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samedi 30 juillet 2011

Maroc : Une filiale de la SNI responsable d'un drame écologique à la Moulouya?

Par Mamfakinch, 27/7/2011

Une catastrophe de grande ampleur s'est abattue sur le fleuve de la Moulouya situé au nord est du Maroc. Des milliers de poissons ont été retrouvés morts sur les rives du fleuve, suite, semble-t-il, à une intoxication ou à un manque d'oxygénation des eaux du fleuve.

Des associations de la région ont enquêté sur le drame, et dressent quelques constats http://youtu.be/vhIjtaTgrjA

"...la méthodologie adoptée par les associations pour prospecter le terrain et la prise des échantillons d’eau et de poissons depuis l’Embouchure de la Moulouya jusqu’au lieu de rencontre de la rivière de la Moulouya et l’Oued Zebra qui draine l’effluent de l’usine de Sucrafor de Zaïo.
En amont de ce lieu la situation est normale et aucun cadavre de poisson n’a été détecté. En revanche la rivière à partir du contacte de l’effluent de couleur noir et d’odeur répugnante de Oued Zebra, qui vient se mélanger aux eaux bleues de la Moulouya est jonchée de cadavres flottant à la surface des eaux le long des 50 Km qui la séparent de l’embouchure de la Moulouya. De l’avis de Mr le Directeur de l’Agence du Bassin de l’Hydraulique de la Moulouya qui a rejoint la réunion à l’occasion de sa prospection des lieux dans ce cadre. Donc d’après les associations de protection de l’environnement il est manifeste que la source de la pollution qui a causé ces dégâts se trouve bien à Zaïo en occurrence à la sucrerie de Zaïo."

Il semble donc que la sucrerie de la ville de Zaïo, Sucrafor, soit directement responsable de ce drame! Or, la sucrerie est depuis 2005 filiale de Cosumar, elle même filiale de la holding royale SNI.

Une enquête sérieuse devrait être menée afin d'élucider les circonstances de ce drame, et de révéler d'éventuelles complaisances dont aurait bénéficié cette filiale de la SNI. Traduire les responsables de ce crime écologique devant la justice serait la moindre des exigences.

La nouvelle constitution stipule clairement que :

L’Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales Œuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir des droits :
.....
à l’accès à l’eau et à un environnement sain

Maroc : Le baltajia médiatique et le sale boulot

 Par Ali Fkir, 30/7/2011 
 
Dans le cadre de la création d’un certain nombre « d’institutions » de façade tel le CNDH, de l’octroi d’autres telle la « constitution » du 1er juillet qui « légitime » la tyrannie en place, dans le cadre de la mobilisation des forces conservatrices telles les zaouïas et les imams inféodés, de « récupération » des rebuts politiques tous azimuts…l’Etat a généreusement « investi » dans les mass-médias.
Les lobbys, les « sécuritaires », ceux qui ont peur du changement (intérêts obligent !) ont pratiquement mis main basse sur les moyens de communication, d’information, aussi bien publics que privés.

L’OBJECTIF IMMEDIAT?
Contrecarrer le mouvement du 20 février en général, s’attaquer à ses forces d’appui en particulier. ANNAHJ ADDIMOCRATI est l’une des cibles de cette campagne réactionnaire.
L’un des quotidien crée pour cette sale besogne est « AL AKHBAR ». Ce « journal » a été pondu 3 mois après la naissance du mouvement du 20 février. C’est un projet financier important. Qui est derrière le projet ? sans rentrer dans les détails de financement, le « journal » a pour mission de défendre le pouvoir absolu en place, de s’attaquer au mouvement du 20 février, de dénigrer les forces vives qui appuient ce mouvement…
Dernière sortie de ce quotidien : pourquoi le journal d’ANNAHJ ADDIMOCRATI exige une subvention financière ?

