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samedi 2 janvier 2016

Tous au rendez-vous du mercredi 6 janvier 2016 : Protection consulaire pour Ali Aarrass !


2832 Jours de détention




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COMMUNIQUÉ DE PRESSE – BRUXELLES 01 JANVIER 2016.

Le Comité Free Ali Aarrass vous souhaite une heureuse année 2016.
Nous entamerons cette nouvelle année de lutte pour la justice et la libération d’Ali Aarrass, par l’interpellation ce 6 janvier de 12h15 à 13 heures de Didier Reynders, Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères devant le Cercle de Loraine, 6 place Poelaart à 1000 Bruxelles. 

Le Ministre y donnera une conférence intitulée « De Daesh à l’Ukraine, nouveaux défis et perspectives ».

cercle de Lorraine 









Nous continuons de revendiquer avec détermination, auprès du Ministère des Affaires Étrangères, l’application de la protection consulaire pour Ali Aarrass comme la justice belge l’y a contraint. Si le Maroc, se refuse à cette visite, nous attendons de Monsieur Reynders, alors qu’il se réjouissait il y a deux mois de l’élection de la Belgique au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, de dénoncer publiquement ce manque de coopération de la part des institutions marocaines.

Nous interrogeons avec force le double discours de Monsieur Reynders. Si celui-ci tente d’intervenir auprès des institutions marocaines afin d’apporter la protection consulaire à Ali Aarrass, pourquoi au même moment, celui-ci, pourvoit-il en cassation afin de faire invalider la décision de la justice belge qui l’y contraint ?
Aujourd’hui plus que jamais, l’affaire Ali Aarrass, est emblématique du statut des bi-nationaux dans notre pays.
En décembre, 9 personnalités du monde médiatique et culturel, (Jacques Mercier, Ismaël Saïdi, Serge Larivière, Myriam Leroy, Fréderic du Bus, Thomas Gunzing, Juan d’Oultremont, Richard Ruben, Sam Touzani prenaient position et demandaient la libération d' Ali Aarrass par le biais d’une vidéo.
Nous rappelons que Ali Aarrass est un citoyen belgo-marocain bien qu’il n’ait jamais vécu au Maroc. Suspecté d’appartenir à un réseau terroriste, il est arrêté et jugé en Espagne où en 2009, le célèbre juge Balthazar Garzon, prononce un non lieux. Pourtant il sera extradé vers le Maroc, où il sera jugé sur base de ses seuls aveux obtenus sous la torture et condamné à 12 ans de prison. Cette torture a été rapportée par l’ONU, qui exige comme de nombreuses associations militantes des Droits de l’Homme, telle Amnesty International, sa libération immédiate.
Pour le Comité Free Ali
Coordination Cellule Média
Julie Jaroszewski
0497855460
FACEBOOK événement cliquez ICI

Et devant le cercle de Loraine nous chanterons…

Ô Votre Majesté, Belle Reine Mathilde
Je viens à vous lestée, du murmure des guildes
Montant des bas quartiers, sortant des chrysalides
Du peuple agenouillé, que la justice guide

Entendez vous chanter, aux portes du palais,
Le nom d’un innocent que l’on a torturé
Tendez l’oreille Sire, aiguisez vos feuillets
Au nom d’Ali, mon Roi, enfermé à Salé

Ô ne voyez vous pas, Votre Altesse infinie,
Se creuser sous vos pas, le fossé des harpies
Abandonnant les uns, usant de calomnies
L’injustice déjà, nous réduit en charpie

Ignorez Vous Monsieur, qu’un belge innocenté
De faim, d’ennui se meurt, au Maroc extradé
Ô ne pourriez vous pas expliquer à Didier*
Oui l’invalidité de l’accord de La Haye

Ou bien l’article 3, mon Roi, ce dernier droit
Que l’on offre à la proie, crucifiée sur la croix
Faudra-t-il qu’on le broie ? Qu’on aille jusqu’à l’endroit
Où triomphe l’effroi, pour qu’on le lui octroie

Je sais votre bonté, l’amour de la famille
Vous venez à régner juste avant votre fille
Il serait déplacé, dangereux, inouï
Que vous vous taisiez, pendant que lui expie.

