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samedi 9 mai 2009

La Capitale des Roses

Le Groupe Bnouhachem organise une rencontre - dédicace de « La Capitale des Roses », de Mohammed Nadrani et Abderrahman Kounsi le lundi 11 mai 2009 à partir de 17 Heures à la Bibliothèque Nationale à Rabat Un témoignage en 417 pages sur la disparition forcée pendant presque 9 années (1976-1984) passées au Complexe (Centre général de la DST) de Rabat,à Agdz, à Kalâat-M'gouna et à Skoura

Cet écrit sur le monde des ténèbres est le souffle que sortent encore une fois les disparus de la Capitale des roses et qui permet d’étaler les quatre vérités vécues pendant la période de leur disparition forcée. Ils continuent donc inlassablement la lutte. Ils revendiquent à cor et à cri le droit de savoir réclamé par toutes et tous les épris de liberté et particulièrement par les familles qui ont souffert et qui souffrent toujours de la disparition de leurs bien-aimé(e)s.
Les disparus de la Capitale des roses mènent avec opiniâtreté le combat pour la réalisation de rêves qu'ils n'ont cessés de défendre avant et après leur disparition forcée seuls ou en coordination avec les démocrates au sein du pays ou à l'échelle internationale.
Les disparus de la Capitale des roses avaient pris d'emblée après leur première rencontre, le 25 juin 1987, la décision de rompre irréversiblement avec ce silence complice et clamer leur indignation vis-à-vis des pratiques absolutistes encore en vigueur alors que la loi du silence planait au-dessus de tous les chefs. Fidèles aux idéaux pour lesquels ils ont frôlé la mort à maintes reprises et qui leur ont coûté énormément de sacrifices, les disparus de la Capitale des roses étaient au rendez-vous pour initier la structuration du Comité de Coordination des familles des disparus et des Victimes de la "disparition forcée" et contribué à la constitution du Forum Marocain pour la Vérité et la Justice dont ils assument des tâches de responsabilité au sein de ses instances dirigeantes depuis sa création.
Les disparus de la Capitale des roses agissent avec ténacité contre toutes les tentatives aspirant à tourner les pages du dossier desdites années de plomb sans la juste réparation des préjudices causés aux victimes.
Les Disparus de la Capitale des roses militent, sans relâche, pour qu’éclate au grand jour la vérité des dossiers des violations graves des droits humains des années dites de plomb par leurs communiqués, leurs déclarations à la presse nationale et internationale, les interviews avec les chaînes de télévisions, les visites des lieux secrets de détention lors de l’organisation des caravanes par les organisations des droits humains, l’organisation d’un sit-in devant le Complexe afin que ce lieu de détention illégale soit transformé en un musée pour la sauvegarde de la mémoire.
Au Complexe, nous étions quatorze jeunes kidnappés en tout avant que les services secrets n’isolent cinq braves militants pour les jeter dans les confins du désert.
Ahmed Saadani
À ce sujet, lire le rapport d'Amnesty International d'avril 1993 Maroc: les disparus. le mur du silence doit tomber

De nouvelles charges retenues contre un activiste emprisonné

Critique face à la politique de la drogue des autorités marocaines, Chekib El-Khayari est maintenant détenu depuis plus de dix semaines
par Human Rights Watgch, 1/5/2009

Lire aussi
Maroc : Le gouvernement doit libérer Chekib el-Khayari


« Il apparaît évident que les nouvelles charges retenues à l'encontre de M. el-Khayari constituent une tentative supplémentaire de faire taire les critiques sur un sujet politiquement sensible ainsi que de décourager les d'autres activistes. Les poursuites contre M. el-Khayari montrent qu'en dépit de la réputation du Maroc pour laisser libre cours au débat public et permettre l'évolution d'une société civile dynamique, les autorités restent prêtes à emprisonner les activistes qui dépassent certaines lignes rouges. »
Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch


(Washington) - La poursuite de la détention de Chekib El-Khayari montre les limites de la tolérance du Maroc face aux critiques, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. L'activiste des droits humains, originaire de la ville de Nador située dans le Nord du Maroc, se trouve en détention provisoire depuis plus de dix semaines maintenant.
Le 23 avril 2009, M. el-Khayari a comparu devant le juge d'instruction, Jamal Serhane, pour la première audience sur le fond depuis son arrestation le 18 février. Lors de cette audience, M. el-Khayari a récusé les charges d'avoir porté atteinte au corps constitués dont il a été accusé après avoir dénoncé des politiques laxistes d'interdiction de drogue. Juste avant l'audience il a appris que le procureur avait retenu trois nouvelles charges contre lui. Celles-ci se rapportent à des infractions mineures de douane et de réglementation de devises datant de 2006.
« Il apparaît évident que les nouvelles charges retenues à l'encontre de M. el-Khayari constituent une tentative supplémentaire de faire taire les critiques sur un sujet politiquement sensible ainsi que de décourager les d'autres activistes », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Les poursuites contre M. el-Khayari montrent qu'en dépit de la réputation du Maroc pour laisser libre cours au débat public et permettre l'évolution d'une société civile dynamique, les autorités restent prêtes à emprisonner les activistes qui dépassent certaines lignes rouges. »
Avant son arrestation, M. el-Khayari avait fait plusieurs déclarations aux médias internationaux et lors de conférences en Europe, mettant en cause les efforts des autorités marocaines visant à supprimer le trafic de drogues illégales du Nord du Maroc vers l'Europe. M. el-Khayari est également défenseur des droits des Amazighs (Berbères). Il a critiqué les mauvais traitements commis par les forces de sécurité marocaines à l'encontre de migrants des pays d'Afrique tentant de rejoindre l'Europe clandestinement en passant par le Maroc ainsi que les traitements infligés par les forces de l'ordre marocaines et espagnoles aux alentours de la frontière espagnole, dans l'enclave de Melilla.
Les avocats de M. el-Khayari ont déclaré avoir eu connaissance des nouvelles charges reposant sur leur client seulement quelques minutes avant le début de l'audience en première instance à la Cour de Casablanca. Les charges dont il est accusé se rapportent à un versement de 225€ (288 $US) qu'il aurait reçu du quotidien espagnol El País en guise de rémunération d'un article qu'il a rédigé et qui est paru le 4 juillet 2006. Il est suspecté d'avoir ouvert un compte bancaire à Melilla pour y déposer le chèque d'El País et d'avoir retiré cet argent par la suite, sans passer par l'intermédiaire d'une banque marocaine ou sans en informer le Bureau des changes du Maroc.
L'instruction soupçonne ces transactions d'avoir violé les lois marocaines qui régissent l'ouverture de comptes bancaires à l'étranger par des Marocains résidants sur le sol marocain, et le transfert d'argent par des Marocains vers le Maroc. Ces violations sont passibles de peines pouvant aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement.
« Que M. el-Khayari ait réellement violé ces réglementations monétaires ou non, la décision de l'accuser aussi tardivement et pour une somme aussi minime renforce tout simplement les suspicions de poursuites dont le motif serait principalement politique », a déclaré Sarah Leah Whitson.
Lorsqu'il achèvera son enquête, le juge Serhane devra statuer sur le fait de faire passer le dossier devant un tribunal, auquel cas il finalisera les chefs d'inculpation. En l'attente du procès, il a refusé de libérer provisoirement M. el-Khayari. Cependant, la Cour sera obligée de relâcher provisoirement M. el-Khayari au plus tard le 21 mai s'il n'a pas encore été jugé, puisque la loi marocaine limite la détention provisoire à trois mois lorsque les charges retenues font l'objet de délits comme c'est le cas ici.
Selon les articles 263 et 265 du Code Pénal, le chef d'accusation « d'outrage envers les corps constitués » est passible d'une peine allant d'un mois à un an d'emprisonnement ainsi que d'une amende de 1200 à 5000 dirhams (144$US à 600$US). Lors de l'audience du 23 avril, M. el-Khayari a affirmé qu'il n'avait pas critiqué les institutions d'Etat en tant que telles, mais seulement les agents d'Etat qui n'appliquaient pas avec diligence les lois d'interdiction des drogues.
Indépendamment des faits, les lois qui criminalisent et prévoient des peines de prison pour les actes « d'outrages envers les corps constitués » sont incompatibles avec le droit international qui régit le droit à la liberté d'expression et qui accentue particulièrement la nécessité de protéger la liberté de critiquer les acteurs politiques et les autorités étatiques.
Le juge Serhane a autorisé les avocats de M. el-Khayari à accéder au dossier complet après avoir initialement refusé de leur en fournir certaines parties. Toutefois, dans un écart des pratiques habituelles, il les a seulement autorisé à les consulter dans l'enceinte du tribunal et leur a interdit d'en faire des photocopies.
Critique face à la politique de la drogue des autorités marocaines, Chekib El-Khayari est maintenant détenu depuis plus de dix semaines

