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samedi 12 décembre 2015

Rappel : le 15/12 : Le repas du prisonnier, soutien à Ali Aarrass


Jours de détention

2811



Invitation au repas du prisonnier devant l’hotel Radisson 15 décembre 2015 (communiqué de presse Comité Free Ali)



L’accord agricole UE-Maroc annulé : Maroc..’’de «puissance de fait..’’ : statut bidon !!!

 
La cour européenne de justice met fin au pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental.   L’accord agricole UE-Maroc annulé
 
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

Face à une salle bourrée de journalistes, Gilles Devers, barreau de Lyon, principal avocat du Polisario auprès de la Cour européenne de justice, explique, en détails, pourquoi l’arrêt des juges du Luxembourg ne permet plus aucune tergiversation par l’Union européenne. Les magistrats européens renvoient Rabat et Bruxelles aux fondamentaux.
Maître Devers décortique le pourquoi et le comment les juges du Luxembourg ont balayé les exégèses «bidon» de l’UE pour piller avec le Maroc, les richesses d’autrui, celles du peuple sahraoui.
La Commission européenne, le gouvernement économique des 28, en définitive, est dans de sales draps après l’arrêt rendu par la Cour européenne de justice annulant, avec effet immédiat, l’Accord agricole conclu avec le Maroc sur des territoires considérés comme «non autonomes» et relevant de la doctrine des Nations-Unies en matière de décolonisation. 
Le 8 mars 2012, les «commissaires» européens, à leur tête, alors, le Portugais José Manuel Barroso, franchissaient une ligne rouge en piétinant le droit international, celui des États membres ainsi que la morale publique. Barroso et les siens s’inventent, alors, pour piller les richesses naturelles du Sahara occidental, un statut «bidon» qui n’existe nulle part en gratifiant le Maroc de «puissance de fait».
Les juges européens balaient cette exégèse de la rapine en renvoyant l’Europe à trois fondamentaux.
La puissance administrante du Sahara occidental est
l’Espagne jusqu’au jour où le statut définitif de ce territoire sera résolu.
A ce niveau, il n’y a aucune alternative au «référendum» d’autodétermination tel qu’édicté par l’ONU et pour lequel le Maroc et le Polisario s’étaient engagés.
Cette «baliverne» de «puissance de fait» a été enterrée rapidement par les magistrats à Luxembourg. 
Le deuxième point à relever dans l’arrêt est la reconnaissance du Front Polisario en tant que représentant unique et légitime du peuple sahraoui en attendant les résultats du processus référendaire.

Bonne nouvelle ! La Cour de Justice européenne annule les accords de l’UE avec le Maroc


bonne nouvelle (une fois n'est pas coutume) : la Cour européenne de Justice annule l'accord de commerce avec le Maroc. Elles estime que ni le Maroc ni l'UE n'ont le droit de vendre les ressources naturelles du peuple Saharaoui.

 



La Cour de justice de l'Union européenne a annulé l’accord de commerce entre l’Union européenne et le Maroc, ce jeudi 10 décembre, à cause de l’inclusion des produits du Sahara Occidental illégalement exploité par le Maroc.

En effet, cet arrêt de la haute juridiction européenne est un cinglant désaveu infligé au Maroc. « La décision 2012/497/UE du Conseil, du 8 mars 2012, concernant la conclusion de l’accord sous forme d’échange de lettres entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc relatif aux mesures de libéralisation réciproques en matière de produits agricoles, de produits agricoles transformés, de poissons et de produits de la pêche, au remplacement des protocoles nos 1, 2 et 3 et de leurs annexes et aux modifications de l’accord euro-méditerranéen établissant une association entre les Communautés européennes et leurs États membres, d’une part, et le Royaume du Maroc, d’autre part, est annulée en ce qu’elle approuve l’application dudit accord au Sahara occidental », précise aujourd’hui La Cour de justice de l’Union européenne.

