- La MINURSO sort de son silence
- Enterrement clandestin du corps du syndicaliste Brahim Saika
- Sahara Occidental : L’ONU demande la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc
- Pétition pour le référendum d'autodétermination au Sahara Occidental (ne pas oublier)
- Après la cassation de leur jugement de 2013, la libération immédiate et sans condition des 23 prisonniers sahraouis du groupe de Gdeim Izik est demandée
- Loin est le bout du tunnel pour les détenus de Gdeim Izik
- Le président de la RASD salue la résistance des prisonniers du groupe Gdeim Izik
-
- 4 millions de Marocains privés d’eau potable
- Journée de lutte à Imider à l’occasion de l’achèvement de la demie-décennie de lutte
- Au Maroc, les viols représentent 6% de l'ensemble des cas de violences faites aux femmes
- Travail domestique au Maroc : Human Rights Watch souffle le chaud et le froid
- Deux immeubles se sont effondrés à Casablanca
- Un individu assigné à résidence, ex-habitant de Metz, activement recherché
- Lettre ouverte aux candidats au Djihad par Zineb El Rhazaoui, et réponse
-
- L’archevêque de Rouen salue «ses frères musulmans venus comme bâtisseurs de paix
- Le mythe de l’Europe en paix depuis 1945 : l’exemple français
- Un Guantanamo français? ...et en Belgique
- Les 6 pays les plus riches de la planète n'accueillent qu’une infime partie des réfugiés.
-
- Titres sur http://solidmar.blogspot.com du 24 au 31/8/2016
samedi 6 août 2016
Titres sur http://solidmar.blogspot.com du 31 juillet au 7 août 2016
La MINURSO sort de son silence
Publié le
vendredi, août 05, 2016
Le personnel de la MINURSO, à travers son syndicat, la Fédération des
Fonctionnaires Internationaux des Nations Unies, s'est pour la première
exprimé pour dénoncer les pressions exercées par le Maroc sur lui.
Dans une lettre adressée le 2 août 2015 au SG de l'ONU Ban Ki-moon avec
une copie pour Atul Khare, SG adjoint pour l'appui aux missions et Hervé
Ladous chef du Département des Missions de Paix de l'ONU, le syndicat
du personnel de l'ONU se dit "très perturbé par la pression politique
actuelle exercée sur la MINURSO et son personnel. Cela a généré beaucoup
de confusion et de stress pour le personnel que nous représentons".
"Le personnel, sans avoir commis aucune infraction, a été dispersé et
divisé. Deux poids deux mesures ont été imposées à notre personnel d'une
manière caractérisée par un flagrant manque de transparence sans aucune
considération pour les procédures équitables pour la majorité du
personnel". a-t-il ajouté.
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4 millions de Marocains privés d’eau potable
Si l’électricité fait défaut, les palliatifs sont nombreux. Mais comment faire sans eau potable ? Il est difficile de le dire, mais près de 4 millions de Marocains n’ont pas accès à l’eau potable et doivent parcourir des kilomètres pour s’approvisionner.
En d’autres termes, 10% des Marocains doivent se débrouiller comme ils le peuvent pour boire. Ces statistiques et d’autres ressortent d’un rapport parlementaire et mettent l’accent sur la situation désastreuse qui prévaut dans le monde rural.
LIRE AUSSI : Plus d’un million de Marocains vivent sans électricité
En effet, 28% de la population des campagnes marocaines sont privées d’eau potable, ce qui représente 10 millions d’habitants sur les 13 millions de ruraux. Cette situation résulte surtout des dysfonctionnements au niveau des infrastructures mises en place pour desservir les villages et les douars. Si l’on ajoute à cela la pénurie de la ressource et la surexploitation des nappes phréatiques, la situation devient intenable.
Le rapport précise que le raccordement à l’eau potable coûte environ 3500 dirhams par foyer et que seuls les nantis peuvent y accéder. Même l’eau distribuée par les fontaines publiques, censées approvisionner les habitants, coûte cher. Son prix varie entre 6 et 10 dirhams le mètre cube.
Résultat : la moyenne de la consommation d’eau au Maroc ne dépasse pas 8.5 litres, alors que l’organisation mondiale de la santé prévoit pour les besoins nécessaires 20 litres par jour. On est encore loin du compte.
