant les routes. Sur le fond, un dilemme persiste néanmoins pour les résistants : en territoire colonisé, partir c'est abandonner la ville aux colonisateurs, rester c'est être constamment surveillés discriminés et infiltrés. Partir dans le désert, c'est la possibilité de se regrouper et de jouir d'une forme de liberté de pensée et d'expression, rester c'est assurer la résistance au quotidien, si mince soit elle.
Le 4 octobre 2010, 80 Sahraouis dont des femmes, enfants et jeunes sont partis s'installer à proximité de Smara nord, sur le fleuve Saguia el Hamra. Ils sont partis après minuit pour ne pas être barrés par la police, et ont planté 14 tentes. Ce sont jeunes chômeurs, techniciens et diplômés chômeurs sahraouis. Leur volonté était de manifester pendant plusieurs jours pour dénoncer la situation qu'ils subissent. Sur les slogans et pancartes, les chômeurs diplômés et les techniciens demandent le respect de leur droit au travail, les jeunes mariés demandent la possibilité d'avoir une maison.
120 agents de la police la gendarmerie, des forces axillaires, la DST (direction de la sécurité territoriale) et les RG (renseignements généraux) les ont encerclés avec 12 voitures et camions d'intervention rapide. Il n'y a eu ni pourparlers ni négociations, et les manifestants ont été dispersés par la force. Les tentes et la nourriture ont été confisqués. Les manifestants sont toujours sur place, et disent ne pas vouloir rentrer à Smara tant que leurs revendication n'auront pas été satisfaites.
Le 3 octobre, un important groupe de sahraouis était parti à 25km au Sud est de El Aaiun pour planter la tente. Une quarantaine de tente avaient été installées selon l'association des familles de détenus et disparus sahraouis.Les familles se sont exilées massivement dans le désert pour protester contre la politique de répression marocaine contre les civils sahraouis en lutte pacifique pour le droit à l'autodétermination et l'indépendance. C'est aussi une protestation contre la politique de marginalisation et de destruction de leurs moyens de subsistance, du déni de leur droit à l'emploi, mais aussi contre les violences physiques contre les militants revendiquant pacifiquement pour le respect des droits de l'homme. Les familles sahraouies revendiquent d'autre part de pouvoir profiter de la richesse de leurs terres.
Les différentes autorités sécuritaire de l'occupation marocaine, gendarmerie, police, forces auxiliaires, et groupement d'intervention rapide ont encerclé les tentes. Ils ont exigé d'inspecter toutes les voitures, et tenté d'empêcher le sit in des familles rejointes par les étudiants. Le plus important pour les forces sécuritaires semblait être de convaincre les Sahraouis de ne pas déployer les drapeau de la RASD. (République Arabe Sahraouie Démocratique). Ils ont pour ce faire promis 35 emploi dans la promotion nationale.
Cette proposition a été rejetée par les Sahraouis. Ils n'ont pas d'autres demandes envers d'état marocain que cellede respecter le droit international, de cesser le pillage des ressources naturelles, et de permettre au peuple sahraoui d'appliquer son droit à l'autodétermination et l'indépendance.
Les autorités marocaines ont obligé par la force les manifestants à retourner à El Aaiun occupé. Ceux ci ont cédé à l'inquiétude provoquée par la brutalité des autorités d'occupation et la peur des enfants et des femmes. De retour en ville le groupe a provoqué différents rassemblements dans plusieurs rues de la ville, les manifestants  criant ieur rejet de l'occupation. Les manifestations ont été violemment réprimées par la police marocaine et nombre d'entre eux ont été grièvement blessés.
Les membres du groupe ont affirmé qu'ils retourneraient dans le désert jusqu'au respect de leur revendications légitimes.
Au mois de juillet 2010 un important groupe de Sahraouis avait tenté à plusieurs reprises de quitter la ville pour aller s'installer dans le désert. Excédés par les discriminations et désabusés par l'impossibilité pour eux de trouver une place dans la ville et dans le tissu économique local, ils avaient décidé de partir vivre dans le désert, pour bénéficier au moins de la liberté de l'espace.
Ils avaient à chaque fois été empêchés ou rapatriés de force dans la ville par les autorités coloniales marocaines, qui avaient tenté de casser le mouvement en faisant des promesses d'assistances qui avaient été rejetées.
Sources : Soleil de liberté, Apso Sahara, UPES

