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samedi 19 mars 2011

Monde arabe: malgré la répression, la contestation ne faiblit pas

L'Humanité, 19/3/2011
Voici les derniers développements de ce samedi au Moyen-Orient et au Maghreb, où une vague de contestation sociale et politique sans précédent est réprimée par des régimes autoritaires.

Libye. La coalition internationale a lancé samedi une opération militaire en Libye avec le premier tir d'un avion français sur ce pays en proie à une insurrection réprimée depuis plus d'un mois dans le sang par le régime autoritaire de Mouammar Kadhafi. Une vingtaine d'avions français Rafale et Mirage ont survolé le territoire, alors que les troupes fidèles à M. Kadhafi ont bombardé dès l'aube la ville de Benghazi, l'un des derniers bastions de l'opposition. Selon des rebelles, l'artillerie et les chars des pro-Kadhafi ont tiré contre les quartiers ouest, et certains des obus ont touché le centre de la ville. Des milliers de personnes ont fui par familles entières. A Tripoli, des centaines de Libyens se sont rassemblés au quartier général de M. Kadhafi "en prévision de frappes françaises", selon la télévision d'Etat.

Yémen. Des manifestants à Sanaa ont juré de poursuivre leur lutte contre le président Ali Abdallah Saleh, traité de "boucher" après la répression qui a fait au moins 52 morts vendredi à Sanaa. L'ambassadeur du Yémen à Beyrouth, Feyçal Amine Abourrass, et le rédacteur en chef de l'agence officielle Saba, Nasser Taha Moustafa, ont démissionné, tandis que des milliers d'enseignants ont rejoint les manifestants.

Syrie. Des dizaines de manifestants ont été arrêtés et plusieurs autres blessés samedi par les forces de sécurité à Deraa, selon des militants des droits de l'Homme, au lendemain d'une manifestation dans cette ville du sud de la Syrie qui a fait au moins quatre morts. La Syrie, où la loi d'urgence est en vigueur depuis 1963, est depuis le 15 mars le théâtre de manifestations suite à l'appel d'une page Facebook réclamant plus de libertés.

Bahreïn. Le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa a répété qu'il était prêt au dialogue face à une opposition sceptique, et Washington, son puissant allié, l'a exhorté à cesser d'user de la violence contre les protestataires. La dépouille d'un manifestant disparu dans des affrontements mercredi a été retrouvée samedi à la morgue, selon sa famille. Au moins 12 manifestants ont été tués depuis le début de la contestation à la mi-février.

Irak. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté en Irak à l'appel de partis religieux pour condamner la répression du mouvement de contestation à Bahreïn, dominé par les chiites.

Algérie. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika s'est engagé à ouvrir une "nouvelle page sur la voie des réformes globales", y compris politiques, dans une réponse aux manifestations qui secouent le pays en faveur du changement de régime.

Egypte. Les Egyptiens se sont massivement rendus aux urnes samedi pour un référendum constitutionnel, premier vote depuis la chute du président Hosni Moubarak au cours duquel l'opposant Mohamed El Baradei a été attaqué à coups de pierres. Les résultats sont attendus dimanche soir.

Maroc. Le Maroc doit connaître dimanche une nouvelle journée de manifestations pour réclamer des changements démocratiques, un test important pour le pouvoir quelques jours après le discours du roi Mohammed VI annonçant de profondes réformes politiques.
http://www.humanite.fr/19_03_2011-monde-arabe-malgr%C3%A9-la-r%C3%A9pression-la-contestation-ne-faiblit-pas-467906

Maroc: appel à des manifestations massives le 20 mars


Par La Rédaction de Donne ton avis le 17/3/2011

Le mouvement « Jeunes du 20 février » a appelé mercredi à une participation massive aux manifestations prévues le 20 mars dans plusieurs villes du Maroc, soit un mois après les premières manifestations réclamant des changements politiques profonds.
Les animateurs de ce mouvement ont réitéré, dans un communiqué, leurs principales revendications, notamment une « nouvelle constitution démocratique émanant du peuple » et dont la rédaction doit être « confiée à une assemblée constituante élue démocratiquement », « la démission du gouvernement » et « la dissolution du parlement ».
Ils réclament également la mise à l’écart des symboles de la corruption et des crimes économiques et leur comparution devant une instance judiciaire indépendante, la libération des détenus politiques et d’opinion parmi eux des militants de leur mouvement. Ils revendiquent aussi la démocratisation de la presse publique, la liberté de la presse et l’officialisation de la langue amazighe.
Par ailleurs, le Conseil marocain d’appui au Mouvement du 20 février (CNAM20), né après les premières manifestations, a réaffirmé ce mercredi son adhésion au mouvement des jeunes et aux rassemblements de dimanche. Le coordinateur du CNAM20, Mohamed el-Aouni, a appelé l’ensemble des composantes du Conseil constitué de partis politiques, de syndicats, d’organisations des droits de l’homme et de diverses associations à faire du 20 mars une journée de mobilisation pacifique pour le changement au Maroc. 

Témoignage : Manif pro-makhzen en basse besogne d'intimidation...

Par une citoyenne militante à ses heures perdues, 19/3/2011.
Selon le site Lakome.com, lors du conseil de gouvernement, Fayçal Laraychi a fait l’objet de vives critiques de la part des membres du gouvernement pour avoir autorisé l’invitation de Mr. Abdelhamide Amine, vice-président de l’AMDH sur le plateau de 2M dans « moubachara ma3akoum ». On a reproché au directeur général de 2M de ne pas avoir invité la chabiba des partis au gouvernement. On peut se poser la question de savoir si cette chabiba a crée un quelconque événement pour mériter cet honneur ! Devinez ce qui s’est passé le lendemain du conseil ?
Abdelhamid Amine, très impressionné !

Hier, vendredi 18 mars 2011 en fin d’après-midi, vers 17h, s’est tenue une mystérieuse manifestation face au siège de l’AMDH à Rabat. En effet, une trentaine d’individus, jeunes et moins jeunes ânonnaient des slogans contre la dite Association. Avant d’entrer au siège pour me renseigner sur ce qui se passait dehors et le pourquoi de cette rage ou ja3ra, j’ai vite compris qu’il s’agissait d’une manif pro-makhzen ( mais sans dromadaires ni chevaux car la ruelle est exigüe) . Je regardais cette horde de sujets en train de vociférer des slogans vindicatifs à l’égard de l’AMDH, des slogans insensés, même pas originaux, indignes d’une jeunesse manipulée à outrance ! Heureusement pas de quoi inquiéter les âmes vives, c’est une minorité : exactement 37 personnes. Drapés de rouge et de vert pour marquer leur plus de marocanité (comme si les autres, tous les autres étaient des Algériens ou des polisariens !) ils pointaient du doigt de temps en temps vers certains membres de l’AMDH impassibles devant ce spectacle pathétique surtout Mr. Amine, c’est lui qu’ils ont vu à la télévision si toutefois ils regardaient l’émission. Ils croyaient que les autres membres participaient à leur basse manœuvre ou manif (où est la différence ?) Ils gueulaient tous seuls dans une petite ruelle étroite en sens interdit. On sentait clairement qu’ils jouaient à la provocation…mais !!! Les commanditaires de cette manifestation haineuse avaient sans doute omis de leur dire (pour ne pas les décourager) que l’AMDH, avec toutes ses composantes est une inconditionnelle de la démocratie, de la liberté, du respect de l’autre et que sa charte morale est jalonnée de principes inaliénables auxquels ils sont attachés. Les causes qu’ils défendent dépassent de loin la basse besogne de ce comportement « voyou » par référence à un titre se rapportant à G.W.Bush et sa bande de néo-cons (ervateurs). Parce que sur l’une des affiches, il y avait écrit ceci : « si vous n’êtes pas avec le 9 mars –discours royal oblige – vous êtes contre le roi ». Rien que ça ! Cela ne vous rappelle rien ? 2001 à 2003, la lutte anti-terroriste : celui qui n’est pas avec Bush, il est contre lui, donc terroriste. C’est ainsi que la loi anti-terroriste, Patriot –Act a été adoptée, de gré ou bassif, bazzaz, par les pays arabo-musulmans en 2003 avec tout ce que cette loi a pu engendrer comme injustice et arbitraire.
Ceci explique cela et voici les faits :
Alors ? Alors, disons à cette poignée d’instrumentalisés que le Maroc appartient à tous les Marocains, que les jeunes du Mouvement du 20 février et toutes les forces progressistes qui les soutiennent aiment le Maroc. Ils l’aiment autrement. Quand on aime son pays, on ne se l’approprie pas. On ne l’aime pas hypocritement (لحاجة في نفس يعقوب). Qu’ils demandent à leurs commanditaires de leur expliquer le sens profond de cette phrase. Les jeunes 20FEV forcent le respect par leur grande maturité, leur immense générosité, le sens du civisme et de la responsabilité. Les quelques gestes entrepris cette semaine (don de sang, distribution de roses aux policiers en plein boulevard Mohamed V et devant la prison locale de Salé, respect de l’autre dans une file d’attente, boycott de la télévision propagandiste (24 h au moins), autant de signes qui ne trompent pas. Les nobles qualités humaines dont ils ont fait preuve les ont hissés au-delà de nos attentes. Bravo les gars, continuez !
Enfin, disons leur que le processus est en marche et que ce n’est pas une bande de baltaguias qui va l’arrêter ou le retarder!

Amnesty International : Le Maroc ne doit pas réprimer les manifestations prévues ce week-end


Le vent de contestation antigouvernementale qui souffle sur le Maroc s'est levé le 20 février.

Par Amnesty International, 18/3/2011
Amnesty International demande aux autorités marocaines de permettre que les grandes manifestations pacifiques prévues dimanche 20 mars se déroulent sans violence, alors qu'elles ont réprimé des manifestations analogues qui ont eu lieu le 13 mars.
Dans tout le pays, des milliers de personnes sont attendues dans les rues dimanche 20 mars pour réclamer une réforme politique et le respect des droits humains, mais l'on craint que les autorités ne recourent à des méthodes brutales pour étouffer la contestation.
Le 13 mars, de nombreuses personnes ont été blessées et au moins 120 placées brièvement en détention, les forces de sécurité ayant usé d'une force injustifiée pour disperser une manifestation organisée dans le centre de Casablanca.
« Les actes de violence injustifiés qui se sont déroulés ce jour-là représentent une régression inquiétante et vident de tout sens la promesse faite par le roi du Maroc quelques jours auparavant d'entreprendre une réforme de fond et de respecter les droits humains, a indiqué Philip Luther, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International.
« Les Marocains doivent être autorisés à manifester pacifiquement sans crainte, au lieu de devoir faire face aux attaques des forces de sécurité simplement parce qu'ils réclament la jouissance de leurs droits. »
Les membres des forces de l'ordre ont frappé des manifestants à coups de pied et de bâtons, alors qu'ils prenaient part à un sit-in pacifique rassemblant des centaines de personnes sur la place Mohamed V à Casablanca le 13 mars, et ont empêché d'autres personnes de s'y rendre.
Ces violences ont eu lieu quelques jours après que le roi Mohamed VI a annoncé dans un discours télévisé que les autorités étaient disposées à entreprendre des réformes et à protéger les libertés.
Un couple marié d'une cinquantaine d'années a raconté à Amnesty International que des policiers les avaient violemment empêchés de se rendre sur la place.
Selon leur témoignage, le mari a été jeté à terre, avant d'être roué de coups de pied et de bâtons par quatre policiers. Il a eu l'épaule gauche fracturée, tandis que sa femme a elle aussi été frappée lorsqu'elle a tenté de lui venir en aide.
« Nous voulions protester pacifiquement pour offrir un meilleur avenir à nos enfants et à tous les enfants du Maroc, pour réclamer des réformes sociales et économiques et la fin de la corruption. Nous ne comprenons pas du tout la réaction des autorités », a expliqué le mari.
Les manifestants étaient notamment des défenseurs des droits humains et des membres de divers groupes de toutes tendances politiques, dont le Mouvement du 20 février, créé le mois dernier pour promouvoir une réforme politique et des droits humains.
Parmi les personnes grièvement blessées figuraient Mohamed Sahiri, qui aurait été frappé à la tête et au dos, et Said Chami, qui souffre de fractures à la colonne vertébrale et à la jambe gauche.
En outre, Amnesty International a reçu des informations selon lesquelles certains manifestants soignés dans des hôpitaux publics n'ont pas pu obtenir une copie des rapports médicaux décrivant leurs blessures et leurs causes probables, ce qui risque de les empêcher d'obtenir justice et réparations.
Les forces de sécurité impliquées dans la violente dispersion de la manifestation appartiendraient à divers organes chargés du maintien de l'ordre public, dont les Forces Auxiliaires Marocaines (FAM) et le Corps mobile d'intervention (CMI). Les autorités marocaines ont déjà eu par le passé recours à ces unités pour disperser des rassemblements pacifiques.
 
« Les autorités marocaines doivent respecter le droit des manifestants à exprimer leurs opinions et revendications de manière pacifique et enjoindre aux forces de l'ordre de ne pas recourir à une force injustifiée lorsque cela n'est pas nécessaire pour disperser les rassemblements, dans le droit fil des promesses faites par le roi et des obligations internationales relatives aux droits humains qui incombent au Maroc », a conclu Philip Luther.

Baltajiats mad moroco s'attaquent à l'AMDH

Par Ali Fkir, 19/3/2011
Le vendredi 18 mars 2011, des inconditionnels du" baise main royal" ont organisé un sit in devant le siège de l'AMDH à Rabat pour protester contre Abdelhamid Amine qui a critiqué publiquement le mercredi 16 mars ces pratiques moyenâgeuses .
Rappelons qu'au cours du conseil de gouvernement du jeudi 17 mars 2011, le ministre de l'intérieur, le 1er ministre et les représentants des partis politiques participant au gouvernement, ont crié au scandale et ont donné pratiquement le feu vert aux baltajiats, mad moroco , de s'en prendre non seulement à Amine mais à l'AMDH, à toutes forces et personnalités qui remettent en cause ces pratiques rétrogrades
Il faut respecter le droit de ces personnes, pardon de ces sujets, à défendre l'indéfendable, les huer au lieu d'applaudir les initiatives téméraires
Merci à la jeunesse du 20 février qui a secoué le cocotier
Merci à vous, jeunes révolutionnaires, oui vous êtes révolutionnaires, vous êtes entrain d'en réveiller plus d'un, vous êtes entrain d'en dénuder plus d'un.


Amine, tout souriant, contemple les baltajiats avec des photos à lui, barrées et inversées.
Il faut reconnaître qu'Amine Abdelhamid est un os dur, trop dur même: il a passé son service militaire sous le commandement de l'impitoyable Ababou, torturé à Derb Moulay Cherif (deux fois transporté d'urgence à l'hôpital), enlevé de la prison le 18 novembre 1975 (en pleine "marche verte") pour être torturé à l'extérieur de la prison et isolé dans une cellule pendant 5 mois, après 13 de prison, il retrouve la grande prison qui est le Maroc, a supporté ensuite, et sans fléchir de nombreux coups bas...le 16 mars 2011 il surprend des millions de téléspectateurs en parlant haut et fort de l'interdit, en appelant le chat le chat, en dénonçant les pratiques moyenâgeuses.
Les potentats de Rabats, les baltajiats et autres dénigreurs de tous poils ne peuvent en aucun cas changer le cours de l'histoire.
Le train de 20 février 2011 avance, doucement peut-être mais sûrement.

Je participe à la marche du dimanche 20 mars 2011 pour les revendications suivantes:

Récapitulatif de mes revendications:
Par Mohamed Hifad, 19/3/2011

1/Une nouvelle constitution issue du peuple et non la reconduction de l'existence avec quelques légers changements.
2/Une vraie monarchie parlementaire avec une vraie séparation des pouvoirs et où le Roi règne et ne gouverne pas.
3/Un premier Ministre élu au suffrage universel, doté du pouvoir exécutif et non pas nommé au sein de la majorité et doté d'un pouvoir élargi comme l'a annoncé le discours royal du 9 mars 2011.
4/L'application des recommandations de l'Instance Équité et Réconciliation.
5/Une véritable liberté d'expression garantie par des institutions démocratiques réelles et non un droit à la parole.
6/La séparation du religieux et du politique .
7/Un statut personnel civil.
8/Égalité entre les hommes et les femmes dans les droits et les devoirs.
9/La restitution des richesses, leur limitation rigoureuse par un plafond à ne pas dépasser et tout surplus doit aller aux caisses de l'État et leur partage équitable entre les citoyens(ennes) et les régions.
10/La suppression des privilèges des Chorfas au Maroc.
11/L’application du principe de reddition des comptes à l'entourage royal particulièrement réputé par son affairisme et sa prédation économique.
12/La fin des pratiques terroristes des polices secrètes et de l’impunité.
13/L’institutionnalisation des libertés individuelles et publiques.
14/Rendre la langue amazighe une langue nationale et officielle et la doter des mêmes moyens que la langue arabe.
15/Respecter les droits linguistiques et économiques des autochtones et lever la main du Makhzen sur leurs terres et forêts spoliées depuis le protectorat ou les indemniser équitablement.
16/L'armée doit dépendre du parlement qui représente le Peuple et les décisions la concernant doivent être prise à la majorité absolue de ses membres.
17/La lutte contre la corruption.
18/Le doit à une allocation du chômage pour tout(e) marocain(ne) en âge d'activité.
19/Le droit au logement décent ,aux soins, au travail, et à l'école .
20/Aux mêmes diplômes et grades ,mêmes salaires.
21/La liberté de conscience et de confession.

Mohammedia : Sit in réussi pour protester contre la loi de la jungle

Par Ali Fkir, 18/3/2011

La CDT, l'union locale de Mohammedia, avait programmé une marche (de son local à la délégation du ministère de travail) pour protester contre la loi de la jungle qui prédomine dans le monde de travail à Mohammedia.Ces dernières semaines, les patrons (SAMIR, LAVASSER...) ont engagé une guerre ouverte contre les syndicalistes en général, et contre ceux de la CDT en particulier.
 
Les patrons créent en ces jours-ci au sein des usines une ambiance de terreur, bafouent les droits des salariés, licencient abusivement des syndicalistes...tout cela se passe avec la complicité des autorités locales
Les autorité ont interdit abusivement cette marche et ont encerclé tout le quartier. Malgré l'encerclement des lieux, la CDT a organisé devant son local un grand sit in qui a duré presque 1h 30 mn, et ce, le vendredi 18 mars 2011
Des militant-es de l'AMDH et des forces politiques militantes s'étaient déplacées pour exprimer sur place leur solidarité avec les victimes de l'arbitraire.
LA SOLIDARITÉ AVEC LES VICTIMES DE L'ARBITRAIRE PATRONAL NOUS INTERPELLE

vendredi 18 mars 2011

Rapport accablant du Centre de recherche du Congrès US sur la violation des droits de l'homme des Sahraouis par le Maroc


PUBLIE LE : 16/3/2011
Le Centre de recherche du Congrès américain a dressé un rapport accablant sur la violation des droits de l'homme des Sahraouis par le Maroc et évoque des mesures prises par les deux institutions parlementaires américaines pour contraindre ce pays à respecter ces droits dans les territoires occupés du Sahara occidental. Cet organisme du Parlement américain rapporte, dans son document, destiné aux membres de la Chambre des représentants et du Sénat, les exactions pratiquées contre les Sahraouis ainsi que les mesures coercitives menées contre les organisations internationales des droits de l'homme et les médias qui traitent de cette question. 
Il cite notamment l'assaut militaire mené par les forces marocaines en novembre dernier contre le camp sahraoui de Gdeim Izik, qui a "entraîné des décès, des blessés et des arrestations", ajoutant que "le nombre exact des victimes demeure inconnu en raison du contrôle de l'information dans la région par les autorités marocaines".
Autre cas relevé par le rapport est celui de l'expulsion en 2009 vers Lanzarote (îles Canaries) de Mme Aminatou Haidar, militante sahraouie des droits de l'homme, qui n'avait pu retourner à El-Ayoun, rappelle le rapport, que sur la pression internationale dont celle des Etats-Unis. Considéré comme le Think Tank du Congrès américain, ce centre de recherche précise que, depuis plusieurs années, "le Maroc emprisonne les militants sahraouis pour leurs liens avec le Front Polisario, attirant les critiques des organisations internationales de défense des droits de l'homme". Il rapporte aussi que le gouvernement marocain traite "durement" les journalistes locaux et étrangers qui traitent de la question du Sahara occidental, en allant jusqu'à "suspendre leurs activités". Abordant la question de l'aide financière américaine accordée annuellement au Maroc, le rapport signale que des membres du Congrès américain ont appelé à réduire cette assistance en raison, notamment, de la question du Sahara occidental. Sur ce point, l'auteur du rapport fait savoir que "dans l'exposé des motifs d'une des dispositions des affectations budgétaires des lois de finances respectivement de 2008, 2009 et 2010, les législateurs ont chargé la secrétaire d'Etat d'élaborer un rapport sur les mesures prises par le gouvernement marocain pour protéger les droits de l'homme et de vérifier s'il permettait à toutes les personnes à défendre librement leurs points de vue concernant le statut et l'avenir du Sahara occidental à travers l'exercice de leurs droits d'expression et de rassemblement pacifique et à pouvoir rapporter les cas de violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés sans être harcelées".

 Rapport accablant du Centre de recherche du Congrès..suite. WASHINGTON, (APS) - Préoccupé par la poursuite du non-respect des droits de l'homme des Sahraouis par les autorités marocaines, le Congrès n'a pas limité son action à cette mesure. En effet, poursuit le rapport, "la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants a décidé, en janvier 2011, de bloquer temporairement l'octroi d'une aide des Etats-Unis au Maroc pour un montant de 1,34 million de dollars, invoquant ses inquiétudes au sujet des droits de l'homme au Sahara occidental". Le rapport fait également savoir qu'un amendement proposé par le sénateur Patrick Leahy et approuvé par le Sénat pour être introduit dans la loi de finances, stipule que "l'aide financière militaire accordée au Maroc par les Etats-Unis ne pourra aller au-delà des deux (2) millions de dollars que si le secrétaire d'Etat atteste que le gouvernement marocain aura cessé de persécuter, de détenir des individus et d'engager des poursuites contre ces derniers pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions concernant la statut et l'avenir du Sahara occidental, et pour avoir rapporté des cas de violations des droits de l'homme, et que le Maroc aura permis, sans aucune entrave, l'accès au Sahara occidental pour les organisations internationales des droits de l'homme, les journalistes et les représentants des gouvernements étrangers". Réagissant à ce rapport, le représentant du Front Polisario à Washington, M. Mouloud Saïd, a déclaré à l'APS que "malgré le lobby marocain et ses tentatives de désinformation sur la situation qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental, le Centre de recherche du Congrès a, ainsi, établi un rapport qui dévoile clairement les violations des droits de l'homme perpétrées par le Maroc, et rapportées également par les organisations internationales des droits de l'homme". A cet effet, ajoute-t-il, le Front Polisario "appelle le gouvernement américain à intervenir afin que le Maroc cesse ses actes de répression et de trouver les moyens de protéger les Sahraouis sous occupation marocaine''. Évoquant les militants sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines sans aucun procès et la campagne de répression menée dans toutes les grandes villes du Sahara occidental occupé, le représentant sahraoui affirme que "cette situation insoutenable exige une réponse ferme de la communauté internationale et une nécessité urgente pour que les Nations unies incluent le mécanisme de surveillance des droits de l'homme dans le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental" (Minurso).
APS
http://www.elmoudjahid.com/fr/flash-actu/4124Pu

Mouvement du 20 février : « le roi nous a menti »


Par ZINEB EL RHAZOUI, Rabat, SaharaDoc, 15/03/2011

Peu de temps après le discours de Mohammed VI qui promet liberté et démocratie, les forces de l’ordre ont violemment réprimé une manifestation pacifique à Casablanca, faisant des dizaines de blessés, dont des enfants en bas âge.

La mobilisation du 20 mars prochain est plus que jamais maintenue. Quatre jours seulement après le discours du mercredi 9 mars de l’héritier d’Hassan II promettant une réforme constitutionnelle et un « élargissement » du champ des libertés individuelles et publiques, l’Etat marocain a clairement démontré que les promesses royales resteraient lettre morte.

Les manifestants qui ont répondu à l’appel de la coordination du Mouvement du 20 février à Casablanca dans la matinée du dimanche 13 mars ont fait l’objet d’une violence inégalée depuis le début des protestations le 20 février dernier. « Le roi fait un discours, et vous vous permettez de protester ! », criaient les forces antiémeutes aux « insolents » qui ont osé exprimer leur mécontentement face à une réforme insuffisante et de surcroit octroyée par le haut.
Rassemblés dans un premier temps sur la place Mohammed VI, les manifestants ont violemment été dispersés et poursuivis jusque dans les ruelles du centre-ville de la capitale économique. Ils se sont par la suite regroupés devant le siège du Parti Socialiste Unifié (PSU), sis rue d’Agadir, qui sert de QG à la coordination du Mouvement du 20 février à Casablanca. Vers 14h, les forces de l’ordre ont tenté de prendre d’assaut le bureau du parti, mais elles en ont été empêchées par les manifestants, occasionnant des dizaines de blessés, dont certains dans un état grave. Une vidéo tournée à l’intérieur des locaux du PSU montre des blessés recevant les premiers soins et une altercation avec les forces antiémeutes devant la porte d’entrée du siège.
Une seconde vidéo filmée à la sauvette montre un impressionnant déploiement des forces antiémeutes devant le siège du parti et des manifestants gisant inertes sur le sol après avoir été tabassés par la police. Les dirigeants du PSU qui tenaient ce jour-là leur assemblée générale ont également été ciblés par les violences policières, notamment Mohammed Sassi, secrétaire général adjoint du parti et Mohammed Hafid, membre du bureau politique.

Un article publié sur le site de France2 rapporte le témoignage du journaliste Hassan Hamdani présent sur place : « J’ai vu une femme enceinte et des jeunes filles sauvagement tabassées par la police. C’était d’une rare violence ». Les forces antiémeutes n’ont en effet pas fait dans la dentelle. Rihab Mahsoune, une adolescente âgée de 13 ans qui habite dans le quartier, en a fait les frais. Sortie acheter du pain, elle a violemment été prise à partie par des policiers, comme elle explique en pleurs dans cette vidéo. Elle a déclaré au site d’information Goud que ces derniers lui ont cassé une dent et fracturé la mâchoire, et que ses parents comptaient porter plainte. Le Dr. Rachid Noreddine, médecin urgentiste à l’hôpital Averroès de Casablanca et membre du PSU, a rapporté au site d’information Lakome que des dizaines de blessés, dont des enfants en bas âge, ont afflué vers les urgences et que certains d’entre eux se trouvent dans un état grave. Il a notamment rapporté le cas d’un enfant de 7 ans, qui comme Rihab Mahsoune, a été pris pour cible par la police alors qu’il sortait faire une course dans le quartier.

Les journalistes présents sur place ont été particulièrement visés par les violences policières, comme en témoigne Ahmed Najim, ancien journaliste de l’hebdomadaire arabophone Nichane, fermé pour cause d’asphyxie publicitaire, qui travaille aujourd’hui pour le site Goud. « Ils ont confisqué mon appareil photo et ma carte de presse, ils ont effacé les photos que j’avais prises tout en traitant les manifestants de fils de P… ». A. Najim rapporte dans son témoignage le passage à tabac d’un journaliste du quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribiya, et les insultes proférées par des policiers à l’encontre d’un journaliste de l’Observateur du Maroc : « On va te montrer ce que c’est que d’être journaliste espèce de fils de P… La liberté d’expression, tu te la fous au C… Vous ne faites que casser du sucre sur le dos de la police, nous on protège le pays de vous ».

Femmes, enfants, personnes âgées, leaders politiques, journalistes, manifestants et simples passants, personne n’a été épargné par la répression, mais l’Etat marocain continue à soutenir officiellement qu’il s’agissait d’une manifestation non autorisée des islamistes d’Al Adl Wal Ihssane, ce qui d’ailleurs n’est pas moins contradictoire avec le discours royal qui a promis liberté et démocratie au peuple marocain. Très critiquée, l’allocution royale suscite déjà une large opposition en raison de la délimitation du champ des réformes et de l’exclusion du peuple et de ses représentants de l’officine constitutionnelle nommée par le monarque.
En attendant le mois de juin, date à laquelle la constitution « relookée » lui sera soumise, le roi s’est montré incapable d’endiguer la vague de contestation qui gronde dans le royaume.
La mobilisation pour la grande manifestation nationale du 20 mars promet d’être forte, mettant le régime dans une impasse politique : laisser faire, c’est admettre le désaveu populaire du discours royal, réprimer, c’est ouvrir une spirale de violence qui pourrait bien avoir raison du trône alaouite.
/http://saharadoc.wordpress.com/2011/03/18/mouvement-du-20-fevrier-%C2%AB-le-roi-nous-a-menti-%C2%BB/

Maroc : RAPPEL Rassemblement à Paris pour une nouvelle constitution

Appel à manifester et à se rassembler
Rassemblement
Parvis des droits de l'homme/Ambassade du Maroc
Dimanche 20 Mars à 15 h
Paris 16éme, Métro Trocadéro

Depuis que le vent de liberté a soufflé sur le Maghreb et le monde arabe, les jeunes marocains sont sortis le 20 février dans la plupart des villes et villages marocains pour réclamer la liberté et la démocratie. Depuis ce 20 février, un nouveau cycle de luttes s’est ouvert par des manifestations décentralisées partout, au Maroc et ailleurs, pour exiger une rupture véritable et totale avec toutes les institutions non démocratique mises en place par le régime.
La mobilisation n'a pas cessé malgré la répression, la désinformation, l’intimidation et la diffamation à l’égard des jeunes par les médias officiels et les différents appareils du pouvoir.
Le 09 Mars a été prononcé le discours du monarque annonçant une révision, partielle et selon un agenda défini par le discours, de la constitution et désignant une commission, une fois de plus, pour cela. Les jeunes du mouvement du 20 février considèrent cette réponse insuffisante et appellent à continuer la lutte par de nouvelles manifestations le 20 Mars partout au Maroc et ailleurs, et demandent aux Marocaines et Marocains de continuer la mobilisation pour :
·         Une nouvelle constitution démocratique émanant de la volonté du peuple.
·         La démission du gouvernement, la dissolution des deux chambres.
·         Séparation des pouvoirs avec une justice indépendante.
·         Jugement des responsables de la torture et les crimes contre les marocains.
·         La lutte effective contre la corruption et la récupération des richesses spoliées aux peuples.
·         Libération des détenus politiques.

A l’instar du mouvement du 20 février, le comité marocain de suivi du 20 février continuera à supporter et soutenir la lutte du peuple marocain jusque ce que le peuple marocain arrache tous ses droits à la dignité, à la justice et à la liberté
Soyons toutes et tous au rendez-vous

Organisations du comité :
AMF, ASDHOM, ATMF, FMVJ-France, Amis AMDH-Paris, APADM, FSCME, RIAS, Voie Démocratique, PSU, PADS, 20 février-Désir de changement, Maroc Ecologie les Verts, CAPDEMA.

Organisations soutenant le comité :
PCOT, AFASPA, CFDA, Manifeste des Libertés, FTCR, ATF, ETTAJDID-France, ACHR, MRAP, CRLDHT, PCF, CISA, UJFP, UTIT, CLAD, RESPAIX, LDH, Parti de Gauche, Europe Ecologie les Verts, FASE, CORELSO, AFAPREDESA-France,  Association IDEAL-92, Association Espace Farabi, NPA, PIR, PCOF, Solidarité Maroc 05, CNT, Union syndicale Solidaires, Institut Mehdi Ben Barka-Mémoire Vivante .

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Par Biladi, 16/3/2011
Un rassemblement pour exiger une nouvelle constitution "émanant de la volonté du peuple marocain" est prévu dimanche prochain à Paris, à l’initiative du Comité marocain de suivi du 20 Février, soutenu par une quarantaine d’associations et de partis politiques. Le Comité marocain de suivi du 20 Février est né dans le sillage des manifestations organisées ce jour-là dans le royaume et ailleurs, pour exiger des réformes politiques dans le pays, notamment l’amendement de la Constitution.
Dans une déclaration rendue publique mardi, le Comité a souligné que depuis ce jour du 20 février, un nouveau cycle de luttes s’est ouvert par des manifestations décentralisées partout, au Maroc et ailleurs, pour exiger une "rupture véritable et totale avec toutes les institutions non démocratiques mises en place par le régime". Le roi du Maroc Mohammed VI avait annoncé, le 9 mars dernier dans un discours, une révision partielle de la constitution et la désignation d’une commission pour cela.
Les jeunes du mouvement du 20 Février considèrent cette réponse "insuffisante" et appellent à continuer la lutte par de nouvelles manifestations le 20 mars partout au Maroc et ailleurs, et demandent aux Marocains de continuer la mobilisation.
Ils réclament notamment une nouvelle "Constitution démocratique émanant de la volonté du peuple", la démission du gouvernement et la dissolution des deux chambres du parlement, la séparation des pouvoirs avec une justice indépendante et le jugement des responsables de la torture et des crimes contre les Marocains.
Le rassemblement de Paris est prévu successivement sur le Parvis des droits de l’homme, place du Trocadéro, et devant l’ambassade du Maroc, située à 200 mètres de là. Le Comité marocain de suivi du 20 Février compte en son sein une vingtaine d’organisations dont l’Association des droits de l’homme au Maroc. Il est soutenu par une trentaine d’autres dont la Ligue française des droits de l’homme, ainsi que par des partis politiques français (PCF, Parti de Gauche, Europe Écologie les Verts et NPA Nouveau parti anticapitaliste....)
http://www.biladi.fr/031171084-maroc-rassemblement-paris-pour-une-nouvelle-constitutionroc-rassemblement-paris-pour-une-nouvelle-constitution

Mohammedia: l'AMDH dans les coeurs des démuni-es Ali Fkir (18 mars 2011)


Par Ali Fkir, 18/3/2011
Dans le cadre du projet
FORAT(AMDH - Union européenne), 4ème phase: 
sensibilisation de 2 000 citoyennes et citoyens,
la section de Mohammedia a organisé avec grand succès, le jeudi 17 mars 2011 une activité au profit des bidonvillois et surtout des bidonvilloises.
Le militant Abdellah Mesdad, membre du bureau central de l'AMDH, a exposé dans un langage simple (avec une méthode active: question - réponse) les principes et les objectifs de l'AMDH, les principaux droits de citoyenneté, les moyens de les acquérir et de les défendre...
La participation active des présent-es était remarquable. L'activité était réservée surtout aux citoyennes et citoyens des quartiers pauvres.
Le local de la section ne pouvait accueilli plus de 50 personnes. Les derniers arrivés sont restés dans la rue.
- Aziza, la présidente a accueilli les présent-es au nom du bureau de la section
- Zhor, la secrétaire générale, s'était occupée de la projection (photos et vidéos relatives à la résistance des bidonvillois-es de Mohammedia et de Casablanca)
- Naïma, la trésorière de la section, a assuré "la modération" de l'activité
- Fatima, militante active de la section, a veillé avec succès sur l'organisation ( préparation des dossiers remis aux présent-es, listes des présent-es...)
LA SENSIBILISATION, LA PRISE DE CONSCIENCE, L'ORGANISATION, LA LUTTE DANS L'UNITE, CONSTITUENT LA VOIE DE SALUT DES DEMUNI-ES QUI N'ONT PAS D'AUTRES CHOIX


 

Khouribga - Cacher la vérité. Presse de 17 mars 2011

Nouvelle tactique de l'Etat?
Pour cacher la vérité: "les blessés" des forces de répression sont admis dans des hôpitaux accessibles à la presse, aux militants des droits humaines... les blessés "civils" ( les victimes de la répression) sont emmenés ailleurs, loin des yeux des "curieux".
Dénonçons cette nouvelle pratique !
Par Ali Fkir, 17/3/2011
 Photos prises du quotidien LE SOIR du jeudi 17 mars 2011, quotidien qui n'a rien avoir avec l'opposition
 
 
                                    
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الصباح
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الصباح
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 الأحداث المغربية
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أخبار اليوم

Gdeim Izik - Khouribga : même répression sanglante, même résistance pacifique

Parallèle entre les évènements  de 
Gdeim Izik (Sahara Occidental)
et de Khouribga( Maroc) :

Par M-J F, solidmar, 18/3/2011
Gdeim Izik : Des jeunes Sahraouis installent un campement pacifique à côté d’El Aaiun occupée, pour protester, entre autre, contre le manque d’emplois et un climat répressif dont souffre toute la population sahraouie
Khouribga : Des jeunes de Khouribga installent un camp pacifique devant les locaux de l’Office Chérifien des Phosphates, pour revendiquer des emplois qui leur sont dus en tant qu’enfants de mineurs, et un climat répressif dont ont souffert leurs parents au chômage

GI : La population les soutient et les rejoint dans les campements
Kh : La population les soutient, les rejoint et les défend contre l’agression

GI et Kh: Au bout d’un mois les forces de l’ordre les agressent avec une brutalité inouïe en plein sommeil à 5h du matin