M. D.
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privés d’eau potable
Au Maroc, les viols représentent 6% de l'ensemble des cas de violences faites aux femmes
HuffPost Maroc avec MAP, Publication:
VIOLENCES - Le premier rapport annuel relatif à la violence
faite aux femmes (2015) a révélé que les taux de la violence physique
demeurent les plus élevés par rapport aux autres formes de violence et
que les femmes âgées entre 18 et 45 ans sont les plus vulnérables à la
violence sous toutes ses formes.
Le rapport, présenté vendredi
lors d'une rencontre présidée par la ministre de la Solidarité, de la
Femme, de la Famille et du Développement social, Mme Bassima Hakkaoui,
souligne que sur le plan de la ventilation géographique de la violence,
les données font ressortir que les milieux urbains connaissent une
hausse significative de la violence à l'égard des femmes par rapport aux
milieux ruraux.
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violences faites aux femmes,
viols
Travail domestique au Maroc : Human Rights Watch souffle le chaud et le froid
L'ONG internationale Human Rights Watch a réagi lundi quant à l’adoption au
Parlement de la loi n° 19.12 relative aux conditions de travail et d'emploi des
travailleurs domestiques. Le bureau MENA de l’ONG qualifie la loi de « révolution
» mais souligne l’insuffisance de ses nouvelles dispositions.
On l’imagine déjà comme une « révolution ». La nouvelle
loi régulant le travail domestique adoptée mardi 26 juillet pourrait aider à
protéger des milliers de femmes et de filles contre l'exploitation et les abus,
estime le bureau MENA (Middle East and North Africa) de Human Rights Watch
(HRW). Un texte législatif qu’Ahmed Benchemsi, directeur de la communication et
du plaidoyer du bureau régional de HRW, a en effet qualifié de «
révolutionnaire pour les travailleuses domestiques au Maroc » dans un communiqué.
L’ONG rappelle la
situation des travailleuses domestiques avant l’adoption de la loi 19.12,
insistant sur le fait qu’elles étaient initialement exclues du Code du travail,
« ce qui les laissait sans droits légaux en termes de salaire minimum et de
nombre d’heures de travail, et sans jour de repos hebdomadaire ».
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vendredi 5 août 2016
Deux immeubles se sont effondrés à Casablanca
Rédaction du HuffPost Maroc
CASABLANCA - Drame à Casablanca. Deux immeubles se sont
effondrés ce vendredi 5 août dans le quartier populaire de Sbata dans la
métropole économique du pays. Selon le 360.ma, les services de secours sont sur place pour porter assistance aux blessés.
Drame à Sbata, un immeuble de 4 étages s'écroule pic.twitter.com/Kuyc0Yf0Di— B_M (@B_Maroc) 5 août 2016
Pour
l'heure on ignore s'il y a des morts dans cette tragédie. Mais certains
témoins sur Twitter affirment qu'il y aurait des victimes, et notamment
des supporters du Wydad qui attendaient dans un café situé en bas des
immeubles le coup de sifflet d'un match du club casablancais.
Libellés :
Casablanca.,
effondrement deux immeubles
L’archevêque de Rouen salue «ses frères musulmans venus comme bâtisseurs de paix»
le 1/8/2016
La mort brutale du père Jacques Hamel, égorgé mardi 26 juillet à l’âge de 86 ans, devant trois religieuses et un couple de paroissiens, leur est à tous insupportable.
Depuis cinq jours, catholiques et musulmans tentent de surmonter
ensemble le traumatisme de cet acte commis au nom de l’organisation Etat
islamique. Après la venue de chrétiens pour la prière du vendredi à la
mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray, c’était au tour des musulmans
d’aller dans les églises des catholiques pour communier ensemble à la
mémoire du prêtre assassiné.
«Nous accueillons particulièrement ce matin nos amis musulmans, nos frères venus dans notre cathédrale comme bâtisseurs de paix, a déclaré l’archevêque de Rouen, Dominique Lebrun. Vous affirmez ainsi que vous refusez les morts et les violences au nom de Dieu.»
«Nous accueillons particulièrement ce matin nos amis musulmans, nos frères venus dans notre cathédrale comme bâtisseurs de paix, a déclaré l’archevêque de Rouen, Dominique Lebrun. Vous affirmez ainsi que vous refusez les morts et les violences au nom de Dieu.»
Libellés :
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mort de Jacques Hamel,
musulmans
Journée de lutte à Imider à l’occasion de l’achèvement d’une demi-décennie de contestation pacifique et continue...
