par Christophe Laurent, Corse-Matin, 7/5/2009
C'est dans les sous-sols du commissariat de Bastia, où se trouvent les geôles, que le drame s'est déroulé. Hier soir, l'homme de 43 ans qui a tenté de se suicider par pendaison était dans un état grave.
Il était très exactement 9 h 35, hier matin, lorsque les sapeurs-pompiers du centre de secours de Bastia et le médecin urgentiste du Samu de Haute-Corse ont été alertés pour une tentative de suicide par pendaison dans les locaux du commissariat de Bastia. La victime, un ressortissant marocain âgé de 43 ans dont l'identité n'a pas été révélée par les autorités judiciaires, était totalement inconsciente lorsque les secouristes sont arrivés. Massages cardiaques, intubation, perfusion : le médecin urgentiste parvient à maintenir l'homme en vie. Évacué très rapidement vers l'hôpital de Falconaja, celui-ci a été placé en service de réanimation en tout début d'après-midi. Hier soir, son pronostic vital était engagé et les médecins n'hésitaient pas à évoquer « un état très grave ». Dès la connaissance du drame, le procureur de la République près le tribunal de grande instance, Jean-Jacques Fagni, et son substitut Pierre-Yves Pezzino, se sont rendus dans les locaux du commissariat pour tenter de comprendre et de mieux appréhender le déroulement des faits. Et ce, depuis le départ de cette affaire, en l'occurrence l'interpellation et le placement en garde à vue de l'homme ayant tenté de se suicider.
Comment a-t-il pu se trouver en possession de lacets ?
« Cet homme, apparemment sans domicile fixe, a été interpellé, avec un autre individu, par la brigade anti-criminalité dans la nuit de lundi à mardi, à 1 h 20 pour être précis, pour un flagrant délit de vol à la roulotte dans un véhicule », explique Jean-Jacques Fagni.
« Il se trouvait dans le cadre d'une prolongation de garde à vue et devait être présenté au parquet pour une comparution immédiate ce mercredi. Lorsqu'il a été interpellé, il a tenté de frapper les personnels de la BAC avec un marteau. Il était donc également poursuivi pour ces violences spécifiques sur des policiers en fonction. Son casier judiciaire fait état de douze mentions. Il a notamment été condamné à Chambery, Annecy, Bordeaux et Angoulême. »
Et jusque-là, aucun signalement d'une quelconque propension au suicide. Mieux : pendant sa garde à vue à Bastia, un médecin est venu le voir sans noter la moindre crainte à ce sujet.
Évidemment, il s'agit de savoir à présent comment cet homme a pu se trouver en possession de lacets en pleine garde à vue et surtout dans des cellules surveillées 24 heures sur 24.
« Le protocole veut que lorsque l'on entre en garde à vue, on est fouillé et on se débarrasse de tout ce qui peut porter atteinte à votre intégrité physique », poursuit Jean-Jacques Fagni. « Parfois, on fait retirer les lacets des chaussures. Parfois aussi, comme c'est le cas au commissariat de Bastia, on enlève ses chaussures directement ».
Le disque dur des caméras de surveillance a été saisi
« L'enquête, confiée à la police judiciaire de Bastia et à l'inspection générale de la police nationale, l'IGPN, dont les inspecteurs sont spécialement venus de Marseille, hier, s'efforcera de déterminer toutes les responsabilités. »
À Bastia, les geôles des gardés à vue se situent au sous-sol du commissariat. Chacune d'entre elles est normalement individuelle, en partie vitrée et en partie masquée par des pièces métalliques, ce qui peut expliquer certains « angles morts ».
Toutefois, chaque cellule est normalement placée sous l'oeil d'une caméra avec un terminal de surveillance situé au bout du couloir des geôles.
Les enquêteurs ont d'ailleurs saisi, dès hier matin, le disque dur de l'enregistrement.
C'est dans les sous-sols du commissariat de Bastia, où se trouvent les geôles, que le drame s'est déroulé. Hier soir, l'homme de 43 ans qui a tenté de se suicider par pendaison était dans un état grave.
Il était très exactement 9 h 35, hier matin, lorsque les sapeurs-pompiers du centre de secours de Bastia et le médecin urgentiste du Samu de Haute-Corse ont été alertés pour une tentative de suicide par pendaison dans les locaux du commissariat de Bastia. La victime, un ressortissant marocain âgé de 43 ans dont l'identité n'a pas été révélée par les autorités judiciaires, était totalement inconsciente lorsque les secouristes sont arrivés. Massages cardiaques, intubation, perfusion : le médecin urgentiste parvient à maintenir l'homme en vie. Évacué très rapidement vers l'hôpital de Falconaja, celui-ci a été placé en service de réanimation en tout début d'après-midi. Hier soir, son pronostic vital était engagé et les médecins n'hésitaient pas à évoquer « un état très grave ». Dès la connaissance du drame, le procureur de la République près le tribunal de grande instance, Jean-Jacques Fagni, et son substitut Pierre-Yves Pezzino, se sont rendus dans les locaux du commissariat pour tenter de comprendre et de mieux appréhender le déroulement des faits. Et ce, depuis le départ de cette affaire, en l'occurrence l'interpellation et le placement en garde à vue de l'homme ayant tenté de se suicider.
Comment a-t-il pu se trouver en possession de lacets ?
« Cet homme, apparemment sans domicile fixe, a été interpellé, avec un autre individu, par la brigade anti-criminalité dans la nuit de lundi à mardi, à 1 h 20 pour être précis, pour un flagrant délit de vol à la roulotte dans un véhicule », explique Jean-Jacques Fagni.
« Il se trouvait dans le cadre d'une prolongation de garde à vue et devait être présenté au parquet pour une comparution immédiate ce mercredi. Lorsqu'il a été interpellé, il a tenté de frapper les personnels de la BAC avec un marteau. Il était donc également poursuivi pour ces violences spécifiques sur des policiers en fonction. Son casier judiciaire fait état de douze mentions. Il a notamment été condamné à Chambery, Annecy, Bordeaux et Angoulême. »
Et jusque-là, aucun signalement d'une quelconque propension au suicide. Mieux : pendant sa garde à vue à Bastia, un médecin est venu le voir sans noter la moindre crainte à ce sujet.
Évidemment, il s'agit de savoir à présent comment cet homme a pu se trouver en possession de lacets en pleine garde à vue et surtout dans des cellules surveillées 24 heures sur 24.
« Le protocole veut que lorsque l'on entre en garde à vue, on est fouillé et on se débarrasse de tout ce qui peut porter atteinte à votre intégrité physique », poursuit Jean-Jacques Fagni. « Parfois, on fait retirer les lacets des chaussures. Parfois aussi, comme c'est le cas au commissariat de Bastia, on enlève ses chaussures directement ».
Le disque dur des caméras de surveillance a été saisi
« L'enquête, confiée à la police judiciaire de Bastia et à l'inspection générale de la police nationale, l'IGPN, dont les inspecteurs sont spécialement venus de Marseille, hier, s'efforcera de déterminer toutes les responsabilités. »
À Bastia, les geôles des gardés à vue se situent au sous-sol du commissariat. Chacune d'entre elles est normalement individuelle, en partie vitrée et en partie masquée par des pièces métalliques, ce qui peut expliquer certains « angles morts ».
Toutefois, chaque cellule est normalement placée sous l'oeil d'une caméra avec un terminal de surveillance situé au bout du couloir des geôles.
Les enquêteurs ont d'ailleurs saisi, dès hier matin, le disque dur de l'enregistrement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire