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samedi 2 avril 2011

Le silence des agneaux… de l’hôpital au Maroc. Témoignages, vidéo.

Par Docteur Yo-Yo, demainonline, 1/4/2011
En entrant chaque jour à l’hôpital où je travaille, j’aperçois cette grande pancarte qui dit » l’hôpital est là pour vous servir, en espérant que vous passerez un agréable séjour ». Chaque fois,j e souris en ajoutant un « se » au lieu du « vous » du verbe « servir », puis un mot : « au paradis», à la fin de la phrase. Je vous laisse le plaisir de tout raccorder.
Mes « petits poussins » (c’est comme ça que j’appelle mes pauvres patients) me posent souvent cette question : docteur si vous étiez à notre place est-ce que vous vous feriez traiter à l’hôpital public ?
Le traître que je suis, et que je resterai aux yeux des administratifs, n’hésite pas une seconde à leur répondre : non, pas question !
Comment pourrais-je me faire soigner dans un hôpital où la salle d’opération est pleine de cafards, fourmis, de toiles d’araignées et de poussière ? Combien de fois en opérant des patients, j’ai du me battre contre des mouches et des fourmis ?
-comment pourrai-je tolérer d’opérer un être humain sur une table d’opération instable et pleine de pourriture ?
- comment pourrait-je tolérer d’opérer des patients dans un hôpital où le matériel chirurgical, déjà défectueux, est stérilisé d’une manière inconvenable?
- comment pourrai-je travailler dans un hôpital où l’ascenseur tombe en panne un jour sur trois, et puis après assister par la suite à un cirque dans lequel les familles tiennent le rôle principal de mulets pour monter ou descendre leurs proches dans les escaliers, sur leurs brancards, ou leurs chaises roulantes, avec le père qui tient la bouteille d’oxygène et la mère tenant la perfusion ? Comment peut-on tolérer de voir un père porter son fils décédé sur son dos ou à quatre pour le faire descendre à la morgue, car l’ascenseur étant en panne ?
-comment peut-on tolérer une mafia faite de personnel médical et paramédical dont la première préoccupation est comment soutirer de l’argent aux patients (20 DH pour que l’ambulancier te transporte, 20 DH au brancardier, 20 DH au type de la sécurité pour que tu entres à l’hôpital, 20 DH à l’infirmier pour que tu puisses voir le médecin ou recevoir des soins sans oublier un minimum de 100 DH pour le certificat médical) ? Le pire, c’est que devant l’ignorance et la nécessité, les patients trouvent ça normal et jouent le jeu.
- comment peut-on tolérer d’être soigné dans un hôpital qui est tenu en grande partie par des résidents (jeunes en cours de spécialité comme moi), alors que la majorité des professeurs viennent juste le matin pour marquer leur présence puis courir par la suite vers les cliniques privées délaissant ainsi leur rôle d’enseignants et de responsables des malades « ila mane ra7ima rabok » (sauf exception) ?
- comment peut-on travailler dans un hôpital où les responsables sont aux abonnés absents, on ne les voit que dans les grandes occasions : lors d’une visite d’un responsable ou lorsqu’il y a une personne connue qui échoue par erreur dans nos urgences, ou encore pire pour se faire des examens gratuits à eux ou à leurs proches aux frais du contribuable bien sûr en usant de leurs pouvoirs…?
- Comment et comment … ?
 http://www.demainonline.com/?p=1799
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En 1998 une Française découvre avec stupeur la situation dans un hôpital public
(Extrait du compte-rendu d’un voyage au Maroc par M-J F solidmar)
Depuis 13 ans  la situation semble n'avoir guère évolué dans ce pays moderne…

(...) Coup de fil d’A. Il faut  d'urgence aller chercher S. à la maternité et la ramener chez elle.
La piste défoncée pour en gagner l’entrée donne le ton. Les secousses doivent faciliter les accouchements !
Nous entrons dans la chambre : l’horreur ! Six lits dans un volume qui doit avoir été conçu pour deux. Pas de lits pour les bébés couchés dans le lit de la maman.
Tout est sale. Au mur pendent des vestiges de tubes de néon. Des tables de nuit rouillées. Une potence couverte de lambeaux de sparadrap. Pas de sonnette. Les malades apportent literie, vaisselle, repas, médicaments, matériel chirurgical…
On me dit : « Les mamans ont peur des chats pour leur bébé », chats faméliques qui rodent dans tous les recoins...
Pour être soigné il faut bakchicher. Certains médecins se font une fortune. Des infirmières volent les médicaments apportés par les malades qui sont obligées de les cacher dans leur lit.
S. souffre. Le médecin lui dit qu’elle peut rentrer chez elle pour se reposer. Elle a perdu les eaux. Rien n’a été fait. 
Sa voisine a accouché d’un prématuré. Elle apprendra par un ami visiteur que son bébé qu’elle croit encore en couveuse est mort depuis deux jours... Une maman gémit de douleur, mais elle n’a pas les moyens de demander qu’on la soulage… Deux mamans refusent de s’alimenter pour ne pas pouvoir allaiter leur enfant qu’elles n’ont pas les moyens de garder. Ces enfants seront mis dans « le pavillon des enfants abandonnés » qui, me dit-on, est bien plus sordide que la maternité. Ils s’ajouteront dans quelques années aux nombreux enfants qui vivent dans la rue.
S. est ramenée chez elle. Elle a la chance d’avoir des amis qui se cotisent alors pour lui permettre d’être- réellement- soignée dans une clinique privée et à sa petite Hayat de naître  sans problème !(...)
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Les sans droits de citoyenneté connaissent
l'enfer pour se faire soigner
Par Ali Fkir, 2/4/2011
Dans les coins reculés du Maroc, cet autre Maroc qu'on appelle le "Maroc inutile", il n'existe ni hôpital, ni ambulance, ni pharmacie....Le transport se fait à "dos d'âne". Il arrive qu'on voie une voiture  "âgée" de plus de 25 ans ou un camion "âgé" de plus de 40 ans, pas forcément en état de rouler...  Si par chance le douar a un dispensaire (toujours sans médicaments), pour y arriver, un malade doit emprunter un moyen de transport de fortune telle une brouette...
 Même en ville, si les pauvres n'ont pas de quoi payer une ambulance du privé, ou bien s'ils ne connaissent pas quelqu'un qui a une bagnole, leur malade doit se résigner à mourir à la maison; et même lorsqu'il est transporté à l'hôpital, il rendra son âme par manque de place à l'hôpital, par manque de soins adéquats et peut-être par négligence.
     Le Maroc est façonné pour les nantis, les hadjs, les jacquots...c'est leur paradis terrestre.
      L'autre Maroc, l'enfer terrestre est réservé aux pauvres, aux opprimés, aux exploités. Ce Maroc que nos hôtes milliardaires ne voient jamais(ou refusent de voir).
    Regardez cette vidéo, ce n'est pas du cinéma: c'est le quotidien dans l'autre Maroc, le Maroc qui se révolte aujourd'hui.             
http://www.youtube.com/watch?v=EbAuwZ8xL0A&feature=player_embedded#at=104

vendredi 1 avril 2011

France NOTRE SANTÉ EN DANGER :TOUTES ET TOUS DANS L’ACTION !