BDS: Appel de personnalités pour la liberté d’expression

Par des opérations non-violentes et symboliques, des élu-e-s et militant-e-s, dont une parlementaire, ont souhaité attirer l’attention de l’opinion publique sur le refus de l’Etat d’Israël de se conformer aux principes inscrits dans les traités européens et dans les accords d’associations qu’ils ont signés, à savoir le respect des Droits Humains et celui de la traçabilité des produits à l’exportation.
Par la même occasion, ils dénoncent l’impunité dont bénéficient les autorités israéliennes, impunité qui cautionne ces violations répétées du droit international et l’injustice que subit au quotidien le peuple palestinien du fait de l’occupation coloniale.
Pour avoir osé user de leur liberté d’expression dans le respect des principes républicains, ces élu-e-s et militant-e-s sont aujourd’hui poursuivi-e-s devant la justice pour provocation à la discrimination raciale, voire pour antisémitisme. Il s’agit d’un chantage fondé sur un amalgame inacceptable !
La critique de la politique du gouvernement israélien relève du débat d’idées et s’exerce dans le respect des grands principes fondamentaux de notre droit, dont celui de la liberté d’expression. En aucun cas, les actions menées par ces élu-e-s et militant-e-s ne peuvent être considérées comme des actes, paroles ou propos « discriminatoires à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes, à raison de son origine ou de son appartenance ou non appartenance à une nation ».
Nous dénonçons cet amalgame qui voudrait nous faire taire devant cette injustice qui heurte nos valeurs universelles.

Premiers signataires :
Stéphane Hessel, Ambassadeur honoraire
Catherine Tasca, Vice-Présidente du Sénat (PS)
Eva Joly, députée européenne, Députée européenne - Présidente de la Commission du Développement (Europe Ecologie)
Monique Cerisier ben Guiga, sénatrice (PS)
Adrien Gouteyron, sénateur (UMP)
Yael Lerer, éditrice et membre du groupe de citoyens israéliens « Boycott de l’intérieur »
Nourredine Abdi, socio-économiste, chercheur CNRS
Gilbert Achcar, politologue, Universités de Londres et de Paris-8
Patricia Adam, députée (PS)
Françoise Alamartine
Lysiane Alezard, conseillère municipale d'Issy les Moulineaux
Laurent Alcini, conseiller municipal de Taverny (PCF) et syndicaliste
Jean Claude Amara, président de Droits Devant
Sylvette Amestoy, Adjointe à la mairie de Courdimanche
Eliane Assassi, sénatrice de la Seine Saint-Denis
Jean-Baptiste Ayrault, président du DAL
Francine Bavay, conseillère régionale Europe Ecologie
Nejiba Bakhtri, responsable du Parti "TUNISIE VERTE"
Olivier Besancenot, porte parole du NPA
Jean-Paul Besset, député européen (Europe Ecologie)
Malika Benarab-Attou, députée européenne (Europe Ecologie)
Tarek Ben Hiba, président de la FTCR
Amar Benoun, Président du CIVIC
John Berger, écrivain
Michel Billout, sénateur de Seine et Marne
Marie Blandin, sénatrice (Les Verts)
Nicole Borvo Cohen-Seat, sénatrice de Paris
Liliane Boudia, conseillère municipale - Adjointe au Maire d’Aubagne
Michel Bourguain, maire de l'Ile st Denis
José Bové, député européen (Europe Ecologie)
Patrick Braouezec, député (communistes unitaires et citoyens)
Henri Braun, avocat au barreau de Paris
Robert Bret, sénateur
Jean Brafman, ancien conseiller régional et membre de la FASE
Jean Paul Boré, conseiller Régional
Maurice Buttin, avocat honoraire (Président du CVPR PO)
Nahla Chahal, coordinatrice nationale de la Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP)
Abdelaziz Chaambi, Coordination contre le Racisme et l'Islamophobie
Mohieddine Cherbib, président de la Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR)
Viviane Cohen, UJFP
Eric Coquerel, Secrétaire national du Parti de Gauche, Conseiller régional d'Ile de France
Monique Crinon, sociologue, philosophe
Patrice Crunil, Conseiller municipal Lutte Ouvrière d’Argenteuil