MOUVEMENT SUR LA VOIE DE
96 IMIDER
A l’occasion du
cinquième anniversaire du Mouvement sur la voie de 96 -MSV96- et à l’aube de sa
sixième année, Imider a connu une journée de protestation mouvementée en
reconnaissance de cet événement historique durant laquelle les contestataires d’Imider
sortirent dans la rue, et en commémoration du début des manifestations
pacifiques depuis l'été 2011, après 60
mois de sit-in ouverts et d’autres formes de lutte en parallèle.
Depuis les
premières heures de ce matin du 31 Juillet 2016, les manifestants et habitants
d’Imider ont rejoint le lieu de départ de la manifestation en plus d'un groupe
de personnes de conscience et de démocrates qui ont répondu à l’appel du
mouvement de protestation et qui sont venus de différentes régions du sud-est afin
de soutenir la population d’Imider dans leur détresse et de participer à cet
événement qui a trouvé sans doute une place importante dans mémoire collective
vivante des villageois.
Les participants
ont commencé le programme de lutte par une marche pacifique au long de la route
nationale n°10 dans la direction de Taourirt N-ousebdan, et ont soulevé
divers slogans, portant des banderoles et des pancartes, ainsi que quelques modèles
qui reflètent les problèmes qui ont du mal à être résolus, et les exigences les
plus importantes qui résument la perception du mouvement de protestation à
l’ombre des politiques et des pratiques qui menacent et violent les droits de la
population sur sa terre mère.
Et pour coïncider
avec le problème actuel dont souffre la population d’Imider au niveau de l’eau
potable, les manifestants ont organisé un sit-in à la fin de la marche
pacifique, où ils ont entouré le puits Targitt en dénonçant la
continuation de son exploitation illégale et excessive depuis 1986 par cette
société minière privée d’Imider et sous la protection des forces publiques du makhzen
répressif.
Le programme de
l’après midi a connu un autre sit-in en solidarité avec les détenus du
mouvement, victimes de plaintes malveillantes et de procès verbaux contrefaits de
la police judiciaire à la gendarmerie royale d’Imider et de Tinghir, victimes
de faux témoignages et victimes de jugements injustes basés sur des accusations
fragiles et non fondées, ainsi que le harcèlement et pratiques violatrices de
leurs droits au sein des cellules qui ont conduit actuellement à la grève de la
faim menée par Omar Houran et Mustafa Faska depuis le 26 Juillet 2016 en
protestation de leur situation.
Le programme de la
journée continue avec une présentation faite par les militants et militantes d’Imider,
dans le but de rappeler les évènements et les objectifs les plus importants ainsi
que les dossiers du mouvement. Les intervenants ont souligné la manière dont
les parties impliquées dans l'affaire ont réagi, commençant par leur négligence
et les blocus sécuritaire et de médias imposés sur les manifestations d’Imider,
ainsi que la répression et la détention arbitraire des manifestants. Un des
anciens détenus du mouvement Mustafa Ochttoubane a présenté un extrait sur la
réalité et les conditions de son arrestation et emprisonnement injustes qui a
duré quatre ans, et la relation de cet acte odieux avec la lutte de la
population d’Imider comme étant une expérience nécessaire qui devrait constitue
le chemin afin d’arracher les droits légitimes.
Ceci est en plus à
la présentation des obstacles imposés par le makhzen sur la population afin
de perturber toute tentation de communiquer avec les parties concernées, en
particulier l’entreprise minière, Comme l’a souligné un porte-parole du mouvement,
toutes les réunions qui ont eu lieu entre le comité de dialogue du mouvement et
les responsables n’ont aucun trait d’un dialogue véritable, ceci en raison du
manque de sérieux et de responsabilité de la part des représentants des
autorités et de la part des responsables de l'entreprise. Ces rencontres ne
furent que des réunions marathoniennes policières et d’épuisement d’énergie des
manifestants, surtout après une tentative de contourner les droits de la
population en 2012 après la conclusion d'un protocole d'accord avec les élus d’Imider
perdus de légitimité.