A l’appel de 100 organisations nationales et de plus de 108 structures locales ou régionales, le samedi 2 avril sera dans sur tout le territoire une journée d’action et mobilisation pour sauvegarder et promouvoir la santé publique, pour la sécurité sociale universelle et solidaire.
A Paris
un rassemblement aura lieu place de la Bastille 

Tous les collectifs de défense des secteurs menacés par les politiques libérales actuelles (gériatrie, maternités, psychiatrie, centres d’IVG, services hospitaliers restructurés ou supprimés…) viendront témoigner de leurs difficultés, de leurs luttes et pour certains de leurs victoires. Parmi eux, l’Hôpital Henri-Mondor de Créteil, la maternité des Bluets, l’hôpital Sud Francilien, l’hôpital Tenon, la maternité des Lilas, l’hôpital d’Argenteuil, le Centre de Santé du Chemin Vert….
Tout au long de l’après-midi, ces prises de paroles alterneront avec des moments artistiques et musicaux, assurés par Féminisme Enjeux (Théâtre de l’Opprimé), Agnès Bihl (chanteuse), Fantine (chanteuse), Guillaume Toutseul (chanteur), Yannick Delaunay (chanteur) et par la Blanchisserie (artistes en résidence à l’hôpital Charles Foix)
Des personnalités comme le Professeur Grimaldi de l’AP-HP, Didier Ménard du Syndicat des Médecins Généralistes, Jean-Paul Huchon président de la région Ile de France ou Christian Favier président du Conseil Général du Val de Marne seront là également pour apporter leur soutien à la mobilisation.
A partir de 15h30, un point presse permettra aux personnalités syndicales, politiques, associatives et citoyennes présentes de débattre des perspectives de mobilisation et des alternatives à la destruction programmée du système de santé et de protection social solidaire.
Samedi 2 avril, à partir de 14h30, citoyen-ne-s, usager-e-s, professionnels de santé, élu-e-s, soyons toutes et tous à la Bastille pour exiger un accès aux soins partout, pour toutes et tous !
Liste des organisations membres:
100 Organisations associatives, syndicales et politiques nationales représentant usagers, personnels et élus :
AC-Action Consommation, ACT-UP, ADVOCACY FRANCE, AIDES, AMUF-Association des Médecins Urgentistes de France, AMI-Association nationale de défense des Malades, Invalides et Handicapés, ANCIC-Association Nationale des Centres d’Interruption de grossesse et de Contraception, ANECR -Association Nationale des Élus Communistes et Républicains, ANESF-Association Nationale des Étudiants Sages Femmes, ANSFT-Association Nationale des Sages Femmes Territoriales, APF-Association des Paralysés de France, APPEL DES APPELS, ATTAC -Association pour la Taxation des Transactions Financières et pour l’Action Citoyenne, CADAC - Coordination des Associations pour le Droit à la Contraception et à l’Avortement, CASP-Comité d’Action Syndical de la Psychiatrie, CASSF-Collectif des Associations et Syndicats de Sages Femmes, CIANE-Collectif Interassociatif autour de la NaissancE, CEI-Coordination des Élèves Infirmiers, CH-Collectif Hypertension, CFE-CGC Psychologues, CFTC-Confédération Française des Travailleurs Chrétiens Fédération Santé Sociaux, CGT-Confédération Générale du Travail (Comité Confédéral National), CGT-FNPSO Fédération Nationale des Personnels des Organismes Sociaux, CGT Fédération Santé Action Sociale, CNAFAL-Conseil National des Associations Familiales Laïques, CNCF-Collectif National Contre les Franchises, pour l’accès aux soins partout et pour tous et pour une sécurité sociale solidaire, CNDF-Comité National pour les Droits des Femmes, CNCDHMP-Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité, CNCDPSP-Convergence Nationale des Collectifs pour la Défense et la Promotion des Services Publics, CNSF-Conseil National des Sages Femmes, Collège des Sages Femmes, Collectif des Déchaînées, Collectif des 39 Contre la Nuit Sécuritaire, Collectif Justice pour Tous, Collectif Non à la Politique de la Peur, Collectif pour un Vrai 5° Risque, Collectif Traitement et Recherche Thérapeutique 5 (TRT-5), EELV-Europe Écologie Les Verts, EGSP-États Généraux du Service Public, ESS-Ensemble pour une Santé Solidaire, FASE-Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique, FE-Femmes Égalité, Femmes Libres Radio Libertaire, FFPP-Fédération Française des Psychologues et de Psychologie, FOF-Fédération des Orthophonistes de France, FONDATION COPERNIC, FS-Femmes Solidaires, FSU-Fédération Syndicale Unitaire, GU-Gauche Unitaire, JRG-Jeunes Radicaux de Gauche, LA-Les Alternatifs, LDH-Ligue des Droits de l'Homme, LO-Lutte Ouvrière, LPF-Le Planning Familial, LMDE-La Mutuelle des Étudiants, LSPM-La Santé n’est pas une marchandise, MAIS C’EST UN HOMME, MFSO-Mutuelles de France, MIRFT-Mutuelle Inter Région des Fonctionnaires Territoriaux, MMS-Manifeste des Médecins Solidaires, M'PEP-Mouvement Politique d'Éducation Populaire, MRC-Mouvement Républicain et Citoyen, ODSE-Observatoire du Droit à la Santé des Étrangers, ONSSF-Organisation Nationale Syndicats Sages Femmes, NI PAUVRE NI SOUMIS, NPA-Nouveau Parti Anticapitaliste, PCF-Parti Communiste Français, PCOF-Parti Communiste des ouvriers de France, PG-Parti de Gauche, PO-Partit Occitan, PRG-Parti Radical de Gauche, PS-Parti Socialiste, RNP-Réseau National des Psychologues, RS-République et Socialisme, RESO-Résistance Sociale, SERPSY- Soin, Étude et Recherche en Psychiatrie, SF Formation-Sages Femmes Formation, SMG-Syndicat de la Médecine Générale, SNASS-CGT (ARS - Cohésion Sociale), SNP-Syndicat National des Psychologues, SNPHAR-E-Syndicat National des Praticiens Anesthésistes-Réanimateurs Élargi, SNPST-Syndicat National des Professionnels de Santé au Travail, SPH-Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux, SUD Santé Sociaux, Sud Sages Femmes, SUD Union Fédérale Protection Sociale, UCMSF-Union Confédérale des Médecins Salariés de France, UDB-Union Démocratique Bretonne, UFAL-Union des Familles Laïques, UNGMS-Union Nationale des Groupements Mutualistes Solidaires, UNSA-Santé Sociaux Psychologues, UNSSF-Union Nationale et Syndicale des Sages Femmes, UNRPA-Union Nationale des Retraités et Personnes Âgées, USP-Union Syndicale de la Psychiatrie, USS-Union Syndicale Solidaires,…
Le Pacte, approuvé à l'unanimité par les EGSP-États Généraux du Service Public (Orly 29 et 30 janvier 2011) intègre désormais cet Appel du 2 avril 2011.
Ce mouvement a le soutien de la CPH-Confédération des Praticiens des Hôpitaux et de l'INPH-Intersyndicat National des Praticiens Hospitaliers.