Un autre monde est possible

Samira Kinani, enseignante, est secrétaire générale adjointe de l’AMDH. Elle écrit des textes magnifiques, sous la signature "smirnova* : coups de gueule, coups de cœur, cris de désespoir et cris d’espoir comme le texte ci-dessous. Ses textes sont toujours bruts de décoffrage. Elles les publie immédiatement, sans les relire.
Ses nouveaux textes s'afichent dès leur parution dans notre rubrique « sites et blogs amis ».
Voici son dernier texte, inspiré par une rencontre du Forum Maghreb-Machrek du Forum social mondial, qui vient d'avoir lieu à Rabat.

you may say I'am dreamer,but I'm not the only one...

quelques jours...
discussions..
rencontres..
échanges...
un moment si exceptionnel..
pouvoir rencontrer
pouvoir parler
pouvoir échanger..
avec tant de militantEs
de divers pays:
du Mexique aux USA
de l'Allemagne au Portugal
de l'Algérie au Togo
du Chili au Brésil..
SénégalaisEs, AlgérienNEs, TunisienNes....
4 continents
diverses expériences
diverses méthodes
mais un seul rêve:
un monde meilleur
une vie digne pour Tous et Toutes..
le forum Machrek Maghreb
avec toutes ses insuffisances
-on veut toujours mieux et plus-
a été pour moi
un moment de rencontre
un moment privilégié
un moment de découverte
comment on nous voit
et à quel point notre vision des autres est juste..
voir se dérouler les travaux
du conseil international du forum social mondial
écouter les débats
les analyses..
sentir qu'on n'est pas seul
sentir qu'on n'est pas fou
sentir
que partout dans le monde
il y a quelque part
d'autres rêveurs
d'autres "fous/folles"
qui n'abdiquent pas
devant la machine infernale
du néo libéralisme
qui sont prêts
à lutter
à pondre des alternatives
où c’est l'humain qui compte
l'humain et ses lois
et non le marché et ses lois..
entendre les explications de ces peuples indigènes
qu'on a jadis humiliés
et qui sont là
debout
fiers
et prêts pour nous donner des leçons
leurs leçons
sur la vie
sur l'environnement
sur la mère terre..
voir toutes les couleurs
autour de la même table
vivant ensemble
dans une camaraderie
qui embue mes yeux..
sentir
le temps d'une semaine
que tout est possible
qu'il suffit de s'y mettre..
ça vous booste
ça vous donne un coup de fouet
ça vous renforce
ça vous dit aussi
qu'un autre monde est possible
smirnova, 9/9/2009