En outre, le paragraphe 114 du verdict précise que « dès lors que le Front Polisario est directement et individuellement concerné par la décision attaquée, il n’existe de ce point de vue aucun doute quant à la recevabilité du recours, contrairement à ce que font valoir le Conseil et la Commission ». En octobre 2014, cette même Cour avait déclaré illégal l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc.

Il convient de rappeler que le Bureau du Conseiller Juridique de l’Union africaine avait adopté un Avis Légal très clair en ses conclusions, qualifiant le Maroc de force d’occupation illégale du Sahara Occidental, et soulignant que toute exploration ou exploitation des ressources de ce pays africain occupé est illégale.

M.L. - http://www.impact24.info/la-cour-de-justice-europeenne-annule-les-accords-de-lue-avec-le-maroc/
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C’est à la justice et au droit qu’il faut appeler, Monsieur Ban Ki Moon, et non au "calme" !

22 octobre 2015

    Personne ne s’étonnera des appels criminels des Nations Unies au "statu quo", c’est à dire au maintien de l’occupation et de la colonisation, mais avec "moins de violence palestinienne". La jeune génération palestinienne en a marre d’être en cage, humiliée et volée tous les jours, avec la collaboration de certains Palestiniens qui n’ont d’autre "Autorité" que celle de les réprimer. Seule notre solidarité peut leur apporter la liberté qu’ils méritent. AMPLIFIONS LE BOYCOTT D’ISRAËL ! VOICI UN NOUVEAU MOYEN DE LE FAIRE :
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    Quelle que soit l’allégeance du gouvernement français à l’occupant israélien, nous femmes et hommes de conscience dans le monde entier nous pouvons soutenir les Palestiniens dans leur lutte pour la liberté et la justice.
    Celles et ceux d’entre nous qui donnent par inadvertance leur argent à un État criminel en faisant leurs courses se rendent complices de ses crimes.
    NOUS VOUS APPELONS A ÊTRE VIGILANTS ET A BIEN REGARDER CE QUE VOUS ACHETEZ.
    Netanyahou peut toujours essayer de diaboliser les Palestiniens, au point de dédouaner Hitler pour ses crimes, la violence ne cessera pas tant que durera l’occupation.
    En France, on salue aujourd’hui les résistants à 4 ans d’occupation allemande. Quels monuments faut-il élever à la gloire des Palestiniens qui résistent à l’occupation israélienne depuis plus de 60 ans ?
    Il ne peut y avoir un "statu quo" de la barbarie qui consiste à mettre tout un peuple en prison, à voler ses terres, démolir ses maisons, torturer ses enfants, envoyer des colons les agresser quotidiennement et les bombarder massivement quand cela ne suffit pas.
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    CAPJPO-EuroPalestine

    vendredi 11 décembre 2015

    Aux Etats-Unis, des enfants gagnent un procès contre l’État de Washington, aux États-Unis.pour protéger le climat


     par Elisabeth Schneiter (Reporterre), 26/11/2015




    La cour supérieure de l’Etat de Washington, aux Etats-Unis, vient de rendre une décision favorable aux enfants. Ceux-ci attaquaient le ministère local de l’Environnement. Le juge confirme que les lois de l’Etat sur le CO2 sont insuffisantes. Cette décision s’inscrit dans un mouvement international de justice pour le climat.
    « Je ne vais pas rester assise et regarder mon gouvernement ne rien faire. Nous n’avons pas de temps à perdre. Je pousse mon gouvernement à prendre des mesures concrètes sur le climat, et je ne m’arrêterai pas jusqu’à ce qu’ils changent d’attitude », C’est ce qu’a dit Zoe Foster, 13 ans, l’une des enfants qui viennent de gagner un procès contre l’État de Washington, aux États-Unis.
    Les États ne réussissant à se mettre d’accord sur le climat et traînant les pieds pour agir lorsqu’ils ont décidé quelque chose, les citoyens saisissent depuis quelques années, la justice. En 2015, plusieurs procès ont été gagnés et d’autres commencent.
    En juin dernier, le Tribunal de La Haye donnait raison aux neuf cents citoyens néerlandais et à la fondation environnementaliste Urgenda, qui demandaient au gouvernement des Pays-Bas de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