REMARQUES :
- Les milliards de centimes distribués par l’Etat n’appartiennent pas au « makhzen » comme le laisse entendre cette voix du makhzen. C’est l’argent des contribuables, l’argent du peuple marocain.
- Cet argent n’est accordé en premier lieu qu’aux journaux inféodés au makhzen, aux partis parlementaires, aux journaux qui ne remettent pas en question les fondements du régime, au baltajia médiatique.
- En juillet 2004, les militant-es d’ANNAHJ ADDIMOCRATI (avec la solidarité des militant-es du PADS, PSU…) ont manifesté (peut-être la 1ère fois dans l’histoire du Maroc) devant le ministère de l’intérieur (des dizaines de militant-es, dont le grand militant Abderrahmane Benamre, ont été tabassé-es sauvagement) pour arracher la « légalité juridique » (la légitimité a été acquise depuis la création d’ILAL AMAM le 30 août 1970 et n’a pas besoin du sceau du makhzen).
- ANNAHJ a arraché cette « légalité » sans faire aucune, je dis bien AUCUNE concession concernant son référentiel politico-idéologique (le marxisme, l’autodétermination du peuple sahraoui, la nature du régime…)
- Sans faire du boycott des « élections » une stratégie, ANNAHJ n’a pas cautionné la « démocratie « de façade
- En rejetant le parlementarisme de façade, le terrorisme, le putschisme, l’élitisme, ANNAHJ ADDIMOCRATI a opté sans tergiversation aucune sur le LUTTE DETERMINEE DES MASSES POPULAIRES CONSCIENTES et ORGANISEES
- Des milliards sont distribués annuellement aux partis parlementaires. ANNAHJ n’a jamais reçu un centime.
- Des milliards sont distribués annuellement aux journaux, Le journal d’ANNAHJ n’a jamais reçu un centime.
- Des centaines de milliards sont gracieusement octroyés aux sécuritaires pour réprimer le peuple, aux parlementaires pour jouer le rôle de figurants, aux partis monarchiques pour jouer les sapeurs-pompiers… Des potentats puisent sans vergogne dans les caisses de l’Etat…
- Les quotidiens « AL KHABAR », « AKHBAR Al YOUME » ne sont pas choqués par cette dilapidation des deniers publics. Ils ne sont scandalisés que par la position du journal d’ANNAHJ.

POURQUOI CETTE RÉACTION ALLERGIQUE ?
C’est que ANNAHJ ADDIMOCRATI a choisi le camp du peuple et que les pourvoyeurs de fonds de ces canards se trouvent le camp adverse.

- SOYONS CONSEQUENTS
Soit nous refusons tous (c’est ma position) les subventions accordées aux partis politiques, aux journaux… (nonobstant leurs positions vis-à-vis du régime), soit nous défendons tous le droit à toutes les forces d’opposition (dont ANNAHJ ADDIMOCRATI) à bénéficier de ces subventions.

A l’intention des non avertis, car les baltajis d’AL AKHBAR et consorts n’écrivent que ce que leurs dictent leurs maîtres.

"La Commission paritaire de la Presse écrite octroie une subvention de 40,5 MDH lors de sa dernière réunion
Rabat- Le montant total de subventions octroyées par la Commission paritaire de la presse écrite (CPPE), lors de sa dernière réunion, a atteint 40,5 millions de DH.
Un communiqué de la commission indique que la réunion du 22 juillet, a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Communication M. Redouane Benlarbi, en présence des représentants de départements gouvernementaux et de la Fédération marocaine des Editeurs de journaux…
………
Au cours de cette réunion, la CPPE a octroyé le numéro de la commission permettant de bénéficier de la subvention publique destinée aux entreprises de presse à cinq nouveaux titres remplissant les conditions stipulées par le contrat-programme, ce qui porte à 74 le nombre de journaux éligibles à la subvention.
Concernant la subvention au titre du premier semestre 2011, la commission a décidé d'allouer un montant de 30.075.000 DH aux journaux remplissant ces conditions."
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Remarques : pour le seul premier semestre de 2011 plus de 3 milliards de centimes pour 74 journaux dont plus de 80% sont inconnus du public
C’EST SCANDALEUX. « AL KHABAR » n’en dit rien !