L'Association d'amitié Pérou-RASD réaffirme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, déplore les entraves marocaines

Algérie Presse Service

 L'Association d'amitié Pérou-RASD réaffirme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, déplore les entraves marocaines


1/1/ 2016 
  LIMA- L'Association d'amitié Pérou-RASD a réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination en déplorant les entraves posées par le Maroc, puissance occupante du Sahara occidental, qui a connu des "défaites" diplomatiques "successives" devant la reconnaissance internationale de la cause sahraouie.

"De nombreuses résolutions de l'ONU, de l'avis de la Cour de La Haye, de l'histoire et du droit international favorisent les aspirations du peuple sahraoui, au référendum d'autodétermination, mais le Maroc s'est obstiné à bloquer toutes les négociations, encouragé par le soutien de la France (...) et de son droit de veto au Conseil de sécurité et la complicité de l'Espagne (...)", a affirmé L'Association d'amitié Pérou-RASD réaffirme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, déplore les entraves marocainesRicardo Sanchez Serra, membre de l'association et défenseur de la question sahraouie, dans un article publié par le quotidien LA RAZON (La Raison, en langue française) à Lima.
"Le Maroc est allé jusqu'à interdire à l'Envoyé personnel (du Secrétaire général des Nations unies), Christopher Ross, de visiter le Sahara occidental", a-t-il déploré, rappelant que "pendant ce temps, la diplomatie marocaine a connu des défaites successives, notamment avec l'annonce de la Suède qui va étudier la reconnaissance de la République sahraouie, créant un choc à Rabat, qui a menacé de riposter".
Le journal fait état aussi de l'annonce du géant pétrolier Total de mettre un terme à ses forages au large du Sahara occidental occupé, et de la décision de la Cour de justice de l'Union européenne (UE ) qui a annulé l'accord sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques, conclu en mars 2012 entre l'UE et le Maroc.
Et d'ajouter que le Parlement européen a récemment adopté une résolution demandant à l'ONU de doter la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso) d'un mandat de surveillance des droits de l'homme "pour protéger les droits de l'homme dans les territoires sahraouis envahis".
M. Sanchez, un analyste international, a rappelé que le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon, avait annoncé sa prochaine visite en janvier 2016 dans la région, pour tenter de débloquer les négociations entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc, visant un référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui.
Il a également mentionné la détermination et la force du Front Polisario "représentant légitime du peuple sahraoui", qui vient de tenir son 14eme congrès, "d'imposer l'indépendance et la souveraineté" à travers les résolutions de l'ONU et pour mettre fin au pillage des ressources naturelles sahraouies.
Il a rappelé que le Front Polisario avait aussi souligné la nécessité d'améliorer la capacité opérationnelle de l'armée sahraouie, exigeant la libération des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines.
Il était aussi question de "renforcer la diplomatie du Front Polisario pour atteindre l'indépendance dans les quatre années à venir".
Dans le même article, M. Sanchez a appelé l'Espagne, "qui a la responsabilité historique, éthique et juridique envers le peuple sahraoui d'oeuvrer à organiser un référendum sur l'autodétermination", à "faire des pressions sur le Maroc pour qu'il respecte les droits de l'homme dans les zones occupées du Sahara occidental".
Il est a rappeler que l'obstination du Maroc à bloquer tout règlement pacifique s'est par ailleurs accompagnée de violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis, selon les nombreux rapports publiés par des organisations internationales et des agences onusiennes spécialisées.
Son refus des négociations "directes et sérieuses", demandées par le secrétaire général de l'ONU et son entêtement à ne "discuter que les détails de (son) plan d'autonomie" indique que Rabat a définitivement tourné le dos à la légalité internationale, selon la direction sahraouie.