    Un film sur Jean-Marc Mahy : "Vers une inconditionnelle liberté" de Serge Challon et Vartan Ohanian

    dimanche 29 novembre 2015

    Serge Challon :
     
    "Vers une inconditionnelle liberté, un film que j’ai eu le plaisir d’écrire et réaliser avec Vartan Ohanian. Jean Marc Mahy est entré en prison à l’âge de dix sept ans et demi. Il en est sorti dix-neuf ans plus tard après un long séjour dans un autre monde, un monde parallèle, qui vit et respire à son propre rythme, avec ses propres lois. Un monde oublié par la communauté.
    Un jour de septembre 2003 Jean Marc Mahy a franchi la porte de la prison de Namur pour ne plus jamais y retourner et il a continué son lent marathon vers la liberté pendant dix-ans, dehors, mais chaque jour occupé à parler de dedans, partout, et à tout le monde. Dire des choses qu’on n’a pas envie de dire avec des mots, et pourtant … Parler du droit à l’oubli en n’oubliant jamais. Il parle de lui, de son histoire, à ceux qui sont déjà à la lisière de la prison comme à ceux qui décideront de leur sort, pour les aider tous à choisir.
    Ce film évoque le droit d’exister après avoir purgé la peine, de n’être jugé ensuite que pour ce que l’on est aujourd’hui, ici et maintenant.
    Dehors Jean Marc Mahy a écrit une pièce avec Jean Michel Van Den Eeyden, metteur en scène et directeur du Théâtre de l’Ancre à Charleroi, pour raconter une partie de son histoire, probablement la plus dure, celle de l’isolement dans une prison du Grand Duché du Luxembourg, son titre est son programme, son obsession, son inquiétude quotidienne : Un homme debout. Mahy est resté debout malgré la prison.
    Pendant les six derniers mois de sa libération conditionnelle les auteurs de ce film l’ont vu s’approcher avec inquiétude d’un 16 septembre, une date attendue depuis 29 ans, comme si elle n’existerait jamais, trop difficile à atteindre, trop belle pour lui. Ce documentaire ne refait pas le procès de cet homme condamné deux fois pour avoir provoqué la mort sans intention de la donner, ce n’est pas son objet, il propose la rencontre d’un homme et, à travers ses paroles, quelques questions… Serge Challon et Vartan Ohanian reconstituent un visage, comme un puzzle, malgré les pièces perdues et désormais manquantes."
     
    (photo : Jean-Marc Mahy donne un cours à l'Institut Cardijn)


    mercredi 9 décembre 2015

    Noël Mamère : « La dérive sécuritaire a toujours été mortelle pour la gauche »



    LE MONDE |
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    Noël Mamère, le député écologiste, le 12 novembre 2015, lors d'un meeting à Montpellier | PASCAL GUYOT / AFP

