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lundi 15 juillet 2013
Titres solidmar du 14 au 21/7/2013
Libellés :
titres complétés semaine solidmar
dimanche 14 juillet 2013
Est-ce que le Maroc vit en état d’exception ?
- Écrit par Abderrahim Jamai, 9/7/2013
Deux ans se sont écoulés depuis l'adoption de la nouvelle
constitution, après l'intifada de la jeunesse du 20 Février contre le
despotisme et les rituels de la corruption. Deux ans pendant lesquels
des jeunes et des moins jeunes ont déliré à n'en plus finir, pour
chanter les louanges de cette nouvelle Constitution, dont les chapitres
regorgent de droits, de libertés et de garanties.
Parce
que les Marocains aspirent à beaucoup de bonheur, au point d'aller
surfer sur les vagues de la mort en empruntant les barques de
l'immigration clandestine, ils ont fait de nombreuses lectures du texte
constitutionnel et attendu à ce jour des actions gouvernementales
concrètes pour le traduire en bonheur, aussi éphémère soit-il, en
transformant ses principes en règles, textes et dispositions agissantes
qui créent le sentiment que quelque chose a vraiment changé dans la vie
du citoyen, que la routine est brisée, et qu'il y a une mobilisation
collective en mesure de nous arracher de la misère, aussi bien sur le
plan politique que celui des droits et humains.
La situation du Maroc est bien mauvaise et la Constitution du Maroc
est gelée. Nous sommes dans un état d'exception. Le citoyen vit plus que
jamais dans la crainte et l'angoisse. Quelle est notre perception de
cette situation et quelles sont ses faces les plus sombres ?
L'article 6 de la Constitution qui prévoit que tous, personnes
physiques et morales y compris les pouvoirs publics, sont égaux devant
la loi et sont tenus de s'y soumettre. Cet article est gelé car l'Etat
pratique l'abus de pouvoir et refuse de se conformer à la loi et à la
faire respecter en donnant l'exemple au citoyen.
L'Etat refuse souvent
d'appliquer les décisions de justice, et applique la loi de façon
sélective, selon le statut social, financier ou la position hiérarchique
du concerné. Un exemple criant est son refus d'ouvrir une enquête dans
l'affaire des échanges de primes entre l'ancien ministre des Finances et
le Trésorier Général du royaume.
Comme les articles 12 et 13 sont tout aussi gelés, les associations
et les organisations non gouvernementales ne bénéficient pas du droit de
préparer les décisions et les projets dans le cadre de la démocratie
participative et il n'y a pas de texte qui lui garantit ce droit. De
même, rien ne lui donne la possibilité de partenariat avec les pouvoirs
publics dans l'élaboration des politiques publiques et leur mise en
œuvre.
Le citoyen demeure privé de son droit de présenter des motions
législatives ou présenter des pétitions aux autorités, conformément aux
articles 14 et 15 de la Constitution.
Les jeunes filles et les jeunes garçons sont toujours menacés dans
leur vie, dans leur sécurité physique et leur santé, leur sécurité
alimentaire et celle de leur l'environnement. Les femmes ayant droits à
des terres collectives en sont toujours privées, et les femmes
domestiques de maison sont toujours exploitées et subissent
l'humiliation, l'inégalité et ce qui tue leur dignité, à savoir la
discrimination de la part de l'État et du pouvoir, contrairement à
l'article 19 de la Constitution.
Ne parlons pas du droit à la vie, qui végète encore en bas de
l'échelle de la protection juridique par le maintien de la peine de mort
dans les textes et dans les jugements, en dépit de l'article 20, tandis
que la torture, l'atteinte à la sécurité physique, les traitements
cruels, l'arrestation illégale et arbitraire et la détention dans des
lieux secrets, sont tous des actes encore pratiqués par ceux qui sont
payés pour appliquer la loi, de même que la présomption d'innocence est
violée par ceux dont la responsabilité est de la protéger et la
garantir. Les prisons et les centres pénitentiaires sont encore le
théâtre d'abus et de violations des droits, comme si l'article 23 de la
Constitution n'existait pas.