Environ 108 localités, départements, régions : Syndicats, Sections, Comités et Collectifs…:
ACT-UP Paris, ACT-UP Sud-Ouest, AFL-Association Familiale Laïque (Lure-Champagney), AES-Amis de l'Émancipation Sociale Franche Comté, CGT AP-HP, CGT UD Drôme, CGT USD Santé-Action Sociale du Rhône, Collectif Créteil (Mondor), Collectif Bourg-en-Bresse Médecins du Travail, Collectif Decazeville, Collectif Gironde COSS33-Coordination Santé Solidarité, Collectif Guéret, Collectif Le Havre, Collectif Loire(42) SOS Santé Publique, Collectif Nantes, Collectif Paris 11e Centre de santé Chemin Vert, Collectif Paris 20è/Tenon pour la réouverture du CIVG, Collectif Vire, Collectif Services Publics Yonne, Collectif Yvelines, Comité Albi, Comité Alès, Comité Ambert (DEHBA), Comité Ancenis (Scanhosto), Comité Argenteuil, Comité Aubagne, Comité Aubenas, Comité Belley, Comité Briançon, Comité Brive, Comité Carhaix, Comité Cavaillon, Comité Champcueil, Comité Charleville-Mézières, Comité Châteaudun, Comité Clamecy, Comité Clermont-de-L'Oise, Comité Cognac, Comité Concarneau, Comité Corrézien de Défense et de Développement des Services Publics, Comité Creil, Comité Decize, Comité Die, Comité Douarnenez, Comité Gap, Comité Gérardmer, Comité GERS, Comité Gisors, Comité Haute Garonne, Comité Hennebont, Comité Ivry, Comité La Ferté Macé, Comité Lagny, Comité Lézignan-Corbières, Comité Les Lilas (Maternité), Comité Lisieux, Comité Lure-Luxeuil, Comité Luçon, Comité Manosque, Comité Mantes Cœur Hôpital, Comité Millau, Comité Moissac, Comité Montaigu, Comité Montbéliard, Comité Montceau-Le Creusot, Comité Montluçon, Comité Niort-GARD-HP, Comité Paris Bellan, Comité Paris-Bluets, Comité Paris 14° "Droits Sociaux", Comité et CGT Pertuis, Comité Pontoise-Argenteuil-Bezons, Comité Privas, Comité 65 (Lannemezan, Lourdes, Tarbes), Comité de Ruffec, Comité Sables d'Olonne, Comité Saint Agrève, Comité Saint-Affrique, Comité Tarare, Comité Thiers-Ambert-Marsac, Comité Thouars, Comité Toulouse, Comité Vaison-la-Romaine, Comité Valréas, Comité Vouziers, Convergence 37 (Indre et Loir), EGSP 70 Haute-Saône, EGSP 69 Rhône-Alpes, EGSP 85 Vendée, ENJEUX-PASS-AGES=RE-CONCILIATION (Languedoc-Roussillon), MODEM 70, MFCA-Mutuelle Familiale Centre Auvergne, Mutuelles Solidaires de Vaucluse, Observatoire Régional de la Santé pour un Égal Accès aux Soins de Qualité pour tous (Auvergne), Planning Familial Région des Pays de la Loire, Santé Droit pour Tous- Bordeaux, SUD Santé AP-HP, SUD Santé Dordogne, SUD Santé Sociaux Loire Atlantique, SUD Santé Sociaux 59-62 Nord PasdeCalais, VSP13-Vive Les Services Publics Bouches du Rhône,…

Et diverses personnalités de mouvements et organisations non encore signataires :
David Bélliard-Alix Béranger auteurs «Pas coupables d'être malades», Jacques Cotta auteur de «Qui veut la peau des services publics», Pr André Grimaldi (CHU La Salpêtrière) et de nombreux autres membres du MDHP-Mouvement de Défense de l'Hôpital Public,…

Contacts : Françoise NAY tél: 06.07.89.06.57 Courriel : jean.rostandivry@wanadoo.fr ou Michel Antony : tél : 06.63.82.28.24 Courriel : postmaster@coordination-nationale.org
Informations : tacts, communiqués, lieux des rassemblements partout en France : www.coordination-nationale.org

«Mac Arel», le sandwich anti «MacDo» qui marche...

© L'Indépendant





Hier après-midi, Square André-Chénier à Carcassonne, face au restaurant MacDonald, un agriculteur de l’Ariège a vendu ses propres hamburgers sous le nom de MacArel, un succès populaire indéniable.


"En face c’est l’Amérique. Ici c'est la vie de nos territoires."
Philippe Lacube, éleveur de vaches de race gasconne aux Cabannes, sur le plateau de Beille en Ariège, n'y va pas par quatre chemins pour vendre ses hamburgers, baptisés «MacArel ».
À l’invitation de l’association occitane « Pais Nostre », il s’est installé, hier matin, sur le square André-Chénier à Carcassonne, en face du restaurant MacDonald, pour faire la promotion de ses hamburgers d'un nouveau genre, faits d'un steak haché issu de vaches de race rustique élevées sur sa propriété, et d'un pain complet réalisé par le boulanger de son village.
On peut y ajouter du sel et du poivre, de la moutarde aussi et rien de plus. Le résultat est au-dessus de toute attente. Enfin de la viande qui a du goût, avec du pain de farine complète, réalisé de façon traditionnelle !
Les passants se l'arrachent, achetant même des steaks à l'unité, pour les servir sur leur table, le soir venu. Ou demandant encore les références de l'éleveur pour passer commande.
« Notre but, certes, est de vendre notre production selon des circuits courts, puisque les bénéfices rebondissent directement dans la bourse des éleveurs. Mais notre démarche est aussi militante. Nous voulons des campagnes avec des agriculteurs, des chasseurs, des randonneurs, des pêcheurs et des postes. Faute de quoi elles mourront. »
Une autre vision de la ruralité.
Ajoutez à celà un petit Corbières ou Minervois à consommer avec modération ..... et c'est toute une région qui dévoile ses FANTASTIQUES produits pas chers !
pour info : prix de vente 1.50 € prix mc do : 3.20€

Communiqué du Comité pour le suivi dossier de l'habitat à Mohammedia":

Par Ali Fkir, 1/4/2011
لجنة متابعة ملف السكن المحمدية في 31 مارس 2011
بالمحمدية

عقدت "لجنة متابعة ملف السكن بالمحمدية" يوم الخميس 31 مارس 2011 اجتماعها الأسبوعي العادي بمقر الجمعية المغربية لحقوق الإنسان، فرع المحمدية، و مما أسفر عليه الاجتماع:

1 - تسجل اللجنة القرار الرسمي المتعلق بتوزيع بقع أرضية على المئات من عائلات الأحياء الصفيحية، و بناء مركبات سكنية بالنسبة للآخرين، و ذلك في مدد لا تتعدى 12 شهر بالنسبة للبعض و 18 شهر بالنسبة للآخرين

2 – تهنئ ساكنة مختلف الأحياء الصفيحية بالمحمدية على هذا المكسب الهام الذي تحقق بفضل نضالها و صمودها بدعم من مناضلات و مناضلي الفرع المحلي للجمعية المغربية لحقوق الإنسان وبدعم المناضلين الغيورين على حقوق المضطهدين

3 – تحي اللجنة الجمعية المغربية لحقوق الإنسان وطنيا و محليا على وقوفها بجانب ضحايا الفيضانات و ضحايا التهميش، و دفاعها على الحق في السكن اللائق

4 - تطالب اللجنة الجهات المعنية بانجاز هذه المشاريع عدم الارتكاز فقط على الإحصاءات الرسمية السابقة التي لعبت فيها المحسوبية و الرشوة دورا مهما، كما تطالب تعميم الاستفادة على جميع سكان الأحياء الصفيحية دون أي إقصاء (حالات دواوير الحاج بوعزة، سيدي موسى، المرجة، البراهمة 2...)

5 – ضرورة تقديم التسهيلات الضرورية للحصول على القروض المطلوبة و إعفاء من لا يتوفر على دخل قار ( حالات الأرامل، العجزة، المعوقين...)

كما قررت "لجنة متابعة ملف السكن بالمحمدية":

1 – متابعة و مواكبة عن كثب مختلف مراحل انجاز ما أعلن عنه

2 – فضح كل التراجعات و التلاعبات المحتملة، خصوصا و أن هناك أطرافا محلية تستغل مثل هذه الفرص للاغتناء على حساب الضحايا و على حساب المعنيين بالمشاريع.

و أخيرا توجه اللجنة نداءا إلى سكان الأحياء الصفيحية من أجل مدها بكل المعطيات الدقيقة حول الخروق و التلاعبات المحتملة, كما تخبرهم أن الاجتماعات المفتوحة ستبقى تنعقد كل يوم الخميس ابتداء من السابعة و النصف مساء بمقر الجمعية المغربية لحقوق الإنسان ، فرع المحمدية.

عن اللجنة

Maroc : Retour de l'hebdomadaire "Demain" sous forme électronique :

 "Demain" est mort, vive "Demainonline" !