Rappel : Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France appelle à manifester le dimanche 31 juillet

Le dimanche 31 juillet 2011 à Paris
Départ : Parvis des droits de l'Homme (Trocadéro) à 15h
Arrivée : Ambassade du Maroc (rue le Tasse Paris 16ème)
Bande annonce de l’événement : 


Venez nombreux soutenir 
le Mouvement Marocain du 20 février 
dans son combat 
pour la dignité, la liberté, la démocratie et la justice sociale

Soutenu par : AMF, ASDHOM, ATMF, FMVJ-France, Amis AMDH-Paris, APADM, FSCME, RIAS, Voie Démocratique, PSU, PADS, CAPDEMA, Cris des Marocains, TAMAYNUT, Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc, PCF, URIF-CGT, SNES, FSU-IDF, NPA, PIR, Forum Palestine Citoyenneté, PG, Manifeste des Libertés, Solidarité Maroc 05, MRE-International.

Scandaleux ! Vivres coupées pour les vieux immigrés

Par Moncef Labidi, 29/7/2011
 Les invités de Mediapart

Moncef Labidi fondateur du Café social, s'indigne de la traque que font subir les différents organismes de protection sociale français aux retraités issus de l'immigration.

Des vieux migrants sont traqués. C'est une chasse sans merci à laquelle se livrent les contrôleurs de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV), de la Mutualité sociale agricole (MSA), de la Caisse d'allocations familiales (CAF) et de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM), sans oublier les agents des impôts. Ces techniciens n'hésitent pas à recourir à des contrôles discriminatoires et des pratiques brutales, d'ailleurs fermement dénoncés par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) dans une délibération du 10 mars 2010.

Leur cible de choix: les vieux migrants bénéficiaires ou éligibles à l'Allocation solidarité personne âgée (ASPA). En effet, ces retraités «navettent» entre ici et là-bas, méconnaissent leurs droits et ne savent pas se défendre face à une administration qui les maltraite souvent.

Aujourd'hui, cette traque ciblée et méthodique a atteint des sommets d'indignité. Une situation qui a conduit, un peu partout en France, des collectifs, des associations et des militants des droits de l'Homme à se mobiliser pour dénoncer cette chasse aveugle et exiger respect et dignité pour ces anciens travailleurs immigrés devenus des boucs émissaires.

Pourtant, cette génération d'hommes et de femmes a contribué à reconstruire la France d'après-guerre. Beaucoup se sont épuisés et se sont usés la santé sur des postes de travail pénibles, dangereux et mal rémunérés. Aujourd'hui, ils vieillissent seuls, dans la précarité.

Mouloud B.
Mouloud B. a 79 ans. Il vit seul dans un foyer pour personnes âgées. Il n'a plus d'attaches familiales au pays, l'Algérie, à part une sœur qu'il aide financièrement de temps en temps. Il est arrivé en France dans les années 60. Il a a toujours travaillé, jusqu'à la retraite. Mouloud dit souvent que la France, ce n'est plus comme avant.
Pour bon nombre d'entre eux, la faiblesse du montant de la retraite perçue en France leur assigne un statut de pauvre. Car avec moins de 700 € mensuels, survivre et faire vivre la famille -qui reste encore à charge au pays- est un exercice de renoncement: il leur faut se passer des soins élémentaires, se priver et se serrer la ceinture, se terrer, se murer dans un silence résigné et «s'invisibiliser».

Décider de couper brutalement l'ASPA ou l'APL, souvent les deux en même temps, à la faveur d'un contrôle de résidence (6 mois et un jour de présence sur le territoire national), exiger le remboursement des sommes prétendument indues, jusqu'à 23 000 € pour certains: c'est une reconduite à la frontière forcée. Une mise à mort sociale garantie.