Violette Daguerre, présidente ACHR
Véronique De Keyser, députée européenne (Vice présidente du Parlement européen)
Guy Delcourt, Député-Maire de Lens (PS)
Karima Delli, députée européenne (Europe Ecologie)
Christine Delphy, auteur, chercheuse au CNRS
Jean Desessard, sénateur de Paris (Les Verts)
Sylvain Desmets, conseiller régional (Europe Ecologie)
Bernard Dreano, président CEDETIM
Isabelle Durant, députée européenne, Vice-Présidente du Parlement européen
Françoise Duthu, ancienne députée européenne
Ali El Baz, coordinateur de l’ATMF
Driis El Kherchi, president national de l’ATMF
Mireille Fanon-Mendès France
Jacques Fath, Membre du Comité exécutif national du PCF, Responsable des relations internationales
Sonia Fayman, sociologue
Hélène Flautre, députée européenne (Europe Ecologie)
Jacques Gaillot
Bernard Garzon, Maître de conférences honoraire
Ali Gedikoglu, Président de Cojep International
Jérôme Gleizes, Responsable de la commission transnationale des Verts français
Nathalie Goulet, sénatrice (UC)
Maxime Gremetz, député de la Somme (PCF)
Abdelhamid Haimeur, journaliste politique
Djilali Harfouche, journaliste
Bertrand Heilbronn, Président d'Evry Palestine
Catherine Grèze, députée européenne (Europe Ecologie)
Yannick Jadot, députée européenne (Europe Ecologie)
Serge Janquin, député du Pas de Calais (PS)
Kamel Jendoubi président du Réseau Euro Méditerranéen des Droits de l’Homme
Alain Joxe sociologue, directeur d'études à l'EHESS, président du CIRPES
Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne (Europe Ecologie)
Alain Krivine
Barbara La Barbera, conseillère municipale Aubagne
Mehdi Lallaoui, réalisateur
Carlos Latuff, dessinateur BD
Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, Conseiller régional de l' Ile de France
Olivier Lecour-Grandmaison, universitaire
Patrick Le Hyaric, député européen (Front de Gauche)
Gilles Lemaire, ATTAC
Dominique Lesparre, Vice Président du Conseil Général du Val d'Oise, Maire de Bezons
Michèle Loup, syndicaliste, ex conseillère régionale (Les Verts)
Zohra Mahi, avocate
Noël Mamère, député (Les Verts)
Dominique Mariette, Conseiller municipal Lutte Ouvrière d’Argenteuil
Caroline Mécary, avocate, conseillère régionale (Europe Ecologie)
Akli Mellouli (PS)
Jean-Pierre Michel, sénateur (PS)
Mostafa Motia, Ingénieur
Jacques Muller, sénateur (Les Verts)
Christophe Oberlin, professeur en médecine, chirurgien
Roger Ouvrard, ancien maire d’Argenteuil, ex-conseiller général Val d’Oise
Jean-Jacques Paris, secrétaire général de l’Association nationale des élus communistes et républicains
Roger Parmentier, Pasteur Eglise réformée de France
Jean Christophe Poulet, maire de Bessancourt
Annie Poursinoff, députée (Europe Ecologie)
Marc Prunier, conseiller municipal (NPA)
Michèle Rivasi, députée européenne (Europe Ecologie)
Ali Romdhane, Porte parole d'Etre de Gauche 95
André Rozevègue, Co-président de l’UJFP
Jean-Michel Ruiz, Secrétaire départemental du PCF Val d'Oise
Catherine Samary, Maître de conférence (Université Paris Dauphine)
Aharon Shabtai, poète et universitaire israélien
Yoav Shemer, représentant de l’organisation israélienne "Le courage de refuser"
Michèle Sibony, Co-présidente de l’UJFP, enseignante
Boualem Snaoui, Président du REseau SOlidaire et CItoyen - RESOCI -
Djamila Sonzogni, porte parole Europe Ecologie – Les Verts, conseillère régionale
Odile Tobner, Présidente de Survie
Michel Vampouille, Ancien Vice-président du Conseil Régional Ile-de-France
Patrick Vassallo, conseiller municipal délégué de Saint-Denis
Marie-Christine Vergiat, députée européenne (Front de gauche)
Dominique Voynet, sénatrice (Les Verts)
Jean Pierre Zolotareff, psychothérapeute, directeur général d’un réseau de Lutte contre l’exclusion sur l’Ile de France, Président du Collectif
Ian Brossat, président du groupe communiste au Conseil de Paris
Omar Alsoumi, président de Génération Palestine 

