C’est l’histoire d’une descente aux Enfers… Celle d’un citoyen belge, arrêté en Espagne, puis relaxé par un célèbre juge, Baltasar Garzón ; mais ensuite quand même extradé par le pouvoir exécutif espagnol, à la demande discrétionnaire des autorités marocaines… Une extradition dangereuse, vers un pays connu pour le peu de cas qu’y font de la vie humaine policiers et militaires… C’est pourquoi le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, qui s’était saisi de l’affaire, avait donné un avis très défavorable au gouvernement espagnol, qui est néanmoins passé outre… L’histoire d’un citoyen belge, qui n’a reçu aucune assistance du ministère des Affaires étrangères de son pays.
MAROC - Septembre 2016 - Pierre PICCININ da PRATA'[238]L’attitude du ministre belge concerné, Didier Reynders, qui refuse de mobiliser la représentation diplomatique belge au Maroc, reste inexplicable… Racisme latent ? Négligence à l’égard d’un « citoyen de seconde classe » dont le sort ne mobilise pas les foules ? Ou simple « realpolitik » de la part d’un ministre libéral au sang froid qui ne souhaite pas, pour sauver simplement la peau d’un « bougnoul », se fâcher avec un partenaire économique historique, défini par le secrétariat d’État au commerce comme la porte d’entrée vers l’Afrique subsaharienne ?