vendredi 8 mai 2009

L’USFP réclame la vérité sur l'affaire Ben Barka

L'Union socialiste des forces populaires (USFP) a remis jeudi à Rabat à une organisation publique en charge des droits de l'Homme un texte réclamant la lumière sur la disparition en 1965 du leader de la gauche marocaine Mehdi Ben Barka, dont le sort n'a jamais été élucidé. Des cadres du parti ont remis ce mémorandum à Ahmed Herzenni, président du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), dont les avis sont portés à la connaissance du roi Mohammed VI, a constaté l'AFP.
L'USFP, au gouvernement depuis mars 1998, est le prolongement de l'UNFP, parti créé en 1959 par Ben Barka. La démarche de l'USFP vise à "poser une nouvelle fois l'affaire du martyr Mehdi Ben Barka devant les membres du CCDH", selon le document. Le texte évoque une plainte que l'USFP avait déposée à Rabat en février 2001 devant un tribunal, portant sur "la disparition, la torture et l'assassinat de Mehdi Ben Barka" et rappelle également le dépôt en février 2004 au CCDH d'un mémorandum similaire par les socialistes.
Le président du CCDH a promis à la délégation une "réponse écrite dans les prochaines semaines", pour notamment l'informer des "démarches qui ont été effectuées et (des) choses qui n'ont pas pu être réalisées" par le CCDH dans ce dossier.
Avant la remise du mémorandum, des militants de gauche et des membres d'ONG marocaines ont manifesté devant le siège du CCDH pour réclamer que la "vérité" éclate sur la disparition de Mehdi Ben Barka. Ben Barka, leader de l'opposition marocaine en exil et figure emblématique du tiers-mondisme, a disparu le 29 octobre 1965, devant la brasserie Lipp à Paris (VIe), lors d'une opération attribuée aux services marocains du roi Hassan II avec la complicité de policiers et de truands français. Cette affaire retentissante n'a jamais été totalement élucidée malgré deux instructions judiciaires. Le corps de Ben Barka n'a toujours pas été retrouvé et les conditions précises de sa mort n'ont pas été établies.
Source : AFP , 8/5/2009

Commentaires
1 - Peut - on m'expliquer pourquoi la direction de l'USFP organise son sit-in devant le CCDH sur la disparition du martyr Mehdi Ben Barka?
A mon humble avis, le sit-in doit être organisé:
- Pour des considérations juridiques: devant le ministère de la Justice, donc devant les bureaux d'Adelwahad Radi, le patron de l'USFP.
- Politiquement: devant le Palais, les États-majors des FAR et de la gendarmerie, devant la direction de la Sûreté nationale, devant le ministère de l'Intérieur..., car ces départements sont, directement ou indirectement, impliqués dans la disparition de ce grand militant que fut Mehdi Ben Barka.
Ali Fkir, 8/5/2009


2 - Une autre motivation du rassemblement, passée sous silence par la dépêche de l'AFP, était la déclaration, faite le 14 avril, par Hamid Chabat, maire de Fès, membre du comité exécutif de l'Istiqlal et secrétaire général du syndicat affilié à ce parti (UGTM), qualifiant Mehdi Ben Barka de "tueur", « responsable des liquidations et des évènements tragiques qui avaient eu lieu au Rif, à Souk Larbaâ et dans d'autres régions du pays ». Pour ces déclarations, qui s'inscrivent dans la campagne électorale pour les élections communales, où l'USFP et l'Istiqlal, alliés au gouvernement, sont en vive concurrence, la Chabiba Ittihadia (jeunesse de l'USFP) a déposé une plainte en diffamation qui a été examinée par la justice le 24 avril.

À la question Pourquoi avez-vous déclaré que Mehdi Ben Barka était un tueur ? , Chabat a répondu (interview au Journal Hebdo, mai 2009) :

" J’ai dit ça dans un contexte bien précis. Aujourd’hui, des ministres ont détourné la loi quand ils ont compris que leur parti n’allait pas réussir dans des élections syndicales. Ils ont reporté ces élections. C’était presque la même histoire au début de l’Indépendance avec les membres du parti de l’Istiqlal : ils assassinaient les résistants qui ne voulaient pas entrer dans les syndicats. Cela a été le cas lors des événements de Souk El Arbaa, du Rif, de Dar Bricha… Le responsable du parti de l’Istiqlal de cette époque sanglante, c’était Mehdi Ben Barka. Une période située juste avant les années de plomb que j’appellerai «les années de sang». Les choses ne se sont calmées qu’avec la scission de 1959. Tout cela est bien réel et les historiens marocains l’attestent. Il faut s’excuser auprès du peuple marocain par rapport à ces années sanglantes. Ce n’est pas une honte. Martyr ou pas, Ben Barka a commis des actes graves au nom du parti de l’Istiqlal. C’était le président du Comité exécutif du parti et c’était lui qui donnait les ordres. Ça, c’est l’Histoire du Maroc. Et si on veut porter plainte, on doit accuser les coupables de l’Histoire du Maroc, pas moi." (sic)

