Une réponse à Monsieur Tamek de la DGAPR Du Maroc
Par Luk Vervaet
Les témoignages de Farida, sa sœur,[1]
et de Houria, son épouse,[2] les deux personnes avec qui Ali Aarrass a
eu un contact depuis son transfert à la prison de Tiflet, il y a plus de
deux mois, sont sans appel. Ali Aarrass est bel et bien enfermé en
isolement total, dans des conditions inhumaines. Aucune raison n’a été
donnée, ni pour son transfert, ni pour sa mise en isolement.
Les autorités marocaines veulent-elles
contraindre définitivement au silence un homme qui n’a pas cessé de
revendiquer ses droits et de dénoncer les conditions de détention, les
abus et la violence au sein des prisons marocaines ?
Son transfert à Tiflet est survenu deux
mois après la sortie de petites vidéos sur les abus au sein de la
prison de Salé II en juillet et août 2016.[3] A défaut de trouver le(s)
coupable(s) pour ces publications clandestines, les autorités ont accusé
Ali d’en être l’auteur. L’homme, qui a toujours assumé la
responsabilité pour ses actes et ses propos, quel que soit le prix à
payer, a nié.