Le gouvernement à « deux balles », par Ali Anouzla




Publié le 27/12/2015

Les déclarations « douteuses » d’une ministre marocaine lui ont attiré une déferlante de critiques et de sarcasmes sur les réseaux sociaux, et sur internet d’une manière plus générale. La raison en est que cette jeune ministre a pris sur elle de défendre la retraite confortable des députés une fois qu’ils quittent l’hémicycle après 5 ans (jusqu’à 9 ans pour les conseillers). Cette retraite est servie à vie à de très nombreux élus qui ont campé au parlement des décennies entières, non parce que le peuple leur avait accordé sa confiance – on sait comment les élections se passent dans ce pays – mais du fait qu’ils ont su et appris comment durer en fonction et faire durer leurs sinécures, de toutes les façons possibles, légales ou non, légitimes ou pas.
Les propos de la ministre, donc, qu’elle a placés sous le signe de l’ironie, voire de la provocation, ont porté sur cette retraite des parlementaires qu’elle a qualifiée de « retraite à deux balles ». elle n’est pourtant pas loin de 8.000 DH/mois. L’expression indique la modicité de la somme et même son insignifiance au regard de la ministre, alors même que le Smic, qui est rarement respecté par les employeurs, ne dépasse pas 3.000 DH/mois, et que le seuil minimum de la retraite pour le commun des mortels ayant travaillé quatre mille jours est de 1.000 DH/mois, quand il est respecté à son tour…
Les médias marocains ne cessent de rapporter les cas de soldats ou ouvriers retraités, qui ont passé leur vie durant à assurer des travaux d’une grande pénibilité, et qui à la fin de leur parcours perçoivent une poignée de dirhams qui ne suffiraient pas à la poudre et au maquillage qu’utilise notre jeune ministre chaque jour.
Il ne s’agit pas de la première fois que des parlementaires, des ministres ou des hauts-fonctionnaires au sein de l’État font dans ce genre de provocation à l’encontre d’un peuple dont tout les sépare et dont ils ignorent les affres quotidiennes, vivant dans leurs salons feutrés, devisant dans leurs salons climatisés et trônant dans leurs hautes tours d’ivoire.
Un autre ministre du gouvernement actuel, toujours en fonction, pour mieux signifier sa capacité à assumer ses responsabilités, n’avait pas trouvé mieux que de comparer les Marocains à un troupeau. Il avait expliqué que, jeune enfant, il avait déjà commencé à apprendre le métier en conduisant des troupeaux de moutons et qu’aujourd’hui, ils continue avec le troupeau des Marocains…
Ces deux affirmations présentent deux coïncidences… La première est que les deux ministres appartiennent au même parti politique, lequel s’est bâti sur les décombres du « parti communiste » marocain alors que l’on aurait pu supposer que des adhérents à cette formation auraient été plus à même d’entrer en empathie avec le peuple ! Et par ailleurs, les deux ministres coiffent des départements non productifs, ce qui laisse supposer qu’ils perçoivent leurs traitements de l’argent public sans contrepartie chiffrée. En effet, la jeune ministre est chargée de l’eau, dans un pays qui connaît régulièrement des périodes de sécheresse et dont les populations sortent régulièrement dans des sortes de « marches de la soif », durant l’été, à la recherche de quelques gouttes d’eau pour étancher leur soif. Ce département de l’eau est tout à fait formel, créé pour la première fois de l’histoire du Maroc dans le gouvernement actuel pour nulle autre raison que l’arithmétique exécutive et la satisfaction des ambitions des uns et des autres.
Quant à l’autre ministre, il occupe la tête du département de l’emploi dans un pays où l’emploi se fait rare, voire introuvable, où les gens essaiment dans les secteurs informels et où le chômage apparaît dans les chiffres des organismes officiels, après avoir été soigneusement « retravaillés ».
Mais si ce n’était que cela… En effet, aux déclarations malheureuses de ces deux ministres vient s’ajouter celle de leur collègue qui, racontant son entrevue avec la ministre suédoise des Affaires étrangères, avait affirmé que cette dernière avait été « ébranlée et secouée » ! Et aussi cette histoire d’un autre ministre qui s’en était très indélicatement pris au président Obama en disant que « même Obama, ce satané Obama, ne dispose pas d’écoles comme il en existe chez nous ! », une saillie reflétant de la provocation et de l’irrévérence à l’égard du président américain.
Et cela continue… il y a eu l’affaire de ce ministre qui a offert du chocolat pour 30.000 DH à son épouse bien aimée, sauf que l’argent est sorti des caisses de l’Etat… et aussi cette idylle entre deux ministres, qui a fait la joie des réseaux sociaux, et encore la catastrophe sportive qui a fait du Maroc la risée du monde quand la pluie a inondé le terrain de foot de la capitale Rabat en plein match international, au grand désespoir des stars qui sont cessé de courir pour se mettre à flotter sur la pelouse…
Les gaffes et les maladresses de nos ministres sont une histoire sans fin. Une affaire n’est pas encore finie et oubliée qu’une autre apparaît déjà, au point que l’on se demande si cela n’est pas fait volontairement pour détourner l’attention des populations de ce qui est vraiment important. On pourrait penser que l’existence de ces gouvernements dirigés et ne dirigeant rien est d’occuper le bon peuple avec les bons mots et les mots malheureux des ministres. Un gouvernement gouverné et qui ne gouverne rien… Un gouvernement de temps perdu et d’efforts et de gains encore plus perdus dans la perte générale du pays… Un gouvernement qui évoque assez singulièrement la gaffe de la ministre, c’est-à-dire un « gouvernement à deux balles »…
Hunasotak