Rédaction SOLIDMAR, 10/05/2009

Un ressortissant marocain se pend avec ses lacets au commissariat de Bastia

par Christophe Laurent, Corse-Matin, 7/5/2009
C'est dans les sous-sols du commissariat de Bastia, où se trouvent les geôles, que le drame s'est déroulé. Hier soir, l'homme de 43 ans qui a tenté de se suicider par pendaison était dans un état grave.
Il était très exactement 9 h 35, hier matin, lorsque les sapeurs-pompiers du centre de secours de Bastia et le médecin urgentiste du Samu de Haute-Corse ont été alertés pour une tentative de suicide par pendaison dans les locaux du commissariat de Bastia. La victime, un ressortissant marocain âgé de 43 ans dont l'identité n'a pas été révélée par les autorités judiciaires, était totalement inconsciente lorsque les secouristes sont arrivés. Massages cardiaques, intubation, perfusion : le médecin urgentiste parvient à maintenir l'homme en vie. Évacué très rapidement vers l'hôpital de Falconaja, celui-ci a été placé en service de réanimation en tout début d'après-midi. Hier soir, son pronostic vital était engagé et les médecins n'hésitaient pas à évoquer « un état très grave ». Dès la connaissance du drame, le procureur de la République près le tribunal de grande instance, Jean-Jacques Fagni, et son substitut Pierre-Yves Pezzino, se sont rendus dans les locaux du commissariat pour tenter de comprendre et de mieux appréhender le déroulement des faits. Et ce, depuis le départ de cette affaire, en l'occurrence l'interpellation et le placement en garde à vue de l'homme ayant tenté de se suicider.
Comment a-t-il pu se trouver en possession de lacets ?
« Cet homme, apparemment sans domicile fixe, a été interpellé, avec un autre individu, par la brigade anti-criminalité dans la nuit de lundi à mardi, à 1 h 20 pour être précis, pour un flagrant délit de vol à la roulotte dans un véhicule », explique Jean-Jacques Fagni.
« Il se trouvait dans le cadre d'une prolongation de garde à vue et devait être présenté au parquet pour une comparution immédiate ce mercredi. Lorsqu'il a été interpellé, il a tenté de frapper les personnels de la BAC avec un marteau. Il était donc également poursuivi pour ces violences spécifiques sur des policiers en fonction. Son casier judiciaire fait état de douze mentions. Il a notamment été condamné à Chambery, Annecy, Bordeaux et Angoulême. »
Et jusque-là, aucun signalement d'une quelconque propension au suicide. Mieux : pendant sa garde à vue à Bastia, un médecin est venu le voir sans noter la moindre crainte à ce sujet.
Évidemment, il s'agit de savoir à présent comment cet homme a pu se trouver en possession de lacets en pleine garde à vue et surtout dans des cellules surveillées 24 heures sur 24.
« Le protocole veut que lorsque l'on entre en garde à vue, on est fouillé et on se débarrasse de tout ce qui peut porter atteinte à votre intégrité physique », poursuit Jean-Jacques Fagni. « Parfois, on fait retirer les lacets des chaussures. Parfois aussi, comme c'est le cas au commissariat de Bastia, on enlève ses chaussures directement ».
Le disque dur des caméras de surveillance a été saisi
« L'enquête, confiée à la police judiciaire de Bastia et à l'inspection générale de la police nationale, l'IGPN, dont les inspecteurs sont spécialement venus de Marseille, hier, s'efforcera de déterminer toutes les responsabilités. »
À Bastia, les geôles des gardés à vue se situent au sous-sol du commissariat. Chacune d'entre elles est normalement individuelle, en partie vitrée et en partie masquée par des pièces métalliques, ce qui peut expliquer certains « angles morts ».
Toutefois, chaque cellule est normalement placée sous l'oeil d'une caméra avec un terminal de surveillance situé au bout du couloir des geôles.
Les enquêteurs ont d'ailleurs saisi, dès hier matin, le disque dur de l'enregistrement.






