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samedi 23 novembre 2013

Point hebdomadaire n°43 sur la campagne de parrainage des prisonniers d’opinion au Maroc, 23/11/2013


Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses  92000 Nanterre

Point hebdomadaire n°43 sur la campagne de parrainage des prisonniers d’opinion au Maroc, 23/11/2013

La seizième édition de la Semaine de la Solidarité Internationale (SSI) s’achève, mais l’action solidaire de l’ASDHOM, elle, continue. Après sa soirée du 16 novembre, organisée à Nanterre (92) et consacrée à la célébration du 1er anniversaire de la campagne de parrainage des détenu-e-s politiques et d’opinion au Maroc (voir quelques photos en pièces jointes), l’ASDHOM était invitée à Gap (05) le mardi 19 novembre 2013 par les associations Solidarité Maroc 05 et Mouvement de la paix pour une rencontre-débat qui a porté sur cette même campagne de parrainage.
Quelques 80 personnes ont assisté, le 16 novembre, au bilan chiffré que l’ASDHOM a fait d’une année complète de parrainage (voir point n°42). Parmi elles des parrains et marraines, venus témoigner de leurs expériences, comme c’est le cas de la Suissesse, l’infatigable Isabelle Maurer, membre de l’ACAT-Suisse, qui a pris la parole pour nous parler de ses correspondances avec son filleul, le prisonnier politique sahraoui Mohamed Bani et à qui elle vient d’envoyer sa 30ème lettre (voir Témoignages et lettres). L’ASDHOM a donné lecture de la lettre-témoignage d’une autre marraine (Marie-José Fressard de Gap) qui n’a pas pu assister ainsi que d’autres lettres de soutien, celle du Forum Marocain Vérité et Justice-Section France et celle du parti marocain la Voie Démocratique-Section Europe. Quelques parrainages ont été réalisés au cours de cette soirée notamment celui de Mouad Khalloufi, étudiant de l’UNEM-Khouribga et membre du mouvement 20-Février, par un avocat tunisien, ainsi que de Adil Bouzid, étudiant de l’UNEM-Tétouan et des deux Sahraouis d’Aït Melloul, Issa Bouda et Ammar Daoudi, par le Collectif Amazigh en France (CAFCDM).
D’autres promesses de parrainage ont été enregistrées au cours des deux soirées, du 16 comme du 19 novembre à Gap, où une trentaine de membres et de représentants d’associations locales (Solidarité Maroc, Mouvement de la paix, CCFD, ACAT, ATTAC, etc.) a pris part au débat.
Avec ce numéro 43, nous reprendrons nos points hebdomadaires pour tenir informés nos parrains et marraines et pour sensibiliser d’autres à l’importance de cette campagne. Voici donc quelques informations sur les groupes recensés et concernés par le parrainage.

Groupe Ouarzazate-Microcrédit : Après plusieurs audiences (plus de 18), le tribunal d’Ouarzazate devait prononcer son verdict le mardi 19 novembre 2013 dans l’affaire d’Amina Mourad et Bennacer Ismaïni, les deux coordinateurs du mouvement de défense des victimes des dérives du microcrédit dans la région d’Ouarzazate. Le juge a préféré finalement reporter le rendu jusqu’au 17 décembre 2013 pour se donner le temps d’entendre la partie plaignante et c’est ce que demandaient Amina et Bennacer. Quelques 160 militants et représentants de syndicats et d’ONG ont assisté à l’audience en soutien aux prévenus. Rappelons que quatre organismes de microcrédit avaient retiré la plainte qu’ils avaient déposée contre eux pour escroquerie, diffamation et injures. Amina et Bennacer avaient alors été relaxés en première instance en avril dernier. Mais un nouvel organisme du nom d’INMAA, lié à Planet Finances et appuyé par le procureur général du roi, a fait appel du jugement. Pour plus d’informations sur ce sujet, vous pouvez consulter l’article de la journaliste Anna Ravix, paru le 19 novembre 2013 sur les colonnes du journal Libération (voir Témoignages et lettres). Nous vous informons également que l’Eurodéputée Marie-Christine Vergiat (GUE) prépare un article sur ce dossier.