Je vous invite vous aussi à SIGNER L'appel SUR http://www.urgence-gaza.net Vous pouvez ensuite participer à la campagne en transmettant comme moi ce message à l'ensemble de vos ami-e-s.

vendredi 8 octobre 2010

Sahara Occidental : Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy

Par APSO, 7/10/2010
M. Nicolas Sarkozy
Président de la République française
objet : lettre ouverte de Sahraouis prisonniers politiques
Monsieur le Président,
Compte tenu du rôle historique de la France comme berceau des droits de l'homme, et étant donné le rôle actuel du pays dans la promotion et la protection de la démocratie et des droits de l'homme dans le monde entier, nous souhaitons vous exposer ici notre cas.
Nous sommes des Sahraouis, défenseurs des droits de l'homme. Nous avons déjà subi beaucoup d'épreuves du fait de nos opinions et de nos activités en faveur des droits de l'homme. Aujourd'hui, cela fait un an que nous sommes en prison et les autorités marocaines n'ont procédé ni à notre jugement ni à notre libération malgré les demandes le nombreuses organisations dans le monde entier. Dans ce cas particulier, l'État marocain ne respecte pas le droit international, qui garantit le droit à un procès équitable dans un délai raisonnable et acceptable.
Nous vous écrivons à propos de la persistance des violations graves des droits de l'homme dans la partie du Sahara Occidental occupée par le Royaume du Maroc. Nous sommes d'autre part très préoccupés du pillage continuel des ressources naturelles de notre territoire.
Monsieur le Président,
Le 8 octobre 2009, nous avons été arrêtés par les autorités marocaines dans l'aéroport Mohammed V de Casablanca, en particulier par la Brigade Nationale de la Police Judiciaire, en présence des différents services de sécurité et de renseignement. Nous revenions d'une visite aux campements de réfugiés sahraouis du sud-ouest algérien. Après avoir été arrêtés, nous avons été emmenés au siège de la brigade nationale de la police judiciaire, où nous avons subi huit jours d'un interrogatoire uniquement politique. Cet interrogatoire a été caractérisé par une série de violations, dont la violation de la confidentialité de l'interrogatoire quand les fonctionnaires ont tenté d'influencer le cours de l'enquête en lançant une campagne médiatique diffamatoire contre nous.
L'arrestation n'a pas été basée sur des faits criminels, contrairement à ce qu'a dit la campagne de calomnie lancée par l'État marocain contre nous. Un large éventail d'institutions de la société civile se sont engagés dans cette campagne : la majorité des partis politiques, syndicats, quelques organisations marocaines des "droits de l'homme" et l'ensemble des médias populaires du Maroc. En outre, des représentants du gouvernement et des parlementaires ont fait des déclarations incitant à la haine, nous qualifiant de "traîtres", "ennemis" et "espions algérien». Cela contrastait fortement avec la façon dont d'autres organisations marocaines et internationales de défense des droits percevaient notre cas.
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement marocain qui contrôle les médias marocains, fabrique des accusations contre les Sahraouis qui s'expriment. Dans la plupart des cas, les Sahraouis défenseurs des droits humains sont dépeints comme «espions», «comploteurs» et «terroristes» - des qualifications qui ont été constamment réfutées par des organisations sérieuses, marocaines et internationales, de défenses des droits humains, ainsi que par les commissions d'enquête internationales qui ont visité le territoire du Sahara Occidental. En outre, la lutte pacifique des Sahraouis pour l'autodétermination a toujours été l'objet de tentatives de déformation. Dans tous les cas, le choix de la protestation non-violente contre l'occupation de notre patrie par le Maroc est une indication des valeurs humanistes des Sahraouis et de notre croyance fondamentale dans le dialogue et la justice.
Monsieur le Président,
Le 15 octobre suivant, nous avons été amenés devant le juge d'instruction du tribunal militaire de Rabat, qui a ordonné de nous mettre en détention préventive dans la prison locale de Salé.
Un précédent dangereux est créé lorsque des civils qui défendent les droits fondamentaux de l'homme doivent être jugés par un tribunal militaire. Cela démontre clairement comment les autorités marocaines traitent les partisans du droit légitime des Sahraouis à l'autodétermination. Après presque un an de prison, le 21 septembre 2010, le tribunal militaire a déclaré son incompétence sur notre cas, et les accusations de trahison ont été abandonnées. Par la suite nous avons été transférés à un tribunal civil à Casablanca, où notre cas sera présenté le 15 octobre de cette année. Pourtant, les autorités marocaines ont toujours à présenter le premier élément de preuve contre nous.
Monsieur le Président,
Le Maroc a acquis un statut avancé auprès de l'Union Européenne et a des liens importants avec une quantité de puissances internationales. Pourtant, le partenariat avancé accordé au Maroc et les liens privilégiés avec de nombreux États n'ont pas réussi à convaincre Rabat de mettre fin à ses politiques d'oppression, ni n'ont réussi à mettre le pays plus en phase avec les normes des pays européens et leurs critères élevés en matière de droits de l'homme. Au lieu de cela, le changement de statut est utilisé par les autorités marocaines comme couverture aux violations flagrantes et répétées des droits de l'homme. Tout en maintenant l'image d'un pays démocratique, il opprime les voix dissidentes et continue à opprimer les Sahraouis qui s'opposent ouvertement à la présence illégale et indéfendable du Maroc au Sahara Occidental.
Il devient de plus en plus difficile pour notre peuple de croire en la justice fondamentale, lorsque la revendication du Maroc sur notre territoire est soutenue par une série d'accords commerciaux bilatéraux qui comprennent notre terre. En vendant nos ressources naturelles et en utilisant l'argent pour nous réduire au silence, le Maroc noircit l'image des nations démocratiques, comme la France, en les rendant complices d'un vol. Comme il est stipulé dans l'avis juridique de 2002 des Nations Unies sur la question, et répété en 2009 dans l'avis juridique du Parlement européen, les ressources sahraouies ne peut être exploitées que si cela est conforme à la volonté du peuple Sahraoui et à son intérêt. Monsieur le Président, nous n'avons jamais eu voix au chapitre dans cette exploitation, et le seul résultat de ces accords économiques pour notre peuple, c'est que nos voix sont encore davantage étouffées, puisque le Maroc se sent soutenu par l'Union Européenne dans sa revendication illégale et non fondée sur notre patrie.
Monsieur le Président,
Nous demandons respectueusement que tous les accords avec le Maroc excluent clairement notre terre, conformément au droit international. Quant à notre situation personnelle, nous vous demandons d'appeler le gouvernement du Maroc à assumer ses responsabilités et nous juger rapidement dans un procès équitable en présence d'observateurs internationaux ou nous libérer ainsi que tous les défenseurs sahraouis des droits de l'homme et prisonniers d'opinion dans les prisons marocaines.
En vous remerciant de prendre le temps de considérer ce courrier, recevez, Monsieur le Président, l'assurance de notre haute considération,
Les Défenseurs des droits de l'homme, prisonniers d'opinion
Ali Salem Tamek, Brahim Dahane; Ahmed Naciri

