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samedi 4 décembre 2010

Incidents de El Aaiun: la version marocaine de la mission d'Amnesty International, et la version d'Amnesty


Sahara Occidental : La version officielle marocaine du bilan des incidents de Laâyoune se confirme
Écrit par Katherine Junger, 3 /12/2010
Nombre d’ONG internationales de défense des droits de l’homme et des médias qui ont pu se rendre dernièrement sur les lieux des incidents du 8 novembre au camp de Gdim Izik et dans la ville de Laâyoune, ne font que confirmer la version officielle présentée par le Maroc sur ces événements. Amnesty International (AI), par la voix de sa représentante, Donatella Rovera, a affirmé jeudi, sur la base d’une enquête sur le terrain, que le bilan des incidents s’élevait effectivement à 13 morts, onze membres des forces de l'ordre marocaines et deux civils. Par cette confirmation, l’organisation vient de démenti toutes les rumeurs et les désinformations qu’ont fait circuler à des fins propagandistes le Polisario et certains médias espagnols et algériens. "Aucun indice n'a été trouvé sur des fosses communes" comme le prétendait le Polisario et ses partisans séparatistes. De fausses informations et des images loin de la réalité qui ont été diffusées par des sites proches des séparatistes et ont été largement reprises par des médias espagnols.Un témoignage neutre et indépendant que vient d’apporter la représentante et chercheuse d’Amnesty International, Donatella Rovera, membre de l’équipe qui a séjourné du 24 au 30 novembre dernier, à Laâyoune. Dans des déclarations à des quotidiens espagnols, Donatella Rovera a ainsi démenti indirectement toutes les allégations et les mensonges du Polisario et de ses partisans. "On ne peut pas parler de massacre ni de centaines de morts" concernant les événements de Laâyoune, a-t-elle affirmé dans un entretien accordé au journal "El Mundo".
L’équipe d'AI avait pour mission d’établir un rapport sur les événements de Laâyoune et devait le transmettre à la direction centrale d’Amnesty International. Citant Donatella Rovera, le quotidien espagnol à large diffusion "El Pais" précise par ailleurs, qu'aucune des personnes interrogées par les membres de l'équipe d'AI, n'a déclaré avoir «fait l'objet de représailles".
Rovera a également confié à un autre quotidien espagnol "Publico", que son équipe a mené normalement son enquête et n’a rencontré aucune entrave du côté des autorités marocaines. Amnesty International n’est d’ailleurs pas la première ONG à apporter un tel témoignage qui vient confirmer la version officielle livrée par le Maroc sur les événements de Laâyoune. Human Rights Watch (HRW) avait déjà démenti les allégations du Polisario et des médias espagnols, par la voix de son directeur des urgences, Peter Bouckaert et de son directeur de recherche Moyen-Orient-Afrique du Nord à Human Rights Watch, Eric Goldstein.
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Sahara occidental: Amnesty International confirme la violation des droits de l’homme
Par La Rédaction Donne ton avis, 3 /12/ 2010 
La représentante d’Amnesty International (AI), Donatella Rovera, a confirmé jeudi à Londres la violation des droits de l’homme dans les territoires du Sahara occidental occupé. Mme Rovera est revenue de Laâyoune occupée, dans le cadre d’une mission effectuée dans les territoires occupés.
« Nous avons rencontré beaucoup de gens là-bas, des jeunes, des femmes, des personnes âgées, dans le cadre de notre mission, et tous ont souligné la violence à l’encontre de la population sahraouie », a affirmé la représentante d’Amnesty International. « Des personnes ont été tuées, d’autres blessées ou battues dans les commissariats et, à l’heure actuelle, 118 personnes sont encore détenues par les forces de sécurité marocaines », a fait savoir Mme Rovera.
« La loi n’est pas respectée là-bas, des familles des détenus ne sont pas au courant où sont leurs proches et cela est déjà une violation flagrante des droits de l’homme », a-t-elle ajouté, soulignant que son organisation condamne ces violations.

S'agit-il des mêmes évènements ? Où est la désinformation ? Qui a parlé de centaines de morts ?On peut aussi relire le rapport accablant de HRW, du 28/11/2010(NDLR)

Maroc : Familles en détresse

Par NOURA MOUNI, 3/12/2010
Trois ans après l’arrestation du père, la famille Al Moatassim continue à clamer l’innocence de ce «papa», bien que la justice ait déjà dit son dernier mot. Soumaya, cadette des quatre enfants Moatassim (Abdeslam, Zineb et Mohamed), décide de se faire le porte-fanion de la défense de son père, sa mère, professeur de lycée, ayant désormais la charge du foyer. Du jour au lendemain, à 19 ans, elle se retrouve dans un tourbillon politico-médiatique auquel rien ne la prédestinait. Rencontre
Soumaya Al Moatassim: « La place de mon père est auprès de nous»
Soumaya, 22 ans, milite depuis trois ans pour la libération de son père, condamné à 25 ans de prison dans l’affaire du réseau terroriste Belliraj, ramenés à 10 ans en seconde instance. Pour cette future lauréate de l’Ecole nationale des sciences appliquées de Tanger, pas question de baisser les bras, tant la cause de son géniteur lui semble juste. Coupable avéré pour les uns, complice indirect pour les autres, Mustafa Al Moatassim demeure aux yeux de sa fille un père «engagé, responsable et pur», «loin de l’image qu’on tente de lui coller à tout prix». Au bout de quelques mois de campagne médiatique, Soumaya est parvenue à attirer l’attention de l’opinion publique et d’organisations de droits de l’homme sur le cas de son père.
Retour au 18 février 2008, jour de l’arrestation de Mustafa Al Moatassim. Installée à Tanger, Soumaya apprend la nouvelle de l’arrestation de son père. Sous le choc, elle reçoit l’appel de son frère qui tente de la calmer. «Il sera interrogé et libéré dans 48 heures», la rassure-t-il. Le même jour, les autorités perquisitionnent l’appartement familial, sis à Hay Riad, Rabat. La famille Al Moatassim est dans l’appréhension. Aucune nouvelle depuis l’arrestation. Ce n’est qu’après la conférence de presse accordée par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Chakib Benmoussa, autour du réseau Belliraj, que la famille se rend compte de ce qui se passe réellement. Le destin des Moatassim bascule en quelques heures.
Une semaine après l’arrestation, un appel de la police apprend à la famille Al Moatassim que leur père est à Casablanca pour des interrogatoires. «On est allé le voir, ma mère, mon frère et moi, pour lui apporter des vêtements neufs, du matériel d’hygiène et de la nourriture. Mais les policiers ne nous ont pas permis de le voir», se remémore Soumaya, la voix tremblante d’émotion. Près de 4 ans après les faits, la jeune fille peine toujours à l’idée de savoir son géniteur derrière les barreaux pour atteinte à la sûreté intérieure de son pays. La famille subit une double peine : celle de l’incarcération du père par la justice, condamnation à laquelle vient s’ajouter l’opprobre d’une société marocaine encore meurtrie par le souvenir des sanglants attentats du 16 mai 2003.
Trois semaines après l’arrestation, Mustafa Moatassim est transféré à la prison civile de Salé où sa famille est finalement autorisée à le voir. Amaigri, le visage pâle et le regard éteint, le père leur est méconnaissable.
Le coup est dur pour l’épouse et les quatre enfants. Lorsque les médias annoncent la nouvelle de l’arrestation des « Six politiques » (voir encadré), l’appartement des Al Moatassim, d’habitude calme, ne désemplit plus, entre proches, voisins et amis venus s’enquérir du sort du chef de famille.
Mais si les proches offrent leur soutien à la famille privée de son pilier moral et financier, la société et l’entourage sont loin d’être aussi compréhensifs. Les regards inquisiteurs se font de plus en plus insistants, et les qu'en-dira-t-on étouffent les Al Moatassim qui essaient tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau : «Certains de mes camarades d’école ne voulaient plus m’aborder de peur d’une mauvaise réaction de ma part», explique Soumaya.
Au fil des jours, l’absence du père pèse sur la maison. A l’instar de ses proches, Soumaya subit silencieusement les débuts de l’affaire. Un mois après l’arrestation de son père, la jeune fille sombre dans une dépression nerveuse qui la conduira à deux hospitalisations successives. Gravé dans sa mémoire, le contrôle policier lors de sa première visite de son père à Casablanca, qu’elle a vécu comme un «épisode humiliant» sera l’élément déclencheur de «l’éveil de conscience» de la jeune fille, qui commence son activité militante par la création d’une page sur Facebook consacrée à son père. Elle rassemble ainsi 3000 adhérents à sa cause. Soumaya s’adresse ensuite aux médias conventionnels et donne une série d’interviews dans les journaux nationaux, avant d’intégrer l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH).
Elle participe aux sit-in, prend part à des conférences et se fait connaître dans le monde associatif. La réduction de peine fait poindre une lueur d’espoir pour la famille Moatassim. Entre son grand frère récemment marié, le benjamin de la famille, étudiant en première année du bac, sa mère partagée entre son travail et ses trois visites hebdomadaires à la prison de Salé, Soumaya attaque sa cinquième et dernière année d’études sans pour autant abandonner son combat. Ramener son père à la maison, c’est le défi de sa vie…