La liberté d'opinion et d'expression, et avec elles les
professionnels des médias, subissent les pressions et les humiliations,
sans parler des poursuites judiciaires en particulier lorsque les
sensibilités du pouvoir sont dans l'équation, et ce malgré l'article 25
de la Constitution.
L'information est encore un tabou pour le citoyen qui ne peut
toujours pas l'obtenir de la part des institutions et administrations,
en dépit de l'article 27.
Contrairement à l'article 29, le droit de grève est bafoué et soumis à des contraintes.
Il existe encore des zones du Maroc où les citoyennes et les citoyens
ne connaissent pas le goût de l'eau potable ni les bienfaits de
l'électricité, certains vivent même sans un plafond qui les protège
contre la neige en hiver, ni route goudronnée, ni soins médicaux, ni
travail, ni salaire, contrairement aux dispositions de l'article 31.
En dépit de l'article 33 de la Constitution, de nombreux jeunes
restent marginalisés sans travail et sans perspective d'intégration
sociale, et sont généreusement bastonnés par les forces de l'ordre sur
la voie publique, sans que les responsables sécuritaires des
bastonnades, humiliations et autres agressions ne rendent compte de leur
abus.
L'abus de pouvoir et le trafic d'influence et de privilèges
sont monnaie courante au sein des centres d'influence politique et
économique. Le manque d'intégrité morale et la corruption entachent les
passations de marchés dans tous les secteurs, au vu et au su des
citoyens et des autorités, contrairement à l'article 36.
Quant à la mise en conformité des lois marocaines avec les
conventions internationales relatives aux droits de l'homme, elle
demeure gelée dans de nombreux domaines de la vie. Certains protocoles
approuvés sont en attente de publication au Journal officiel, alors que
la procédure d'examen de la constitutionnalité des lois est suspendue,
comme est suspendue la Cour constitutionnelle elle-même, tandis que des
notions ou des institutions aussi capitales que le Pouvoir judiciaire et
le Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire semblent otages des ténèbres
des huis clos où le pouvoir les mijote à sa guise et à son rythme ...
Voici quelques unes des manifestations de cet état d'exception que
vit notre pays. On voit bien que la Constitution est bien suspendue,
alors que c'est la loi suprême qui nous invite explicitement et invite
les autorités à la respecter et s'y conformer.
Est-il normal dans un État qui se respecte que les articles
essentiels de sa loi fondamentale soient gelés et ignorés, et que
l'autorité publique dont la mission est de la respecter, la viole au
quotidien et en public ?
Une Constitution et ses dispositions ne sont pas rédigées uniquement
pour être ostensiblement lues à l'occasion des réunions ou studieusement
citées sur les plateaux de télévision. L'intérêt et la vocation d'une
Constitution est d'être présente dans la vie pratique, c'est le
sentiment concret qu'a tout un chacun que toutes les dispositions de ce
texte sont réellement en vigueur partout et à chaque instant, et qu'il
bénéficie de toutes les garanties et tous les droits qui y sont
mentionnés. La raison d'être d'une Constitution est d'être respectée
rigoureusement et dans ses moindres détails, par l'Etat et l'autorité
publique d'abord, et par les citoyens ensuite.
Nous vivons au Maroc sous un état d'exception explicite, qui nous est
imposé, et que nous acceptons de bonne grâce sans rechigner et encore
moins protester ou dénoncer.
Il y un déficit d'institutions, comme le Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire, la Cour constitutionnelle ..., auquel s'ajoute la
confiscation d'un certain nombre de droits, en plus de l'existence
d'autorités qui n'exercent pas leur compétence et de certains droits
qui sont étouffés. En un mot, nous avons tous les ingrédients de ce que
la science politique qualifie d'état d'exception.