Photo: Ali Lmrabet.
Après huit ans d’absence, le journaliste Ali Lmrabet reprend la plume. Son hebdomadaire Demain interdit en 2003, revient sous forme d’un journal électronique www.demainonline.com.
«Demain reprend donc toute sa place dans le paysage médiatique au moment où la jeunesse marocaine, à l’instar des jeunesses arabes, se soulève et exige la fin de la monarchie absolue, la fin de la corruption endémique et l’avènement d’une vraie démocratie », écrit Ali Lmrabet dans son premier éditorial. Le site a été lancé le lundi 28 mars 2O11, vers le coup de 11 heures du matin.
« Le nouveau Demain est un journal online, indépendant et généraliste. L’humour, un élément indispensable de notre identité, s’inscrit bien évidemment dans cette nouvelle aventure », ajoute notre confrère.
Pour rappel, Ali Lmrabet est interdit d’exercer par une décision de la justice marocaine pour une période de 10 ans. Il est presque le seul journaliste au monde à qui on a interdit d’écrire. Il a décidé de défier cette injustice et de reprendre les armes. Et tant mieux !
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"Demainonline, qui commence son aventure en 2011, est un site web indépendant dont le but est d’informer sur ce qui se passe au Maroc ou ailleurs. 
Nous pensons, nous le petit groupe de journalistes et de collaborateurs qui forme cette équipe, que la presse au Maroc n’informe pas de tout par crainte de représailles ou de boycott publicitaire. Surtout quand il s’agit de dossiers sensibles. Par conséquent, le droit à l’information des citoyens marocains, dans la presse écrite, l’audiovisuel ou sur le net, est bafoué et ignoré au nom d’intérêts pas toujours clairs.
Ce projet est né donc de l’idée d’informer simplement, de manière professionnelle et transparente des événements qui ont lieu dans notre pays.
A Demainonline, il n’y a pas de censure ni d’autocensure autre que celle qui touche à la dignité et à l’honneur des personnes. Nous informons de tout, parlons de tout et débattons de tout selon des règles professionnelles communément admises au niveau international.
Vous pouvez nous retrouver sur Facebook et Twitter, et bientôt sur d’autres réseaux."
http://www.demainonline.com/?p=1588

jeudi 31 mars 2011

Lutte contre la corruption : le coup de gueule d’Abdeslam Aboudrar

Par Jaouad Mdidech. La Vie éco, 29/3/2011
Deux ans et demi après sa création, l’Instance centrale de prévention de la corruption se sent à l’étroit dans les limites fixées par son décret de création. Elle ne dispose pas de pouvoir d’investigation et se révèle être incapable d’aller plus loin que la sensibilisation. Son président réclame une transformation majeure.
Nommé en septembre 2008 à la tête de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), Abdeslam Aboudrar juge, deux années et demie après, cette instance incapable dans son état actuel de remplir pleinement son rôle. Il demande sa restructuration sur de nouvelles bases, en la dotant d’une autonomie et d’une autorité suffisantes, de prérogatives larges, et de ressources financières conséquentes. Toutes les conditions sont maintenant réunies, considère-t-il, pour introduire ces changements et faire de l’instance une structure institutionnellement forte en phase avec la dynamique démocratique que connaît le Maroc depuis le 20 février et le discours du Roi du 9 mars.

L’actualité interpelle votre instance. L’une des revendications du mouvement du 20 Février est la lutte contre la corruption, ces jeunes crient halte à l’impunité, que répondez-vous ?
Il faut dire que ce que demandent ces jeunes, nous l’avons nous-mêmes constamment appelé de nos vœux. Quand l’ICPC a été mise en place, nous avons estimé que l’un des gages pour la réussite de son entreprise est justement l’existence dans la société et dans les institutions publiques d’un sentiment d’urgence face à ce fléau qu’est la corruption. Tout changement en profondeur commence par là, par ce sentiment d’urgence. «Trop c’est trop» et tout le monde se dit qu’il faut faire tout ce qui est en notre possible pour réussir notre challenge. Ce qui est à noter maintenant, c’est que ce sentiment d’agir d’urgence devient général, au sein de l’Etat comme au sein de l’opinion publique, donc c’est un acquis et ça nous conforte dans notre mission : doter le pays d’une stratégie, c’est-à-dire d’objectifs clairs, des responsabilités bien définies et bien réparties, avec des ressources suffisantes et des délais pour concrétiser chacune de ces actions. Sans cela, tous les plans que nous échafaudons ne serviront qu’à la consommation extérieure, des vœux pieux. Cette effervescence que vit notre société est un atout pour aller de l’avant et mettre réellement en œuvre ce que nous avons proposé dans la création de cette instance depuis un peu plus de deux ans.

Vous vous plaignez d’insuffisance de moyens pour mener votre travail, serait-ce la seule entrave ?
Ce n’est pas qu’une question d’insuffisance de moyens, tout est lié en fait. Notre rapport, je vous le rappelle, contient pas moins de 113 mesures concrètes et prêtes à être appliquées. Elles couvrent depuis le champ juridique jusqu’aux actions sectorielles, en passant pas la moralisation et la transparence dans la vie politique, par la responsabilisation et la dynamisation du rôle du Parlement. Tous les champs sont couverts dans ce rapport. La volonté politique du gouvernement existe, certes, mais nous avons besoin de plus que cela, nous avons besoin d’actes concrets. Doter en premier lieu l’instance de véritables prérogatives qui lui permettent d’assumer ses missions et lui donner en deuxième lieu l’indépendance et l’autorité suffisantes pour bien faire son travail.
Il s’agit plus d’autorité que d’indépendance en fait : nous avons certes, le droit de réclamer des informations, mais nous n’avons aucune garantie que ces informations nous soient fournies. En troisième lieu, donner plus de moyens à l’instance. Nous élaborons des programmes; pour les appliquer, il faut des ressources. Il y a des milliards de dirhams, soit de détournement, de manque à investir, de manque à gagner pour la population, on pourrait bien dégager quelques dizaines de millions de dirhams annuellement de plus pour faire des enquêtes, des études, mettre en place des délégations régionales pour surveiller de près ce qui se passe dans les régions. Doter l’instance donc de l’autorité et des ressources, voilà ce que nous réclamons, ni plus ni moins.

Si je comprends bien, vous ne voulez plus rester une simple instance de prévention…
Au début, nous étions convaincus que dans la prévention, il y a déjà beaucoup à faire. En un mot, la prévention c’est la mise en place d’un système national d’intégrité. C’est un champ énorme, qui induit des réformes structurelles majeures, économiques dans le sens de la démonopolisation, politique dans le sens de la transparence, administrative dans le sens de la simplification des procédures et l’administration électronique, judiciaire dans le sens de la réforme de la justice. Ce sont des réformes de base qui font les fondations de ce système. Il y a des piliers dans ce système d’intégrité, c’est la volonté politique du gouvernement et son action, le rôle du Parlement, des institutions de gouvernance, du secteur privé, de la société civile, des médias… c’est déjà énorme. Mais nous nous sommes rendu compte que la prévention sans la sanction ne fait que verser de l’eau dans le moulin de l’inapplication des lois. Je rappelle toujours cet exemple : le meilleur code de la route ne peut être appliqué s’il n’y a pas de sévérité nécessaire pour le faire respecter. Sans cela, il se transforme en décor. C’est exactement la même chose en matière de corruption. Il faut absolument que le volet application de la loi et sanction suivent.

Voulez-vous dire qu’il faut lutter contre l’impunité et que la justice doit rouvrir les dossiers que l’on connaît en matière de corruption et d’abus de pouvoir ?
Bien entendu, il y a des dossiers comme ceux du CIH, de la CNSS, de la BNDE et d’autres, ouverts depuis une décennie ou plus, qui n’aboutissent pas encore à des conclusions, par des sanctions contre les contrevenants et/ou des acquittements. Mettre fin à l’impunité est un passage obligé vers plus de transparence et de lutte contre la corruption : c’est une revendication de tout le mouvement des droits de l’homme marocain et même de l’opinion publique en général.