Sakina Kada : «Mon Abdelhafid reviendra…»
«Le 19 février 2008, on est venu arrêter mon mari chez nous, on a fouillé notre maison et confisqué des objets. J’ai versé toutes les larmes de mon corps…Ce n’était pas à cause de l’appartement chamboulé, cela n’avait pas d’importance. Je m’inquiétais pour mon fils de trois ans, effrayé à la vue de ces inconnus, qui avaient fait irruption dans son petit monde et refusé que je le conduise à la crèche pour lui éviter cette triste scène», se rappelle Sakina Kada, épouse de Abdelhafid Sriti, correspondant à la chaîne de télévision libanaise Al Manar, organe médiatique du parti chiite Hezbollah.
Face au choc de l’arrestation, la mère de famille perd ses moyens, avant de retrouver ses esprits quelques temps plus tard. Elle s’improvise coordinatrice des familles des «six politiques» de l’affaire Belliraj. Une cause à laquelle elle consacre la majeure partie de son temps, sans oublier ses enfants pour autant. Elle a peur pour l’équilibre et l’avenir de ses petits : Yassir, 5 ans, et Chaimaâ, 16 ans. Elle les rassure, les réconforte, tentant de préserver l’image d’un père « intègre et pacifiste», insiste-t-elle. Mais les mots ne suffisent pas à conserver la sérénité du foyer. Sakina doit également prendre la relève financière du chef de famille, au quotidien, en attendant son retour. Elle ne veut pas que ses enfants soient victimes de privations, elle se doit de les accompagner dans cette épreuve difficile. C’est que l’affaire des «six politiques» de l’affaire Belliraj a fait le tour du pays, avant de se répandre comme une traînée de poudre dans les médias du monde entier.
Dès le transfert d’Abdelhafid Sriti à la prison de Salé, la famille s’organise pour les visites, tous les lundi matins. «C’est un vrai cauchemar pour nous tous. On doit à chaque fois faire la queue, passer des heures à attendre et se plier aux fouilles embarrassantes des gardiens. C’est une épreuve pénible pour mes enfants, surtout pour Yassir, qui n’a aujourd’hui que 5 ans et demi», déplore-t-elle. Dans sa bataille pour la libération de son mari, Sakina sillonne le Maroc et l’étranger afin de sensibiliser les organisations des droits de l’homme. Elle organise également des sit-in, des rencontres et des conférences auxquels elle participe, en compagnie des autres familles, avec le comité national de solidarité avec les «six politiques».
Sakina vit toujours mal en revanche les questions incessantes de son benjamin sur la raison de l’absence de son père: «Il n’est toujours pas au courant qu’il est en prison. Lorsqu’on lui rend visite, il croit que c’est son lieu de travail», raconte la mère de famille. «Chaima est en âge de tout comprendre, elle est très attachée à son père. Elle s’intéresse à toute l’actualité qui le concerne… mais j’essaie de la tenir à l’écart de cette affaire, j’ai peur qu’elle ne souffre de l’incompréhension de son entourage», ajoute Sakina. Une épouse qui réclame le retour d’un homme avec qui elle a partagé vingt années de sa vie. Une maman qui se bat pour revoir ses enfants dans les bras de leur père.
«Je vous laisse imaginer ce que représente pour un foyer la détention de son chef de famille, seul et unique pourvoyeur de revenus.»
Questions à Abderrahim Mouhtad, président d'Ennassir
L’Observateur du Maroc A combien estimez-vous le nombre de détenus islamistes et comment sont-ils répartis dans les différentes prisons du Maroc ?
Abderrahim Mouhtad. Il n’existe pas de chiffre officiel, par conséquent on se réfère généralement aux déclarations de l’année dernière d’un responsable du ministère de la Justice, qui avait fourni l’effectif de 700 à 800 détenus islamistes. Dans son recensement, Ennassir, pour sa part, se fie uniquement aux courriers manuscrits qui lui sont envoyés par les détenus et aux familles de ces derniers qui viennent régulièrement à l’association, ce qui fait un total de 427 prisonniers. Mais, étant donné le nombre de transfèrements des détenus islamistes d’une prison à l’autre, et leur présence dans plusieurs prisons, il est difficile d’établir une cartographie exacte de leur répartition dans les différents pénitenciers du Royaume. Ceci dit, à titre indicatif, la prison locale de Salé à elle seule compte environ 360 détenus islamistes.
Combien de familles soutient votre association ? Et quel genre d’aide leur apportez-vous ?
Environ 427 familles- proches, parents et enfants de détenus islamistes-avec lesquelles nous maintenons un contact permanent au siège de l’association. Nous essayons, en fonction de la situation de chacun et de nos moyens limités, d’apporter un soutien à différents niveaux, notamment en faisant connaître les revendications des familles des détenus islamistes, et ce que celles-ci subissent comme épreuves du fait de l’incarcération de leurs proches. Nous concentrons l’essentiel de nos efforts sur cet aspect-là, car nous le considérons comme la solution collective et efficace à tous les problèmes des familles concernées. Dans ce sens, nous encadrons les sit-in et les manifestations de ces dernières, de même que nous nous occupons de la communication avec les associations des droits de l’Homme et les médias. Nous leur rendons en outre d’autres services spécifiques, comme la rédaction, l’impression et la distribution de leurs doléances. Il faut souligner qu’Ennassir est elle-même soutenue par des partenaires, qui nous fournissent notamment conseils juridiques et assistance administrative.
Quelles sont les conséquences psychologiques, matérielles et sociales sur ces familles de la détention de leurs proches?
Quoique je puisse vous dire à ce sujet, les mots ne suffiraient pas à décrire leur situation, mais je vous laisse imaginer ce que représente pour un foyer la détention de son chef de famille, souvent le seul et unique pourvoyeur de revenus pour toute la maisonnée. La plupart des prisonniers islamistes sont en effet mariés et pères d’enfants en bas âge. Et ce sont ces petits qui paient aujourd’hui le plus lourd tribut de l’emprisonnement de leurs pères. Les épreuves qu’ils endurent vont au-delà de l’imaginable, ils sont victimes entre autres d’abandon scolaire et souffrent de l’indifférence totale de l’Etat, mais également de la société civile, à leur égard. En 2010, certains parmi ces enfants de détenus islamistes, âgés de 14 ou 15 ans à peine, ont ainsi été arrêtés pour des délits de vol ou de consommation de stupéfiants. Qu’en sera-t-il de leur avenir avec une enfance aussi ardue ?
Quelles sont les revendications de ces familles aujourd’hui?
Leurs revendications sont les mêmes que celles d’hier, à savoir la libération de tous leurs proches (arrêtés durant la campagne menée par les autorités au lendemain du 16 mai 2003), dont les procès se sont déroulés dans des conditions particulières, en outre sous le choc consécutif aux attentats de Casablanca. Nous considérons que les condamnations à l’encontre de ces personnes ont été trop sévères, eu égard aux faits qui leur sont reprochés, sans oublier que les détenus islamistes ont été privés de toute possibilité de contestation de leur jugement, et ne bénéficient ni de mesures de grâce ni de libération.
Avez-vous jamais pensé à faire rencontrer les familles des condamnés islamistes du 16 mai 2003 avec celles des victimes de ces attentats? Si oui, comment se sont déroulées ces rencontres?
Au niveau de l’Association Ennassir, nous n’avons jamais organisé de rencontre de ce genre. Ceci étant, il est arrivé qu’en marge de meetings ou de réunions entre associations de défense des droits de l’homme, des proches des victimes du tragique 16 mai 2003 se retrouvent sous le même toit que des familles de détenus islamistes. Leur rencontre leur a permis d’aboutir à la conclusion que ces tristes évènements ont engendré des victimes de tous les côtés. Ceux qui ont été touchés directement et douloureusement par ces attentats ont vu leur vie se transformer en une épreuve et des souffrances quotidiennes. Et ceux qui ont été arrêtés et emprisonnés suite à ces attentats, alors qu’ils n’avaient aucun lien direct ou indirect avec ces derniers, subissent un sort affligeant à leur tour.
Votre association est perçue par certains comme « l’avocat du diable». Comment pouvez-vous justifier devant tous ces Marocains votre défense d’individus condamnés par la société et par la justice ?
Ennassir est une association jeune, qui a défini le cadre exact de son activité dès sa naissance en 2004. La plupart des membres de son bureau et de ses adhérents sont des parents ou des proches de détenus islamistes. Ennassir a commencé à travailler sur le dossier sensible de ces prisonniers particuliers au moment où nombre de concernés ont préféré s’en détourner, par crainte, si l’on peut dire, de « jouer avec le feu ». Mais aujourd’hui, grâce à Dieu, beaucoup d’organisations non gouvernementales, aussi bien marocaines qu’internationales, ont décidé de se joindre à leur tour à la défense de ces détenus islamistes, ce qui fait que nous ne sommes plus seuls au front. Cette nouvelle donne nous pousse à réfléchir ensemble à d’autres voies d’aide et de soutien aux enfants et aux proches de ces prisonniers, dans l’attente de leur délivrance. Il faut souligner à ce niveau que nous demandons la libération uniquement des détenus islamistes qui ne sont aucunement impliqués dans des actes sanguinaires, et qui condamnent l’idéologie de la violence dans son ensemble. Enfin, nous appelons au respect de la dignité et des droits de l’ensemble des détenus à l’intérieur de tous les établissements pénitentiaires du pays.