Prison locale de Salé / Maroc, le 8 octobre 2010.
Note : une copie de ce courrier a été adressée au :
- président de l'assemblée Nationale M. Bernard Accoyer.
- président du sénat M. Gérard Larcher.
- ministre français des affaires étrangères M. Bernard Kouchner.
- le représentant permanent de la France à l'ONU M. Gerard Araud.
- le Secrétaire Général des Nations Unies M. Ban Ki-Moon.
- le Représentant Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies M. Christopher Ross.
Publié par APSO à l'adresse 19:36

jeudi 7 octobre 2010

Afghanistan : retrait des troupes !

Guerre en Afghanistan :
Le Mouvement de la Paix lance une pétition nationale pour des solutions politiques et le retrait des troupes
Par le Mouvement de la Paix, 7/10/2010
Signez la cyber-pétition en ligne :
www.mvtpaix.org
Le 7 octobre 2001, l’Afghanistan subissait une nouvelle occupation militaire. 9 ans après, aucun problème n’a été résolu.
Les sondages s'accumulent et persistent dans la confirmation qu'une grande majorité de personnes en France et dans les pays impliqués s'opposent à cette guerre et veulent le retrait des troupes. « Il n'y a pas de solution militaire en Afghanistan, la solution peut et doit être politique », a rappelé mercredi 29 septembre 2010 le Représentant spécial de l'ONU en Afghanistan, Staffan de Mistura, lors d'un débat organisé devant le Conseil de sécurité sur la situation dans ce pays.
Le Mouvement de la Paix et le collectif Otan-Afghanistan lancent à l’occasion de ce tragique anniversaire, « une grande campagne d'information, de débats et d'actions pour mobiliser l'opinion publique ». Pour permettre l'expression de cette exigence « de passer du militaire au politique », le Mouvement de la Paix lance une pétition et appelle les citoyens à s’en saisir. Elle est disponible en ligne depuis le 7 octobre.
Non, la sécurité de la France ne se joue pas en Afghanistan. La sécurité de la France, c’est un Afghanistan libre et souverain disposant de vrais moyens pour répondre aux besoins vitaux. Rester en Afghanistan, c’est continuer de faire le jeu des talibans dont l’emprise s’est considérablement accrue depuis 9 ans.
Signez la cyber-pétition en ligne qui sera envoyée en votre nom à l'Elysée - cela ne prend que quelques instants;
Faites-la signer autour de vous (en téléchargeant la pétition en pdf) et renvoyez les signatures au comité du Mouvement de la Paix de votre département ou au siège national du Mouvement de la Paix, Maison de la Paix, 9 rue Dulcie September, 93400 Saint Ouen;
Lisez le communiqué de presse du 1er octobre;
Faites suivre ce message (en format html) à vos connaissances pour former la chaîne de la paix.
Nous comptons sur vous.
www.mvtpaix.org

AFGHANISTAN : PASSER DU MILITAIRE AU CIVIL !
Retrait des troupes - Priorit� � la reconstruction




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et un email sera envoy� de votre part � l'Elys�e. N�h�sitez pas � personnaliser le message.

