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samedi 20 août 2011

Maroc : El Harif appelle au boycott des élections pour délégitimer les institutions

Par Ali Fkir, 20/8/2011


« Le mouvement du 20 février devrait éviter les erreurs et pousser plutôt le régime à continuer à en commettre », a déclaré vendredi soir à Tanger, le secrétaire national de la Voie démocratique (Annahj Addimocrati) Abdellah El Harif, qui a qualifié justement d’erreur, la hâte avec laquelle on a célébré le référendum et fait approuver la constitution octroyée.
Il a lancé un appel pour le boycott des prochaines élections afin de décrédibiliser et délégitimer toutes les institutions
La monarchie parlementaire ne doit pas être forcément le plafond des revendications du mouvement, a-t-il dit, car « personne n’a le droit de dicter au peuple sa volonté s’il n'en veut plus ! »
Le rôle de la classe ouvrière cependant reste incontournable pour tout changement politique, a-t-il souligné, appelant à l’implication des forces syndicales et à « l’arrêt de production » comme moyens de pression.
C’est pourquoi le mouvement du 20 F doit appuyer les actions revendicatives ponctuelles où qu’elles soient et y être présent.
Ledit mouvement doit aussi identifier ses vrais « ennemis » a-t-il dit, expliquant que son parti n’a pas d’ « alliance » avec le mouvement islamiste « Justice et bienfaisance » (Al Adl wal Ihssane), mais une « coordination de terrain »
Ce point particulier aura été le plus soulevé lors des débats où plusieurs intervenants, notamment des activistes du Groupe Tanger d’Attac Maroc se sont relayés pour « dénoncer » ce qu’ils ont qualifié d’alliance avec une force réactionnaire, mettant en avant des valeurs de la gauche telles que « la laïcité », « l’égalité des femmes »…etc.
Dans sa réplique, Abdellah El Harif n’a pas caché son exaspération par ce qu’il a qualifié d’excès de dogmatisme, et de manque de confiance en soi chez une ‘’certaine gauche’’.
Il a rappelé que la revendication de la monarchie parlementaire a été refusée avec le référendum et la nouvelle constitution, aussi faudrait-il chercher une « autorité alternative ». Mettre en place les assemblées constituantes par exemple et développer ainsi une plateforme constitutive en prévision d’une véritable constitution démocratique future.
Il a invité le mouvement du 20 février aussi à développer son action et à revendiquer par exemple la fin de l’impunité et même à identifier quelques personnes au lieu de se limiter à lancer des slogans généraux contre la corruption.
Le secrétaire national de « La voie démocratique » Abdellah El Harif, animait, rappelons-le, une rencontre ayant pour thème : Les mutations politiques actuelles au Maroc, organisée par la section locale du parti en célébration du 41èmeanniversaire de l’organisation Ila Al Amame (En avant)
Une minute de silence a été observée au début de la rencontre à la mémoire des martyrs de l'organisation et des luttes du peuple marocain

Après Ilham Hasnouni, libérons tous les prisonniers marocains !

Par coupourcoup31, 19/8/2011
Suite à une campagne d'ampleur pour exiger la libération d'Ilham Hasnouni, celle-ci fut enfin libérée après 10 mois dans les geoles du régime réactionnaire marocain. Cependant, il ne faut pas oublier que de nombreux militants progressistes sont toujours en prison. Nous proposons ci-dessous une liste non exhaustive de prisonniers politiques progressistes et appelons à les soutenir largement en diffusant l'information et en organisant des initiatives de solidarités.

Les prisonniers de la Voie Démocratique Basiste
(Marxiste-Léniniste-Maoïste)

Actuellement, 4 militants de la Voie Démocratique Basiste MLM sont en prison (la même organisation que Zahra Boudkour et Ilham Hasnouni).
Mourad Echaouini: condamné à 4 ans de prison. Il était du "groupe Zahra Boudkour" et est emprisonné depuis le 15 mai 2008.
Youssef Elhamdiya: condamné à 1 an et demi de prison.
Abdelhak Etalhaoui: condamné à 4 ans ferme, arrêté le 23/02/2011 suite à une distribution de tract pour un sit-in au nom du mouvement du 20 fevrier.