Innocenté après 14 ans de détention arbitraire à Guantanamo, à la prison de Salé II au Maroc

Younous Chekkouri : Innocenté après 14 ans de détention arbitraire à Guantanamo, extradé au Maroc avec des garanties diplomatiques américaines qu'il ne serait pas détenu plus longtemps que 72 heures après son arrivée, il se trouve aujourd'hui toujours incarcéré à la prison de Salé II !

Voilà l'exception marocaine et son efficacité antiterroriste ! 

 
Younous Chekkouri found himself behind bars in Morocco immediately after being released by US officials, despite assurances that he would be free
theguardian.com|Par Murat Kurnaz

vendredi 1 janvier 2016

Guantanamo, une torture sans fin


ACAT

Guantanamo, une torture sans fin

Le camp de Guantánamo "fêtera" son 14ème anniversaire en janvier. Sterling Thomas, avocat militaire, nous expose les obstacles à la fermeture du centre et à la défense équitable des détenus poursuivis.
 Crédits : Poster Boy / Flickr Creative Commons
Le 30 / 12 / 2015 Sterling Thomas est avocat pénaliste et Lieutenant-Colonel de l’Armée de l’air américaine. Membre de l’Organisation de défense des commissions militaires [1], il défend Ammar al Baluchi et Abdul Zahir, détenus à Cuba à la prison de Guantanamo. Il milite également pour le respect des droits de l’homme, de l’état de droit et de leur place dans la pratique judiciaire américaine.

Où en est le projet de fermeture de Guantánamo?
Le Président Obama a proposé pour la première fois de fermer Guantanamo en 2009. Lors de sa prise de fonctions, son premier acte fut même de promulguer un décret exécutif pour fermer la prison. De l’avis général, les négociations avec les membres du Congrès ont été mal gérées à l’époque. Six années de retard n’ont fait que renforcer leur résistance et le principal obstacle reste l’opposition du Congrès.
Actuellement, la Maison-Blanche serait en train d’élaborer un plan de fermeture de la prison en transférant les détenus aux Etats-Unis. En juillet 2015, la conseillère du Président à la sécurité intérieure et au terrorisme a indiqué que des efforts seraient entrepris pour transférer les détenus déjà déclarés libérables, ainsi que ceux qui attendent la décision en ce sens du système de révision périodique. Une fois atteint le seuil minimal irréductible de prisonniers, ce groupe serait ensuite transféré aux Etats-Unis. Ces prisonniers seraient détenus au titre du droit de la guerre dans des installations militaires ou des prisons de très haute sécurité et pourraient être jugés devant des commissions militaires ou des tribunaux fédéraux. Si la Maison-Blanche tarde à communiquer son plan de fermeture au Congrès, c’est probablement en raison des récentes attaques de Paris, Beyrouth, du Mali et de San Bernardino.