Scandaleux : des victimes des inondations et de l'incurie de l'Etat sont internées à la prison d'Oukacha !!

Par Ali Fkir,4/10/2010 
Arrestations arbitraires
Le vendredi 3 décembre 2010, des citoyens (dont la plupart sont des habitants du douar Brahama Charkaoua) ont été déférés devant la cour d'appel/chambre criminelle de Casablanca pour constitution de "bande criminelle, destruction de biens publics..."
Ces victimes de l'arbitraire ont été arrêtés suite aux mouvements de protestation contre l'indifférence des autorités de Mohammedia face à la situation dramatique que vivent des milliers de bidonvilloi-ses à cause de la précarité de l'habitat qui a facilité le désastre matériel et humain causé par les fortes pluies des derniers jours.
Les habitant-es des quartiers populaires vivent toujours dans la désolation la plus absolue. Des centaines d'habitant-es du douar Brahma Charkaoua sont entassé-es dans la seule école de la région. Les autorités ont réquisitionné l'école. Les enfants, qui ont perdu tout suite aux inondations, perdront certainement leur année scolaire.
L'Etat a "octroyé par générosité" à chaque famille une couverture (??!!)
L'Etat a instauré dans la région un climat de terreur.
Qu'ont -elles fait ,ces victimes, pour être arrêtées et présentées devant une cour spécialisée dans le crime?
Rien sinon réclamé leurs droits de citoyenneté , leur droit à un logement salubre.
Liste de 6 habitants (incarcérés à la prison d'Oukacha de Casablanca) de douar Brahma dont nous avons pu avoir les noms grâce au courage de leurs familles et amis qui ont bravé la terreur administrative pour nous contacter.
- Khadim Mohammed, marié et père d'un enfant
- Amzouri Rachid, marié
- Essahil Ahmed, marié, père de 3 enfants
- Ould El Kharrat, marié
- Khabbari Youssef, célibataire
- Drihim Mohammed, célibataire
Pour les exclus et autres marginalisés, le fait de protester, de réclamer son dû constitue en lui-même un crime, car les sans droits de citoyenneté n'ont pas le droit à la parole dans la démocratie makhaznienne.
L'incarcération arbitraire de ces innocents est un défi au peuple marocain en général et aux militant-es des droits humains en particulier.
Les militant-es progressistes de Mohammedia ne vont pas laisser tomber ces innocents.
Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes interpelé-es par la situation dramatique que vivent des millions de victimes des politiques de l'Etat marocain , par la répression des mouvements sociaux, par l'incarcération des innocents, par l'étouffement des voix libres.
Mobilisons nous pour imposer la libération des détenus de Mohammedia qui ont osé réclamer leurs droits
Exprimons notre solidarité agissante aux milliers de sinistré-es qui, ventre creux, grelottant de froid, atteint-es de maladies infectieuses... vivent dans des conditions inhumaines
Douar Brahma Charkaoua , entouré d'une paroi de 14 m de hauteur (ancienne carrière , véritable cratère dans une terre rocheuse). Il est impossible d'évacuer l'eau