GI : Nombreux blessés, dont certains très graves, des morts
Kh : Nombreux blessés, dont certains très graves, au moins un mort selon les rumeurs

GI et Kh: Aucun bilan officiel de blessés et de morts côté agressés, on ne donne que celui des agresseurs

GI : Interdiction aux familles d’aller voir les blessés à l’hôpital bloqué par les forces de l’ordre
Kh : Les blessés sont évacués dans un hôpital militaire, loin des témoins, loin des familles, loin de la presse, loin des amis ; les blessés de la police sont à l’hôpital de la ville, prêts à accueillir la presse, les familles et les amis

GI : Black out médiatique, mais les informations passent par les portables, puis internet
Kh : Black out médiatique concernant blessés et morts éventuels, les informations et des appels au secours passent par les portables, puis internet

GI et KH : Le campement est sauvagement démantelé par la police

GI et Kh : Il y a de nombreuses arrestations et incarcérations, pas de bilan fiable

GI et Kh: La police passe de maison en maison, les personnes en âge de résister, parfois très jeunes, sont emmenées vers une destination inconnue

GI : Des jeunes Marocains admirateurs du roi sont encouragés par le makhzen à prêter main forte à la police
Kh : On peut se demander qui sont les “éléments incontrôlés” …

GI : Les forces de l’ordre sont officiellement félicitées pour leur comportement responsable et exemplaire
Kh : En sera-t-il de même pour l’agression des jeunes de Khouribga ?

GI : La MAP, l’officielle agence marocaine de désinformation, comme à son habitude minimise les faits, les réduit à une nécessaire intervention pour libérer les personnes séquestrées dans les tentes !!
Kh : La MAP, l’officielle agence marocaine de désinformation, minimise les faits, les réduit à un fait divers : des individus ont commis des actes de violence et de vandalisme nécessitant l’intervention des forces de l’ordre, « pour disperser les fauteurs de troubles ».


Victimes des mêmes forces belliqueuses du désordre,
continuez votre combat pacifique pour trouver enfin
la liberté, la dignité, la justice sociale …
en un mot la DÉMOCRATIE
au Maroc et au Sahara Occidental

BONNE CHANCE, SOUTIEN ET SOLIDARITÉ !

Les Sahraouis se démarquent : aucune implication des combattants sahraouis dans les affrontements qui se déroulent en Libye...


Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a nié catégoriquement toute implication des combattants sahraouis dans les affrontements qui se déroulent en Libye...

echoroukonline.2011.03.06

Le ministre des AE, Mohamed Salem Ould Salek a condamné dimanche les tentatives des médias marocains visant à induire en erreur l’opinion internationale et ternir l'image de la juste lutte que mène le peuple sahraoui pour la liberté et l'indépendance, dans un communiqué parvenu à SPS. « Délibérément la presse marocaine, y compris l'agence officielle (MAP) ont procédé ces derniers temps à la propagation des graves erreurs, dans le cadre d'une campagne acharnée pour ternir l'image de la lutte du peuple sahraoui pour l'indépendance, la liberté et l'autodétermination, dont la dernière a été la prétendue présence de combattants du Front Polisario en Libye », a déploré Ould Salek. Le ministre des AE a dénoncé « vigoureusement » l'intox auquel recourent les médias marocains à la botte du gouvernement de Rabat, démentant « catégoriquement » ces allégations et niant « toute implication des combattants sahraouis dans les affrontements qui se déroulent en Libye ». 
« Le gouvernement met en garde contre ces méthodes méprisables, et affirme que la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l'autodétermination a été et restera un combat propre dans le cadre des principes et des conventions internationales », affirme le ministre des Affaires étrangères.  
Enfin, Ould Salek a formulé l'espoir d’une restauration urgente de la situation en Libye au service de la volonté et des intérêts du peuple libyen frère. De son côté, le représentant du Front Polisario au Royaume-Uni et en Irlande, Lamine Baâli, a rejeté dimanche, les allégations avancées vendredi à Washington par un ancien ministre libyen sur une prétendue présence de combattants du Front Polisario en Libye. « Il n'est ni de la tradition, ni l'intérêt national du Front Polisario à s'impliquer dans la triste situation en Libye », a déclaré, Lamine Baâli, dans une déclaration à la presse rendue publique ce dimanche à Londres, parvenue à SPS. « Les autorités sahraouies, tout en niant ces allégations sans fondement, tiennent à informer l'opinion publique internationale qu'il n'y a pas de soldats sahraouis en Libye ». « Le Gouvernement sahraoui et le Front Polisario tiennent également à réitérer leur attachement au principe de la politique étrangère de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États », a-t-il précisé. « Les autorités marocaines n'ont jamais fourni aucun effort et ont utilisé tout type de tactiques, de manœuvres visant à ternir l'image de la noble cause sahraouie », a souligné le diplomate sahraoui. Il a enfin formulé l’entière confiance que le peuple libyen puisse trouver une solution rapide à cette tragédie. Soulignant par ailleurs que 916 étudiants sahraouis qui poursuivaient leurs études secondaires et universitaires dans les écoles et autres instituts de formation sont arrivés samedi dans les camps de réfugiés sahraouis, a déclaré la ministre de l’Enseignement, Mariam Salek H'mada à SPS. « Tous les étudiants sahraouis en Libye, dont des jeunes filles sont arrivés sains et saufs dans les camps de réfugiés sahraouis », a précisé la ministre. « Les étudiants ont été rapatriés dans de bonnes conditions et sans incident », a conclu Mme Salek.
SPS/M.D

Maroc : La chaîne 2M a organisé un débat intéressantsur les droits humains

Débat fructueux
Par Ali Fkir, 17/3/2011
La 2ème chaîne « nationale » a  organisé (le 16 mars 2011) en direct un débat intéressant, très intéressant.

Tous les invité-es ont relativement bien expliqué devant le public les approches nationalement dominantes sur les droits humains.
- L’approche des sécuritaires, approche des couches fascistes qui refusent toute ouverture,  énormes intérêts obligent. L’approche de ceux qui sont directement impliqués dans les crimes politiques au Maroc. Le « journaliste » Jamal Hachimi a le mieux sensibilisé  cette approche fasciste.
- L’approche conservatrice : la « modernité » dans le cadre du sacré (islam religion de l’Etat, le roi, commandeur des croyants, détient les principaux pouvoirs, ses choix, ses décisions, ses discours restent indiscutables. Ils restent des « paroles » sacrées tel le contenu du coran. Driss El yazami a bien su défendre cette approche*
- L’approche libérale de la « défense des droits humains », qui veut ménager aussi bien la chèvre que le chou. Approche défendue plus au moins par Khadija Elmarwazi, Mustapha Almanouzi, et le jeune militant associatif de REZAQ.
- L’approche progressiste des droits humains défendue par Abdelhamid Amine.