    Par Noël Mamère

    Ils ont gagné ! La réponse ultra-sécuritaire que le président de la République, François Hollande, et le gouvernement socialiste sont en train de donner aux attentats du 13 novembre en région parisienne n’est, en effet, rien d’autre qu’une capitulation devant l’infâme et un renoncement aux valeurs de notre pacte démocratique. Au nom de la « guerre contre le terrorisme », ils construisent, jour après jour, les fondements d’un régime policier, sous les applaudissements d’une grande majorité de Français, qui se réveilleront demain avec la gueule de bois, quand ils prendront enfin la mesure des atteintes à leurs libertés collectives et individuelles.
    Contaminée par les trois maladies du siècle – la tyrannie de l’émotion, la dictature de l’instant et la simplification –, la gauche de gouvernement perd son âme. A force de reprendre, mot pour mot, les formules de la droite la plus sécuritaire, elle a fini par banaliser ses idées. Alain de Benoist et ses amis du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne peuvent se frotter les mains, leur pari gramscien de l’hégémonie culturelle est en passe de réussir. L’impensé politique de la gauche n’aura pas été pour rien dans cette effarante victoire.
    La famille Le Pen était sans doute à cent lieues d’imaginer que ce cadeau viendrait de la gauche devenue une machine à recycler quelques-unes de ces idées les plus folles, comme la déchéance de nationalité pour des doubles nationaux nés Français, première brèche ouverte dans le sacro-saint droit du sol. Pour ceux qui, minoritaires sans doute en ces temps de présentisme perpétuel dont la principale fonction est d’effacer la mémoire, se référeront à l’histoire, ils découvriront que cette abominable disposition remonte à Vichy, quand ce régime, sous-traitant des nazis, pourchassait les juifs et les résistants de la main-d’œuvre immigrée… Que le président de la République veuille inscrire cette infamie dans notre Constitution, pour des raisons bassement politiciennes, est une insulte à leur mémoire.
    Il y a juste soixante ans, la IVe République avait entamé son agonie par le vote de la loi de 1955 sur l’état d’urgence, suivie, un an plus tard, des pouvoirs spéciaux au gouvernement de Guy Mollet. On sait ce qu’il est advenu : la guerre d’Algérie, avec ses morts pour rien et la banalisation de la torture, qui s’est terminée, en mai 1958, par la prise de pouvoir du général de Gaulle à la faveur d’un putsch qui ne dit pas son nom, puis par le massacre des Algériens, le 17 octobre 1961, et la tuerie de Charonne en février 1962, sous les ordres du sinistre préfet Papon. Certes, comparaison n’est pas raison et certains crieront à la caricature. Pourtant, en installant l’état d’urgence permanent, François Hollande retrouve les accents de Guy Mollet qui, lui aussi, avait cru engranger une popularité fugace en enfourchant les positions de la droite et de l’extrême droite, déjà représentée par un député poujadiste du nom de Jean-Marie Le Pen.

    La gauche le paiera cher

    L’état d’urgence a été instauré et prolongé, nous dit-on, pour donner à la police une efficacité qu’elle n’aurait pas en temps normal. Mais en quoi les interdictions de manifestations, en raison « de troubles à l’ordre public », comme celles des écologistes, ou en faveur des migrants, servent-elles à la lutte contre le terrorisme ? Comment peut-on affirmer respecter l’État de droit quand tout individu peut être suspecté en fonction de son « comportement », être assigné à résidence ou empêché de se déplacer librement en fonction de « menaces fondées sur des présomptions sérieuses » ? Comment ne pas s’inquiéter de perquisitions administratives, qui relèvent de la décision des préfets, en dehors de tout cadre judiciaire ? Sans oublier la mise sous contrôle d’Internet, la conservation de données informatiques ou des fadettes de téléphone… Trop, c’est trop.
    La dérive sécuritaire a toujours été mortelle pour la gauche et celle-ci le paiera cher. Les démiurges cyniques qui gèrent la communication de l’Elysée et de Matignon s’imaginent sans doute qu’ils peuvent à eux seuls remplacer la société et décréter quelles sont les bonnes et les mauvaises manières de se mobiliser contre le terrorisme. Ils pensent que la démagogie sécuritaire, inefficace mais spectaculaire, va leur permettre de déstabiliser leurs adversaires politiques de droite et de gauche, tout en rassurant les citoyens. Ils ont peut-être raison à très court terme, mais dans quelque temps, au prochain attentat, à la prochaine catastrophe, ceux qui les applaudissent aujourd’hui se retourneront contre eux.
    Démagogie sécuritaire, inefficace, mais spectaculaire
    En ayant fait le choix de gouverner par la peur, François Hollande et Manuel Valls – l’homme qui n’a pas hésité à parler de « menace chimique » quelques jours après les attentats – sont en train de donner les derniers coups de marteau sur le cercueil de la gauche.
    Cette tentation libérale autoritaire n’est pas née en janvier ou le 13 novembre. Elle est, en fait, le révélateur d’une faillite politique, qui a conduit la gauche de gouvernement dans cette tragique impasse. Les premiers signes forts sont apparus avec la mort de Rémi Fraisse, que le pouvoir a d’abord présenté comme un dangereux zadiste, alors que ce jeune militant écologiste et pacifiste était bel et bien la victime des décisions d’une chaîne de commandement.