vendredi 3 décembre 2010

Reprise des sit in de protestation des sans droits de citoyenneté

Par Ali Fkir, 4/12/2010
Les habitant-es d'un quartier de la vieille médina (Casablanca) ont organisé le 2 décembre 2010 un sit in pour protester contre l'indifférence des autorités et des "élus" face au cauchemar que vivent des centaines de familles suite aux intempéries qu'a connues la ville ces derniers jours.
Le mercredi 8 décembre se tiendra au siège d'ANNAHJ ADDIMOCRATI ( la Voie démocratique) une réunion élargie du " comité de suivi du dossier de l'habitat à Casablanca", rappelons que le dit comité est composé des représentant-es des quartiers populaires de Casablanca et des représentant-es de l'AMDH (section de Casablanca)
 Voilà où vivent certaines familles sinistrées
نظمت يوم الخميس 2010.12.02 على الساعة الواحدة زوالا لجنة متابعة ملف السكن بالبيضاء و ضمنها الجمعية المغربية لحقوق الإنسان – فرع الدار البيضاء، وقفة احتجاجية بالمدينة القديمة، قبالة المعرض الدولي تنديدا بما يعرفه واقع السكن بالبيضاء من تراجعات تكتوي بنارها الجماهير الشعبية في العديد من المناطق. و للتذكير فان الأمطار الأخيرة أغرقت العديد من المنازل و أسقطت بعضها مع العلم أن بالمدينة القديمة، حسب التصريحات الرسمية، هناك اكتر من 400 منزل أيل للسقوط في أية لحظة، مما يهدد حياة المئات من المواطنين و المواطنات. و قد اكتفت السلطة بتهيئي الأغطية و الأفرشة و سيارات نقل الموتى التي ترابط أمام مجلس المدينة بالإضافة إلى قوات الأمن في انتظار حدوث الكارثة، و للتذكير فان السلطات تقوم بحملة واسعة للدفع بالمواطنين إلى عدم المساهمة في الوقفات الاحتجاجية و الضغط عليهم بشتى الوسائل، منها التهديد بالمنع من أي الاستفادة من السكن مستقبلا. و في الأخير نذكر أن لجنة متابعة ملف السكن و فرع الجمعية المغربية لحقوق الإنسان بالبيضاء ستبرمج العديد من الخطوات النضالية انطلاقا من الجمع العام القادم الذي سينعقد يوم الأربعاء 2010.12.08 بمقر النهج الديمقراطي بالبيضاء
حقوقية من لجنة المتابعة



Journée mondiale du bénévolat, le dimanche 5 décembre : cyber@cteurs, un outil précieux pour les militants




Par Cyber @cteurs,3/12/2010
A cette occasion nous vous proposons de faire connaître votre association Cyber @cteurs, outil au service de la vie associative et donc des bénévoles.
Beaucoup d'associations fonctionnent uniquement avec des bénévoles sans les moyens physiques, financiers et humains dont peuvent disposer les grosses structures. C'est en pensant à ces milliers de bénévoles sans qui beaucoup d'actions dans de nombreux domaines n'existeraient pas que nous avons conçu l'Association Cyber @cteurs il y a tout juste 10 ans sur l'idée d'un vaste carnet d'adresses qui permettrait à des milliers de citoyens qui ne peuvent adhérer à autant d'associations qu'ils le souhaiteraient de leur prêter main forte sur des actions qu'elles mènent en conjuguant citoyenneté et solidarité inter-associative.
S'il est plus facile aujourd'hui de faire un site ou de mettre en ligne une pétition, internet n'est qu'une vitrine. Si personne ne passe devant votre vitrine personne ne connaîtra l'action de votre association et ne risque donc de l'aider dans cette action.
Notre action consiste donc à faire passer devant les différentes vitrines de nos partenaires les 60 000 abonnés dont le nombre s'accroit tous les jours pour donner une visibilité à des actions qui sans nous n'en auraient que dans un cercle très fermé.
Les outils que nous mettons à disposition des associations qui adhèrent à Cyber @cteurs
* la cyber @ction qui permet d'interpeller directement un décideur économique ou politique sur des sujets qui ont trait à la protection de l'environnement, aux droits de l'être humain, à la solidarité internationale et à la Paix dans le monde.
http://www.cyberacteurs.org/actions/actions.php
* la pétition qui permet aux associations de recueillir les signatures de citoyens partageant leur combat
http://www.cyberacteurs.org/actions/petitions.php
* une revue de presse quotidienne qui permet aux associations de faire connaître les manifestations qu'elles proposent par le biais de l'agenda et leurs actions au travers des médias qui en parlent
http://www.cyberacteurs.org/quotidien/index.php
* des forums sur lesquels les associations peuvent mettre leurs messages.
http://www.cyberacteurs.org/forum/index.php
* la possibilité de paiement en ligne au profit d'une association adhérente : nous nous chargeons de faire parvenir aux don'@cteurs les reçus de dons qui permettent une déduction fiscale.
http://www.cyberacteurs.org/aider/don.php
* un annuaire de liens vers les sites des associations
http://www.cyberacteurs.org/amis/index.php
* la possibilité de faire connaitre leurs publications
http://www.cyberacteurs.org/publications/index.php
* la possibilité de mettre en ligne leurs videos
http://www.cyberacteurs.org/video/index.php
en projet également à moyen terme
* un agenda des actions et manisfestations associatives
* un "blog" cyber acteurs où chacun pourra déposer ses articles
à plus long terme (car cela demande du boulot à notre webmestre)
* un "mini site" pour chaque association qui le souhaite. réalisé très rapidement. l'asso rempli un formulaire (logo, nom, description, actions etc ....) et a un site de 2 ou 3 pages (a refléchir) : # presentation # infos # contact # telechargement (sur laquelle elle pourra déposer des pdf). le site s'appellerait cyberacteurs.org/nom-de_l-asso
* un espace "bourse aux bénévoles" : les assos font part de leurs besoins en bénévolat, le public peut entrer en contact s'il le souhaite
Merci de ce que vous pourrez faire pour faire connaître cet outil aux associations auxquelles vous adhérez par ailleurs.
Si vous faites suivre ce message à votre carnet d'adresses, pensez à mettre ces adresses en copies cachées invisibles.
Le bureau bénévole de Cyber @cteurs
Présidente : Marie Anne Isler
Vice Présidents : Philippe Vicherat et Hélène Danel (Présidente de Flins sans Circuit F1)
Secrétaire : Odette Chauve
Trésorier Dominique Touret
PS 1 : En cadeau cette horloge humaine symbolique des milliers de bénévoles qui font avancer l'histoire.
http://lovedbdb.com/nudemenClock/
ensuite reclique sur l' horloge pour voir les chiffres
PS 2 Voulez-vous que votre association soit à la présidentielle de 2012 ce que Move On a été pour l'élection d'Obama ?
Notre site a connu hier soir des problèmes suite à des travaux de maintenance : c'est réparé.
c'est vous qui décidez : nous comptons sur vous pour voter
http://www.cyberacteurs.org/sondage/index.php
Gérer ses inscriptions et désinscriptions sur cette page http://www.cyberacteurs.org/liste_dif/gestion.php
Donner à Cyber @cteurs, c’est une façon d'être partenaire des Réseaux qui se battent pour la préservation de l'environnement et les droits de l'être humain dans le monde. D'avance, MERCI ! Faire un don en ligne