Le rôle des femmes durant
les manifestations antérieures et actuelles était et est toujours fort et
convaincant ; les intervenantes l’ont fortement exprimé au cours de cet évènement,
où elles ont rappelé l'arrestation de deux femmes lors du soulèvement de 1996
et leur protestation en 2004 pour empêcher l’autorisation d'exploitation de la
source d’eau -Tidssa- par la société minière, ainsi que leurs journées
de protestation du 8 Mars de chaque année depuis 2012, sans oublier
l'intervention violente dont elles ont souffert et qui fut dirigée par le
commandant de Toudgha – M. Ikmakhen- en Mars 2014.
Avant la fin de l’évènement,
la parole a été donnée à deux militants de la coordination de Ait Ghighuch-
sites de Boumalen-dades et de Tazarin, qui ont exprimé leur solidarité inconditionnelle
avec la population d’Imider en protestations et ont rappelé les politiques makhzeniennes
anciennes qui ciblent la population de ces régions marginalisées et les considère
comme des "rebelles". Ils ont aussi également appelé toutes les
organisations démocratiques à "suivre de près la situation d’Imider",
"de s’opposer à la politique d’isolation des protestations de cette
population", et de considérer Alban comme étant "une école de
dignité, de résistance et de d’engagement …", et non pas seulement une
montagne. En fin, ils ont exprimé leur encouragement à mener plus de résistance
et d’être prudent par rapport aux discours démoralisants qui détruisent
l'espoir d'atteindre les objectifs fixés.
L’animateur du
cercle de débat a conclu avec un résumé sur les formes de contestations durant
cet événement de lutte et sur les messages les plus importants qui devraient
être remis aux parties concernées au travers de cette action. Ensuite, il a
annoncé le rendez-vous de la prochaine protestation, parallèle au sit-in
ouvert, en continuation des manifestations pacifiques d’Imider pour la défense
des droits fondamentaux socio-économiques et environnementaux de la population,
à la lumière de l'intransigeance de la société métallurgique d’Imider SMI et le
silence coupable des autorités dans notre «Etat de droit et de la loi »
Imider, le 31
Juillet 2016
Libellés :
demi-décennie de contestation pacifique,
Imider
Un individu assigné à résidence, ex-habitant de Metz, activement recherché
LORACTU.fr La Rédaction, 5/8/2016
La gendarmerie nationale a lancé un appel à
témoin pour tenter de retrouver un individu fiché S assigné à résidence
en Martinique. Cet ex-habitant de Metz (Moselle), n’est ni radicalisé,
ni fiché S et ni un djihadiste selon son avocate qui est basée à Nancy
(Meurthe-et-Moselle).
L’enquête concernant l’assassinat du prêtre de
Saint-Etienne-du-Rouvray a prouvé que les des deux terroristes faisaient
l’objet d’une fiche S. Une nouvelle qui a relancé le débat sur la prise
en charge des individus faisant l’objet d’un signalement et notamment
leur enfermement préventif. La disparition de Rachid Rafaa, un fiché S
d'origine marocaine assigné à résidence en Martinique en fuite depuis
maintenant une semaine, risque de raviver la polémique sur l’utilité des
fiches S.
L’homme est introuvable depuis le 26 juillet 2016. Le
communiqué de la gendarmerie indique que l’homme est «assigné à
résidence sur la commune de Morne Rouge (Martinique) depuis le 15 mai
2014» et «s’est soustrait à cette mesure dans la nuit du
mardi 26 au mercredi 27 juillet». Comme souvent, l’appel à témoins
contient une photo de l’homme recherché ainsi qu’une description
physique. «Corpulence très mince, taille 1m69, visage ovale, yeux noirs,
cheveux châtains mi-longs ondulés, barbe naissante» peut-on également
lire sur cet appel à témoins, tandis que l’individu dangereux pourrait
aussi bien se trouver en Martinique, en métropole ou bien au Maroc.
Libellés :
incarcéré,
opposant régime marocain,
Rachid Rafaa
Enterrement clandestin du corps du syndicaliste Brahim Saika
Les autorités marocains ont enterré ce matin le corps de Brahim Saika à
Guelmim sans l'autorisation de sa famille, a rapporté aujourd'hui le
site Por Un Sahara Libre.
Brahim Saika a été arrêté le 1er avril à cause de sa participation à des
manifestations pacifiques et son leadership de la Coordination des
Sahraouis Chômeurs. Il a été le 15 avril après une grève de la faim
qu'il a tenu pour protester contre les mauvais traitements et la torture
dont il a été victime dans la prison. Les autorités de l'hôpital où il a
rendu âme ont refusé de procéder à une autopsie sollicitée par sa
famille.
Plus de trois mois après sa mort et sans pratiquer aucune autopsie, le
corps a été enterré en secret par les responsables de sa mort.
Le fait que les autorités marocaines ont procédé à l'enterrement
clandestin du corps sans en avertir la famille confirme les allégations
de la famille contre l’État marocain.
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Libellés :
Brahim Saika,
enterré sans autopsie
jeudi 4 août 2016
Sahara Occidental : L’ONU demande la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc | Sahara Press Service
Washington, 2/8/2016 (SPS)
Les Nations Unies ont
préparé une proposition formelle pour la relance des négociations entre
le Front Polisario et le Maroc sur le Sahara Occidental occupé, a
annoncé lundi le porte-parole adjoint du SG de l’ONU, M. Farhan Haq.
“Une proposition formelle a été faite aux parties en conflit”, le
Front Polisario et le Maroc, a déclaré Farhan Haq au cours de son point
de presse quotidien précisant que les pays voisins ont été informés.
Et d’ajouter que “maintenant que le Conseil de sécurité a réitéré son
appel à la reprise des négociations rien ne peut entraver Ross de
retourner dans la région pour poursuivre ses efforts de facilitation”
des négociations.
Farhan Haq a fait savoir que l’émissaire de Ban ki-moon au Sahara
Occidental, Christopher Ross, a eu au cours des dernières semaines
plusieurs contacts avec les deux parties en conflit et avec les pays
voisins en vue de relancer le processus de négociation sur le Sahara
Occidental.
Libellés :
. Christopher Ross,
Maroc-SO,
reprises négociations
Le mythe de l’Europe en paix depuis 1945 : l’exemple français
Au
lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, devant le Congrès, François
Hollande affirmait d’un air grave « La
France est en guerre ». Il le répète inlassablement après chaque
nouvel attentat ; après Nice, il précisait « à l’extérieur et à l’intérieur de la France ». La terre sacrée
des droits de l’homme, de la paix et des Lumières se réveille en état de guerre,
lâchement attaquée par la barbarie et l’obscurantisme.
Voilà la
version de l’histoire à laquelle nous devrions tous adhérer, nous peuples de l’Europe
civilisée qui avons réussi à vivre dans la paix depuis septante ans.
En réalité,
nous n’avons jamais cessé d’être en guerre. Et la France est un exemple clair
de ce permanent état de guerre. Un rappel historique s’impose.
Une époque de guerres ininterrompues
Le général Giap, et Ho Chi Minh, |
La seconde
guerre mondiale à peine terminée, le gouvernement provisoire français, issu des
forces de la résistance, souvent pris en exemple par la gauche actuelle, envoie
un corps expéditionnaire au Viet Nam (qui fait partie de l'Indochine
française à l’époque), pour tenter de mater la guerre d’indépendance. Sous la
présidence de Léon Blum, figure politique modèle de la gauche actuelle, l’intervention
devient une véritable guerre. La France envoie près d’un demi-million de
soldats pour garder sa colonie ; 43.5% de cette armée sont composés de
soldats d’autres colonies françaises (Maghreb et Afrique Noire) ! La France
sera défaite lors de la bataille de Dien Bien Phu en mai 1954.
Pendant la
même période, en 1947, la France organise un massacre à Madagascar, contre la
révolte des Malgaches ; entre 11.000 morts, selon les chiffres officiels
français et 100.000 selon les résistants malgaches. Là aussi, les troupes de
répression françaises sont composées en grande partie de soldats provenant des
colonies africaines et maghrébines…
Ces guerres
intenses n’empêchent pas la France de prendre part pendant la même époque à la
guerre de Corée, du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953. Une coalition de dix-sept
états (dont la Belgique et la Grande-Bretagne), emmenés par les États-Unis, sous
bannière ONU, avec pour objectif, tout comme en Indochine de s’opposer aux
luttes de libération dirigées par des forces communistes. Ces deux guerres ont
fait plus de deux millions de morts. La guerre oubliée de Corée fut une guerre
de destruction massive (en termes d’aujourd’hui on appelle ça un génocide), la
capitale Pyongyang fur entièrement rasée : « Au début de l'attaque, les 14 et 15 décembre, l'aviation américaine
lâcha au-dessus de Pyongyang 700 bombes de 500 livres, du napalm déversé par
des avions de combat Mustang, et 175 tonnes de bombes de démolition à
retardement qui atterrirent avec un bruit sourd et explosèrent ensuite, quand
les gens tentèrent de sauver les morts des brasiers allumés par le napalm.