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Les prisonniers de la Voie Démocratique Basiste
(Marxiste-Léniniste)

7 militants de cette organisation sont actuellement en prison : Mohamed Ghloud, Nabil Talha, Fatime EZahra El Maklaoui, Abdallah Balage, Laâbid El Ghlai, Salah Hicham. Une campagne de solidarité, notamment via une pétition, a été lancé par le Collectif des Militants du Maroc de l'Immigration d'Action et de lutte (gmol47@yahoo.fr).

Les detenus politiques d'Errchidia
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Les prisonniers de la Confédération Démocratique du Travail
(CDT - syndicat de travailleurs)

Deux militants démocrates et syndicaux de la ville de Bouarfa ont été arrêté par le régime réactionnaire de Mohammed VI : Kabbouri Seddik, secrétaire général de l'Union locale de la CDT, membre de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) et Coordinateur de la Coordination contre la cherté de la vie et la dégradation des Services publics et Mahjoub Chenou, président du Syndicat des Employés de la Promotion nationale CDT et Activiste au sein de la dite Coordination.
Une large campagne de mobilisation pour la libération de ces deux syndicalistes et de tous les détenus politiques a été lancé.
http://couppourcoup31.over-blog.com/article-apres-ilham-hasnouni-liberons-tous-les-prisonniers-marocains-81887070.html

Un discours, des festivités et des manifestations prévus ce week-end du 21 août

Par lakome.com, 20/8/2011

Le roi Mohamed VI prononcera un discours télévisé dans la soirée du samedi 20 août 2011 à l'occasion du 58e anniversaire de "la Révolution du roi et du peuple", annonce le Cabinet royal dans un communiqué publié par l’agence MAP, le vendredi 19 août 2011.
Le discours royal sera diffusé à 21 heures, soit une heure avant le rendez-vous fixé dans des dizaines de villes pour de nouvelles manifestations du Mouvement du 20 février.

Pour la troisième fois depuis le début du mois de ramadan, le Mouvement du 20 février annonce une cinquantaine de manifestations à travers le Maroc.

Dans la soirée du samedi, les jeunes prendront la rue dans plusieurs villes dont Rabat (Bab Elhed), Casablanca (Aïn Choq), Fès (Bendbab), Tétouan (Place Attaghyir), Meknès (Place Lehdim), El Houceima (Place Bachouya) , Marrakech (Sidi Youssef Ben Ali), Safi (devant le collège Abderrahman Chennaf), Tiznit (Place de la Libération)…

D’autres villes suivront dimanche 21 août 2011, date du quarante-huitième anniversaire du roi. Un ftour est prévu au palais royal de Marrakech pour cette occasion, selon le communiqué du Cabinet royal.

Rappelons que les manifestations du week-end dernier ont été violemment réprimées dans les villes de Rabat, Agadir et Fès.

Depuis le début de la contestation en février dernier et le vote de la nouvelle constitution (boycotté par le Mouvement du 20 février), aucune réponse n’a été donnée aux revendications des jeunes qui réclament une constitution démocratique et la fin du makhzen politique et économique.
http://fr.lakome.com/politique/42-actualites-politique/710-un-discours-des-festivites-et-des-manifestations-prevus-ce-week-end.html