Ce débat a démontré pour une fois de plus que la question des droits humains n’est pas au-dessus de la mêlée sociale, au-dessus de la lutte des classes.. Elle est loin d’être « apolitique ». Lorsque la déclaration universelle des droits de l’Homme souligne « le droit à la propriété », cela reflète le rapport de force au profit de la bourgeoisie capitaliste qui refuse toute propriété collective des moyens et conditions de production.

Remarque : il manquait l’approche islamiste des « droits humains » , approche qui refuse tout droit non mentionné dans le coran (tels les principaux droits de la Femme…), mais ce n’est pas une raison de les écarter

Bravo (pour une fois) 2M ! Bravo tous les intervenants ! Acceptons le débat dans la diversité !
*Approche défendue par les conservateurs:
la modernité dans le cœur du sacré
Le quotidien "assabah" appartient au géant groupe ONA dont la famille royale est de loin le premier actionnaire. Il précise le cadre de "la réforme constitutionnelle" annoncé par le roi le 9 mars 2011


mercredi 16 mars 2011

Au Maroc, le répit n’a duré que le temps d’un discours

Par le bureau exécutif de l' ASDHOM, 16/3/2011

L’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) suit avec préoccupation et inquiétude le mouvement de protestation et de revendication que connait actuellement le Maroc. Ne pouvant rester insensible au vent de liberté qui a soufflé sur la région, le Maroc va voir naitre son mouvement du 20 février, constitué essentiellement de jeunes citoyens et soutenu par les forces démocratiques et les associations de la société civile dont celles de défense des droits humains pour réclamer la liberté, la dignité, la justice sociale, la démocratie et l’Etat de droit. Les grandes manifestations pacifiques du 20 février, organisées dans plus de 50 villes marocaines, ont montré la maturité et l’ampleur du mouvement. Et si dans l’ensemble, ces manifestations se sont généralement bien déroulées, nous condamnons toutefois les violences policières dont ont été victimes les manifestant(e)s et les militant(e)s des droits de l’Homme et qui ont conduit à la mort du jeune Karim Chaïb à Séfrou. Cinq autres ont trouvé la mort à El Hoceima dans des conditions non encore élucidées. Poussée par le désespoir et le climat général pesant, Fadwa Laroui, jeune femme de 25 ans et mère de deux petits enfants, a mis fin à sa vie en s’immolant par le feu, le 23 février à Souk Sebt, dans la région de Tadla-Azilal.
Plusieurs arrestations ont été opérées et des condamnations lourdes ont été prononcées, allant jusqu’à 10 ans de prison ferme.
Au Maroc comme en France et ailleurs, plusieurs comités de soutien au mouvement du 20 février se sont mis en place. Des rassemblements ont été interdits ou dispersés violemment dès le lendemain du 20 février dans plusieurs villes marocaines.
Poussé et acculé par le mouvement qui se renforce de plus en plus, l’Etat marocain a présenté des réponses qui consistent en la mise en place du Conseil Economique et Social, du Conseil National des Droits de l’Homme en remplacement du Conseil Consultatif des droits de l’Homme et en des promesses de révision de la Constitution prononcées le 9 mars dans un discours du chef de l’Etat. 
Le mouvement du 20 février ne désarme pas pour autant. Il considère que ses réponses officielles sont très en deçà de ses attentes et aspirations. 

Les derniers rassemblements et notamment celui de dimanche 13 mars à Casablanca ont connu une escalade dans la violence policière. Les forces de l’ordre n’ont pas hésité à mater les manifestants et à les poursuivre jusque dans les locaux casablancais du Parti Socialiste Unifié où ils ont essayé de se réfugier. Des responsables de ce parti, présents sur place, ont eux aussi été violentés. Une centaine de jeunes manifestants ont été arrêtés et remis en liberté plus tard et plusieurs d’autres ont été blessés.
Non loin de Casablanca, à Khouribga précisément où des jeunes, enfants d’anciens ouvriers de l’OCP (Office Chérifien du Phosphate) campaient depuis presque un mois pour réclamer d’être intégrés comme le prévoit le règlement de l’OCP, les forces de l’ordre vont, là aussi, s’illustrer par une intervention sauvage et brutale. A l’aube du mardi 15 mars, les participants au sit-in pacifique devant les locaux de l’OCP ont été surpris par l’assaut violent des forces de l’ordre. Des affrontements s’en sont suivis durant toute la journée. Les nouvelles sont alarmantes. Des appels au secours qui parlent de plusieurs blessés graves et même d’éventuels morts (non confirmé, les forces de l’ordre bloquent tous les accès aux hôpitaux et ne laissent filtrer aucune information) ont été lancés sur Internet.
Les vidéos et les photos postées sur la toile depuis le 20 février montrent toutes la violence et la sauvagerie des interventions policières pour disperser des rassemblements pourtant très pacifiques. 
 Ceci contraste avec le discours de l’Etat marocain en matière de respect des droits de l’Homme. L’option sécuritaire montre bien le choix que font les autorités marocaines pour répondre aux aspirations du mouvement du 20 février.
L’ASDHOM dénonce avec force ce choix et rappelle aux responsables marocains leur devoir de prendre en considération les revendications légitimes du mouvement du 20 février. Elle exprime son adhésion totale à la dynamique de ce mouvement, porteur d’espoir pour notre pays. Les changements démocratiques que revendique ce mouvement sont nécessaires pour le Maroc. Il doit répondre favorablement à ces aspirations démocratiques s’il ne veut pas être mis au banc de la communauté internationale respectueuse des droits de l’Homme.
L’ASDHOM, membre du Comité marocain de suivi du 20 février, continue la mobilisation pour se solidariser avec la lutte du peuple marocain et appelle à manifester à Paris le dimanche 20 mars à 15h au départ du Parvis des droits de l’Homme en direction de l’Ambassade du Maroc.

DHOM 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
asdhom@asdhom.org www.asdhom.org