C’est l’essence même de votre travail, et le décret de création de votre instance ne dit pas autre chose, et vous le saviez dès le départ. Sinon il faudra adopter un autre texte…
Justement, c’est cette impuissance qui nous a amenés à réfléchir à notre texte de création et dire qu’il faut absolument que notre champ d’action soit élargi pour embrasser ne serait-ce qu’une capacité d’investigation, un droit effectif d’information auprès de tous les acteurs publics et privés, avec une obligation juridique de nous répondre pour que nous puissions assurer notre rôle. Nous avons préparé à cet égard une plate-forme que nous avons remise au gouvernement, mais toujours pas de réponse.

C’est dire qu’il s’agit moins de manque de moyens que de volonté politique…
C’est lié en fait. La volonté politique n’est effective que si elle est suivie par des actes. Cela veut dire traduire des slogans en actions concrètes, avec un plan d’action et des ressources meilleures…Le volet ressources est très important. Certains disent qu’on peut prendre des mesures sans engager le moindre sou, cela n’existe nulle part. Une simple communication autour d’une action coûte de l’argent, soyons clairs là-dessus.

Une nouvelle donne : le discours du Roi du 9 août sur la réforme constitutionnelle. En quoi interpelle-t-il votre instance ?
Les sept axes traités par le Roi interpellent d’une façon ou d’une autre notre instance. Renforcer le pouvoir du Premier ministre lui donnera plus de latitude à agir pour renforcer notre mission. Idem pour un Parlement et une justice dotés de pouvoirs élargis. Cela dit, deux axes nous interpellent particulièrement dans le discours royal: la moralisation de la vie publique, et l’érection au niveau de la constitution d’instances de gouvernance. Nous estimons que l’ICPC en est une, et capitale. Cette instance est créée par décret, comme vous dites, ce qui n’est pas sans importance, mais si elle est érigée en organe constitutionnel cela lui donnerait le pouvoir et l’autonomie dont elle a besoin pour être plus efficace. Partout dans le monde, les institutions qui sont créées par la force de la Constitution ont davantage d’autorité pour assumer leur rôle. Cela ne suffit pas, j’en conviens, encore faudra-t-il que le texte même de création, qu’il soit une loi ou un dahir, stipule cette indépendance et dote l’instance des prérogatives, de l’autorité et de la structuration nécessaire pour qu’elle soit à la hauteur de cette mission constitutionnelle.

La constitutionnalité de l’instance est-elle une recommandation de la Convention des Nations Unies de lutte contre la corruption ?
Elle ne le stipule pas expressément, elle laisse plutôt la liberté aux Etats de choisir leur système institutionnel et juridique, mais elle insiste beaucoup sur l’autorité, l’indépendance et les moyens suffisants pour que ce genre d’organes joue son rôle comme il se doit. Ces institutions existent à travers le monde il y a plus d’une dizaine d’années, et l’expérience a montré que leur échec ou leur succès en matière de lutte ou de prévention contre la corruption sont fonction de la force institutionnelle que l’Etat leur donne. Un positionnement institutionnel faible ne peut que conduire à l’échec. Un décret du Premier ministre laissera toujours notre instance à la merci de la Primature, elle sera toujours dépourvue de l’autonomie et de l’autorité dont nous avons besoin. Cela dit, ériger notre instance en organe constitutionnel n’est pas une sinécure, il ne fera que nous donner davantage de responsabilités.

Concrètement, que proposez-vous pour pousser à ce changement de statut ?
Il y a eu une coïncidence heureuse : notre assemblée plénière, qui a lieu tous les trois mois, s’est tenue quatre jours après le déclenchement du mouvement du 20 Février, et dans cette même réunion nous avons eu comme plat de résistance deux textes majeurs. Un projet de loi sur la protection des victimes, des témoins et des dénonciateurs de corruption. L’autre texte est justement une plate-forme pour la réforme des pouvoirs de l’ICPC. Ces deux textes ont été débattus et approuvés, et nous les avons remis au gouvernement. Nous avions débattu aussi un document que j’ai moi-même préparé, rappelant notre rapport de 2009. Ce dernier, rappelons-le, est une pièce maîtresse de notre action, toutes les mesures qu’il contient sont prêtes à être mises en œuvre, et le Premier ministre s’est engagé dans ce sens. Jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été fait, aucun résultat. On a bien eu l’annonce par le gouvernement d’un Plan d’action de lutte contre la corruption, mais il n’a jamais été suivi d’effets, aucun calendrier, aucune mesure sur la stratégie annoncée, encore moins sur le renforcement des prérogatives de l’instance et de ses moyens.
Nous avons donc rappelé les cinq axes, d’une importance majeure : le premier concerne la démarche elle-même, car on ne peut plus se contenter de catalogues de mesures lancés sans suivi. Nous demandons des engagements, avec des objectifs, des acteurs désignés, des ressources allouées, des délais et des indicateurs de mesures. Le deuxième axe : mettre fin à l’impunité. Les corrupteurs et les corrompus ont pignon sur rue, dans le domaine judiciaire, de l’habitat, et dans d’autres. Ce sera un signal très fort que de mener des actions contre ceux-là. Nous n’appelons pas à une énième campagne d’assainissement, mais à l’application de la loi tout simplement. Troisième axe : de nouvelles institutions sont créées, le CES et le CNDH, d’autres existent déjà, il serait inadmissible que chacune d’elles travaille dans son coin, sans se concerter avec les autres. Il faut qu’elles travaillent ensemble et en symbiose, au lieu de se marcher sur les pieds ou de s’ignorer. Autre axe : la réforme de la justice. Qu’attendons-nous pour le faire ? Dernier axe : il y a une multitude de programmes d’actions, comme la simplification des procédures ou l’administration électronique, les numéros verts, la transparence dans la vie politique, qu’attendons-nous pour mettre tout cela en œuvre ?
Nous assistons actuellement à une effervescence démocratique et citoyenne qui appelle des réformes majeures. Le discours royal en est une bonne porte d’entrée. D’emblée, il s’attaque à la réforme institutionnelle, mais la démocratisation générale a aussi beaucoup d’autres aspects, dont celui de la bonne gouvernance. Il faut se mettre au travail tout de suite ; des chantiers comme la lutte contre la corruption sont de longue haleine.

Le Comité Marocain de Suivi du 20 février interpelle Monsieur Alain Juppé, Ministre des affaires étrangères,

Par Mohamed Jaite Coordinateur du  Comité Marocain de Suivi du 20 février,31/3/2011

Allocution à l’occasion du rassemblement du 30 mars face au ministère des affaires étrangères

Monsieur Alain Juppé, Ministre des affaires étrangères,
Le Comité Marocain de Suivi du 20 février, composé d’une vingtaine d’associations et d’organisations démocratiques issues de l’immigration marocaine en France, tient à exprimer son indignation suite à votre déclaration du 17 mars à l’ONU relative à la situation au Maroc.
Au moment où le peuple marocain descendait dans la rue pour dénoncer la démagogie des discours et promesses du Makhzen, vous vous êtes permis de saluer « le courage de Mohamed VI qui dans son discours a tracé la voie d'une monarchie constitutionnelle ».
Faut-il vous rappeler la faute politique que la France a commise à l’égard du peuple tunisien avant et pendant sa révolution héroïque par la voix de l’ancienne ministre des affaires étrangères et du nouvel ambassadeur français en Tunisie.. Vos propos sont dans le droit fil de ceux de Rama Yade, lors de son intervention télévisuelle, qui considère le Maroc comme une exception, un modèle de démocratie et qui appuie le statut de « commandeur des croyants » du chef de l’Etat marocain.
L’Adjoint à l'Ambassadeur de France à Rabat est allé un peu plus loin. Dans une tentative de sonder l’opinion marocaine, il organise le vendredi 18 mars une rencontre avec un groupe de jeunes issus de partis politiques marocains pour les mettre ouvertement en garde contre ce qu’il appelle « la manipulation des islamistes et l’extrême gauche » et les dissuader de continuer à manifester dans le cadre du mouvement du 20 février.