C'est le triste sort de la Constitution qui a permis l'espoir. A
force de s'entêter à l'ignorer et la geler, les autorités publiques ont
réduit les pauvres chapitres de cette Constitution à l'état de cadavres
juridiques qui jonchent les espaces de la vie publique, et partant de
là, ceux de la vie des citoyens.
L'Etat et les pouvoirs publics ne sont pas conscients des dangers de
cette situation dont nul ne peut prévoir les conséquences dans l'avenir.
Quoi qu'il en soit, il est de notre droit en tant que citoyens à
refuser cette situation, revendiquer qu'il y soit remédié et demander
des comptes aux responsables de cette paralysie.
Quelle est alors la différence, devant cette situation d'exception,
entre le Maroc d'avant la Constitution d'après, si l'État, deux ans
après son adoption, est incapable de créer un climat de confiance et de
foi en cette Constitution en prenant toutes les mesures pour l'appliquer
et lui donner vie? Quelle est en fin de compte la différence entre
l'état d'exception de l'année 1965 et l'état d'exception aujourd'hui?
Les jeunes du mouvement du 20 Février sont sortis pour revendiquer un
Etat de droit et des institutions. Malheureusement, après l'adoption de
la Constitution, nous sommes devenus des citoyens dans un Etat où les
lois et les institutions sont en position Off. Nous devons par
conséquent rendre un hommage posthume au penseur et professeur Driss
Benali, qui nous a quittés récemment. En effet, il considérait que le
Maroc vivait dans un état d'exception depuis 2002, d'après ce qu'il a
publié dans le journal l'Economiste en Octobre de la même année.
Abderrahim Jamai
Traduction Ahmed Benseddik
http://fr.lakome.com/index.php/chroniques/1049-est-ce-que-le-maroc-vit-en-etat-d-exception
Point hebdomadaire n°31 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc,
Par l'ASDHOM, 11/7/2013
Qu’est-ce qui peut justifier un déploiement massif des forces de l’ordre et un dispositif de sécurité quelque part sur le territoire d’un État de droit ? En dehors d’un fait de terrorisme ou d’une menace sérieuse pour la sécurité des citoyens, rien, justement, ne peut les justifier. Au Maroc, il a suffit qu’une délégation de 14 touristes solidaires se rende à Ifni et sa région pour que la ville soit quadrillée.
Cette délégation composée de
Français-es, d’Allemand-e-s et d’Australien-ne-s, conduite par Madame Claude Mangin, épouse du prisonnier
politique sahraoui Naâma Asfari du groupe Gdeim Izik, incarcéré depuis novembre
2010 à la prison Salé 1, s’est rendue à Agadir le dimanche 7 juillet pour une
tournée qui doit la conduire à Tiznit,
Tantan, Dakhla, Laâyoune et Smara dans le cadre de la campagne
« Écrire pour les libérer »
initiée par des associations de soutien aux prisonniers politiques sahraouis.
Ces parrains et marraines comptaient rendre visite en accompagnant les familles
et remettre des lettres de solidarité aux 33
prisonniers politiques sahraouis incarcérés aux prisons de Tiznit, Aït Melloul,
Laâyoune et Dakhla, mais c’était sans compter avec la réaction des
autorités marocaines. Vous trouverez sur le site de l’ASDHOM la liste de ces 33
parrainés.
Lundi 8 juillet, la délégation
avait passé deux heures devant chacune des prisons d’Aït Melloul et de Tiznit
dans l’espoir d’être reçue par leurs directeurs. En vain. Non seulement les
directeurs ont refusé de l’accueillir, mais ils ont également refusé de prendre
les lettres que la délégation avait préparées pour expliquer les raisons de ce
déplacement. La délégation avait même pris la peine d’informer le président du
Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) de ses intentions. Mais apparemment
les autorités marocaines auraient préféré voir ces touristes, d’un genre
particulier, à la Mamounia ou à d’autres hôtels de Marrakech se délectant de la
chaire fraîche au lieu de venir frapper à leurs
prisons.
Nous reviendrons sur cette mission
dès qu’on aura plus d’éléments après le retour de la
délégation.