    Décisions irresponsables

    La commission parlementaire sur « le maintien de l’ordre dans le respect de la liberté d’expression et du droit de manifester », que j’ai présidée à la suite de cette tragédie, a été détournée. Au lieu de se demander comment adapter le maintien de l’ordre au respect du droit de manifester, elle a prôné une série de mesures visant à criminaliser les manifestants, à restreindre le droit de manifestation et à mettre en cause les libertés fondamentales. La belle unanimité des commissaires de droite et de gauche (moins la députée PC Marie-George Buffet et moi-même) laissait présager le pire. Il est arrivé.
    C’est sur ce terreau que Mme Le Pen et ses amis du Front national pourront accéder demain à la présidence d’une ou de plusieurs régions et peuvent penser sérieusement aux plus hautes fonctions de l’Etat… Imaginez, alors, ce qu’un état d’urgence constitutionnalisé pourrait devenir entre les mains d’un gouvernement dirigé par le Front national ! Nous n’aurions alors que nos yeux pour pleurer.
    Ceux qui prennent des décisions irresponsables aujourd’hui auront des comptes à rendre demain. Non seulement ils vont perdre le pouvoir, mais ils font disparaître pour longtemps les principes fondateurs et l’imaginaire de la gauche : Clemenceau remplacera Jaurès ; l’état de guerre deviendra l’ordinaire ; l’ordre policier se substituera à l’égalité et à la liberté. L’État socialiste n’aura pas terrorisé les terroristes, mais la société, au prétexte de la sauver. Qu’il ne compte pas sur moi et quelques autres pour l’accompagner dans cette descente aux enfers !
    La Ve République est née de l’excès de l’état d’urgence. Elle peut aussi en mourir. Jamais le combat pour une VIe République, fondée sur la citoyenneté sociale et la démocratie, n’a été aussi impérieux. Décrétons l’état d’urgence démocratique !
    Par Noël Mamère (Député écologiste)
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    Revoir : Zakaria Moumni - 28 minutes - ARTE


     
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    28 minutes - ARTE
    Ajoutée le 2 nov. 2015
     
    Marc-Antoine de Poret s’adresse à notre invité depuis la planète Internet où il a fait des recherches sur son parcours. Aujourd’hui, il écrit au boxeur et ancien champion du monde de kick-boxing marocain, Zakaria Moumni. 
    28' est le rendez-vous quotidien d'actualité sur ARTE, 100% bimédia, du lundi au vendredi dès 20h05. Retrouvez toutes les informations sur notre site : http://www.arte.tv/28minutes.

    M'Barek Daoudi, 5 ans de prison ferme ! Quelle justice au Maroc ?



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    M'Barek Daoudi, 5 ans de prison ferme ! Quelle justice au Maroc ?

    M'Barek Daoudi est en prison depuis deux ans ! Arrêté chez lui à Guelmin le 23 septembre 2013, avec ses trois fils, il attend depuis cette arrestation arbitraire, d'être jugé ! Ses trois fils sont passés devant un tribunal et ont été condamnés à des peines de un et deux ans de prison. Amar et Taha ont été libérés en 2014, au terme de leur peine, Brahim quant à lui doit être patient !

    Les jeunes étaient-ils considérés comme moins dangereux que leur père ? Cette famille sahraouie qui réside à Guelmin, a subi comme beaucoup d'autres le cadeau fait par l'Espagne en 1956 au moment de l'indépendance du Maroc : la bande de Tarfaya, « un morceau » du Sahara espagnol, cédée au voisin du Nord pour en garder l'essentiel riche en phosphates ! En 1956, comme en 1975, les Sahraouis n'ont rien eu à dire !