Groupe Liberté d’expression-Avocats et 20-Février : Le Barreau de Paris et à l’initiative de quelques avocats en contact avec l’ASDHOM, a publié dans son dernier bulletin un article en solidarité avec leur collègue marocain, l’avocat Me Mohamed El-Messaoudi (voir Témoignages et lettres). Ce dernier qui est poursuivi pour outrage à magistrat sera fixé sur son sort le 27 décembre 2013. Rappelons que cet avocat, membre de l’AMDH de Casablanca,  est connu pour son soutien et sa défense des prisonniers politiques et d’opinion. Il a en charge, entre autres, la défense du groupe sahraoui Tamek dont le procès se poursuit depuis 2009. Il défend actuellement les trois jeunes militants du 20-Février, Mouad Khalloufi, Hamza Haddi et Rabie Homazin, incarcérés à la prison Oukacha de Casablanca dans l’attente de leur procès pour « agression sur agent de police » qui vient, une nouvelle fois, d’être reporté au 27 novembre 2013 (voir points précédents) ce qui les a poussés à décider une grève de la faim à partir de ce lundi 25 novembre.

Groupe 20-Février de Tanger : L’ancien prisonnier politique du 20-Février, le Tangérois Said Ziani, qui avait écopé en 2012 d’une peine de 3 mois de prison ferme pour ses activités au sein du mouvement 20-Février, vient de nouveau d’être arrêté le mercredi 20 novembre par quatre agents de la sureté. Il a été présenté devant le Procureur général de Tanger, le vendredi 22 novembre 2013, qui a décidé de le poursuivre en détention provisoire. Il a été placé à la prison Sept Villages de Tanger en attendant son procès programmé pour le 29 novembre 2013. Il est poursuivi pour « vente illégale de cigarettes en détail », activité à laquelle s’adonnent des milliers de chômeurs au Maroc et notamment les petits enfants issus de familles pauvres. En fait ce qu’on lui reproche c’est son activisme dans le mouvement du 20-Février de Tanger et ses prises de position critique affichée constamment sur Internet.

Groupes Sahraouis : - À l’occasion du 3ème anniversaire des évènements de Gdeim Izik, le groupe du même nom, incarcéré à la prison Salé1 et condamné à des lourdes peines allant jusqu’à la perpétuité, a publié un communiqué dans lequel il dénonce l’injustice dont il a été frappé et les violations graves dont leur défense a dû faire face lors du procès en février 2013. Il réclame la tenue d’un autre procès équitable où leurs droits soient garantis et profite de l’occasion de la visite qu’effectue le chef d’État marocain aux USA, les 22 et 23 novembre 2013, pour adresser un courrier au président américain Obama afin de lui demander que les USA appuient et soutiennent la proposition d’étendre le mandat de la MINURSO à l’observation des droits de l’Homme dans la région.
-         La femme du prisonnier politique sahraoui, Yahya Mohamed El-Hafed Izza, s’est plainte des conditions inhumaines dont souffre son mari lui causant des maladies graves et a demandé son transfert de la prison d’Aït Melloul à la prison de Taroudant pour se rapprocher d’elle. Rappelons qu’il a été condamné en 2008 par le tribunal d’Agadir à 15 ans de prison ferme pour ses positions sur le conflit du Sahara occidental.
-         Le prisonnier politique sahraoui Sidi Bouâmoud a vu sa peine de 4 ans confirmée par le tribunal d’appel d’Agadir ce 11 novembre 2013. Il purge sa peine à la prison locale d’Aït Melloul.

Groupe 20-Février-Tiflet : Les deux jeunes militants du 20-Février, Ghassan et Fouad (voir points précédents), poursuivis pour leur participation au mouvement, ont été finalement jugés, le vendredi 15 novembre 2013, par le tribunal de Tiflet. Ghassan a écopé de 3 mois tandis que Fouad, lui, a écopé de 2 mois et une amende de 1000 DH chacun. Ils sont donc sortis libres du tribunal puisque la condamnation était assortie d’une non-exécution de la peine. Toutes nos félicitations aux deux jeunes et à leurs familles et soutiens. Nous les enlèverons des listes proposées au parrainage.

Pour finir ce point hebdomadaire, nous vous informons que l’ASDHOM s’est jointe aujourd’hui au rassemblement devant l’Ambassade du Maroc à Paris, organisé par Zakaria Moumni et sa femme pour réclamer sa réhabilitation totale et pour que les responsables de ses souffrances passées au Maroc, avant et pendant sa détention arbitraire, soient jugés. Zakaria Moumni est soutenu également par l’AMDH, le FMVJ-France, la VD-Paris, le PADS, le PSU et le CAFCDM.