D’autres informations,
heureusement plus heureuses, nous sont parvenues concernant des prisonniers
politiques proposés au parrainage par l’ASDHOM.
Groupe
UNEM-Meknès : Les cinq prisonniers politiques
de l’UNEM à Meknès (Hassan Koukou, Soufiane
Sghéri, Mounir Aït Khafou, Mohamed Eloualki et Hassan Ahmouch)
ont arrêté, début juillet, leur grève de la
faim qu’ils avaient entamée le 3 mars 2013. Ils ont réussi à arracher
de l’administration pénitentiaire plusieurs revendications dont la séparation
des prisonniers de droit commun, le suivi médical complet jusqu’à l’amélioration
de leur santé, l’amélioration des conditions des visites familiales,
l’autorisation de visite ouverte à d’autres personnes en dehors de la famille,
la poursuite des études dans de bonnes conditions, l’accès à la bibliothèque,
l’accès quotidien aux installations sportives, l’accès aux livres, aux magazines
et aux journaux, etc. Mais le plus important pour eux, reste la date de leur
procès. Ils vont enfin être traduits devant
un tribunal le 22 juillet 2013. Rappelons qu’ils avaient été arrêtés
le 17 décembre 2012 sur le campus universitaire de Meknès et ils sont restés,
depuis, en détention provisoire dont ils ont vraiment souffert. Dans le cadre de
la campagne de parrainage que mène l’ASDHOM, leurs parrains ont interpellé à
plusieurs reprises les autorités marocaines sur leurs conditions de détention et
notamment au cours de leur grève de la faim qui a duré presque 115
jours.
L’ASDHOM les félicite de cette
première victoire et espère qu’ils auront droit à un procès juste et équitable.
Nous demandons leur réhabilitation. Seule la
relaxe est la mieux indiquée dans ce
cas.
Groupe
20-Février Al-Hoceima : Mardi 9 juillet, le jeune
militant du mouvement 20-Février, Abdelhalim
Taliï, a retrouvé sa liberté
après avoir purgé une peine d’un an d’emprisonnement. Abdelhalim
avait été arrêté le 8 mars 2012 après sa participation aux protestations qu’a
connues le village d’Aït Bouayach (près d’Al-Hoceima). Il a été accueilli à sa
sortie de prison par ses camardes de l’Association Nationale des Diplômés
Chômeurs au Maroc (ANDCM) et du
mouvement 20-Févier sans oublier
les membres de sa famille.
Groupe
Sahraouis-Prison de Laâyoune : le 1er juillet 2013,
au moment presque où les prisonniers politiques de l’UNEM arrêtent leur grève de
la faim à Meknès, quatre des prisonniers politiques sahraouis (Mahmoud Hanoun, Ajouad Farah, Sidi Mohamed Mellah et
Aslouh Al-Mils) entament une grève
ouverte de la faim à la prison locale de Laâyoune au Sahara pour
protester contre leurs conditions de détention et pour réclamer la tenue rapide
de leur procès. Les quatre prisonniers ont été arrêtés les 27 et 28 mai 2013 à
Smara après avoir participé à des manifestations pacifiques en faveur de
l’option de l’autodétermination dans le conflit du Sahara Occidental. Le
défenseur sahraoui des droits de l’Homme, Mahjoub Oulad Cheikh, qui écope dans la
même prison d’une peine de 3 ans de prison ferme, a été menacé de transfert et
empêché de tout mouvement au sein de la prison pour le dissuader de tout contact
avec les quatre grévistes de la faim.
Six autres prisonniers politiques
sahraouis ont entamé une grève de la faim à
partir du 9 juillet pour protester contre la décision du juge
d’instruction de la Cour d’appel de Laâyoune qui prolonge leur détention
provisoire de deux mois. Il s’agit de Mohamed
Ali Saâdi, Yassine Sidati, Mohamed Gharnit, Aziz Hramech, Youssef Bouzid et le
mineur Houcine Abah qui étaient arrêtés le 9 mai 2013 après une
manifestation organisée le 4 mai à Laâyoune en faveur de l’autodétermination des
Sahraouis.