Monsieur le Ministre des affaires étrangères,
Les Marocains de France s'indignent de l'attitude de la diplomatie française et tiennent à vous l’exprimer. Par vos propos à l’ONU, vous participez de fait à la propagande officielle de dénigrement orchestrée par l’Etat marocain contre le mouvement populaire du 20 février qui aspire à de vrais changements démocratiques.
Aujourd’hui, 30 mars 2011, ils tiennent à vous dire que le 30 mars 1912 et son traité de protectorat sont révolus.
Les Marocains d’aujourd’hui comme leurs ainés du mouvement de libération national refusent votre paternalisme et n’acceptent pas votre ingérence. Le Maroc n’est pas un pré-carré de la France et les Marocains ne sont pas prêts à céder sur leur autodétermination. Ils ne laisseront personne s’immiscer dans leurs affaires. Ils sont capables d’écrire seuls leur page d’histoire comme sont en train de le faire les autres peuples de la région.
Le Comité Marocain de Suivi du 20 février vous demande de revoir votre attitude vis-à-vis du peuple marocain. Celui-ci a entamé sa marche vers l’émancipation et la liberté et il balayera tous ceux qui se dresseront devant son chemin. Il salue et rend hommage à toutes les forces démocratiques françaises qui ont choisi de le soutenir dans son combat.
Salutations militantes,
JAITE Mohamed
Pour le bureau des Amis de l'AMDH-Paris
Tél : 06.12.84.33.64
Le Comité Marocain de Suivi du 20 février a organisé le mercredi 30 mars un rassemblement devant le ministère français des affaires étrangères.
Une lettre avait été adressée à Alain Juppé pour lui demander de recevoir une délégation à l’occasion de ce rassemblement. Le Comité n’a pas été reçu et pour cause ; Alain Juppé recevait au même moment son homologue marocain, Tayeb Fassi Fihri.
Dans la réponse reçue par la Comité, la responsable du Maghreb-Moyen Orient au MAE se propose de nous recevoir la semaine prochaine.

"L'état de la presse reflet de l'état de la démocratie"

SECTION PARIS 5e/13e
Ligue des droits de l’Homme. Section Paris 5e/13e.

"L'état de la presse reflet de l'état de la démocratie"
Café citoyen avec
Laurent Mauduit
Journaliste à Médiapart

De quel poids pèse le pouvoir sur la presse ? 
Peut-on parler d'une presse libre ? 
Peut-on dire qu'elle sert d'aiguillon à la démocratie ? 
Et à quelle démocratie ?

Mardi 5 avril 2011 à 19h30
au café Latin Saint Germain
92 boulevard Saint Germain – Paris 5ème – métro Cluny
Maison des associations, 11 rue Caillaux, 75013 Paris
Téléphone: 06 42 72 87 63 – paris.5.13@ldh-france.org
www.ldh-paris513.fr

Lettre ouverte à monsieur le directeur de L’AGENCE MAGHREB ARABE PRESSE «MAP»

Par Mohamed Jaite, coordinateur du groupe de soutien AMDH-Paris, 30/3/2011           


الجمعـية الـمغربية لحــقـوق الإنــــسان
C:\Documents and Settings\Raissouni\Bureau\bbb.png
Association Marocaine des Droits Humains
جـمعــيـة غير حكومية، تأسست يوم 24 يونيه 1979،  معترف لها بصفة الـمـنـفـعــة العـامــة (مرسوم رقم 2.00.405 أبريل 2000)
ONG constituée le 24 juin1979- reconnue d’utilité publique (décret n° 2.00.405 du 24 Avril 2000)

         
A propos de la prétendue participation de l’AMDH à une conférence à BRUXELLES
Monsieur le directeur,
Le 25/03/2011, votre agence (MAP) s’est faite l’écho d’un communiqué d’un supposé « COLLECTIF DES ASSOCIATIONS MAROCAINES EN EUROPE » qui s’est donné à cœur joie d’insulter et de dénigrer l’ASSOCIATION MAROCAINE DES DROITS HUMAINS (AMDH).
L’AMDH a décidé de ne pas répondre aux mensonges, insanités que recèle le communiqué et qui n’honorent en rien le ou les rédacteurs de ce charabia mais la trame de fonds du communiqué est « l’information !!!!! » selon laquelle l’AMDH aurait participé à une conférence au siège du parlement Européen à BRUXELLES ; cette « information !!! » a été reprise par plusieurs plumitifs à l’affut de tout prétexte pour attaquer l’AMDH.
Malheureusement pour nos détracteurs, l’AMDH n’a pas participé et n’a mandaté aucune personne pour la représenter à cette conférence ; « l’information !!! » est donc totalement fausse.

Mais si l’on peut comprendre que des personnes, aux intentions malveillantes, puissent recourir à des mensonges aussi éhontés nous sommes fort étonnés qu’une agence de presse, telle que la vôtre, et dont le souci devrait être d’informer honnêtement les citoyens/citoyennes, puissent reproduire un tel mensonge sans se donner la peine de vérifier si « l’information !!! » est vraie ou fausse ; pourtant il suffisait de contacter l’AMDH ou l’un des organisateurs de la rencontre de BRUXELLES pour savoir si l’AMDH a participé ou non.
De deux choses l’une : ou bien vous étiez au courant que l’AMDH n’a pas participé à la conférence et avez diffusé l’information ou bien vous n’étiez pas au courant que l’AMDH n’a pas participé et l’avez diffusé sans prendre le soin de vérifier la véracité « de l’information !!! ». Dans le premier cas vous vous êtes rendu complice de dénigrements et de mensonges ; dans le second cas vous avez fait preuve d’incompétence ; et on comprend dès lors pourquoi certains s’insurgent contre la politique médiatique menée par votre agence.

Monsieur le directeur
Ce n’est pas la première fois que votre agence se comporte de la sorte, c'est-à-dire de manière non professionnelle ; nous vous rappelons la fois où vous avez publié un communiqué de notre « honorable parlement » où il est dit que notre association a adopté une position de soutien au Polisario alors que notre position de «solution démocratique au conflit du Sahara » n’a pas changé sur le sujet depuis des années. C’est à croire que la MAP ne ménage rien pour se discréditer auprès de l’opinion publique en véhiculant de fausses informations

Monsieur le directeur
Vous devez sans doute savoir que l’AMDH n’attend le feu vert de quiconque pour participer à des activités ou émettre des avis ou des positions et que ce ne sont pas les insultes ou les dénigrements qui nous ont poussés à vous écrire, l’AMDH est au dessus de toutes ces bassesses, mais nous vous écrivons pour le salut de votre âme ou plutôt de l’agence MAP que de tels mensonges décrédibilisent de plus en plus.

Monsieur le directeur,
Vérifiez les informations avant de les diffuser car c’est votre crédibilité qui est en jeu.

Veuillez agréer monsieur le directeur nos salutations distinguées.
Le bureau central de l’Association Marocaine des Droits Humains
Coordinateur du groupe de soutien AMDH-Paris
Tél : 06.12.84.33.64

Hier et aujourd'hui : La grogne du Maroc profond

Par Ali Fkir, 31/3/2011
Voici un  enregistrement ancien, mais toujours d'actualité aujourd'hui, où les femmes et les hommes amazighs de l'Atlas s'en prennent aux politiques de l'Etat :
"- Pas d'école, pas d'hôpital...
- La langue amazigh non institutionnalisée
- Le français et l'arabe restent les langues utilisées par les officiels
- Pas de routes, pas de cars, pas de taxis...
- Pas de moyens de transport
- La participation aux élections est imposée
- Rien de nouveau en faveur des habitant-es de la région depuis "l'indépendance"
- les gens meurent à petit feu
- La femme et l'homme, même combat..."
L'institutionnalisation de la langue amazigh en tant que langue officielle à côté de la langue arabe est incontournable.
L'émancipation de la culture amazigh en tant que composante de la culture nationale pluriel est impérative.
Le désenclavement des régions marginalisées ne peut attendre
La liberté, les droits politiques, sociaux, économiques et culturels s'acquièrent par la résistance, par la lutte, par le sacrifice, par la démakhzanisation de la société...
L'étendard du combat pour la vérité, pour la justice pour la libération, pour un MAROC NOUVEAU nous interpelle


lundi 28 mars 2011

France : Non-hébergement des demandeurs d’asile : l’État hors la loi


Comment qualifier autrement un État qui n’applique ni la loi ni les décisions de la justice quand celle-ci le rappelle à l’ordre ? Tel est précisément le cas de l’État français.