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FRANCE : Plateforme de solidarité avec le peuple sahraoui

Une "plateforme de solidarité" avec le peuple sahraoui a été adoptée samedi à Paris en présence de la représentation du Front Polisario en France et des représentants d'institutions et d'ONG françaises de solidarité internationale, de promotion et de défense des droits de l'Homme. Cette plateforme, soutenue par une charte fondatrice, vise essentiellement à "accroître l'efficacité des actions des ONG françaises en direction du peuple sahraoui, tout en respectant la spécificité et l'autonomie de chacun, ainsi qu'à renforcer la solidarité existante en France en menant des actions ou en s'y associant", a indiqué le représentant à Paris du Front Polisario, Omar Mansour.
Elle associe des membres adhérents et d'autres observateurs et regroupe des institutions, des associations de solidarité internationales, des associations de défense des droits de l'Homme, des mouvements d'éducation populaire et des collectifs d'associations adhérant à la charte fondatrice de la plateforme.
Les initiateurs du mouvement veillent aussi au respect des droits des peuples de disposer d'eux-mêmes et des valeurs de démocratie et de respect des libertés fondamentales. Au plan de l'action, ils envisagent, selon Omar Mansour, une intervention auprès des autorités françaises, européennes et internationales "afin qu'elles prennent mieux en compte les aspirations du peuple sahraoui à recouvrer ses droits légitimes conformément à la légalité internationale".
Une intervention est aussi envisagée auprès du Conseil de Sécurité de l'ONU pour la mise en place d'un "mécanisme spécifique" pour la "surveillance du respect des droits de l'Homme au Sahara Occidental". Omar Mansour a rappelé, à cette occasion, que la charte fondatrice de cette plateforme s'inscrit dans la "suite logique des espoirs nés après l'accord conclu en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario sous l'égide des Nations unies qui prévoyait un cessez-le-feu et un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui", regrettant que "près de vingt ans après, cet accord n'est toujours pas appliqué".
L'adoption de la plateforme intervient à la veille de la tenue de la 36e Conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (EUCOCO 2010), prévue les 29, 30 et 31 octobre au Mans, dans le département de la Sarthe. Cette ville, située à 200 km au sud-ouest de Paris, est jumelée depuis 1882 avec celle de Haouza, première ville du Sahara Occidental libérée en 1979. En préambule à ces assises, une conférence est prévue le 28 octobre à l'Assemblée nationale et devant, notamment, porter sur le thème de la "Décolonisation du Sahara Occidental: responsabilité des Nations unies et rôle de la France".

mercredi 6 octobre 2010

La RASD décide de libérer Moustapha Selma

Communiqué
La RASD décide de libérer Moustapha Selma à la demande des organisations internationales
Bir Lehlu (territoires libérés), 06/10/2010 (SPS) Les autorités sahraouies ont décide ce mercredi depuis la localité de Mhériz (territoires libérés) la mise en liberté de Moustapha Selma, à la demande des organisations internationales des droits de l’Homme, a indiqué un communiqué du ministère de l’information.
"Les autorités sahraouies ont décidé la libération depuis M’hériz (territoires libérés de la RASD) de Moustapha Selma Sidi Mouloud, impliqué dans une opération d’espionnage en faveur du Maroc, un pays en guerre avec la RASD", a précisé le communiqué parvenu à SPS.
"Cette décision intervient en réponse à la demande des organisations internationales des droits de l’Homme défendant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination", a ajouté la même source.
Les autorités sahraouies entreprennent actuellement "des contacts avec des organisations internationales intéressées pour la mise en œuvre de cette décision", qui se déroulera dans les territoires libérés où il est actuellement détenu, a indiqué le texte.
Moustapha Selma a été arrêté le 21 septembre dernier à Mheriz (territoires libérés) pour répondre à plusieurs chefs d’accusations dont la principale est l’espionnage en faveur d’un pays en guerre avec la République sahraouie, rappelle-t-on. (SPS)

Maroc : Les habitants des quartiers populaires unis dans la lutte


Par Ali Fkir, 5/10/2010
Les habitants du quartier populaire (carrières centrales) ont organisé le mardi 5 octobre 2010 une grande marche de protestation contre les nouvelles décisions administratives relatives à leur relogement.
Auparavant l’administration accordait 1 terrain de 80 m2 pour deux baraques. Aujourd’hui, elle veut imposer la même surface pour 3 baraques composées (dans chaque baraque il y a plusieurs ménages).
3200 baraques composées (des dizaines de milliers de personnes) sont dans  l’attente d’une solution qui prend en considération leur situation matérielle et le nécessaire pour une vie de dignité.
La solidarité avec les victimes des politiques sociales de l’Etat nous interpelle