Ni Maroc moyenâgeux, ni Maroc rapiécé

Par Ali Fkir, 19/8/2011

Le collectif pour la monarchie parlementaire a organisé le mardi 16 août 2011 un débat public sur le dialogue entre les islamistes et la gauche, débat qui, en fin de compte a tourné plutôt autour du MVT20FEVRIER où les principales composantes de ces deux mouvements militent ensemble ( une première au Maroc)
Les interventions du PJD et du PPS ne m’intéressent pas beaucoup, car ces deux formations ont cautionné une constitution antidémocratique, sont des adeptes inconditionnels de la monarchie, et défenseur de la tyrannie en place.
Par contre les interventions d’AL ADL et du PSU, organisations opposantes énergiquement au makhzen, méritent notre attention.
- Pour AL ADL, la démocratie ne peut se concevoir en dehors du référentiel islamiste. Or les bases de la démocratie sont universelles : il n’y a pas de démocratie islamiste, une autre christianiste, une autre judaïste, une autre laïque…
- Pour le PSU, le mouvement du 20 février ( qui est un mouvement PLURIEL) doit épouser l’option de la monarchie remodelée, un système rapiécé. Cette « sentence » a été soulignée 2 jours avant par le bureau politique de ce parti dans son communiqué du 14 août 2011
....لإسقاط الاستبداد والفساد وبناء أسس الملكية البرلمانية....

Les deux approches ne laissent au peuple, comme « solution de rechange », que le choix entre :
- Un Etat théocratique
- Un régime de dynastie sur la base de l’affiliation paternelle.
Mettre en relief, en cette étape de lutte du peuple marocain contre la tyrannie, ces deux options reviennent à mettre des cales devant les roues de la locomotive de l’Histoire.
L’Histoire de l’Humanité nous enseigne que la marche ( éventuellemnt en spirale) vers un autre monde est inéluctable. Un nouveau monde de tolérance, un nouveau monde sans allégeance sans courbette aucune.
Le peuple marocain a le droit d’aspirer à un nouveau Maroc où les enfants auront leurs places dans l’école des sciences, n’auront pas besoin de payer pour se faire soigner, n’auront pas besoin d’ «intervention » pour travailler, n’arriveront pas en retard par manque de moyens de transport collectifs adéquats, n’auront pas à s’entasser dans des baraques, n’auront pas froid en hiver, ne seront pas tenus de se soumettre par la coercition a des pratiques ancestrales dégradantes… Un Maroc avec de nouvelles valeurs, valeurs d’épanouissement aussi bien collectif qu’individuel.
Les enfants de demain auront du mal à comprendre comment leurs ancêtres (dont nous ferions partie) avaient accepté l’assujettissement le plus abject, avaient admis , entre autres, que la Femme est source des maux de la société, accepté comme fatalité que la minorité vive oisivement de la plus-value extorquée aux millions de travailleurs, cru que Mohammed V était sur la lune avec son cheval blanc, que la baraka existe, que notre destinée est née avec nous…
La lutte du peuple marocain ne doit pas aboutir à la restauration d’un système moyenâgeux d’inquisition, ni à limiter ses légitimes aspiration à un système remodelé ayant pour base l’allégeance.
VIVE LE MVT20FEVRIER, populaire, unitaire, combatif !

vendredi 19 août 2011

Abdelkrim El Manouzi : 'Driss Dahak nous a délivré un faux certificat de décès'


Par  Abdelkrim Manouzi, 18/8/2011

Propos recueillis par A. Tafnout


L’affaire Houcine El Manouzi, du nom du célèbre opposant marocain disparu en 1975 en Tunisie et est un des cas non élucidés par l'IER (l’Instance équité et  Réconciliation) 
L'affaire n’en finit pas de surprendre. La famille du militant de l’UNFP révèle un certificat de décès, qu’elle avait reçu des autorités marocaines le 16 août 2001. Le certificat a été remis aux membres de la famille par Driss Dahak, l’actuel Secrétaire général du gouvernement, et président du CCDH (Conseil consultatif des droits de l’Homme) de l’époque. Sauf que la famille estime que le document est un faux. Entretien avec le frère de Houcine, Abdelkrim El Manouzi.

Lakome.com : Quelle est l’histoire de ce certificat de décès ?
Abdelkrim El Manouzi : Ce n’est pas la première fois que ce document est rendu public. Nous l’avons publié dans différents médias, en avons donné une copie à l’IER, et l’avons aussi publié dans le livre qui raconte la vie de Houcine. Bref, ce n’était pas un secret. Nous n'avons pas fait un grand tapage et il est vrai que nous avions fait confiance à l’IER et surtout à Driss Benzekri en sa qualité de président du Forum marocain vérité et justice et de l’IER. Après des années d’attente et d’espoir, nous avons été déçus par les résultats de cette instance. D’ailleurs, Driss Benzekri lui-même a appelé l’affaire de Houcine El Manouzi « la grande déception ». Ce document est un faux. Driss Dahak nous l’a remis en mains propres le 16 août 2001, au siège du CCDH. Il n’est pas signé et ne porte aucun cachet officiel. Plusieurs amis et détenus ont affirmé l'avoir vu après la date du 17 juillet 1975, mentionné dans le bulletin de décès. 