Depuis novembre 2009, plus de 230 demandeurs d’asile, venus en France dans l’espoir d’y obtenir une protection contre des persécutions, ont, avec l’aide d’associations, saisi le tribunal administratif contre le préfet d’Île-de-France parce qu’il ne les avait pas hébergés comme le prévoit la réglementation.
En effet, une directive de 2003 [1] de l’Union européenne oblige les États à assurer aux demandeurs d’asile des « conditions d’accueil comprenant le logement, la nourriture et l’habillement, fournis en nature ou sous forme d’allocation financière ou de bons, ainsi qu’une allocation journalière ».
Il convient de rappeler que les demandeurs d’asile n’ont pas le droit de travailler et n’ont donc pas les moyens de subvenir par eux-mêmes à leurs besoins.
Constatant la violation du droit, le tribunal administratif a presque systématiquement ordonné leur hébergement dans un délai de 48 ou de 72 heures. Comme la préfecture n’appliquait pas ces jugements, certains demandeurs d’asile ont ressaisi la juridiction d’une requête de façon qu’ils soient effectivement exécutés.
Les plaignants ont alors obtenu que le préfet soit obligé de leur verser 50 euros par jour de retard. Pour l’essentiel, l’État continue à ignorer ces injonctions de la justice.
Comment qualifier une telle attitude ? De toute évidence, dans cette affaire, l’État est délibérément hors-la-loi.
Hors-la-loi parce que, pour essayer de dissuader les demandeurs d’asile de venir en France, il les condamne à des conditions de survie absolument inhumaines qui, en violation du droit européen et français en vigueur, réduisent considérablement les chances d’obtenir le statut de réfugié. Comment préparer ses arguments à la belle étoile ?
Hors-la-loi parce que, en dépit de plusieurs centaines de condamnations (des recours semblables à ceux de Paris aboutissent aux mêmes résultats dans d’autres régions de France, en particulier dans le Pas-de-Calais et dans le Nord), l’État continue, comme si de rien n’était, à ignorer le droit et les rappels à la loi que lui adressent les juges.
Les demandeurs d’asile sont nombreux dans le 10ème arrondissement de Paris, qui, avec la proximité des gares du Nord et de l’Est, est devenu un lieu refuge pour de nombreux exilés depuis la fermeture de Sangatte en 2002.
Les pouvoirs publics ont été interpellés à de nombreuses reprises. Face à leur silence les organisations suivantes ont décidé de se regrouper et d’organiser un :

Rassemblement dimanche 3 avril,
à partir de 14h30
à Paris, rotonde de la Villette (place de Stalingrad)
Organisations signataires :
Afghan Awara, ATTAC 9/10, Collectif de soutien des exilés du 10ème, Comité des sans logis,EELV 10,
FASTI,Français Langue d’Accueil , Gist, La Cantine Afghane ,LDH 10/11 ,MRAP,NPA 10 ,PCF 10,
PG 10





Maroc : la répression syndicale va bon train

Par Peuples solidaires, 28/3/2011

Au Maroc, les militants de l’Organisation Démocratique du Rail (ODR) subissent une répression sans merci. Licenciements abusifs, mutations arbitraires, harcèlement moral, retenues sur salaires, réaménagement des emplois du temps… La direction de l’Office National des Chemins de Fer du Maroc (ONCF) ne manque pas d’imagination pour tenter de les réduire au silence. Or le projet de transformation de cette entreprise en Société Anonyme risque encore d’aggraver la situation tant pour les usager-ère-s du rail, pour qui prendre le train devient de plus en plus difficile, que pour les salarié-e-s dont les conditions de travail se dégradent. Les membres de l’ODR en appellent donc à la solidarité internationale pour se faire entendre des autorités.

Rassemblement des militants de l’ODR-ODT devant le parlement marocain, 9 mars 2011
« Alors que se concrétise le projet de construction d’une ligne TGV entre Casablanca et Tanger permettant aux touristes étrangers de visiter le Maroc plus confortablement, les lignes utilisées par les populations locales sont laissées à l’abandon et les accidents se multiplient » dénonce Saïd Nafi, Secrétaire général de l’ODR. Depuis plusieurs années, la direction de l’ONCF mène en effet une politique de gestion dictée par des intérêts financiers qui a des répercussions néfastes sur le service rendu aux usager-ère-s et sur les conditions de travail des cheminot-e-s, dont la situation sociale et financière se dégrade chaque jour un peu plus. Une restructuration profonde du cadre institutionnel du secteur ferroviaire est en cours au Maroc.
Selon le Ministère de l’équipement et du transport, l’objectif est de donner à l’ONCF « une autonomie complète de gestion et à l’inciter à adopter une gestion résolument commerciale ». L’adoption par le parlement, en 2004, d’une loi relative à l’organisation, la gestion et l’exploitation du réseau ferroviaire national a constitué une étape importante de ce processus. Des services de maintenance, mais aussi des services sociaux dont bénéficient lestravailleurs-euses ont été externalisés et confiés au secteur privé. Le projet de transformation de l’ONCF en Société Anonyme s’inscrit également dans ce cadre.

Les syndicats se mobilisent
En 2007, des membres du bureau national de l’association des cheminots décident de constituer un syndicat indépendant qui prend le nom d’Organisation Démocratique du Rail (ODR). Avec 26 % des voix recueillies aux élections de la mutuelle des cheminots de mai 2007, l’ODR obtient la première place. Dès lors, l’ODR affiche clairement ses ambitions : « face à la logique de privatisation et de profit que poursuivent certains intérêts privés dans le secteur ferroviaire, nous voulons promouvoir des chemins de fer et une politique des transports qui répondent aux besoins des populations, ne sacrifient pas les questions de sécurité à la rentabilité et garantissent de bonnes conditions sociales pour les salariés de ce secteur 1 ». Mais alors que le syndicat est parfaitement légitime, l’ONCF refuse de le reconnaître et la répression syndicale s’abat sur les militant-e-s.
La liberté syndicale à l’arrêt
Depuis 4 ans, les militant-e-s de l’ODR sont systématiquement persécuté-e-s par la direction de l’ONCF, subissant licenciements abusifs, mutations arbitraires, harcèlement moral, retenues sur salaires, aménagement des emplois du temps pour empêcher les travailleurs-euses de participer aux manifestations organisées par l’ODR, mais aussi aux temps de repos ou de prières… Des consignes sont données aux médecins de service et les congés maladie sont régulièrement refusés. En 2009, le Secrétaire général de l’ODR, Saïd Nafi, est licencié tandis que 11 autres syndicalistes sont arbitrairement mutés à des centaines de kilomètres de leurs familles.
Cela n’a pas découragé Saïd Nafi : « Le harcèlement psychologique quotidien et l’isolement qui est imposé aux travailleurs fragilisent notre lutte. En nous séparant de nos familles et de nos camarades, l’ONCF veut nous affaiblir. Mais l’heure est à l’unisson, il faut se battre main dans la main », déclarait-il récemment.