Le bureau exécutif de l’ASDHOM
Paris, le samedi 23 novembre 2013

Mohammed VI en perte de vitesse sur le dossier du sahara occidental cherche le soutien d’Obama


Par Hacen Ouali, 23/11/2013
| © D. R.

Le président Barack Obama a reçu pour la première fois, hier soir à la Maison-Blanche, le roi du Maroc Mohammed VI pour des discussions consacrées officiellement «à la sécurité et à l’économie» l Il ne fait pas de doute, selon les observateurs, que cette rencontre a également concerné le dossier du Sahara occidental qui mobilise actuellement les inquiétudes de Rabat.

Arrivé mardi à Washington, le monarque alaouite, Mohammed VI, a été reçu, hier en début de soirée, à la Maison-Blanche par le président Obama pour des entretiens «consacrés en particulier à la sécurité et à l’économie». Barack Obama a l’intention de discuter avec son hôte de «la lutte contre le terrorisme, le soutien aux transitions démocratiques et la promotion du développement économique au Moyen-Orient et en Afrique, ainsi que du soutien américain aux réformes démocratiques et économiques du Maroc», avait annoncé la Maison-Blanche quelques heures avant la rencontre.
Peu de temps avant les entretiens entre les deux chefs d’Etat, la Maison-Blanche a affirmé que le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental était à ses yeux «sérieux, réaliste et digne de foi». Ce plan «représente une approche potentielle qui peut satisfaire les aspirations des habitants du Sahara occidental pour diriger leurs propres affaires, dans la paix et la dignité», a déclaré le porte-parole de l’Exécutif américain, Jay Carney. 
Mohammed VI, qui avait reçu dans sa résidence à Washington, mercredi, le chef de la diplomatie US, John Kerry, et le secrétaire à la Défense, Check Hagel, s’emploie sans doute à obtenir du président américain au mieux un soutien, au pire de «lever le pied» sur la question des droits de l’homme et particulièrement sur le dossier sahraoui.
Considéré depuis des décennies comme un «allié stratégique» dans la région, les Américains ne vont pas jusqu’à prendre le risque de «lâcher» le Maroc, mais les violations des droits de l’homme au Maroc et le blocage du règlement du conflit sahraoui embarrasse de plus en plus Washington. D’où les rappels à l’ordre «formels et informels» des Américains. Un roi qui ne se gêne pas pour piétiner les droits de l’homme et bloque la résolution du conflit du Sahara occidental devient embarrassant pour l’Administration Obama soucieuse de paraître à la pointe du combat démocratique.    
Si Mohammed VI tentera de «rebondir diplomatiquement» à la faveur de ce déplacement aux USA, il y a fort à parier que Washington ne lui accordera pas un blanc-seing. Si pour les Américains, le Maroc est un «allié majeur non OTAN», l’Algérie n’est pas non plus un «ennemi». Les diplomates de Washington sont soucieux de «ne pas fâcher» les deux pays. En somme, le voyage américain du monarque alaouite intervient dans un contexte diplomatique jugé «tendu» et «froid» entre les deux pays. Ces deux dernières années ont été émaillées d’accrocs sérieux entre Washington et Rabat, liés essentiellement au dossier du Sahara occidental. Une série de crises que le roi du Maroc aura du mal à «effacer» le temps d’une audience au bureau ovale.  