نظم سكان كاريان سنطرال وقفة احتجاجية و مسيرة حاشدة من مقر العمران بالحي المحمدي (قرب المركب الثقافي بالحي المحمدي) إلى شارع علي يعت قبالة براريكهم. و للإشارة فقد تم ترحيل حوالي نصف سكان كاريان سنطرال (بعد عرض بقعة من 80 متر مربع على كل 2 براكات)، في حين ثم التراجع على هذا الحل بالنسبة لباقي الساكنة و التي تقدر بحوالي 3200 براكة مركبة (بمعني العشرات من آلاف الأفراد) حيث عرض على الساكنة بقعة لكل 3 براريك، و المعلوم أن السكان لا يتوفرون على إمكانية لبناء هده البقع.
إن ضحايا سياسية الدولة في الميدان الاجتماعي يطالبون بحلول تراعي إمكانياتهم المادية و الحاجيات التي تضمن لهم العيش الكريم
مناضلة حقوقية

Des musiciens tziganes du cirque Romanès menacés d'expulsion

Par Anaëlle Verzaux, bakchich.TV, 6/10/2010
Le cirque Romanès, seul cirque tsigane en France, n’est pas sûr de pouvoir continuer la scène. La faute à une décision du ministère du travail très opportune. Reportage.
Ils ne mendient pas. Ils ne volent pas. Pas plus qu’ils ne mangent leurs femmes. Mais ils sont gitans. Et même les "bons" gitans ont des problèmes ! Le cirque Romanès, le seul cirque tsigane en France, n’est pas sûr de pouvoir continuer la scène.
En plein été, tandis que Brice Hortefeux et Eric Besson éructaient successivement contre les Rroms et les gens du voyage, et les expulsaient sans relâche, Alexandre Romanès, le fondateur du cirque, recevait un étrange courrier du ministère du Travail. Dans sa lettre, le ministère revenait sur une décision qu’il avait prise auparavant. Or, ce revirement ministériel pourrait mettre en péril le cirque Romanès. Explications.
« En fait, on avait déposé des dossiers pour avoir des permis de travail pour nos musiciens. Les permis de travail ont été donnés, le dossier était accepté. Puis le président de la République est intervenu. Et là, quelqu’un au ministère du travail nous a retiré les permis qui avaient été donnés, en disant : bah non, vous êtes dans l’illégalité. En fait, on n’est pas du tout dans l’illégalité. Les musiciens sont payés deux fois et demie le smic », explique Alexandre Romanès. Délia Romanès, sa femme et co-gérante du cirque, est inquiète : « Si d’ici là le ministère ne change pas d’avis, on ne pourra pas reprendre nos spectacles au mois de novembre, car pour le coup, on se mettrait dans une situation d’illégalité ».
Alexandre Romanès, qui écrit des recueils de poèmes et intervient régulièrement dans les médias, est un des porte-paroles non officiels des gitans, Rroms et gens du voyage. Serait-ce là la raison qui explique cet étrange retour de bâton du ministère du Travail ?
Lundi 4 octobre, avait lieu une soirée de soutien au cirque Romanès. Plus de 1000 personnes s’y sont rendues, dont des personnalités comme Jane Birkin.
envoyé par bakchichinfo. - L'info video en direct.

mardi 5 octobre 2010

Noam Chomsky : 10 stratégies de Manipulation

10 stratégies de Manipulation
Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici. Elle détaille l'éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu'à maintenir le public dans l'ignorance et la médiocrité.
 1/ La stratégie de la distraction
 Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
 2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
 Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
 3/ La stratégie de la dégradation
 Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
4/ La stratégie du différé
 Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisant, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
 6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
 Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
 7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
 8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
 9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
 Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…
 10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
 Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
source : pour une alternative citoyenne  de gauche

L'inacceptable exploitation des ouvriers des "Frigos de Tarik

 Par Ali Fkir, 5/10/2010
Les frigos Tarik", est un dépôt (à Bernoussi) de conservation au froid des fruits ramenés des fermes de la famille « Larbi Essakate », propriétaire de la société frigorifique. La société emploie un nombre de travailleurs et de travailleuses qui varie autour de 60 personnes dont 12 seulement de permanent-es.
Les conditions de travail ne diffèrent en rien des conditions de l’ère pré capitaliste. Même les droits les plus élémentaires qui sont pourtant mentionnés dans la moudowana de travail (code de travail) ne sont pas respectés par le patron.. La maximisation du profit par la surexploitation de cette force de travail reste le seul objectif de la société.
Devant cette situation quasi esclavagiste, les ouvrières et les ouvriers ont pensé (certainement avec raison) s’organiser et adhérer au syndicat de leur choix.
En respectant toutes les démarches administratives, les prolétaires ont adhéré en masse à l’UMT (principal syndicat du secteur privé au Maroc) et ont constitué démocratiquement leur bureau syndical (août 2010). La réaction du patron ne s’est pas faite attendre. Les 5 membres du bureau furent licenciés. Le patron étant allergique au syndicalisme (pourtant aussi bien la constitution que d’autres lois reconnaissent, du moins théoriquement, à la classe ouvrière ce droit élémentaire).