Le résistant Hessel à la rencontre des citoyens à Montpellier

Par C-S. F., le Midi Libre,1/12/2010
« Indignez-vous ! » L'appel est de Stéphane Hessel, un notable de 93 printemps, survivant des camps de concentration, résistant puis haut diplomate. Un homme qui a pris sa plume pour appeler à la prise de conscience citoyenne ( « La fin n'est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le conseil national de la Résistance ! »).
Car pour Stéphane Hessel, les motifs d'indignation actuels sont criants : renvoi des sans-papiers, fossé entre riches et pauvres, imbroglio de la bande de Gaza, etc.

Dans ce court essai (30 pages), l'auteur parle de son engagement et expose avec clarté son inquiétude face au pouvoir de l'argent et au mépris des élus pour le peuple (Stéphane Hessel est de ceux à avoir refusé tout dernièrement, et en argumentant, le fumeux 'diplôme de la Résistance' décerné aux anciens combattants par le gouvernement Sarkozy).
Invité et entendu sur les ondes nationales, Stéphane Hessel vient donc au Corum le 17 décembre. La soirée, organisée par la librairie Sauramps, se déroulera en deux temps. À 19 h, projection du film de Christine Seghezzi, Stéphane Hessel, une histoire d'engagement. Puis, à 20 h, rencontre avec le public, animée par les éditeurs Sylvie Crossman et Jean-Pierre Barou, de Montpellier. Ceux-là même qui ont publié, dans la collection des Hommes qui marchent contre le vent, Indignez-vous !

18e édition du Festival des arts populaires sahraouis


«Nous sommes prêts à tout sacrifier»
La 18e édition du Festival des arts populaires et de la culture sahraouis en mémoire aux victimes sahraouies tombées sous les balles de l’armée marocaine d’occupation, s’est ouverte lundi à Aousserd, dans les camps des réfugiés sahraouis de Tindouf, en présence de délégations parlementaires, de la presse étrangère et d’une foule, subjuguées par la richesse et surprises par la diversité de la culture sahraouie.
«C’est une manière de les faire vivre dans la mémoire collective», affirme Khadija Hamdi, la ministre sahraouie de la Culture, dans son allocution d’ouverture estimant que le festival constitue «une plate-forme de solidarité avec les victimes du camp de la liberté et la ville occupée d’El Ayoun, mais aussi, et surtout, «un rejet catégorique de l’occupation marocaine du Sahara occidental».
A propos de l’attaque meurtrière par l’armée d’occupation marocaine ayant ciblé une population sans défense, elle a estimé que cet assaut qui a fait des dizaines de morts et des milliers de blessés et de disparus est une «forme de représailles». Son objectif principal, fait-elle savoir, est d’attenter à l’identité nationale sahraouie manifestée par des campements dans le désert.
Les Sahraouis des territoires occupés, a-t-elle ajouté, expriment la légitimité et la continuation de leur identité. Comme tout autre combat, la culture est, selon la ministre, une forme de résistance à l’instar de la lutte armée et/ou pacifique menée par la population sahraouie dans la partie occupée de leur pays, au sud marocain et dans les universités marocaines. De jeunes Sahraouis affirment que le combat par la culture ne s’arrêtera qu’à l’indépendance acquise. «Le Maroc ne parviendra jamais à atteindre notre identité plusieurs fois millénaire pour laquelle nous sommes prêts à tout sacrifier», ont-ils soutenu.
Selon les organisateurs, le Festival des arts populaires et de la culture, organisé cette année au niveau régional, se poursuivra dans les autres wilayas dans les prochains jours et sera clôturé à l’occasion du 35e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique le 27 février prochain.
Les enfants parlementaires sahraouis demandent à l’Unicef d’intervenir rapidement pour protéger les enfants des territoires occupés.
NAJEM
«Nous lançons un appel pressant à l’Unicef pour nous protéger, car nous ne jouissons pas de nos droits pourtant garantis par le droit international», écrivent-ils à l’institution onusienne. Les participants à cette journée parlementaire ont alerté l’opinion internationale sur la situation qui prévaut dans les territoires occupés, rappelant que l’assassinat du jeune Najem Elgahri récemment par l’armée marocaine d’occupation et la répression des enfants et des femmes prouvent que Rabat bafoue les droits élémentaires des Sahraouis. Lundi, un sit-in «pacifique» organisé devant le siège de l’administration coloniale à la ville occupée de Dakhla, réclamant le droit au travail et l’amélioration des conditions sociales des Sahraouis, a été réprimé.
Le même jour, quelque 30 étudiants sahraouis, en majorité des filles, ont été agressés dans un établissement scolaire de la ville occupée de Smara par des colons marocains épaulés par des policiers.

