PUBLIE LE : 20/2/2016
D.R
L’Envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara
occidental, Christopher Ross, est attendu à partir d’hier dans la région
pour préparer la visite du chef de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a-t-on appris
jeudi de source sahraouie. «Le déplacement de M. Ross entre dans le
cadre de la préparation de la visite de M. Ban Ki-moon», a indiqué à
l’APS, le représentant du Front Polisario aux Nations unies, M. Ahmed
Boukhari. Ross devrait à cet effet se rendre dans les camps de réfugiés
sahraouis à Tindouf, a ajouté le diplomate sahraoui. La même tournée
conduira M. Ross à Alger, Rabat et à Nouakchott, selon la même source.
«On attend toujours la confirmation officielle de la visite de M. Ban
Ki-moon, j’espère que M. Ross obtiendra plus d’informations sur
l’organisation de cette visite qui fait toujours objet de blocage de la
part du Maroc», a ajouté M. Boukhari.
La stratégie du Maroc est de bloquer tout progrès pour le règlement du conflit au Sahara occidental occupé pendant le mandat de Ban Ki-moon qui arrive à échéance en fin 2016. Jusqu’ ici, a-t-on dénoncé, Rabat refuse de donner son accord à l’agenda de la visite proposé par l’ONU.
Par ailleurs, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a condamné l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental occupé par le Maroc, qu’il considère comme «un acte hostile de nature à perpétuer le conflit et asseoir le fait colonial (marocain, ndlr) sur le territoire». Lors de sa 575e réunion tenue récemment à Addis-Abeba et qui a consacré une séance publique au thème : «Les ressources naturelles et les conflits en Afrique», le Conseil a condamné l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental qu’«il considère comme un acte hostile de nature à perpétuer le conflit et asseoir le fait colonial (marocain) sur le territoire», a rapporté l’agence de presse sahraouie (SPS) Dans ce cadre, le Conseil a réitéré les décisions pertinentes des Nations unies et de l’UA, notamment la décision, adoptée par la 25e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernements de l’Union africaine et demandant au Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités, et de trouver des réponses aux questions liées au respect des droits de l’homme et à l’exploitation illégale des ressources du Sahara occidental.