Nombreuses entraves à la liberté de la presse

L'exercice de la liberté de la presse au Maroc a connu de "nombreuses entraves" entre 2008 et 2009, a estimé dimanche le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), à l'occasion de la journée internationale de la liberté de la presse."Il n'y a pas eu de changement majeur par rapport aux années précédentes", note le SNPM dans son rapport annuel (2008-2009) publié dimanche.Celui-ci fait toutefois mention des "nombreuses entraves qu'a connues la liberté de la presse", notamment des "agressions contre des journalistes" dans l'exercice de leur profession, ainsi que de tracasseries pour certains d'entre eux, notamment devant le Parquet
."Le cadre juridique régissant la profession n'a pas connu lui non plus de changement", a déclaré le président du SNMP Younes Moujahid, en référence à la "nécessité de réformer le code de la presse".
Dans le rapport, le SNPM réitère son attachement à la réforme de ce code appelant à la suppression des peines privatives de liberté, notamment les "articles punissant les atteintes aux +valeurs sacrées+, à savoir l'islam, l'intégrité territoriale et la monarchie".
Younes Moujahid estime toutefois que la "presse nationale évolue plus librement, connaît un essor, s'ouvre dans un esprit plus dynamique"."Heureusement, on n'est pas dans un système verrouillé. Mais il y a toujours un manque de garanties dans l'exercice de la profession", souligne-t-il.
Source: AFP, 4/5/2009

dimanche 3 mai 2009

Tous pour l'affirmation des droits de l'enfant


par Ali Fkir, 3/5/2009
Dans le cadre de ses activités relatives à la formation de ses militants dans le domaine des droits humains, et à ses initiatives visant la sensibilisation publique aux droits de l'enfant, l'AMDH a organisé une rencontre nationale sous le thème "tous pour l'affirmation des droits de l'enfant"les 1er, 2 et le 3 mai 2009 au centre estival de la CNSS à Mohammedia.
Des dizaines de militants de l'AMDH, représentant différentes sections du pays, étaient au rendez-vous.
Les participant-es (surtout les jeunes) ont enrichi positivement les débats, aussi bien au niveau des ateliers qu'au niveau séances plénières
Les représentant-es des organisations démocratiques des jeune (l'AMEJ, l'ADEJ...) ont contribué au succès de cette rencontre.
Bravo l'AMDH !

Pièce jointe

Pour avoir son visa, elle envoie une demande avec... une pierre comme pièce jointe
Une demande de visa est parvenue, jeudi au consulat général de Belgique à Casablanca, à l'intérieur d'un colis qui contenait également une pierre, ce qui a rendu le paquet suspect, a-t-on constaté sur place.
L'expéditrice s'est vu contrainte de placer une pierre de 1,5 kg à l'intérieur du colis pour qu'il réponde à la norme de pesage postal, rendant du coup sa missive suspecte auprès des services du consulat, a indiqué une source policière.
Aussitôt alertés, les services de police ont procédé à la mise en place du dispositif de sécurité nécessaire, pour découvrir qu'il ne s'agissait, en fait, que d'un colis anodin.
Une découverte qui suscita d'emblée l'hilarité générale et un grand soulagement de l'assistance après un moment d'appréhension.
La police a décidé d'ouvrir une enquête sur la demandeuse du visa, qui a été identifiée, a-t-on ajouté de même source.

Pour que nul n'oublie

Création d'un Espace Fadma Ouherfou à Agdz

Les participants à la deuxième caravane de Réconciliation "Fadma Ouherfou", organisée du 1 au 3 mai dans le sud-est (le départ a eu lieu à Errachidia vendredi matin), se sont recueillis, samedi à Agdz, sur la tombe de Fadma Ouherfou. Décédée à l'ancien bagne secret d'Agdz, Fadma Ouherfou constitue désormais le symbole de la Réconciliation, dans son approche Genre, comme le prévoient les recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER).
Initiée par le réseau des associations de développement des oasis du Eud-Est (RADOSE), cette caravane qui rentre dans le cadre du suivi des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation vise la sauvegarde de la mémoire et la réconciliation des femmes de Ksar Sounate à Imilchil.