Sahara occidental: un mécanisme de protection des droits de l’homme, une necessité

Par La Rédaction le 2/12/2010
La nécessité d’un mécanisme de protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental a été soulignée par des eurodéputés, a indiqué un communiqué du comité des Affaires étrangères du Parlement européen.
Cette revendication a été faite lors d’une réunion du comité, tenue mercredi à Bruxelles, avec le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek et son homologue marocain, Taib Fassi Fihri. Dans ce contexte, l’eurodéputé José Ignacio Salafranca a demandé que que les prérogatives de la MINURSO soient élargies à la protection des droits de l’homme.
La nécessité d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au Sahara occidental a été également relevée par l’eurodéputé Ioannis Kasoulides. Son collègue Willy Meyer a demandé, pour sa part, à l’occupant marocain de respecter le droit international et libérer tous les prisonniers politiques sahraouis.
L’eurodéputé Raul Romeva a souligné, de son côté, que le Maroc « n’a pas le droit d’exploiter les eaux territoriales du Sahara occidental », insistant sur le fait que ces eaux ne doivent pas être inclues dans les futurs accords de pêche entre le Maroc et l’Union européenne. Intervenant lors de cette rencontre, M. Ould Salek a affirmé que le démantèlement du camp de Gdeim Izik, près de la ville de Laâyoune occupée, par les forces d’occupation marocaines, le 8 novembre dernier, « était un point de non retour et tout doit changer maintenant ». Il a déploré, en outre, les restrictions imposées par le Maroc sur le mouvement, notamment, de membres du Parlement européen, de représentants des organisations non-gouvernementales et de journalistes.
« Le Sahara occidental est la dernière colonie d’Afrique », a rappelé le responsable sahraoui, soulignant que le règlement de ce conflit « passe par un référendum d’autodétermination conformément au droit international.
Lire aussi :
1. Pour un « mécanisme onusien » de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental
2. Des ONG américaines appellent l’ONU à soutenir la protection des droits de l’homme au Sahara Occidental
3. Droits de l’homme: élargir la mission de la Minurso au Sahara occidental

jeudi 2 décembre 2010

SAHARA OCCIDENTAL : RASSEMBLEMENT SAMEDI 4 DECEMBRE - PARIS

RAPPEL URGENT :
Par Ivan Villa, Mediapart, 1/12/2010
SAHARA OCCIDENTAL: MOBILISATION CONTRE LA RÉPRESSION ET POUR L'AUTODÉTERMINATION
Après l'assaut criminel des forces marocaines contre le camp de Gdeim Izik suivie d'un déchaînement de violence contre les manifestations pacifiques de solidarité, la répression se poursuit contre la population sahraouie: nouvelles attaques contre des Sahraouis, perquisition et destruction de maisons sahraouies, arrestation et détention de centaines de Sahraouis sans aucun contact avec leurs familles. De nombreux détenus sahraouis, dont Ennaâma Asfari, co-président du CORELSO, sont devenus aujourd'hui des "disparus forcés". L'association internationale "Human Rights Watch" a dénoncé les forces de sécurité marocaines qui "ont soumis des détenus à des passages à tabac et des mauvais traitements". A l'instar d'HRW, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme (REMDH) a condamné la violence contre la population sahraouie. La liberté de la presse est toujours limitée et de nombreux journalistes, parlementaires et observateurs sont expulsés sans explication. Le Maroc veut pouvoir emprisonner et torturer sans témoin!

Les manifestations de protestation contre cette répression et de soutien au peuple sahraoui se poursuivent partout dans le monde mais l'ONU se contente de "déplorer" les violences sans prendre de mesure pour protéger la population sahraouie. Le Parlement européen a résisté aux pressions du Maroc et adopté le 25 novembre une résolution condamnant les incidents violents, demandant au Maroc le libre accès aux journalistes et observateurs internationaux et aux Nations unies "de mener une enquête indépendante et d'instaurer un mécanisme de surveillance des droits de l'homme ". Par contre, le gouvernement français reste sourd aux souffrances du peuple sahraoui et réaffirme son appui au Maroc.

La seule solution juste et définitive à ce conflit qui n'a que trop duré, c'est d'organiser le référendum d'autodétermination afin de laisser le peuple sahraoui décider librement de son avenir. Il est nécessaire de poursuivre l'action contre la répression et pour l'autodétermination. C'est pourquoi nous appelons à

UN RASSEMBLEMENT SAMEDI 4 DÉCEMBRE 2010
De 15h à 18h PLACE DU PALAIS ROYAL Paris 1er
métro Palais Royal-Musée du Louvre

pour exiger du gouvernement français, de l'Union européenne et des Nations unies d'agir pour:

- l'arrêt de la répression et le respect des droits de l'homme
- la libération des prisonniers politiques sahraouis
- la levée de l'état de siège et le libre accès des journalistes
- l'interdiction de l'exploitation des ressources naturelles sahraouies
- l'envoi d'une mission d'enquête internationale impartiale et la mise en  place d'un mécanisme onusien de surveillance des droits de l'homme

Signataires: 
ACCA, AFASPA, AFAPREDESA, APSO, ARAC, ASEI, Association des Amis de la RASD, Association des Sahraouis en France, CLSPS, CORELSO, DROIT SOLIDARITE, Mouvement de la Paix, MRAP, Plateforme de solidarité avec le peuple sahraoui, Sortir du colonialisme, SURVIE
Avec le soutien de: FASE, Les Alternatifs, Europe Ecologie- Les Verts, NPA, PCF, PCOF, CGT, Solidaires
www.mediapart.fr/club/blog/ivan-villa/011210/sahara-occidental-rassemblement-samedi-4-decembre-paris

Un journaliste danois expulsés du Maroc : il avait couvert le thème de la pêche illicide de l'UE

Jeudi 14 novembre, la radio danoise a diffusé un documentaire sur la pêche illicite de l’UE au Sahara Occidental occupé. Deux jours plus tard, le journaliste à l’origine du programme a été expulsé du Maroc.
Mads Ellesøe, journaliste danois reconnu, a fait un seul article sur le Sahara Occidental dans sa carrière. L'histoire a été publiée deux jours avant son arrivée au Maroc, et traitait de la question de la pêche européenne au Sahara Occidental.
L’histoire ci-dessous a été publiée sur le site Web du journal danois The Journalist, le magazine du syndicat danois pour les journalistes.
http://journalisten.dk/dansk-journalist-anholdt-i-marokko

Traduction non officielle de WSRW, 29 /11/ 2010

Un journaliste danois détenu au Maroc
Le journaliste free-lance a été détenu au Maroc, où les autorités ont confisqué disques durs, passeports et téléphones mobiles. Il est maintenant en sécurité à Paris.