Nous ne savons pas si les prisonniers actuellement jugés devant la commission militaire de Guantanamo seront concernés par les transferts, ni comment cela se matérialisera. Je pense que les procès et détentions des personnes accusées d’avoir participé aux attentats du 11/09 se poursuivront à Guantanamo car de nombreuses ressources ont été mobilisées pour y créer ce système.
Il reste à savoir sous quelle autorité les prisonniers seront détenus aux Etats-Unis. Les avocats s’opposeront certainement à l’incarcération de leurs clients dans des prisons nationales s’ils n’ont jamais été condamnés. La seule option serait alors des installations militaires, ce qui soulève de réelles préoccupations quant aux conditions de détention.
La véritable solution concernant Guantanamo devrait être simple : si les Etats-Unis disposent de preuves contre eux, ils peuvent être jugés. Si au delà de dix ans d’emprisonnement, ou plus, aucune preuve ne peut être établie, ils ne peuvent plus être détenus. Ça, c’est la justice !

110 journalistes tués en 2015


Chers amis,
Au terme de l’année 2015, le bilan est accablant : 110 journalistes ont été assassinés en raison de leur métier ou sont décédés de morts suspectes.  Ils sont au moins 787 à avoir été tués dans l'exercice de leur profession depuis 2005.
Établi chaque année depuis 20 ans, le bilan annuel des exactions contre les journalistes constitue un des piliers essentiels du travail de RSF, aux côtés de celles et ceux qui risquent leur vie pour nous informer.
RSF ne se contente pas de compter les morts mais met tout en oeuvre pour sauver des vies : RSF est là pour venir en aide aux journalistes menacés, pour faire évoluer le cadre légal, pour lutter contre l'impunité.

Donnez-nous les moyens de continuer notre combat : faites un don à RSF.

Christophe Deloire
Secrétaire général
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La haine xénophobe défigure l’île de Beauté


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AFP
Pendant deux jours, saccages et rassemblements racistes ont secoué un quartier d’Ajaccio après des incidents provoqués par un groupe de voyous jeudi. Le préfet interdit les manifestations jusqu’au 4 janvier.
Deux jours consécutifs de haine et de relents xénophobes qui ont tout d’une tentative d’expédition punitive. C’est avec cette dure réalité que se sont réveillés les habitants d’Ajaccio (Corse-du-Sud), hier matin. Et dans le quartier des Jardins de l’Empereur, où ont eu lieu les exactions, un dispositif pour « sanctuariser » le quartier, composé de 150 CRS et gendarmes, a remplacé les marcheurs, drapeaux corses en main.
 A priori, les habitants ne les verront plus : le préfet de Corse, Christophe Mirmand, a décidé de prendre dans la nuit de samedi à dimanche un arrêté d’interdiction de manifester dans ce quartier, jusqu’au 4 janvier. Une décision d’interdiction majoritairement saluée. EELV appelle, face à ces manifestations « aux allures de pogrom antimusulman », à ce qu’elle soit « maintenue tant que les risques de débordements existent ».
Car la haine a pris très vite, vendredi soir. Un rassemblement réunissait dans l’après-midi 600 personnes devant la préfecture, pour soutenir deux pompiers et un policier blessés dans la nuit de jeudi à vendredi lors d’un « guet-apens » mené dans le quartier des Jardins de l’Empereur par « de nombreux jeunes encagoulés », selon la préfecture. Un groupe de 250 à 300 personnes s’est alors détaché de la manifestation pour se diriger vers le lieu de l’incident, où vivent quelque 1 700 personnes, avec la ferme intention de se faire justice eux-mêmes. 
Leur cible : les musulmans. Une salle de prière, à 500 mètres du quartier ciblé, a été saccagée, des exemplaires du Coran ont été partiellement brûlés à grand renfort d’amalgames et d’appels à la haine comme « Arabi fora (les Arabes dehors) » et de « On est chez nous ! ». Un restaurant de kebab a également été attaqué. Les auteurs ? « Il y a des accès de fièvre de la part de personnes, au demeurant simples, qui disent ne pas être voyous. Certes, mais elles sont racistes. La Corse a beaucoup de difficultés et elle n’a pas besoin de cela… », déplore Dominique Bucchini, ex-président PCF de l’Assemblée de Corse et membre de la nouvelle Assemblée.