« Il faut se battre main dans la main »
Au Maroc, mais aussi au Mali, au Burkina Faso et au Sénégal, la société civile s’organise pour défendre de concert la qualité des services publics et la liberté syndicale. Réunies à Casablanca du 10 au 14 mai 2010, plusieurs organisations syndicales et de défense des droits humains ont ainsi créé le Réseau Rail Sans Frontière (RRSF). Celui-ci s’apprête à lancer une campagne internationale visant notamment à sensibiliser les touristes européen-ne-s attiré-e-s par ces pays. Pour Frédéric Michel, représentant de SUD-Rail 3, « les luttes doivent être largement ouvertes sur toutes les composantes de la société, garantissant une unité d’action et l’autonomie de celles et ceux qui les mènent. Ces synergies nous permettront de porter notre combat à l’échelle de la défense de tous les droits humains ». En aidant les militant-e-s de l’ODR à se faire entendre des autorités politiques marocaines, renforçons l’actuel mouvement de solidarité internationale à l’égard des cheminot-e-s africain-e-s et de l’ensemble des défenseurs et défenseuses des droits humains qui les soutiennent.

Appel Urgent : je signe

Courriers envoyés, merci de votre appui !
Vous pouvez maintenant:
1. Communiqué de presse de l’ODR, mai 2007.
2. Atelier sur la défense des services publics et la répression syndicale organisé au Forum Social Mondial de Dakar, février 2011.
3. Syndicat de Travailleurs du Rail Solidaires, Unitaires et Démocratiques.
Plus d'infos sur solidmar 22 mars 2011
www.peuples-solidaires.org
Contact : 10 quai de Richemont - 35000 Rennes (02 99 30 60 53)
Souveraineté alimentaire, dignité au travail, droits des femmes : la fédération Peuples Solidaires soutient les femmes et les hommes qui, partout dans le monde, luttent pour leurs droits économiques, sociaux et culturels. Peuples Solidaires rassemble 70 groupes locaux, 11 000 membres individuels et est associée au réseau international ActionAid (www.actionaid.org).
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Communiqué de la VOIE DEMOCRATIQUE relatif à son intervention au parlement européen le 22 mars 2011

النهج الديمقراطي الدار البيضاء في 26 مارس 2011
الكتابة الوطنية
بلاغ توضيحي حول مشاركة النهج الديمقراطي
في ندوة البرلمان الأوروبي
نشرت جريدة الأحداث المغربية ليومي السبت والأحد 26 و27 مارس 2011 على صفحتها الأولى ضمن ركن "من صميم الأحداث"تعليقا على مشاركة النهج الديمقراطي في نشاط سياسي في البرلمان الأوروبي ببروكسيل يوم 22 مارس 2011،متهمة النهج الديمقراطي بالاستقواء بالأجنبي وبالعمل وفق أجندة أجنبية وبالقفز على الفرصة التي يمر منها المغرب لأغراض خاصة معتبرة أن النهج الديمقراطي كان حريا به التعبير عن أرائه في المغرب لا خارجه،وهي اتهامات تلتقي في مضمونها مع ما ورد في تصريح لوكالة المغرب العربي للأنباء ليوم 25 مارس حول نفس الموضوع.
إن الكتابة الوطنية بعد تدارسها لما ورد في الركن والتصريح المشار إليهما وتنويرا للرأي العام تود توضيح ما يلي:
1) إن النشاط المشار إليه هو ندوة من تنظيم فريق اليسار الموحد الأوروبي وهو فريق برلماني يضم القوى اليسارية التقدمية ببلدان الاتحاد الأوروبي وطبعا لم تعرف مشاركة لقوى يمينية كما لمحت إلى ذلك جريدة الأحداث المغربية في نفس الركن رغبة منها في خلط الأوراق،وقد كان مبرمجا منذ مدة طويلة قبل انطلاق حركة 20 فبراير ببلادنا.
2)إن الندوة تدخل في إطار العلاقات الخارجية للنهج الديمقراطي مع القوى التقدمية الصديقة عبر العالم لتبادل الخبرات وتنسيق الجهود وتطوير القواسم المشتركة بينها وتطوير التضامن بين الشعوب في نضالها من أجل الديمقراطية والتحرر الوطني.وتهدف إلى تدارس التطورات التي عرفها ما يسمى بالعهد الجديد ببلادنا وفضح ديمقراطية الواجهة التي يسوق لها النظام المخزني وزبانيته على نطاق واسع في الخارج.أما قضية الصحراء التي يريد البعض إثارة زوبعة مصطنعة حولها فلم تكن أصلا مطروحة على جدول الأعمال وهذه بالطبع محاولة مقصودة لصرف الأنظار عما يجري بالمغرب.
3)إن مواقف النهج الديمقراطي من الاستقواء بالأجنبي ومن الامبريالية واضحة تمام الوضوح ونذكر هنا بموقفنا الرافض لعقد لقاء مع القنصلية الأمريكية بالدار البيضاء وندين بالمناسبة التدخل السافر للسفارة الفرنسية في شؤون الداخلية لبلادنا وفي شؤون حركة 20 فبراير في محاولة من الدولة الفرنسية توجيهها ورسم أفق معين لهذه الحركة ضمانا لاستمرار مصالحها في بلادنا وهو أمر كان على الذين يتحاملون علينا انتقاده وفضحه والوقوف ضده بدل الانخراط في الجوقة الإعلامية للتضييق على الأصوات الحرة.والحقيقة فان النظام المخزني والقوى الملتفة حوله هو من يستقوي بالخارج على المستوى الأمني والعسكري والاقتصادي عبر عقد الصفقات والاتفاقات تسهل للرأسمال الأجنبي كل الشروط لنهب خيرات بلادنا والحكم عليها بالتبعية مقابل التستر على الاستغلال البشع للطبقة العاملة المغربية وعلى الانتهاكات المتواصلة لحقوق الإنسان وهو الآن يستعين بالخارج لكسب التأييد لمبادرته الرسمية حول الدستور.
4)إن اتهام النهج الديمقراطي بالتحرك وفق أجندة خارجية يدخل في إطار الحملة المسمومة على النهج الديمقراطي بهدف تشويهه وهو أمر مرفوض يتطلب تقديم الاعتذار.وفي جميع الأحوال فان هذا الاتهام ما هو إلا تكرار لأسطوانة مشروخة لجأت وتلجأ إليها كل الأنظمة المنهارة والمتهالكة في العالم العربي كتونس ومصر واليمن وليبيا والبحرين والأردن والسعودية وسوريا...
5)إن اتهام النهج الديمقراطي بالركوب على حركة التغيير الجارية ببلادنا هو أيضا ادعاء مغرض ويدعو إلى السخرية لأن النهج الديمقراطي بكل بساطة هو جزء من هذه الحركة ومكون من بين مكوناتها يتفاعل معها بشكل ديمقراطي.
6)إن تقديم النصح للنهج الديمقراطي لكي يعبر عن أرائه بداخل المغرب وبين المغاربة ويكف عن ذلك في الخارج يدعو أيضا إلى الاستغراب لأن النهج الديمقراطي من حقه التعبير عن أرائه ومواقفه في كل مكان ودون قيود ويرفض بتر ومسخ أحد حقوق الإنسان الكونية والأساسية أي الحق في التعبير عن الرأي هذا مع العلم أن النهج الديمقراطي يعمل ما في وسعه بإمكانياته البسيطة على التعريف بمواقفه وسط الشعب المغربي وقواه المناضلة.كما أن هذه الدعوة تتجاهل واقع الإعلام العمومي السمعي-البصري الممول من طرف الشعب الذي يعرف الجميع انه عبارة عن مملكة مغلقة للفكر الوحيد ونشر التفاهة تتحكم فيه كمشة من الجلادين الإعلاميين تحكم على كل التعبيرات المجتمعية والقوى المعارضة بالتهميش والتعتيم دون أن يكون لها حتى حق الرد.
7)أخيرا وليس آخرا فان جريدة الأحداث المغربية التي تكيل لنا كل هذه الاتهامات كان حريا بها لو أرادت الاشتغال وفق الضوابط والقواعد المهنية الاتصال بالكاتب الوطني للنهج الديمقراطي لاستفساره عن مضمون الندوة وأهدافها وماذا قال وما لم يقل وهذا من مقومات العمل الصحفي النزيه.
الكتابة الوطنية.