Sur le plan des procès qui portent
atteinte à la liberté d’expression et d’opinion, nous déplorons la confirmation
de la condamnation par la Cour d’appel de Kalaât Sraghna des trois militants et membres du PADS, de l’AMDH et de
l’ANDCM à une amende de 2000 dirhams. Safi Eddine Boudali, Abdel Naji Koumri et
Azzedine Louzi ont été condamnés pour avoir distribué un tract appelant au
boycott des élections législatives de novembre 2011. Même s’il n’y a
pas eu de peine d’emprisonnement, le fait de les avoir condamnés à une amende
est en soi condamnable. L’ASDHOM dénonce tout autant la convocation, le 25 juin,
du journaliste Ali Anouzla,
directeur du site Lakome.com, par la police judiciaire et le procureur du roi de
la ville de Fès. Il a été auditionné et
accusé de «publication et diffusion, de mauvaise foi, de fausses informations»
et «faits inexacts» de nature à troubler l’ordre public. Il risque
une condamnation en vertu de l’article 42 du code de la presse marocaine, à une
peine allant d’un mois à un an de prison et une amende comprise entre 1000 et
10 000 dirhams. Ali Anouzla estime qu’on tente de lui faire payer sa liberté de
ton et son audace. Nous y reviendrons.
Association
de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue
des Suisses 92000 Nanterre
asdhom@asdhom.org www.asdhom.org Pour le bureau
exécutif
Ayad
Ahram, Président de
l’ASDHOM
Dispositif sécuritaire à Ifni
Par Souad G., Attac Maroc, 8/7/2013
Info urgente à suivre,
En prévision de l'arrivée d'une
délégation européenne des Droits de l'Homme qui doit se rendre dans le sud pour
visiter les détenus politiques sahraouis, un imposant dispositif sécuritaire en
ce moment à Ifni.
La Marche de la résistance à Imider
Des milliers d'indignés de la commune d'Imider* (Sud-est du Maroc) ont
organisé ce matin une marche pacifique intitulée "La Marche de la
Résistance".
Cette manifestation a connu une participation massive de toutes les couches
sociales de la commune (des femmes, des hommes et des enfants venant des 7
villages de la commune). Les manifestants ont marché une dizaine de kilomètres à
pied avant d'arriver au sommet du mont Alebbane où se tient un sit-in depuis
24mois, lançant des slogans dénonçant les pratiques et les manœuvres adoptés par
la société minière soutenue par les autorités publiques (silence, oreille
sourde, tentatives de détournements des droits de la population, arrestations
...).
La marche de la résistance est aussi un signe de détermination des "Ayt
Imider" à arracher leurs droits légitimes en maintenant la lutte pacifique, en
dépit des conditions climatiques arides et d'autres contraintes liées à
différentes parties (dont le Makhzen et la société minière).
Etant conscients du sérieux que requiert la situation actuelle, nous affirmons
notre attachement au dialogue et à la lutte pacifique pour arracher nos droits
usurpés depuis plusieurs décennies ainsi que la libération de nos
militants injustement renfermés dans la geôle de Ouarzazate.
"Je suis de la race des guerriers. Ils peuvent me tuer mais ils ne me
feront jamais taire. Je préfère mourir pour mes idées que de lassitude ou de
vieillesse". L.Maoub.
*La commune d’Imider abrite la mine d’argent classée au premier rang en
Afrique (7ème mondial).
--
Amussu : Xf Ubrid N96 (ImiDer) - En Sit-in depuis Août 2011.
T. Moha : 06 10 12 38 80
Contacts:
M.
Agrawli : 0618 12 34 95
O. Uxabassu : 06 10 9 97 55T. Moha : 06 10 12 38 80
Libellés :
Amussu,
Imider,
Marche de la résistance,
Mont Alebban
Condamner sans preuve ? C'est courant au Maroc !