    Mais depuis de nombreuses années les Sahraouis, habitants du Sud Maroc depuis 1956, n'acceptent plus l'arbitraire du Makhzen et revendiquent publiquement leur sympathie pour le Front Polisario.
    Insupportable pour le pouvoir marocain ! Avec M'Barek Daoudi, ce pouvoir comme la justice ont hésité… Tribunal militaire ? N'a-t-il pas été enrôlé dans les FAR (Forces armées royales) dans les années 1970. Trop risqué pour l'extérieur et l'image que le Maroc souhaite donner de son régime. Alors M'Barek Daoudi a attendu, à Salé 2 d'abord puis à Aït Melloul, il a fait une longue grève de la faim pour passer en procès et être blanchi de toute condamnation. C'était trop demander à une justice au service d'un pouvoir tout entier obsédé par l'occupation de « son Sahara ».

    Novembre 2015, c'est désormais le bon moment pour condamner à 5 ans ce courageux militant. Mohamed VI a fêté la Marche verte à El Aïoun à grand renfort de propagande, il engage un bras de fer avec Christopher Ross et le Secrétaire général de l'ONU et peut croire à la complaisance du Conseil de sécurité et de la France qui regardent ailleurs.

    Mais avec ce procès, M'Barek Daoudi et tous ses soutiens, avocats, militants des droits de l'homme, journalistes sahraouis ont pu, en dépit des risques, témoigner de leur soutien et de leur mobilisation autour du tribunal. Le procès se transformant comme à chaque fois en tribune politique.

    Une cinquantaine de prisonniers politiques sahraouis croupissent encore dans les prisons marocaines ! Ne les laissons pas tomber ! Écrivons leur, soutenons financièrement leurs familles.
    Dès réception de ce message ne manquez pas d'aller sur le site qui leur est dédié et de prendre contact avec nous !

    Association des Amis de la RASD 356 rue de Vaugirard 75015 Paris
    www.sahara-info.org / www.ecrirepourlesliberer.com

    Réfléchir avant de voter..ou pas : Le deuil de la démocratie représentative






    Le deuil de la démocratie représentative

    D’abord, un chiffre pour remettre les pendules à l’heure : 91%. C’est le pourcentage de français qui n’a pas voté pour le FN1. Moins d’un français sur 10 a donné une voix à ce parti. Et de fait, que le FN soit « le premier parti de France » n’est pas en soi le symbole d’une droitisation ou d’une radicalisation rampante de la société français. C’est le symbole de la mort de la démocratie représentative, le signe ultime que celle-ci ne représente plus rien ni personne.
    Hier, je n’ai pas voté. Je n’irai pas plus dimanche prochain. Ami votant2, je sais que, probablement, tu me méprises, tu as envie de me hurler dessus, de me dire que c’est honteux, que des gens sont morts pour que je puisse voter, qu’à cause de moi le fascisme pourrait s’installer. Je ne t’en veux pas, j’étais pareil il y a à peine 4 ans.

    Les étapes du deuil

    Tu connais peut-être les 5 étapes du deuil de Elisabeth Kübler-Ross. Ça n’a pas forcément une grande valeur scientifique, mais ça permet de schématiser certains mécanismes émotionnels. Laisse-moi te les énoncer :
    1. Déni
    2. Colère
    3. Marchandage
    4. Dépression
    5. Acceptation
    Ami votant, je sais déjà que tu as dépassé le stade du déni : tu sais pertinemment que la démocratie représentative est morte. Sinon, tu voterais pour des idées qui te correspondent, tu voterais pour faire avancer la société, pour donner ton avis sur la direction à prendre. Mais tu ne fais pas cela : au contraire, tu votes « utile », tu votes pour faire barrage à un parti, tu votes pour « le moins pire ». C’est déjà un aveu que le système est mort.