L’une des questions que se posent les victimes de l’arbitraire peut se formuler ainsi :
Que font les autorités auxquelles incombe le devoir de faire appliquer une loi, nonobstant ses tares ?
Par leur mutisme, par leur « laisser faire les patrons », ces autorités ont été constituées pour « protéger les patrons contre les méchant-es ouvrier-es » . Selon certains, les travailleurs et les travailleuses ont toujours tort.

Le mardi 5 octobre les ouvrières et les ouvriers de la société « Les frigos Tarik », et en présence des responsables de l’UMT, des représentant-es de certains autres usines, des militants de l’AMDH de Mohammedia, ont organisé une manifestation de protestation devant les locaux de la société pour protester contre l’arbitraire et exiger le règlement immédiat des problèmes qui sont à l’origine du conflit.
La solidarité nous interpelle !
 Article relatif à la résistance ouvrière en général et aux ouvriers et ouvrières de "les frigos Tarik"
--- En date de : Mer 6.10.10, CGT Maghreb a écrit :
MARRUECOS: LOS PATRONOS POR ENCIMA DE LA LEY
El ataque frontal contra los derechos de l@s trabajador@s se produce en
todo el mundo. Se reforman leyes suprimiendo derechos o no se aplican las
que defienden a l@s trabajador@s,
En Marruecos, la inexistencia de mecanismos que hagan aplicar el código
del trabajo, la pasividad, cuando no las complicidad descarada, del estado
con la patronal, hace difícil la existencia de sindicatos en las empresas,
a pesar de ser un derecho reconocido por la ley. Para los patronos está
claro: solamente puede ser consentido, y con reservas, un sindicalismo
domesticado y al servicio de la empresa; crear un sindicato combativo
supone automáticamente el despido.
Veamos un ejemplo de esta realidad en el conflicto de la empresa “Frigos
Tarik” de Mohammedia del que nos informa el compañero Ali Fkir
" Frigos Tarik" , es un depósito (en Bernoussi- Mohammedia) de
conservación en frío de la fruta traída de las explotaciones agrícolas de
la familia “Larbi Essakate”, propietaria de la sociedad frigorífica.
La empresa emplea un número de trabajadores y trabajadoras que varía en
torno a 60 personas de las cuales solamente 12 son fijos/as.
Las condiciones de trabajo no difieren en nada de las condiciones de la
era precapitalista. Además el dueño no respeta los derechos recogidos en
el código de trabajo. La maximización del beneficio por la
sobreexplotación de esta fuerza de trabajo sigue siendo el único objetivo
de la empresa.
Ante esta situación casi esclavista, las obreras y los obreros pensaron
(ciertamente con razón) en organizarse y elegir un sindicato para
adherirse.
Respetando todas las gestiones administrativas, l@s trabajador@s se
adhirieron en masa a la UMT (principal sindicato del sector privado en
Marruecos) y constituyeron democráticamente su sección sindical (en agosto
de 2010). La reacción del dueño no se hizo esperar. Los 5 miembros del
comité sindical fueron despedidos. El dueño  es alérgico al sindicalismo,
a pesar de que la constitución, al igual que otras leyes, reconoce, al
menos teóricamente, a la clase obrera este derecho elemental.
Desde el 20 de septiembre de 2010, los obreros y las obreras están
concentrad@s día y noche (24h sobre 24h) delante de los locales de “
Frigos Tarik”, exigiendo la reintegración de l@s sindicalistas despedidos
y el respeto del código de trabajo.
Estas víctimas de la injusticia sólo piden el respeto de sus derechos: la
reintegración de sus representantes, tener contratos fijos, el respeto del
SMIG (salario mínimo), el respeto del número legal de  horas de trabajo y
el pago de las horas extraordinarias, el respeto de la libertad sindical,
el respeto de la dignidad de los trabajadores y trabajadoras…
Una de las preguntas que se plantean las víctimas de la arbitrariedad
puede formularse así:
¿Qué hacen las autoridades a las cuales incumbe el deber de hacer aplicar
una ley, a pesar de sus lagunas?
Por su mutismo, por su “dejar hacer a los patronos”, estas autoridades
están constituidas “para proteger a los patronos contra los/as malvados/as
obreros/as”. Según algunos, los trabajadores y las trabajadoras tienen
siempre la culpa.
El martes 5 de octubre las obreras y los obreros de la sociedad “ Frigos
Tarik”, y en presencia de los responsables de la UMT, de los
representantes de algunas otras fábricas, de los militantes de la AMDH de
Mohammedia, organizaron una manifestación de protesta delante de los
locales de la sociedad para protestar contra la arbitrariedad y exigir el
arreglo inmediato de los problemas que son la causa del conflicto.
Informa: Equipo de trabajo para el Norte de África de la S. de RR. II. de
la CGT