Accrocs entre Washington et Rabat
En effet, l’épisode d’avant la réunion du Conseil de sécurité où la représentante des Etats-Unis, Susan Rice, avait agité la menace d’une proposition visant à élargir la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés, avait plombé la monarchie qui, jusque-là, s’était assurée un soutien sans faille de la Maison-Blanche sur le conflit sahraoui. Le palais royal a été «désarçonné» par cette épreuve et a senti le vent tourner, redoutant un «lâchage» de Washington. Il faut dire que depuis la nomination de John Kerry à la tête de la diplomatie US, le dossier sahraoui trouve de plus en plus d’échos et gagne des soutiens dans les milieux politiques américains. Le département d’Etat a été sensible aux multiples appels lancés par le Centre Kennedy pour la justice et les droits de l’homme (CKJDH), une ONG influente qui a pu sensibiliser les responsables américains au sujet du Sahara occidental.
Kerry Kennedy, présidente du CKDHJ qui a effectué une mission, l’an passé, dans les territoires sahraouis occupés, avait constaté l’ampleur des violations des droits humains dont les forces royales se sont rendues coupables. De retour aux Etats-Unis, elle a publié un rapport accablant sur les violations massives des droits de l’homme dans les territoires occupés. Saisissant la visite du roi du Maroc à Washington, Mme Kennedy a appelé John Kerry à «inviter Rabat à accepter la solution du référendum pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, regrettant que la Minurso soit la seule mission de maintien de la paix des Nations unies à ne pas disposer d’un mandat de surveillance des droits de l’homme». Elle a également exhorté le secrétaire d’Etat à «placer impérativement le dossier du Sahara occidental en tête des priorités de la diplomatie américaine».
Les violations récurrentes des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ont souvent fait réagir des leaders politiques outre-Atlantique. La dernière réaction en date – et pas des moindres – est celle de deux influents sénateurs : le républicain James Inhofe de l’Oklahoma et son collègue démocrate Patrick Leahy du Vermont qui, dans une lettre au président Barack Obama, lui demandent d’évoquer la question des droits de l’homme avec le roi du Maroc : «Nous vous adressons cette lettre pour vous demander d’examiner la question des violations incessantes des droits de l’homme au Sahara occidental avec le roi marocain Mohammed VI au cours de sa prochaine visite aux Etats-Unis.» Tenant compte des rapports établis par les organisations de défense des droits de l’homme, les sénateurs ont appelé le président Obama à saisir l’occasion de la venue de Mohammed VI pour «le presser de cesser son opposition à la création d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la Minurso».
Autre élément de crise entre Washington et Rabat envenimant un tant soit peu les relations dites d’«amitié» : l’incident diplomatique provoqué par le retrait de confiance à l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, en mai 2012. C’était un accroc sérieux non seulement entre le Maroc et l’ONU, mais aussi avec les Etats-Unis. Washington a apporté son soutien à C. Ross et a «imposé au Maroc de revenir à de meilleurs sentiments».
Il reste que ces couacs relèvent plus de l’agitation diplomatique bien circonscrite. Pour de nombreux diplomates, Washington juge cyniquement que le Sahara occidental est «un conflit de basse intensité» qui ne nécessite pas une «mobilisation importante». Mais, aux yeux de l’opinion mondiale, il s’agit d’un peuple soumis à une occupation militaire par un pays étranger depuis des décennies.
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Sahara occidental: Barack Obama pour une solution ''mutuellement acceptable''

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APS 23/11/2013

Le président américain, Barack Obama,   a affirmé vendredi qu'il poursuivra son appui aux efforts pour trouver une solution  ''pacifique, durable et mutuellement acceptable'' par le Front Polisario et  le Maroc sur la question du Sahara occidental, et soutient les efforts de l'Envoyé  personnel de l'ONU, Christopher Ross.       

''Le président (Obama) s'est engagé à continuer à soutenir les efforts  pour trouver une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable à la  question du Sahara occidental'', a indiqué le communiqué conjoint publié par  la Maison-Blanche à l'issue de la rencontre entre le président Obama et le roi  marocain, Mohamed VI.          
Ce communiqué conjoint a consacré un chapitre spécial sur la question  du Sahara occidental et les droits de l'Homme du peuple sahraoui, et ce, au  même titre que les autres volets relatifs aux relations bilatérales américano-marocaines,  à la sécurité régionale et à la lutte contre le terrorisme, à l'Afrique et à  la paix au Moyen-Orient.          
La Présidence américaine a insisté sur le rôle des Nations-Unies pour  résoudre le conflit sahraoui, en tenant à préciser dans le communiqué que les  Etats-Unis ''continuent à appuyer les négociations menées par l'ONU, y compris  le travail entrepris par l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour  le Sahara occidental, Christopher Ross, comme ils exhortent les deux parties  (Front Polisario et Maroc) à travailler pour parvenir à une solution''.         
Quant au plan d'autonomie proposé par le Maroc, le président Obama a  tenu à préciser notamment qu'il s'agit d'une ''approche potentielle''.          
Concernant la question des droits de l'Homme du peuple sahraoui, le  communiqué conjoint a indiqué que le président Obama et le Roi marocain ''ont  affirmé leur engagement commun à l'amélioration des conditions de vie du peuple  du Sahara occidental et ont convenu à travailler ensemble pour continuer à protéger  et à promouvoir les droits de l'Homme dans le territoire'' sahraoui.
APS

Visite de Mohammed VI à Washington : Benchemsi et HRW demandent de « vraies réformes »






Le journaliste marocain Ahmed Benchemsi et Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch (HRW) ont, dans une lettre commune, interpellé le président américain Barack Obama sur l’urgence des réformes au Maroc. Une mise au point qui s’inscrit dans le cadre de l’importante visite du roi Mohammed VI à Washington.