Les autorités marocaines ont détenu ce week-end le journaliste danois Mads Ellesøe. Cela s’est produit seulement 2 jours après que [Danish Broadcasting Corporation] DR ait diffusé un documentaire sur l'occupation du Sahara Occidental par le Maroc, et le milliard de couronnes que les pêcheurs de l'Union Européenne paient au régime marocain pour pêcher dans les territoires occupés. Ceci est dit par un communiqué de presse de la Danish Broadcasting Corporation aujourd'hui.
La détention du journaliste auteur du documentaire s'est passé samedi soir, quand des hommes vêtus en civils, ont réveillé Mads Ellesøk et son amie dans leur chambre d'hôtel à Marrakech. Le couple était arrivé dans la ville marocaine samedi midi.
Les six hommes n’ont pas voulu montrer leur pièce d'identité, mais ont dit qu'ils avaient suivi les mouvements de Mads Ellesøes avant son arrivée au Maroc.
«Nous avons été convoqués pour interrogatoire, et nous avons été obligés de signer un document disant que nous constituions un danger pour l'ordre public. Ce n'est qu’arrivés à l'aéroport que nous avons découvert que le disque dur avait disparu ", a déclaré Mads Ellesøe à www.Journalisten.dk
Il est maintenant à Paris avec son amie.(...)Il a lui-même une sauvegarde à la maison. Mais son amie ne peut en dire autant.Tous ses documents ont disparu.  En outre, les passeports et carte SIM de Mads Ellesøe et son amie ont été confisqués.
Pendant les interrogatoires, les hommes vêtus en civils ont en outre dit à Mads Ellesøke qu’ils savaient qu'il avait été dans le pays voisin l'Algérie, et qu'il avait des sources là, dont ils voulaient savoir les noms.
Les enregistrements du journaliste free lance de la semaine dernière sur P1 Documentary, ont eu lieu exactement à la frontière de l'Algérie et du Sahara Occidental. La police marocaine voulait également des informations sur les sources et contacts locaux de Mads Ellesøe à Marrakech, et aussi savoir sur quel genre d'article il voulait travailler.
"Ces questions ne se posent pas à un journaliste. Tout ramène au fait que la détention de Mads Ellesøe a lieu à la suite de sa critique au sujet des accords controversés des européens avec les autorités marocaines sur les droits de pêche dans les territoires occupés. Par conséquent, ce n'est pas seulement une affaire concernant un touriste danois, mais de liberté de la presse. Je m'attends à ce que le ministère danois des Affaires étrangères prenne ce cas très au sérieux ", a déclaré l'éditeur de P1 documentaire, Tanja Nyrup Madsen, dans un communiqué de presse.


http://www.wsrw.org/index.php?parse_news=single&cat=111&art=1714

Maroc : Les sinistrés de Mohammedia protestent

Par Ali Fkir, 1/12/2010
La ville de Mohammedia dont la majorité des habitants souffre de la précarité de logement est connue pour ses nombreux bidonvilles où sont entassés des milliers de personnes dans des conditions lamentables. 
Elle a connu aujourd'hui, le 1er décembre 2010, trois tentatives de marches populaires (stoppées par des barrage des "forces de l'ordre") vers la préfecture de la ville:
- La marche des habitants du bidonville Brahma Charkaoua (voir le rapport du mardi 30 novembre 2010, et les photos prises aujourd'hui)
- La marche des habitants du bidonville CRISTAL-Aïn Hourrouda
- la femmes du bidonville Al Bradaâ
Le point commun des trois marches reste la grogne contre la " démission " des autorités locales et des "élus" face à la calamité et ses conséquences désastreuses sur les habitants.
Les militant-es de l'AMDH, section de Mohammedia ont passé toute la journée à rendre visite aux victime des intempéries et surtout victimes de l'indifférence des autorités
LA SOLIDARITE NOUS INTERPELLE 
A chacun selon...sauf l'honnêteté
Histoire des habitants du bidonville BRAHMA CHARKAOUA:
- C'était des petits propriétaires terriens (paysans pauvres)
- Certains furent expropriés pour raison "d'utilité publique", d'autres cédèrent leurs lopins de terre, conséquence de la paupérisation galopante du peuple marocain en général et du monde rural en particulier, ou sous la pression des rapaces sans scrupule aucun (grands propriétaires terriens, de bureaucrates qui blanchissent l'argent sale de la corruption, des affairistes citadins...)
- L'Etat a drainé ces victimes vers un véritable cratère ( ancienne carrière). Donc bidonville "légal" sans toutefois le minimum nécessaire pour survivre. Même pas une canalisation pour évacuer les eaux en cas de fortes pluies, ni de moyens de transport pour dégager les ordures. Ne parlons pas de l'eau courante, égouts..., c'est du grand luxe! On pense à eux quand même pour les "marches nationales" à caractère chauvin, pour "gonfler" la foule qui "accueille avec allégresse" les officiels, on ferme les yeux sur la vente des "voix" pendant les " élections". C'est la démocratie: la liberté de vendre sa voix au plus offrant! Dispensaire? réelle école? travail?...NON et NON. c'est du luxe! c'est pour les bourgeois
- La pluie arrive, le bidonville change de décor. La situation s'est empirée. Tout le monde à la belle étoile, sous l'oeil vigilant des "forces de l'ordre". L'ordre! le mot magique, le mot chéri des possédants, des rapaces et autres prédateurs à la recherche des lopins de terre pour agrandir "leurs" latifundiums, ériger des palais...
Il est extraordinaire notre cher Maroc, notre chère patrie: à chacun selon ses intrigues, ses relations, sa force de "dissuasion ou de frappe", sa capacité de magouille et de cafouillage. Tout est permis pour s'enrichir sauf l'honnêteté.
Douar Brahma avant les dernières pluies
Douar Brahma au lendemain des pluies




Elle tourne le dos à la cabane familiale engloutie: nous avons tout perdu.
Et les autorités et les "élus"? demandai-je
Tous et toutes me répondent: à part les militant-es des droits humains, on ne voit personne d'autres sauf les gens armées qui nous empêchent d'aller protester en ville.
Malheureusement les militant-es de l'AMDH n'ont pas de solution à part faire connaître cette amère réalité, exprimer leur solidarité à ces victimes d'exclusion, et dénoncer la démission de l'État à qui incombe entièrement la responsabilité de cette situation lamentable.
                      



 

Habitants du douar CRISTAL à l'entrée de la ville de Mohammedia (1er décembre 2010)