Houcine a disparu en Tunisie, pensez-vous que le président tunisien déchu Zine el-Abidine Ben Ali est impliqué dans cette affaire ?
Sans aucun doute, oui. Houcine a été kidnappé le 29 octobre 1972 en Tunisie. A cette période, Ben Ali, était le chef des services de renseignements tunisiens. Il a été formé ici au Maroc. Il est plus que sûr qu’il a facilité la tâche pour la disparition de Houcine. En 1975, nous avons envoyé une lettre au président tunisien Habib Bourguiba, mais nous n’avons reçu aucune réponse. 

Quelques membres de la famille El Manouzi ont visité la Tunisie après la révolution du jasmin, où en êtes-vous ?
En effet, ma sœur a visité la Tunisie et on lui a promis que toute la lumière sera faite sur cette affaire. Le Comité de vérité tunisien a promis qu’il fera tout ce qu’il peut pour avoir le maximum d’informations et qu’il fera de l’affaire une priorité.
Le cas de Houcine n’est pas isolé dans votre famille, Brahim El Manouzi est un cas similaire…
Brahim El Manouzi est membre de l’Armée de libération. Il a rejoint les Forces armées royales (FAR) après l’indépendance. Il a refusé de monter en grade au début de sa carrière avec les FAR en déclinant le grade de colonel. Il était ingénieur en géologie et intellectuel. Mohamed Oufkir avait mis son nom sur la liste des putschistes pour régler des comptes personnels avec lui. L’Etat a avoué qu’il était une victime et a reconnu son innocence dans le rapport de l’IER. Mais jusqu’à présent, nous n’avons toujours pas eu son cadavre.

Maroc : Des violences, arrestations et poursuites dans la ville de Youssoufia


Par Printemps des Peuples, 18/8/2011

Photo : des jeunes de la ville de Youssoufia bloquant les trains au début du mois d'août.

La ville de Youssoufia refait parler d’elle. Dans la journée du mercredi 17 août 2011, ce foyer phosphatier a vécu le dernier épisode d’un interminable feuilleton de violences.
Après le refus des autorités de recevoir les chômeurs de la ville, quelques centaines de jeunes ont occupé les rails ferroviaires liant la ville aux usines de phosphates, dans l’après-midi du mercredi 17 août.

Les chômeurs avaient obtenu la promesse de la part des autorités et de l’administration de l’OCP (Office chérifien des phosphates) qu'une personne par famille serait embauchée dans le cadre du programme OCP Skills, qui prévoit près de 5800 embauches directes. Les délais promis passés, les jeunes sont montés au créneau.

Les forces de l’ordre sont intervenues violemment mercredi pour disperser le sit-in organisé par ces jeunes sur les rails de l’ONCF (Office national des chemins de fer), et les affrontement ont commencé. Des jets de pierre des deux côtés ont fait plusieurs blessés et les autorités ont procédé à « l’arrestation de huit personnes », indique Abdelouahed Bourzouk, « Les sept autres ont été torturées et seront probablement poursuivies », ajoute le militant.

Dans la soirée, les choses se compliquent davantage. La police interdit aux familles d’apporter le repas du ramadan, « le f’tour », aux personnes arrêtées. Les familles protestent et organisent un sit-in improvisé. Le sit-in sera rejoint par des amis et collègues devant le commissariat.
Les forces de l’ordre interviennent une deuxième fois, et la nuit passe au rythme des poursuites et des arrestations.
 http://printempsdespeuples44.over-blog.com/article-maroc-des-violences-arrestations-et-poursuites-dans-la-ville-de-youssoufia-18-08-11-81839929.html