Le  22 novembre prochain, le roi Mohammed VI rencontrera le président américain Barack Obama dans le cadre d'une visite officielle à Washington. Le souverain, accompagné d’une forte délégation, et le locataire de la Maison Blanche échangeront sur des sujets d’intérêts communs à même de renforcer les relations maroco-américaines. Saisissant cette occasion, le journaliste Ahmed Benchemsi et le directeur adjoint de Human Rights Watch en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, Eric Goldstein, ont interpellé le président américain sur l’urgence des réformes dans le royaume.

Ainsi, ils sont revenus sur les relations entre le Maroc et les Etats-Unis, matérialisées par l’accord de libre-échange, la tenue d’exercices militaires conjoints, et la coopération sur la lutte antiterroriste. Ils ont également rappelé les 697 millions de dollars accordés au Maroc ces cinq dernières années pour lutter contre la pauvreté et stimuler la croissance économique par le biais du Millennium Challenge Account. Toutefois, selon eux, le Maroc est plus que jamais dans l’obligation d’accélérer les réformes, notamment sur le plan juridique.

Sahara, droits de l'homme, Anouzla
Dans leur lettre, Benchemsi et Goldstein estiment que « ce que le président Barack Obama devrait dire au roi, c’est que le soutien américain au processus de réforme doit dépendre de progrès tangibles, au-delà de la rhétorique, sur des bases de changement visibles sur le terrain, notamment en matière de droits de l’homme et la fin de l’impunité de la police qui recourt à la violence lors des manifestations ».
En plus, les coauteurs du document font savoir que des centaines de marocains purgent encore injustement des peines dans les prisons du royaume. Pour cela, ils appellent Obama à évoquer la situation des jeunes marocains condamnés après les manifestations, des séparatistes sahraouis ainsi que des islamistes. Ils ont aussi rappelé l’affaire Anouzla et du rappeur L7a9ed, de même que  celle des deux adolescents jugés à Nador pour s’être embrassés devant leur école et avoir posté la photo de leur baiser sur Facebook.

Les réformes « pas encore mises en pratique »
En plus, Benchemsi et Goldstein sont revenus sur l’adoption de la nouvelle constitution. Bien qu’ils reconnaissent les apports du nouveau texte, ils ne manquent pas de souligner le retard dans sa mise en œuvre. Pour rappel, la nouvelle constitution, donne entre autre le pouvoir aux citoyens de déposer des recours pour remettre en question la constitutionnalité des lois et impose la lecture des droits lors des arrestations.
Pour HRW et Benchemsi, le roi avait promis en plein Printemps arabe de réformer la constitution afin d’apporter du changement. Même si cette réforme s’est finalement produite, « ces initiatives n’ont guère changé la pratique », fustigent-ils.

« Obama devrait les prendre au mot »
Selon les deux auteurs de la lettre, « à leur crédit, les autorités marocaines affirment ne pas vouloir se comparer à d’autres pays moins respectueux des droits mais aux standards universels ». « Obama devrait les prendre au mot », pensent-ils. Ils estiment que « si le Maroc veut être vraiment « exceptionnel », dans sa région, et répondre aux aspirations de la population pour les droits de l'homme et la démocratie, tout en maintenant la stabilité, le pays devrait agir sur les réformes dont le roi a parlé pendant des années ».
Selon l’ONG et le journaliste, c’est ce genre de discours que Barack Obama devrait avoir face au roi Mohammed VI. Pour eux, « dire non n’est pas être détracteur de l’agenda de réforme du Maroc, mais montrer que les Etats-Unis connaissent la différence entre les réformes réelles et l’apparence ».
Récemment, elle a interpellé le royaume avant sa candidature au Conseil des droits de l'homme de l'ONU. L'organisation multiplie ces derniers temps les mises en garde contre le Maroc.

Benchemssi
Auteur : Hamza
Date : le 20 novembre 2013 à 22h05
Le journaliste Benchemssi tente de faire pression sur la monrachie auprès du pouvoir américain afin de pouvoir se protéger dans le futur lorsqu'il attaquera les privilèges du trône. C'est un très mauvais moyen que d'utiliser cette période tenue pour mettre la pression sur la monrachie.Benchemssi va être très mal perçu par la population marocaine en cette période de lutte pour le sahara marocain. Benchemssi va surtout apparaitre comme un mauvais patriote marocain, et va beaucoup perdre en crédit auprès de cette ême population qu'il tente de convaincre qu'il est leur défenseur. mauvais calcule monsieur Benchemssi , la stratégie de la pression pour obtenir des concession en cette période sensible va laisser des trace dans votre lectorat.
Incroyable mais vrai!
Auteur : LAHSENOBE
Date : le 20 novembre 2013 à 21h53
c’est du harcèlement de tous les cotés contre le Maroc.
ça suffit maintenant!