Lorsque nous évoquons la nature du procès (ou du simulacre de
procès) devant le tribunal MILITAIRE des 24 de Gdim Izik, nous sommes
traités de sauvages par les Marocains qui nous expliquent qu'il y a eu
des morts et que c'est normal qu'il y ait des condamnés !
Certes, mais la justice ne se rend pas comme ça ...
Après
une petite recherche, il s'avère que nos militants des droits de
l'homme dont certains ont été condamnés à perpétuité... l'ont été sans aucune
preuve, ou avec des preuves fabriquées. Et il semble que ces pratiques soient courantes au royaume :
Je lis que à Imider la police a "arrêté un jeune militant, Mustapha Ouchtobane, en novembre 2011. Il sera condamné à quatre ans de prison ferme par le tribunal d’Ouarzazat,
dans un procès expéditif digne des plus terribles des dictatures. Le 12
juillet 2012, cinq autres militants sont également arrêtés par les
gendarmes à Tinghir. Le dossier semble monté de toute
pièce. Un entrepreneur, connu pour ses liens avec les autorités, les
accuse d’avoir vandalisé un projet de rénovation d’une maison des jeunes
à Imider.
Or là, ce n'étaient pas des
Sahraouis... Ces deux exemples, parmi tant d'autres, montrent que ce sont donc bien des habitudes du pouvoir marocain qui tient à montrer
ses muscles pour faire taire le peuple ...
Libellés :
Gdeim Izik,
Imider,
MAKHZEN,
procès fabriqués
Benkirane perd sa majorité et son avenir se trouve entre les mains du Palais et du RNI
La Revue de Presse.
- Écrit par Lakome, 10/7/2013
La démission collective des ministres de l'Istiqlal a dominé
les titres des principaux quotidiens de ce mercredi 10 juillet. D'autres
informations non moins importantes ont retenu l'attention de la presse
nationale...
Istiqlal-majorité : le divorce est consommé
C'est le titre qu'a choisi ALM pour la première journée du Ramadan.
Le journal reprend le communiqué du Parti de l'Istiqlal qui se considère
depuis mardi « dans l'opposition ». Les Ministres istiqlaliens se sont
réunis avec le comité exécutif pour discuter de la mise en œuvre
effective de la décision. Un haut responsable de la balance souligne que
« les ministres sont au gouvernement au nom du parti, si aujourd'hui
l'un d'entre eux ne se conforme pas à la décision, il sera tout
simplement exclu».
Benkirane dispose d'une semaine seulement pour constituer sa nouvelle majorité
C'est le délai accordé par Al Itihad Al Ichtiraki au Chef du
Gouvernement pour reconstituer sa majorité gouvernementale. Selon des
sources citées par le journal sans toutefois révéler leur identité, le
délai d'une semaine coïncide avec la visite au Maroc du Roi Juan Carlos
d'Espagne qui présidera à la signature de nombreux traités bilatéraux.
Benkirane perd sa majorité et son avenir se joue entre les mains du Palais et du RNI
Le quotidien Akhbar Al Youm revient sur les coulisses de la décision
prise par le parti de l'istiqlal de se retirer du Gouvernement. Le PI
qui a participé à la gestion des affaires du pays depuis 1998 « se
retire sans coup d'éclat exactement comme l'a fait l'USFP avant lui »
affirme le politologue Omar Bendourou. Par ailleurs, Akhbar Al Youm
revient sur la communication téléphonique entre le Roi et le Secrétaire
Général du PI, Hamid Chabat dans laquelle Mohammed VI a insisté sur
l'indépendance de la décision du PI qui doit en assumer l'entière
responsabilité. De nombreux observateurs pensent que Chabat a commis une
erreur politique en faisant jouer l'article 42 de la Constitution sur
l'arbirage royal alors qu'il devait d'abord explorer les possibilités
offertes par l'article 47 relatif à la démission des membres du
Gouvernement qui doit être adressée au Chef de la majorité.