mercredi 1 décembre 2010

Fassi-Fihri nie tout en bloc devant le Parlement européen

Répression de Gdeim Izik
Par Hamid A, liberté Algérie, 1/12/2010
D’accusé, le Maroc s’est reconverti en accusateur hier, lors du passage de Fassi Fihri devant le Parlement européen où il avait été invité à s’expliquer sur la répression des populations sahraouies durant et après la prise d’assaut, le 8 novembre dernier, du camp de protestation de Gdein Izik situé aux abords d’Al Ayoune.
Voici la version du ministre des Affaires étrangères qui a fait sourire pas mal d’Eurodéputés et indigné beaucoup d’autres : «Le camp de toile a été démonté de façon pacifique ; il n’y a eu aucune victime sahraouie et les décès enregistrés se comptent parmi les forces de sécurité marocaine».
Partant de ce constat pour le moins bizarre puisqu’il défie tous les témoignages des journalistes étrangers et des membres des organisations civiles qui ont été expulsés jusqu’au dernier du Sahara occidental, y compris des élus espagnols et des parlementaires européens eux-mêmes qui voulaient constater de visu ce qui se passait au Sahara, le chef de la diplomatie espagnole s’en est pris aux eurodéputés et à la presse espagnole.
Il a accusé les premiers comme les seconds d’être à «l’origine d’une propagande bien orchestrée» contre son pays et d’user de «formules légères» quand ils parlent de «génocide» et de s’opposer au projet de solution «crédible et sérieuse» que le Maroc avance pour le problème de l’ancienne colonie espagnole.
Lui succédant, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Ould Salek, lui, a apporté des faits qui prouvent qu’il y a eu génocide au Sahara occidental et une politique de nettoyage ethnique. Les arguments du responsable sahraoui sont, à l’inverse, documentés et se fondent sur des témoignages de parties concrètes parmi les victimes de la féroce répression déclenchée depuis le 8 novembre.
Dans ce débat contradictoire où les deux parties n’étaient pas présentes en même temps dans la plénière, le groupe socialiste a, bien sûr, multiplié les manœuvres pour éviter que les Eurodéputés imputent au Maroc l’entière responsabilité de ces faits.
Motion du Sénat espagnol
C’est ce qu’ils ont fait, mardi soir au Sénat espagnol, pour qu’aucune des deux parties – le Maroc et les Sahraouis – ne soit citée nommément dans la motion adoptée par l’ensemble des groupes parlementaires «condamnant» la violence qui a eu lieu à la suite de la prise d’assaut du camp de toile de Gdeim Izik.
Ils ont tenu, et obtenu, que les termes de cette motion soient conformes à l’esprit de la résolution votée le 25 novembre dernier par le Parlement européen. Le Sénat a, toutefois, dénoncé le black-out médiatique instauré par les autorités marocaines autour de la situation qui prévaut au Sahara occidental.
La motion demande, par ailleurs, au gouvernement espagnol d’«exprimer sa profonde préoccupation pour la détérioration de la situation» dans l’ancienne colonie espagnole, en l’invitant à «condamner fermement les violents incidents qui se sont produits au moment de la prise d’assaut du camp de toile et dans la ville d’Al Ayoune».
Elle demande, en outre, à l’exécutif central de «jouer un rôle actif dans le processus de décolonisation du Sahara occidental et de plaider pour l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme» dans l’ancienne colonie espagnole.
La répression marocaine est le thème le plus en évidence dans toutes les éditions de la presse espagnole. L’envoyée spéciale d’El Mundo, Ana Romero, a relaté, dans le premier reportage qu’elle a publié hier après son expulsion d’Al Ayoune, les «atrocités commises par les autorités marocaines contre les populations sahraouies pendant et après la prise d’assaut du camp de Gdeim Izik».
Menaces de mort contre les journalistes
La veille, son journal avait annoncé à la une que son envoyée spéciale à Al Ayoune avait été expulsée par le gouvernement marocain au motif qu’elle constituait «une menace à la sécurité du royaume».
Avant d’être mise dans le premier avion, un fonctionnaire espagnol établi à Al Ayoune l’aurait avertie qu’elle faisait l’objet de menaces de mort à la suite de la publication de son reportage sur l’assaut du camp de toile, tout en l’implorant de ne pas quitter son hôtel.
«Si le Maroc dit n’avoir rien à cacher sur ces faits, pourquoi donc s’oppose-t-il fermement à la présence des journalistes étrangers au Sahara occidental ?, a-t-elle déclaré à son retour à Madrid.
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Amnesty International : soirée publique avec Amin El Khiari et Brahim Sabbar - 9 décembre 2010!

RENCONTRE PUBLIQUE AVEC
AMIN EL KHIARI ET BRAHIM SABBAR,
DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS AU MAROC
Dans le cadre du Marathon des signatures, Amnesty International France a invité Amin El Khiari, pour
témoigner de la situation de son frère Chekib El Khiari, défenseur des droits humains actuellement emprisonné à Mèknes au Maroc et l’une des 12 personnes pour lesquelles Amnesty International France appellera le public français à se mobiliser à partir du 4 décembre 2010 et pendant toute l’année 2011.
Amin El Khiari est fondateur de l'Association Rif des droits de l'Homme, qui se consacre notamment au traitement réservé aux migrants d’Afrique subsaharienne et à la violence contre les femmes, et secrétaire général de l’Association Anoual pour le développement et la communication à Nador. Il est connu dans sa région comme défenseur des enfants victimes d’agressions sexuelles et comme journaliste local. Depuis que son frère a été arrêté en février 2009, Amin consacre tout son temps à défendre sa cause, en essayant
de porter l’affaire dans les médias, auprès d’ONG de droits de l’Homme et de
l’opinion publique marocaine et internationale.
Chekib El Khiari a été condamné le 24 juin 2009 à trois ans de prison et à une
très lourde amende pour outrage aux institutions publiques et pour avoir ouvert
un compte bancaire à l’étranger et transféré de l’argent sans avoir obtenu les autorisations
nécessaires. La condamnation se fonde sur les déclarations faites à la télévision nationale marocaine par Chekib El Khiari en janvier 2009, déclarations relatives à des affaires de trafic de drogue et de corruption, dénonçant l’implication de hauts responsables de l'appareil d’État.
Chekib El Khiari est considéré comme un prisonnier d’opinion, arrêté, poursuivi et condamné uniquement pour des raisons politiques – à cause de son travail contre la corruption et le trafic de drogue à Nador, et pour ses activités en faveur des droits humains.
Le défenseur sahraoui Brahim Sabbar est secrétaire général de l'Association Sahraouie des Victimes des violations graves des Droits de l’Homme commises par l’État du Maroc, association non reconnue par l'Etat marocain.
Brahim Sabbar a été victime de disparition forcée de 1981 à 1991 et prisonnier d’opinion de 2006 à 2008.
Le Sahara Occidental est un territoire non autonome (au sens de l'ONU) annexé par le Maroc en 1975. Amnesty International demande aux Nations- Unies de clarifier le statut des habitants du Sahara occidental, qui se trouvent parfois en situation d'apatridie ou dans un vide juridique.
La situation des droits humains y est préoccupante. Les Sahraouis sont soumis à de sévères restrictions sur leur droit d'exprimer leur opinion, de créer des associations et de tenir des assemblées.
Début octobre 2010, des milliers de Sahraouis avaient quitté Laayoune (capitale du Sahara
occidental) et dressé un camp dans le désert, en signe de protestation contre leur marginalisation économique. Des journalistes et parlementaires étrangers avaient été empêchés d'y entrer. Le 8 novembre, les forces de sécurité marocaines ont investi le camp pour expulser les protestataires.
D’après les témoignages recueillis par AI, il y aurait eu de nombreux morts, blessés, et arrestations.
AI demande une enquête indépendante ainsi qu’une extension du mandat des la mission de l’ONU.
Contact AI France : personnesendanger@amnesty.fr/ 03 53 38 65 28