Au menu de la table ronde qui eu lieu le jeudi à Paris, le procès du 29 juin prochain à Rabat où seront jugés Maâti Monjib, Abdessamad Aït Aïcha, Hicham Mansouri, Hisham Khribchi, Mohamed Sber, Rachid Tarik et Maria Moukrim, a-t-on appris samedi.
C’est une table ronde/conférence de
presse sur les droits de l’homme et la liberté d’expression au Maroc qui
a attiré pas mal de monde, et beaucoup de personnes n’ont
malheureusement pu y accéder, selon un communiqué rendu public.
Organisée par le député français
Jean-Louis Roumégas, elle rassemblait les associations suivantes :
ASDHOM, AMDH, RSF (Reporters sans frontières), FIDH (Fédération
internationale des ligues des droits de l’homme), Amnesty international
et Free press unlimited.
Le journaliste Omar Brouksy a brossé le contexte politique marocain avant que chacune d’entre elles ne prenne la parole.
Ce procès, déjà reporté trois fois, est
particulièrement suivi en France chez les parlementaires des deux
chambres représentées comme chez les militants et simples amis, mais
aussi dans un certain nombre d’autres pays du monde. Comme l’ont
souligné quasiment tous les intervenants, s’il y a eu des avancées
significatives au Maroc, il reste inquiétant et inacceptable que le
Maroc ne respecte même pas ses engagements internationaux, notamment le
Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et sa
propre Constitution qui garantissent la liberté d’expression, souligne
le communiqué .
Ces journalistes sont accusés, pour certains d’avoir perçu des
subventions de l’étranger sans l’avoir déclaré au secrétariat général du
gouvernement, pour les autres d’atteinte à la sûreté nationale/de
l’État. Cette dernière accusation, très grave, vise un universitaire et
de jeunes journalistes militant pour les droits humains et la liberté
d’expression, et se base principalement sur la formation à l’utilisation
et la promotion de Story maker, une application pour smartphone
permettant de réaliser des reportages de qualité avec des moyens
simples, le tout étant développé par l’ONG néerlandaise Free press
unlimited (et promu par le journal The Guardian), précise le communiqué .
Cette ONG a expliqué qu’elle était présente au Maroc depuis 2006, seul pays au monde avec lequel il y a des problèmes liés à ces formations. Pourtant Story maker permet de partager l’information en toute sécurité par les téléphones mobiles et de rester connectés au monde où, on le sait, les nouvelles circulent vite. Le Maroc voudrait-il, dès lors, se déconnecter du monde en interdisant story maker ?
On sait que le Maroc est bien mal placé dans le classement des pays qui respectent la liberté d’expression : 131ème sur 180. Beaucoup de journalistes sont intimidés, menacés, harcelés, arrêtés et accusés de façon insidieuse (on pense notamment à Ali Anouzla sous le coup d’une accusation grave depuis 2013 mais non encore jugé à ce jour).
Le durcissement en matière de liberté d’expression -donc le non respect de la Constitution et des engagements internationaux- concerne aussi les associations dont soit les statuts ne sont pas enregistrés soit les activités sont interdites (l’AMDH étant principalement visée), tout comme les manifestations pacifiques (arrêter des chômeurs handicapés qui manifestaient devant le Parlement est pour le moins singulier et aberrant).
Ce 23 juin, deux des co-accusés avaient pu effectuer le déplacement pour témoigner de cela dans leur vie et leur quotidien, affirme la même source.
Cette ONG a expliqué qu’elle était présente au Maroc depuis 2006, seul pays au monde avec lequel il y a des problèmes liés à ces formations. Pourtant Story maker permet de partager l’information en toute sécurité par les téléphones mobiles et de rester connectés au monde où, on le sait, les nouvelles circulent vite. Le Maroc voudrait-il, dès lors, se déconnecter du monde en interdisant story maker ?
On sait que le Maroc est bien mal placé dans le classement des pays qui respectent la liberté d’expression : 131ème sur 180. Beaucoup de journalistes sont intimidés, menacés, harcelés, arrêtés et accusés de façon insidieuse (on pense notamment à Ali Anouzla sous le coup d’une accusation grave depuis 2013 mais non encore jugé à ce jour).
Le durcissement en matière de liberté d’expression -donc le non respect de la Constitution et des engagements internationaux- concerne aussi les associations dont soit les statuts ne sont pas enregistrés soit les activités sont interdites (l’AMDH étant principalement visée), tout comme les manifestations pacifiques (arrêter des chômeurs handicapés qui manifestaient devant le Parlement est pour le moins singulier et aberrant).
Ce 23 juin, deux des co-accusés avaient pu effectuer le déplacement pour témoigner de cela dans leur vie et leur quotidien, affirme la même source.
Quant à Maâti Monjib, retenu par d’autres obligations, attaqué ces
dernières semaines dans des médias proches des services -comme si sa
réputation n’avait pas été assez entachée par cette affaire- , on veut
en faire un opposant politique ni plus ni moins alors qu’il prône
toujours la modération et le dialogue et qu’il analyse systématiquement
les mécanismes du pouvoir politique puisqu’il s’agit de sa spécialité
académique.
À l’Assemblée nationale, ce 23 juin, le moment était grave mais intéressant et mobilisant, riche de précisions et d’échanges. Toutes les associations présentes et intervenantes s’affirment solidaires de ces sept co-accusés et demandent aux autorités marocaines d’abandonner toutes les charges à leur encontre, ajoute le communiqué .
Affaire à suivre !
À l’Assemblée nationale, ce 23 juin, le moment était grave mais intéressant et mobilisant, riche de précisions et d’échanges. Toutes les associations présentes et intervenantes s’affirment solidaires de ces sept co-accusés et demandent aux autorités marocaines d’abandonner toutes les charges à leur encontre, ajoute le communiqué .
Affaire à suivre !