Le Roi, El Himma et Laenser en réunion privée à Tétouan
Le Ministre de l'Intérieur Mohand Laenser qui devait assister à une
réunion au Parlement avec le Chef du Gouvernement, le lundi dernier a
été contraint d'annuler sa rencontre pour s'envoler vers le Palais Royal
de Tétouan où l'attendait le Roi Mohammed VI et Fouad Ali El Himma.
Selon le quotidien Akhbar Al Youm, le principal sujet de discussion
était la crise gouvernementale actuelle et le retrait du Parti de
l'Istiqlal du Gouvernement.
La décision qui a trop tardé
Attajdid se réjouit de la décision prise par le Parti de l'Istiqlal
de se retirer du Gouvernement. Une décision qui « n'a que trop tardé »
selon les propos de Bilal Talidi. L'auteur de la tribune pense que
l'Istiqlal aurait dû démissionner dès le début de l'investiture de Hamid
Chabat depuis quelques mois déjà à la tête du parti au lieu de
commettre l'erreur d'impliquer l'Institution Royale dans un conflit
partisan. Une démarche, qui selon Talidi, participe à désinformer
l'extérieur sur le véritable rôle de la monarchie « qui a toujours été
au dessus des conflits partisans » a-t-il ajouté.
Fassi Fihri approuve le statut de la fédération avec des « lacunes juridiques » à sa faveur
Al Akhbar s'intéresse au nouveau statut de la Fédération Royale
Marocaine de football. Selon une source proche de la fédé, Fassi Fahri
aurait approuvé ce texte contenant une série de lacunes qui permettent à
l'actuel Président de s'accaparer de nouvelles prérogatives comme, par
exemple, le droit de limoger le Directeur Général. Des sources proches
du dossier estiment que Fassi Fihri s'achemine vers la nomination de
Karim Alem, son actuel bras de droit à la direction de la fédération.
Une pénurie d'eau menace les communes de Benslimane
Al Akhbar s'étonne que des communes rurales de la province de
Benslimane manquent d'eau potable. Des centaines d'habitants sont
menacés de pollution car l'eau se fait de plus en plus rare. Al Akhbar a
mené une enquête pour comprendre comment une province riche en eaux
n'arrive pas à acheminer cette ressource à une large frange de sa
population locale. Pour rappel, Benslimane pointe la liste des provinces
les moins équipées en réseaux de distribution en eau et canalisation
alors qu'elle dispose de plusieurs barrages, fleuves et des sources
abondantes.
Mauvaise nouvelle pour le Gouvernement : la corruption s'est encore développée durant ces deux dernières années
Le quotidien Akhbar Al Youm s'arrête sur le récent rapport de
Transparency Maroc. Le document fait état de 72% de marocains qui
considèrent « inefficaces » les mesures prises par le gouvernement pour
lutter contre la corruption.
6 mois de prison avec sursis pour l'ancien Maire de Marrakech, Omar Jazouli
Le tribunal de première instance de Marrakech a condamné l'ancien
Maire de Marrakech, Omar Jazouli à 6 mois de prison avec sursis et une
amende de 7000 dirhams dans une affaire de trafic d'influence où des
écoutes téléphoniques avaient été autorisées par le Parquet. Selon le
quotidien Attajdid, l'affaire qui remonte à 2009 concerne des
communications que l'ancien Maire avaient eus avec Abdellatif Firdaouss,
membre du bureau politique de l'UC, et Khalid Fataoui, conseiller
communal dans le but d'obtenir des soutiens politiques à l'élection de
Omar Jazouli à la tête de la Mairie.
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Par Soufiane Boujnane
Un mouvement « Tamarod » voit le jour au Maroc pour faire tomber le gouvernement Benkirane
Selon Al Akhbar, d'anciens militants du mouvement du 20 février appellent
à manifester contre le gouvernement Benkirane à partir du 17 août
prochain. Le porte-parole de ce nouveau mouvement, Ibrahim Safi estime
que son action s'inscrit dans l'élan de protestation contre
l'autoritarisme des mouvements islamistes au pouvoir. Le mouvement a
choisi pour nom, « Tamarod » en référence au mouvement égyptien du même
nom qui a été à l'origine de la chute du président Morsi.