Privés de ces aides indispensables, «diminués», les vieux migrants n'ont d'autre choix que de devoir rentrer au pays. Serait-ce le rappel d'une invitation déjà lancée de longue date de faire la valise? Dans ces conditions, c'est pour eux un rendez-vous avec la honte et le sentiment d'échec. Qu'ont-ils finalement gagné de l'immigration après des années à goudronner les routes, élever des immeubles, assembler des voitures, ramasser les ordures...?

Les vieux migrants seraient-ils des fraudeurs? Que dire alors des droits à jamais perdus à cause d'employeurs peu scrupuleux, qui n'ont pas déclaré des années de cotisation? Que dire de la mise en danger de la santé de milliers de personnes, par une exposition à l'amiante, aux vapeurs chimiques, qui se sont ensuite éteintes discrètement, sans demander de compte à personne?

Pour ces vieux migrants aujourd'hui retraités, pouvoir repartir au pays afin de renouer avec la famille, s'offrir un peu de répit et s'entourer de l'affection des leurs est un droit. Pouvoir revenir ensuite pour retrouver leurs soignants et leurs repères est aussi l'expression d'un droit inaliénable. Une liberté non-négociable, car la seule qui leur reste.

Vulnérables parmi les vulnérables, pauvres et précaires, des milliers de vieux migrants ont «le corps ici et la tête là-bas». Il y a une carence dans leur prise en charge par les dispositifs de droit commun (logement, santé, prestations, loisirs...). Ils ont été oubliés par les schémas gérontologiques (peu de schémas s'y sont intéressés). Ce sont des oubliés de l'intégration.

D'ailleurs, les jeunes que l'on dit «issus de l'immigration», néanmoins des citoyens français, ne manqueront probablement pas de demander des comptes un jour. Il y a en effet matière à s'interroger: qu'a-t-on fait de leurs anciens? Et à s'en indigner.
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/290711/vivres-coupees-pour-les-vieux-immigres

MAROC : Un espoir de libération pout le champion du monde de boxe thaïe Zakaria Moumni ?

Par Ayad Ahram, 30/7/2011

Des nouvelles de l'affaire
Zakaria Moumni
Grâce à la pugnacité de Me Jamai Abderrahim, avocat de Zakaria Moumni, la Cour suprême au Maroc a cassé, le mercredi 29 juin, le jugement en appel de Salé. Le procès en cassation est prévu en août. C’est une petite victoire dans ce combat qui, espérons-le, sera le prélude de sa libération.

Rappelons que ce jeune champion du monde (Boxe thaïe) avait été condamné en appel le 13 janvier 2011 à deux ans et demi, après avoir été condamné par le tribunal de première instance, le 4 octobre 2010, à trois ans de prison ferme pour « escroquerie ». En réalité, Zakaria est victime de procès inique et injuste. Il a été condamné pour avoir osé réclamer un droit.

Son procès a connu plusieurs irrégularités et ses droits les plus élémentaires n’ont pas été respectés. Un comité de soutien s’est constitué à Paris autour de sa femme, Mme Taline Moumni, pour soutenir sa famille dans sa quête et son combat pour la justice.

Sa femme a accordé une interview au Nouvel Observateur qui sera publiée demain (voir le lien suivant) :

vendredi 29 juillet 2011

Aux confins de la peur...

Par demokratiakarama, point de vue Mamfakinch, 28/7/2011

La première expression qui a attiré mon attention lors de la première sortie du 20 Février est : « Peur ! Je n‘ai pas peur ! Je n’ai pas peur de la police, je n’ai pas peur de la matraque…je n’ai pas peur ! ». Déjà les jeunes sont sortis dans la rue sans aucune autorisation. L’autorité de tutelle n’a pas autorisé cette sortie fracassante. Les jeunes ont donc bravé l’autorité parentale et gouvernementale et sont sortis de la maison, le lieu de la sécurité de la chaleur et de l’amour ; mais aussi le lieu où l’on est ligoté et attaché par l’amour ou par l’autorité et où donc la liberté est limitée.