Allez voir à côté, à Tindouf, à Myanmar,, à Guantánamo, et ou où vous voulez, mais cassez vous du Maroc!

Par rapport au Grand Royaume Chérifien millénaire du Maroc, les USA n'ont que 235ans d’existence.
Et le Maroc n'a pas été crée avec le sang des indigènes, comme certains donneurs de leçons qui avaient éliminés plusieurs millions d'être humains, pour s'installer à leurs places. . .
Comprend ce qui comprendra!
Dernière modification le 20/11/2013 21:59

Sit-in devant l'Ambassade du Maroc pour la réhabilitation du jeune champion marocain Zakaria Moumni ce samedi 23 novembre


Rassemblement devant l’Ambassade du Maroc à Paris pour la réhabilitation de Zakaria Moumni


Le jeune Marocain Zakaria Moumni, champion du monde de Boxe Thaï, a été enlevé le 27 septembre 2010 à l’aéroport de Rabat à sa descente de l’avion en provenance de Paris où il vit depuis plusieurs années avec sa femme.

Il a été conduit discrètement, les yeux bandés, au centre de torture de Temara où il a subi les pires sévices.

Sous la torture et les yeux toujours bandés, Zakaria a signé des documents qui vont le faire condamner dans un procès expéditif, tenu le jeudi 30 septembre 2010 sans avocat, ni témoins, dans une salle quasi vide.

Zakaria Moumni a été condamné pour escroquerie à 3 ans d’emprisonnement lors d'un procès monté de toutes pièces. Sous la pression de la FIDH, de Human Rights Watch, d’Amnesty International ainsi que d'un grand nombre d'organisations de défense des droits de l'Homme, regroupées dans un comité de soutien à Paris, Zakaria a vu sa peine passer de deux ans et six mois à 20 mois. Ces organisations avaient demandé sa libération tout en condamnant cette procédure judiciaire arbitraire et les tortures qui lui étaient infligées.
                                                   
Zakaria a finalement été gracié le 04 février 2012 sous la pression des organisations internationales de défense des droits de l'homme et des médias. Il aura passé 18 mois en prison sur la base d'un faux procès et d'une décision arbitraire.

Après sa libération, Zakaria Moumni n’a eu de cesse de réclamer sa réhabilitation et de demander à ce que les responsables de son enlèvement, des tortures qu’il a subies et de sa détention illégale soient traduits devant la justice. Il constate avec amertume que tous les contacts au plus haut niveau qu’il a pu avoir avec les officiels marocains sur ce sujet sont restés vains.

Profitant de la visite du chef de l’État marocain aux USA et soutenu par sa femme et son Comité de soutien parisien, Zakaria Moumni organise un rassemblement devant l’Ambassade du Maroc à Paris pour entamer une nouvelle étape dans son action en vue d’obtenir sa réhabilitation et pour que les responsables de ses souffrances répondent de leurs actes devant la justice.




RASSEMBLEMENT DEVANT L’AMBASSADE DU MAROC À PARIS

SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013 à 15H

5, rue le Tasse  Paris 16ème

Métro : Trocadéro

Comité de soutien : Famille Moumni, ASDHOM, FMVJ-France, AMDH, VD-France, PADS-France, PSU-France, AMF, ATMF

Les prisonniers de Gdeim Izik ont adressé une lettre au président américain, Barack Obama.


Les prisonniers de Gdeim Izik insistent sur la nécessité de la mise en place d’un mécanisme onusien des droits de l'Homme au Sahara occidental


Salé (Maroc), 21 novembre 2013 (SPS)

 Les prisonniers politiques sahraouis groupe de Gdeim Izik ont confirmé la nécessité de mettre en place d'un mécanisme de suivi et de surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental, dans une lettre adressée mercredi au président américain, Barack Obama.
 
"La situation dans les territoires occupés se détériorer davantage en raison de violations flagrantes des droits des citoyens sahraouis par l’occupant marocain, ce qui confirme la nécessité urgente d'accélérer la création d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme au sein de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (MINURSO)" a indiqué la lettre dont une copie est parvenue à la SPS.
 
La lettre a appelé à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et les prisonniers de guerre sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines, à faire la lumière sur le sort des disparus sahraouis ,mettre fin au pillage des richesses naturelles sahraouies par le Maroc et détruire le mur de la honte qui sépare les familles sahraouis.
 
Les détenus de Gdeim Izik ont salué les efforts déployés par les États-Unis d'Amérique, gouvernement, peuple, organisations et société civile partout dans le monde pour soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et le respect de la légitimité internationale.
 
Ils ont également salué la décision courageuse et historique de la représentante permanente des États-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU, Mme Susan Rice demandant l’inclusion d'un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l'homme au Sahara occidental.(SPS)
 http://www.spsrasd.info/fr/content/les-prisonniers-de-gdeim-izik-insistent-sur-la-n%C3%A9cessit%C3%A9-de-la-mise-en-place-d%E2%80%99un-m%C3%A9canisme-

Mohamed VI en visite officielle aux Etats-Unis

 Par : Telquel, 20/11/2013

Mohamed VI en visite officielle aux Etats-Unis

Mohamed VI est arrivé à Washington, mardi 19 novembre au soir. Le roi rencontre le président Barack Obama pour la première fois le 22 novembre prochain. 

 De quoi les deux hommes parleront-ils ? “Tous les dossiers seront sur la table des discussions avec cette puissance mondiale, à commencer par l’affaire du Sahara”, explique un diplomate marocain de haut rang. Mais encore ? “La sécurité dans la région sera au menu puisque le Maroc est un allié des Etats-Unis dans leur lutte contre le terrorisme, mais il sera aussi question de développement et d’autres points d’intérêt commun”, enchérit notre interlocuteur. Une chose est sûre, la question des droits de l’homme dominera la visite royale à Washington. Dès son arrivée, le roi a pressé Driss Yazami, président du CNDH (Conseil national des droits de l'Homme)  à exposer les diverses démarches entreprises et mécanismes mis en place par le royaume dans la défense des droits de l’homme.

http://youtu.be/oX5xcylpAD8

Le Maroc va reconnaître et légaliser le « Polisario de l’intérieur »


Par Badr Soundouss, demainonline, 21/11/2013
 
Manifestation polisarienne (Photo DR)
Manifestation polisarienne (Photo DR)

Selon une dépêche de l’agence de presse espagnole EFE, « le Maroc s’apprête à légaliser dans très peu de temps les groupes sahraouis indépendantistes les plus actifs, si aboutissent, comme cela a toujours été le cas, les recommandations du Conseil national des droits de l’homme (CNDH)» .

Le CNDH est la boutique droitlhommiste du régime, puisque ses deux principaux dirigeants, Driss El Yazami et Mohamed Sebbar, deux ex-gauchistes qui ont rejoint le Makhzen, ont été nommés directement par le roi Mohamed VI. Les « recommandations » du CNDH, si l’information de EFE se confirme, sont en fait l’oeuvre du cabinet royal qui les a sûrement soufflés à El Yazami et Sebbar. Au Maroc, le dossier du conflit du Sahara est directement géré par un noyau dur et très restreint de l’entourage royal composé de conseillers royaux et des chefs des deux principaux services secrets du pays : la DST et la DGED.
Aminatou Haidar
Brahim Dahan
C’est d’ailleurs le secrétaire général du CNDH, Mohamed Sebbar, qui a confirmé à EFE cette information. A savoir qu’il allait demander aux autorités marocaines de reconnaître et de légaliser plusieurs associations sahraouies ouvertement indépendantistes et directement liées, selon le régime, au Front Polisario. Il s’agit de l’association CODESA (Collectif de défenseurs sahraouis des droits humains), présidée par Aminatou Haïdar, et de l’ASVVDH (Association sahraouie des victimes des violations des droits humains), dont le responsable est Brahim Dahan.
Haïdar et Dahan, deux des interlocuteurs préférés de l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, sont des anciens prisonniers politiques sahraouis qui ont passé plusieurs années en prison. A Laâyoune où ils résident, ils sont souvent la cible des forces de l’ordre marocaines. Leurs domiciles sont souvent investis par la police.
Les médias marocains appellent le CODESA, l’ASVDH, et le reste des indépendantistes sahraouis vivant au Maroc le « Polisario de l’intérieur ».
En tout cas, voilà qui va déconcerter les suiveurs aveugles du Makhzen. Mais gageons que comme les patriotards sont disciplinés, ils vont évidemment applaudir cette décision en la présentant comme une « superbe victoire du Maroc » sur l’indépendantisme sahraoui.
A quand un plateau de dattes et un bol de lait offerts par les gouverneurs à tous les polisariens qui se rendent dans une ville marocaine ?