SO L’urgence d’une solution

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Mohammed Larbi, El Watan,  29/12/2015
Dans son récent rapport devant le Conseil de sécurité, au début de ce mois, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental ne s’est pas contenté de faire part de la teneur de ses entretiens avec les parties concernées, le Maroc et le Front Polisario ainsi que les pays voisins. Il a bien évoqué ses discussions, surtout pour relever le blocage du plan de paix depuis le mois de septembre 1991, ce qui n’est pas nouveau, le même constat revenant depuis que l’ONU a décidé de remettre sur les rails le plan en question en 1997 ; cependant, la suite ne manque pas de pertinence, mais aussi de gravité.

Christopher Ross a ainsi déclaré que la question sahraouie nécessite «une solution urgente» et que la persistance de ce conflit pourrait constituer «une bombe à retardement», qu’aucun acteur n’est en mesure d’en atténuer les effets à lui seul. La raison est connue, il s’agit du blocage marocain, a ainsi rappelé le diplomate américain qui a souligné que ce pays, considéré comme puissance occupante par les résolutions des Nations unies, «campe sur sa position en refusant d’engager de nouveaux pourparlers… et ne veut pas entendre parler de négociations sur le statut juridique du Sahara, pourtant exigées par l’ONU, et voulait se limiter à des discussions sur les détails de son initiative d’autonomie».

C’est la première fois qu’une telle urgence est ainsi soulignée, alors que la question sahraouie n’a jamais été traitée sous cet angle, estimait déjà en 2012 l’envoyé onusien. C’est, dira-t-on, la gestion des relations internationales qui relève elle aussi d’un rapport de force. Une grave erreur d’appréciation a donc été commise ; une autre, ajoute-t-on, dans ce dossier traité sous l’angle de la décolonisation, mais, en fin de compte, un processus contrarié.

Pays du CCG: le Maroc, le pôvre mendiant ! n’a reçu que 2 des 14 milliards de dirhams de dons promis


Par Abdelhafid Lagzouli ,25/12/2015 


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 La baisse des prix du pétrole à moins de quarante dollars et la guerre menée au Yémen ont l’air de peser sur les finances des pays du Conseil de Coopération du Golfe. Et cela impacte aussi le Maroc: les dons promis au royaume tardent à arriver.
La Loi de Finances 2015 prévoyait un total de 13 milliards de dirhams de dons en provenance des pays du Golfe que le Maroc devait recevoir dans le cadre de son partenariat stratégique avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). «Cependant, à fin octobre, le royaume n’a reçu que 2 milliards de dirhams», souligne le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce week-end des 26-27 décembre. En tout et pour tout, d’ici la fin de l’année, le Maroc n’aura obtenu que 4 milliards de dirhams, anticipe le journal.

Amnesty International : Meilleurs vœux pour cette nouvelle année

jeudi 31 décembre 2015

Hassan II : "Affame ton chien, il te suivra". C'est la politique marocaine suivie au Sahara Occidental

diaspora Saharaui, 28/12/2015


La production de phosphates a enregistré au moins de novembre dernier une augmentation de 20,6 %, élevant le volume des exportations du Maroc à 40,93 milliards de Dirhams, selon des chiffres publiées par le Bureau marocain de Change.
Les gains sont dus à une augmentation dans la demande d'engrais, du phosphates et de ses différents dérivés.
Entre-temps, le chômage parmi la population sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental ne cesse d'augmenter et les manifestations pour revendiquer le droit sacré au travail sont réprimées avec des méthodes de plus en plus violentes. L'Avenue de Smara à El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental en est témoin presque quotidiennement.