  
Quand on quitte le domicile familial on se trouve confronté à l’errance et à l’absence de repères. Ceci peut aussi générer une autre forme de peur. La liberté a son prix : on est exposé à la violence, au kidnapping. On quitte l’ordre pour le nulle part. On est sur un espace que l’on doit apprendre à nommer.
La phobie de l’autre, la phobie qui habite le corps commence à se dissiper. Les jeunes du 20 Février à Casablanca ont ouvert l’espace monstrueux de la ville. Casablanca est un monstre avais-je écrit il y a déjà plusieurs années ; Casablanca est insaisissable par le fait de l’immensité de son étendue. Cet ogre urbain a été dompté par les jeunes. Nous avons tous appris à nous réconcilier avec les espaces de cette ville aux flancs imprenables. Les quatre coins de Casablanca ont été offerts à cette jeunesse qui ne connaissait pas plus que son propre quartier et le centre ville. Les jeunes ont découvert qu’il y avait plusieurs centres à Casablanca. Quand on maîtrise les espaces d’une ville la phobie de l’espace se dissipe, et les préjugés aussi: être à Hay mohammadi, Sbata, Oulfa, Bernoussi, Derb Soltane, Sidi Othmane ou au centre ville tout le monde se sentait à Casablanca.
D’un autre côté les corps ont adopté l’autre dans sa différence la plus radicale ; l’autre en tant qu’individu. Le militant de gauche côtoie l’islamiste qui, il y a peu de temps était son ennemi juré, la fille voilée marche en criant haut et fort : « liberté ! » à côté des garçons qui représentaient, dans l’imaginaire qu’on lui a fabriqué, des ogres et des affamés sexuels. Notre regard se pose sur le paysage humain sans a priori. Nous regardons évoluer les marées humaines et nous pensons uniquement à l’avenir sans rester fixés sur le passé aussi glorieux soit-il.
La jeunesse commence donc à marquer ses espaces en les investissant. En y écrivant une page de l’histoire, leur propre histoire et celle de leur pays. Une certaine intimité s’est installée entre les personnes et les lieux. La paix avec le lieu est acquise. La paix avec l’autre aussi. La paix avec soi-même est à conquérir. Sortir du cocon familial, braver l’autorité patriarcale n’est qu’une révolte qui risque si elle n’est pas mûre et réfléchie de se terminer en une culpabilité et en un retour de l’enfant prodigue. Cette volonté instinctive à vaincre la peur de l’autre et de l’espace si elle ne se transforme pas en une quête de la liberté, risque d’aboutir à son contraire. L’enjeu aujourd’hui est la liberté ! Mais que veut-on dire par liberté quand on la clame ensemble pendant les marches hebdomadaires ?

Le plus grave accident d'avion que le Maroc ait connu

Par Lakome, 26/7/2011

Un avion C-130 des Forces Royales Air, assurant la liaison Agadir-Laayoune-Dakhla, avec à bord 9 membres d'équipage, 60 militaires et 12 personnes civiles, s'est écrasé mardi à 09h00, à 10 km au Nord Est de Guelmim, a annoncé un communiqué des Forces Armées Royales (FAR).

Le crash, dû aux mauvaises conditions météorologiques, a fait 78 morts et 3 blessés graves, précise la même source.

Les trois blessés et quarante-deux dépouilles mortelles retrouvées ont été évacuées sur le 5ème hôpital militaire de Guelmim, a-t-on ajouté de même source, indiquant que les recherches sont en cours sur le lieu du sinistre pour récupérer le reste des victimes

 http://fr.lakome.com/politique/42-actualites-politique/575-map-le-bilan-salourdit-par-78-morts-et-3-blesses-grave-dans-le-crash-de-lavion-c-130.html


Bilan final : 80 passagers morts et 3 jours 
de deuil national

Tous les 80 passagers de l’avion militaire marocain ont été tués mardi lorsque l'appareil s'est écrasé contre une montagne dans le sud du pays, dans l'accident aérien le plus meurtrier de l'histoire du Maroc, selon des sources militaires et hospitalières.