URL courte: http://www.demainonline.com/?p=28119
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 Sahara : Le Maroc pourrait légaliser des associations indépendantistes 
A la veille de la réunion Mohammed VI-Obama, le secrétaire général du CNDH se dit favorable à la légalisation d’ONG très proches du Polisario. Une mesure qui accorderait davantage de crédits au Maroc sur la scène internationale en laissant le discours indépendantiste s’exprimer librement à l’intérieur du pays. Mais, d’un autre côté, une telle décision serait-elle conforme à l’article 7 de la constitution ?














Le Maroc pourrait légaliser des associations indépendantistes au Sahara, indique une dépêche d’EFE. Mohamed Sebbar, le secrétaire général de cet organisme, a confirmé à l’agence de presse espagnole que le CNDH pense recommander, dans son rapport de fin d’année, une telle mesure. Trois associations seraient parmi le premier lot des ONG très proches du Polisario à pouvoir recevoir la bénédiction des autorités marocaines.
Il s’agirait, notamment, de la CODESA (Collectif des défenseurs des droits de l’homme au Sahara occidental), présidée par Aminatou Haïdar, et l’ASVVDH ( l’Association sahraouie des victimes de violations des droits de l’homme), dirigé par Brahim Dahan. Les membres de ces organisations sont des interlocuteurs privilégiés de toutes les délégations d’observateurs internationales qui visitent la région. Par ailleurs, chaque fois que Christopher Ross est au Sahara, il tient à rencontrer des représentants de ces deux associations.
L’ASVVDH a tenu son congrès en 2005,  celui de la CODESA a été interdit en 2009
« L’association de Brahim Dahan a tenu son assemblée générale constituante en 2005 à Laâyoune mais les autorités locales avaient, ensuite, refusé de la reconnaître », nous confie Hamoud Iguilid, président de la section de l’AMDH de la capitale du Sahara. « L’affaire a été portée devant la justice. La même année le tribunal administratif d’Agadir prononçait un verdict en faveur de l’ASVVDH et contre l’Etat marocain. En dépit, de ce jugement, l’association sahraouie des victimes de violations des droits de l’homme n’est toujours pas légalisée », ajoute-t-il.
De son côté, « la CODESA d’Aminatou Haidar a été interdite, en 2009, de tenir son congrès, toujours à Laâyoune », souligne la même source. Toutefois, Iguilid note une certaine tolérance du pouvoir à l’égard des réunions des deux ONG qui se tiennent, uniquement, dans des maisons.

La légalisation est, également, dans l’intérêt du Maroc
En optant pour une telle initiative, le royaume répondrait favorablement aux rapports des associations internationales, de l’ONU et du département d’Etat américain, réclamant une légalisation des ONG proches du Polisario. Le timing de l’annonce de Mohamed Sebbar, le secrétaire général du CNDH, à la veille de la réunion entre Barack Obama et Mohammed VI à Washington, est tout sauf fortuit.  Les amis du Maroc aux Etats-Unis et en Europe se voient, ainsi, accorder de nouveaux arguments pour défendre le dossier marocain des droits de l’homme.
D’un autre côté, Rabat en empruntant cette voie, pousserait la CODESA et l’ASVVDH à se conformer à la loi marocaine. Leurs comptes bancaires seraient alors sous le contrôle permanent des autorités. Une exigence à laquelle, les directions des deux associations devraient se plier.

Cette légalisation serait-elle anticonstitutionnelle ?
Certaines voix pourraient avancer que la reconnaissance de ces ONG serait anticonstitutionnelle. Une position qui s’appuierait sur l’article 7 de la loi fondamentale du 1er juillet 2011 parce qu’elles portent atteinte « au régime monarchique, aux principes constitutionnels, aux fondements démocratiques ou à l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Royaume ».
Mais les avantages de la légalisation sont considérables. En levant tout obstacle juridique devant le discours indépendantiste, Rabat gagnerait du respect sur la scène internationale. L’Espagne, à juste titre, en est un exemple éloquent. Elle autorise les activités des différents bras politiques et des associations de défense de détenus d’ETA mais ne reconnaît pas l’organisation basque.