Des jeunes filles de Sountate composant la caravane de «la réconciliation Fadma Ouharfou». (Photo : www.map.ma)


Organisée en partenariat avec le Fonds de Développement des Nations unies pour la Femme (UNIFEM) et le CCDH, cette deuxième phase de la caravane a pour objectif de sensibiliser les acteurs locaux de Ouarzazate et de Zagora sur les souffrances endurées par les femmes pendant les années de plomb.
Les participants entendent à travers cette caravane présenter les expériences des projets pilotes menés par le RADOSE à Imilchil sur la préservation de la mémoire de Fadma Ouharfou et permettre aux jeunes d'Imilchil de rendre hommage à cette femme victime des violations passées des droits de l'Homme.

Source : aufait/MAP

Les fondements de la monarchie marocaine...

par Belmaïzi
... féodale et archaïque. Elle n’a rien compris à la marche de l’Histoire. Et elle se refuse à suivre les exemples d’autres monarchies éclairées et prospères… prétextant la relativité des tempéraments et des cultures (!), sous entendu que nous, les cancres et arriérés marocains, sommes éternellement à la périphérie, et n’avons rien compris à la démocratie et à l’émancipation. Nous n’avons donc aucun mérite selon cette vision arrogante et humiliante.

La reine du Danemark, par exemple, a traduit un certains nombre d’ouvrages du français au danois. Elle a fait nombre de créations (on la voit à quatre pattes en train de faire du collage sur un grand tableau de sa création. Elle a fait, entre autres, un « jeu de société » et d’autres bricoles, dont une belle petite cuillère, pour financer les associations qui s’occupent des réfugiés, des humbles et des plus démunis…). Moi- même, je l’ai vue à plusieurs reprises en ville, et dans les magasins côtoyant le commun des mortels… Et surtout, surtout qu’elle ne s’occupe réellement pas de la politique et de la gestion du pays. Elle est là comme garante du bon fonctionnement de la démocratie.
Et c’est d’ailleurs ce que Mohamed V avait compris et allait se soumettre au régime d’une véritable monarchie constitutionnelle où le roi ne s’implique plus dans le pouvoir décisionnel, où il « règne et ne gouverne pas » (lire « Les Trois Rois » d’Ignace Dalle). L’exemple du voisin espagnol est criant de promesses. Mais reste cruellement inaudible. Et on voit comment l’Espagne a percé si rapidement dans la voie de la prospérité et de la démocratie.

La monarchie marocaine, au lieu de se retirer de la politique et de laisser s’installer une culture démocratique et un véritable Parlement, elle a monopolisé tous les leviers du pouvoir de décisions et elle a infantilisé les partis politiques… les béni-oui-oui. Elle a même cru bien faire en pactisant avec quelques anciens opposants, comme Ben Zekri et Herzenni, ainsi que d’autres illustres héros négatifs.

Pourtant une nouvelle Constitution et un Etat de Droit sont salutaires et incontournables pour notre pays. Il s’agit de faire de la politique autrement.

Et puisque ce n’est pas ainsi, nous sommes condamnés à défendre nos droits toujours écrasés et violés, nous parant des cuirasses solides contre les nombreux périls qui nous guettent… Mais jusqu’à quand ?
(...)

Pétition pour la réouverture de la frontière algéro-marocaine

Vous aussi signez la pétition pour la réouverture des frontières Algéro-Marocaines, pour que les familles séparées depuis 1994 puissent oublier leur drame et retraverser cette frontière longue de quelques kilomètres seulement où le temps et les échanges se sont figés.Rassemblons-nous... pour la relance des relations bilatérales, pour un nouveau décollage économique bénéfique à l'ensemble des peuples de cette région en particulier et du Maghreb Arabe en général.
Signez cette pétition pour que cette fraternité entre l'Algérie et le Maroc ne subisse plus la fracture et la blessure de cette séparation.
Cliquez
ici pour signer
Relayez ce message à tous vos contacts et sur vos sites et blogs car il nous faudra être encore beaucoup plus nombreux pour peser en faveur de cette réouverture des frontières.