Début janvier, le général Ridgway ordonna de nouveau à l'aviation de frapper la
capitale Pyongyang « dans le but de détruire la ville par le feu à l'aide de
bombes incendiaires » (objectif qui fut accompli en deux temps, les 3 et 5
janvier 1951) »[1].
Tant la guerre du Vietnam que la guerre de Corée aboutirent à la partition des
deux pays. Le Vietnam obtiendra sa réunification par une nouvelle longue guerre
d’indépendance, contre les États-Unis cette fois, en 1975. La Corée quant à
elle n’est toujours par réunifiée et toujours occupée, au Sud, par les
États-Unis. Voilà le genre de paix dont ont bénéficié les nations
autoproclamées civilisées dès la fin de la seconde guerre mondiale. Des guerres
vite oubliées chez nous mais par par les peuples concernés.
Et les
peuples concernés ne sont pas que les peuples asiatiques. La victoire des
Vietnamiens de 1954 contre la métropole française a donné un élan irrésistible
aux autres luttes de libération partout en Afrique.
Loin de
tirer les leçons de son humiliante défaite au Vietnam, la France a poursuivi sur sa lancée
coloniale : « Entre 1960 et
1998, il y a eu 60 interventions militaires françaises en Afrique
subsaharienne, dont 23 pour ‘maintien de l’ordre’ au service d’un régime ami,
et 14 pour changer un gouvernement disqualifié aux yeux des dirigeants français ! »[2].
La plus
célèbre, en ce qui concerne la France, est naturellement la guerre d’Algérie. Je
veux seulement revenir sur quelques aspects. Tout d’abord, la position du Parti
Communiste Français, pourtant encore auréolé de sa résistance exemplaire à l’occupant
nazi, à l’égard des manifestants nationalistes algériens dès la libération. Le
8 mai 1945, une manifestation nationaliste à Sétif est réprimée dans le sang,
et la révolte qui s’ensuit sera elle aussi matée avec une violence inouïe. Ici aussi
les chiffres varient d’un millier à près de 80.000 selon le point de vue de l’historien.
Comme l’explique Mohammed Harbi, « en
France, les forces politiques issues de la Résistance se laissent investir par
le parti colonial. " Je vous ai donné la paix pour dix ans ; si la France ne
fait rien, tout recommencera en pire et probablement de façon irrémédiable",
avait averti le général Duval, maître d’œuvre de la répression. Le PCF – qui a
qualifié les chefs nationalistes de « provocateurs à gages hitlériens » et
demandé que « les meneurs soient passés par les armes » – sera, malgré son
revirement ultérieur et sa lutte pour l’amnistie, considéré comme favorable à
la colonisation. »[3]
L'ennemi intérieur
Un autre
aspect que je veux souligner ici, c’est la création de « l’ennemi
intérieur », dans la politique et l’idéologie française, qui a pris corps
pendant la guerre d’Algérie. « Le 17
octobre 1961, Paris a été le lieu d'un des plus grands massacres de gens du
peuple de l'histoire contemporaine de l'Europe occidentale. Ce jour-là, des
dizaines de milliers d'Algériens manifestent pacifiquement contre le couvre-feu
qui les vise depuis le 5 octobre et la répression organisée par le préfet de
police de la Seine, Maurice Papon. La réponse policière sera terrible. Des
dizaines d'Algériens, peut-être entre 150 et 200, sont exécutés. Certains corps
sont retrouvés dans la Seine. Pendant plusieurs décennies, la mémoire de cet
épisode majeur de la guerre d'Algérie sera occultée »[4].
Selon
Mathieu Rigouste[5], c’est
de cette époque que date le concept d’ennemi intérieur, lié à la présence d’une
immigration importante issue de la colonisation : L’histoire du contrôle de l’immigration dans la pensée militaire
française permet d’analyser, en observant la reconstruction d’un ennemi
intérieur socio-ethnique, la régénération puis la généralisation dans le temps et
dans l’espace, d’une technologie conçue pour le contrôle exceptionnel de
populations infériorisées ».