L'accident s'est produit près de Guelmim, dans une région désertique et montagneuse, à 830 km au sud de Rabat, selon l'armée, qui a ouvert une enquête pour établir les causes précises de cet accident.

A la suite de cet accident "tragique, le roi Mohammed VI chef suprême des Forces armées royales a décidé de décréter un deuil national de trois jours à partir de mardi, en hommage aux victimes", a indiqué une source officielle à Rabat.

L'avion, un Hercules C-130, avait à son bord 80 passagers dont une majorité de militaires, et une dizaine de civils.

Un précédent bilan faisait état de 78 morts et trois blessées, mais une source hospitalière a ensuite indiqué que deux personnes blessées étaient décédées, et qu'un troisième blessé avait été comptabilisé par erreur.

L'appareil assurait la liaison Agadir -Laayoune-Dakhla. Selon les premières indications données par l'armée, il a heurté la montagne de Sayyert, à environ 10 km de Guelmim, une ville surnommée la "porte du désert".

Le roi Mohammed VI a adressé "un message de condoléances aux familles des victimes en sa qualité de chef suprême des FAR", a précisé à l'AFP une source officielle.

Une source locale a assuré que l'accident était "dû notamment aux mauvaises conditions météorologiques". "L'avion s'apprêtait à atterrir dans l'aéroport militaire quand on a aperçu une immense fumée venant des montagnes près de Guelmim", a précisé cette source.
C'est le plus grave accident d'avion que le Maroc ait connu
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 "Probabilités très faibles pour ce genre d'accident"

Par Abderrahmane Mekkaoui (expert militaire),  Panoramaroc, 28/7/2011
Selon l'expert militaire Abderrahmane Mekkaoui, le Hercules C-130 est un avion robuste conçu pour résister aux conditions de vol, d'atterissage et de décollages les plus difficiles. Le Maroc, qui dispose de 35 de ces appareils américains, forme ses pilotes aux Etats-Unis et les instructeurs témoignent de la maîtrise de ce type d'appareils par les pilotes marocains. S'il est possible qu'il y ait eu défaillance technique, elle se serait produite en vol, et pas à l'atterissage ; de plus, le Hercules est capable de se poser sans encombres, même avec un seul réacteur en marche.

Maintenant, il est possible qu'il y ait eu défaillance humaine, concernant la hauteur de la montagne, la communication entre pilotes et tour de contrôle, et l'altitude de l'appareil au moment où il survolait les montagnes environnantes de Guelmim, mais cette défaillance semble tout de même écartée aussi car les pilotes disposent de cartes précises et sont rompus à ce genre de rotations qu'ils font quotidiennement. Mais l'analyse des boîtes noires dévoilera les évènements des dernières minutes du vol et permettra de déterminer avec précision les circonstances de l'accident.

L'avion transportait aussi des civils et, selon Mekkaoui, cela est une chose normale dans ces rotations, ce type d'avions servant à emmener les familles de militaires d'une ville à une autre, comme il arrive souvent aux Hercules de l'armée de transporter des personnalités civiles. Interrogé sur les versions qui commencent à être avancées par les ennemis de l'intégrité territoriale, Abderrahmane Mekkaoui note qu'aujourd'hui, toutes les armées du monde disposent d'un service de communication, et que l'armée devrait informer les Marocains en temps et en heure, ce qui n'a d'ailleurs pas été fait depuis 24 heures, et qui devrait l'être parce que l'armée est une institution qui implique l'ensemble de la population.
http://diasporasaharaui.blogspot.com/2011/07/abderrahmane-mekkaoui-expert-militaire.html