Les conditions de vie des Sahraouis dans les villes contrôlées par le Maroc ne cessent de dégrader. De nombreuses familles n'ont même pas accès aux subventions appelées « cartilla », dont le montant est équivalent à 200 euros et qui est utilisée pour maintenir la population sous perfusion conformément aux enseignements du roi Hassan II qui disait « affame ton chien, il te suivra ». Toute personne qui ose manifester contre l'occupation et la politique colonialiste du Maroc au Sahara Occidental sera interdite de cette subvention en guise de châtiment.
Cela, en dépit des gains rapportés par la vente du phosphate sahraoui, de la pêche et de la production agricole. Toutes destinées à l'exportation.

mercredi 30 décembre 2015

La France est à cran

La France est à cran

Qu’il s’agisse de déchéance de la nationalité ou de la situation en Corse, tout débat tourne à l’aigre, de là à l’acrimonieux et enfin à la pure violence morale. Comment le Premier ministre, pris la main dans le sac de l’extrême droite, ose-t-il déclarer que la gauche « s’égare dans les grands principes » ? Comment peut-on « s’égarer » dans les grands principes républicains ? Je dois en déduire que Valls ne comprend pas ce que sont les « grands principes » républicains, comment ils forment un tout, une cohérence où chaque partie est liée aux autres pour former une doctrine définissant de façon précise et singulière ce qu’est le Peuple, la Nation et la République. Et le cas particulier de Manuel Valls ou de François Hollande rappelle une évidence : il n’y a pas de République sans républicain. Si l’exemple du mépris pour les principes fondateurs de la nation républicaine des Français vient du sommet de l’État, on ne doit pas s’étonner qu’il le soit ensuite publiquement par tous ses ennemis.
Non, Manuel Valls, nous ne nous égarons pas dans les grands principes. Nous nous égarerions sans eux. C’est bien pourquoi de mon côté je vois plus d’un trait commun entre le débat sur la déchéance de la nationalité et les empoignades sur les graves évènements en Corse. Pour moi, « on est chez nous » là où la loi s’applique à tous et où tous sont égaux devant la loi. La loi, même injuste, est la volonté du peuple et elle s’applique jusqu’à ce que le peuple la change. Ceci vaut condamnation de ceux qui agressent les pompiers à Ajaccio comme de ceux qui prétendent punir collectivement toute la population d’un quartier.

 Pour avoir dénoncé les violences d’Ajaccio, et rappelé que cette première en France intervient dans une ambiance locale spécifique, je me vois reprocher une mise en cause collective « des Corses ». Comment peut-on à la fois me reprocher de ne pas reconnaître le peuple corse et de l’incriminer par une généralisation ? Comment croire sérieusement que j’imagine une population française entière xénophobe ? Comment pourrais-je sans cesse dénoncer que l’on essentialise la nationalité comme je le fais contre le concept de « Français de souche » et reproduire cette sottise dans l’analyse du cas particulier d’un territoire français ?

C’est évidemment une ruse rhétorique de mes adversaires. M’accuser de dénigrer le « peuple corse » est une autre manière de donner à celui-ci une existence victimaire sympathique pour effacer la culpabilité des actes racistes et de leurs auteurs individuels. J’y sens le traditionnel fumet ethniciste relooké en élan compassionnel. Cette méthode prolonge en direction des « Corses » la culpabilité collective imputée aux habitants du quartier terrorisé. Or, pour moi, la responsabilité d’un acte est toujours individuelle. Et si j’admets, comme je le fais moi-même souvent dans l’analyse, que les conditions environnantes sociales culturelles et autres concourent évidemment à la formation des actes individuels, celles-ci ne peuvent fournir mieux que des circonstances atténuantes. Jamais des excuses ni des légitimations.