Apppel à la démission de la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social
- Bassima Hakkaoui est la seule figure féminine dans le gouvernement marocain actuel, députée du PJD parti politique à idéologie religieuse, et nommée ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, à partir de janvier 2012. Titulaire de diplôme d’études supérieures spécialisées de psychologie sociale en 1996 et d'un diplôme d'études approfondies dans la même spécialité en 1990, elle a travaillé au centre de formation des enseignants de Casablanca.Pendant son parcours de ministre, elle n’a fait que briller par un silence non justifié face aux débats et face à la conjoncture relative à la situation de la femme et de l’enfant au Maroc. Une situation alarmante viol, pédophilie, mères célibataires, mariages forcés, inégalités profondes entre hommes et femmes, enfants sans abris….Mais quand elle s’exprime, lors de débat ou de conférence de presse, elle se fait remarquer :- Madame ne trouve pas de mal au mariage filles mineures dotées d’une physionomie développée, ou d’un corps gracieux, selon elle si la fille est « fakhra » et capable à procréer qu’on la marie.- Selon elle, marier une fille à son violeur, n’est pas forcément un drame tragique, et c’est souvent une bonne solution, pour épargner à la victime le rejet de la société !!- Madame s’estime à l’abri des agressions sexuelles et du harcèlement, du moment qu’elle est voilée et ne se livre pas aux regards des pervers !- Les 30 000 enfants vivant dans les rues au Maroc, selon madame Hakkaoui, sont le résultat direct des matchs de foot, ceci dit tous ces enfants viennent regarder des matchs de foot, se perdent et ne retrouvent plus leur chemin et restent dans les rues.- Et finalement, la ministre a présenté en conseil de gouvernement son «plan gouvernemental de l’égalité en perspective de la parité», IKRAM de son petit nom. Un plan pour le moins étrange dans sa conception de l’approche genre égalité hommes-femmes. Déjà, le nom qui renvoie à une action de charité est critiquable, comme si on parlait d’aumône et non pas de droits.
Pour le contenu, il y a eu omission de tout ce qui est en relation avec la légalisation de l’avortement dans des conditions particulières (incestes, mineures, handicapées.. etc. …) et incrimination des relations entre adultes consentants. Sans bien sûr oublier que le plan par de l’égalité à la parité, que logiquement cela suppose qu’on a déjà l’égalité et qu’on est en quête de parité et aussi que l’égalité précède la parité. Pour moi ça ne colle pas du tout...Personnellement, depuis qu’elle est là, je sens qu’on recule, que la femme est humiliée tous les jours et que l’on n’avancera pas. Encore, 4 ans avec elle comme ministre et tout acquis sera perdu.C’est pour ça qu’aujourd’hui j’appelle, à signer la pétition pour la démission de « Bassima Hakkaoui », elle ne nous représente pas !
http://www.ipetitions.com/petition/vengeons-ripamina-appel-a-la-demission-de-la/
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Le raté de Bassima Hakkaoui sur Al Jazeera
Par Telquel, 25/7/2013
Passage raté pour Bassima Hakkaoui, ministre de la Femme et du développement social, sur la chaîne Al Jazeera. Interpellée sur la question de l’avortement, elle a rejeté en bloc les chiffres avancés par les associations, sans proposer l’ombre d’une stratégie pour gérer ce dossier. Quant au problème des enfants des rues, la responsable islamiste a expliqué que “ce sont les matchs de foot qui attirent ces enfants, qui restent coincés dans la ville faute de moyens pour rentrer chez eux”.http://www.telquel-online.com/Essentiel/Le-rate-de-Bassima-Hakkaoui-sur-Al-Jazeera/532
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