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mardi 16 août 2011

17ème Festival mondial de la Jeunesse : La Réunion s’inscrit dans les luttes du monde

Par Céline Tabou, Nout Zournal  , 16/8/2011

Une délégation de treize jeunes s’est rendue à Pretoria, en Afrique du Sud, du 13 au 21 décembre 2010, afin de participer au 17ème Festival mondial de la Jeunesse et des Étudiants, placé sous le thème “Faisons échec à l’impérialisme, pour un monde de paix, de solidarité et de transformations sociales !”. Les jeunes Réunionnais ont pu côtoyer des délégations venues du monde et prendre connaissance des luttes menées.

Un temps fort du Festival mondial de la Jeunesse, la marche contre l’impérialisme.

Conduits par Gilles Leperlier, président de l’AJFER (Alliance des jeunes pour la formation et l’emploi à La Réunion), des syndicalistes réunionnais de l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) et l’UNL (Union nationale lycéenne) ont pu échanger avec des jeunes Palestiniens, Cubains, Sahraouis, mais également Irlandais, Grecs, Espagnols, Vénézuéliens sur les conditions de vie et d’études des étudiants.
Au cours de ce festival, trois pays ont été mis à l’honneur pour leur combat contre l’impérialisme : la Palestine, Cuba et le Sahraoui occidental. Tous trois sont sous le coup de la domination israélienne, américaine et marocaine, avec pour chacun les mêmes souffrances et injustices. A la clôture de ce festival, la déclaration commune a appelé à l’autodétermination des peuples et la fin du colonialisme.

La Palestine bientôt indépendante ?
Ces trois pays ont été à l’honneur l’an dernier pour le combat qu’ils mènent depuis plus d’un demi-siècle. Le conflit israélo-palestinien a débuté officiellement le 14 mai 1948, jour de la création de l’État d’Israël. Ce conflit nationaliste prend une dimension religieuse, avec d’un côté les Israéliens de religion juive et les Palestiniens à majorité musulmane. Le contentieux a une tournure politique en 1947, lorsque l’ONU vote un plan de partage de la Palestine donnant un État distinct à chaque communauté et plaçant Jérusalem sous contrôle international.
Cette année, le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, parcourt le monde pour obtenir des soutiens sur son initiative de présenter une demande de reconnaissance de l’État palestinien à l’ONU en septembre prochain. Aujourd’hui, le gouvernement israélien colonise les zones habitées par les Palestiniens et n’hésite pas à construire des logements en Cisjordanie, à Jérusalem Est, sur le plateau du Golan, dans le Sinaï et dans la Bande de Gaza. Ces colonies sont condamnées par la communauté internationale, mais Israël, soutenu par les États-Unis, menace les efforts pour parvenir à une solution fondée sur le principe de la création de deux États.

Cuba : la lutte menée pour les “5 Cubains”
Arrivé au pouvoir en 1959, Fidel Castro rompt avec l’ancien allié américain. La politique d’expropriation des terres du gouvernement et son rapprochement avec l’Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) inquiètent le gouvernement américain. Ce dernier rompt les relations diplomatiques et décrète un embargo commercial contre Cuba. Depuis, les relations restent tendues et l’affaire des “5 Cubains” ne risque pas d’apaiser les tensions.
Arrêtés par le FBI en 1998, “les 5 Cubains” (Cuban Five), Gerardo Hernandez, Antonio Guerrero, Ramon Labanino, Fernando Gonzalez et René Gonzalez, ont été condamnés à plus d’une dizaine d’années de prison chacun aux États-Unis. Accusés d’espionnage, les cinq hommes tentaient de clarifier les activités de groupes terroristes locaux, afin d’éviter des attentats à Cuba. Symbole de l’impérialisme américain à Cuba, la jeunesse cubaine a décidé d’en appeler à la communauté internationale pour la libération de ces cinq hommes. Aujourd’hui, la situation est toujours la même, les autorités américaines font la sourde oreille.

Les Sahraouis appellent l’ONU à l’aide
Plus ancien conflit territorial d’Afrique, le Sahara occidental est colonisé par le Maroc depuis 1975. Territoire non autonome, selon l’ONU, cette ancienne colonie espagnole n’a toujours pas trouvé de statut définitif sur le plan juridique. Le Sahara occidental est en proie à un conflit opposant les indépendantistes sahraouis aux autorités marocaines qui revendiquent leur souveraineté sur l’ensemble du territoire. Face à la répression sanglante, à la censure et la situation d’appauvrissement du peuple sahraoui, de nombreux représentants étrangers ont réclamé une intervention urgente de l’ONU.
Le génocide perpétré par le gouvernement marocain a de nouveau poussé le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, à mettre en garde le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, contre la situation « dangereuse » qui prévaut dans la ville occupée de Boujdour en raison de l’intervention militaire marocaine.
Dans un message adressé à Ban Ki-moon, rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS) le 1er août, le président sahraoui a sollicité « une intervention rapide » pour « protéger les civils sahraouis sans défense et lever le blocus militaire imposé depuis mercredi dernier à la ville de Boujdour (troisième ville sahraouie) qui est sous la responsabilité de l’ONU ». Le président sahraoui a également estimé que les violations incessantes qui s’ajoutent aux anciens crimes, à l’instar de l’attaque militaire qui a ciblé le camp de Gdim Izik et la ville de Laâyoune, « confirment le besoin pressant de créer une instance onusienne de protection des droits de l’Homme au Sahara occidental ».

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