En réaction
à l’attentat de Nice de juillet 2016, Georges Fenech, le président de la
commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015 a proposé la
création d'"un Guantanamo à la française". Il propose de regrouper
tous les djihadistes de retour de Syrie dans le centre pénitentiaire de l’île
de Ré. Cette idée, qui suscite la polémique, plonge ses racines dans la guerre
d’Algérie au cours de laquelle le gouvernement français créa des « camps
de regroupement » destinés à placer les résistants du FNL et à les couper
ainsi de tout appui dans la population algérienne. Il ne reste plus qu’à
introduire officiellement la pratique de la torture en France et la boucle sera
bouclée.C’est d’ailleurs
un débat délirant au sein du Front National : réintroduction de la torture
ou de la peine de mort pour Salah Abdelslam, tout peut être envisagé.
Assassinats politiques à grande échelle
L’histoire
pacifique de la France ne se limite pas aux guerres ; la patrie autoproclamée
des droits de l’homme a aussi développé une longue tradition d’assassinats
politiques qui a exterminé les dirigeants nationalistes de l’Afrique et du
Maghreb. Dans « Retournez les fusils »,
Jean Ziegler consacre un chapitre aux campagnes d’assassinats politiques organisées
par les services secrets européens et développe le cas du Cameroun : « Tous les dirigeants nationalistes sans
exception ont été assassinés l’un après l’autre : Ruben UmNyobe, en 1955
déjà, puis ses successeurs Isaac Nyobe Pandjok, David Mitton, Tankeu Noé »[6].
Il raconte le meurtre du jeune médecin Félix-Roland Moumié, chef de l’Union des
Populations Camerounaises (UPC) invité à déjeuner à Genève par un « journaliste »
français, qui mourut empoisonné la nuit suivante. Le journaliste était en
réalité le colonel William Betchel, officier français du SDECE (service de documentation
extérieure et de contre-espionnage) qui ne sera jamais condamné pour ce meurtre.
Et tant d’autres cas encore…
Il est de
bon ton aujourd’hui en Occident de dénoncer la corruption (réelle) de nombre de
chefs d’État africains, mais il vaudrait mieux rappeler que nos gouvernements
et leurs hommes de main ont assassiné pratiquement tout ce qu’il y avait de
dirigeants nationalistes intègres qui voulaient rendre à l’Afrique son
indépendance dans la dignité et la justice. En tant que Belge, je ne peux pas
ne pas évoquer Patrice Lumumba, sauvagement assassiné par le commandant belge
Weber, le 17 janvier 1961, et donc le corps fut ensuite dissous dans l’acide.
Ses fils se battent toujours en vain aujourd’hui pour la condamnation des
coupables et de l’État belge. Comme le rappelle Jean Ziegler : « Cette criminalité d’État fut implacable :
il fallait, à tout prix, éliminer les leaders nationalistes authentiques afin
de remettre le « pouvoir » à des « élites »
autochtones préparées, suscitées et contrôlées par le colonisateur »[7].
Tuer Lumumba pour installer la marionnette Mobutu.
Guerres,
torture, assassinats politiques, voilà les vrais visages de cette France porteuse
des Lumières quand elle agit pour défendre son empire colonial et les intérêts
de « ses » multinationales, Elf, Total, Areva, Bolloré, Eramet,
Technip, Bouygues, Orange, Geocoton, Rougier, etc[8]. Et il ne s'agit pas d'une histoire ancienne mais de la vie quotidienne pour des millions d'Africains.
Ce qu’il y
a de nouveau aujourd’hui, c’est que la guerre, ou du moins une infime fraction,
a ses retombées chez nous, sur le sol français ou le sol belge. Des victimes
civiles tombent, totalement innocentes, et plongent des familles dans l’horreur.
Pourquoi avons-nous fermé les yeux sur tant de victimes innocentes dans le
tiers monde, victimes de nos guerres coloniales ? Pourquoi continuons-nous
à soutenir des gouvernements, des partis politiques qui perpétuent cette
politique ? Si le discours des recruteurs du djihad touchent autant de
jeunes, c’est parce qu’il est en grande partie imprégnée d’une rhétorique
anti-impérialiste et parce que toutes leurs autres formes de contestation de
nos sociétés ont été réprimées[9].
Au lieu de focaliser le débat sur l’aspect religieux du phénomène, il
serait plus
productif d’aborder son aspect politique et de faire un bilan correct de
« nos »
politiques coloniales et néocoloniales. Même si les chefs de Daesh n'ont
rien à voir avec les dirigeants nationalistes du siècle passé, ils
peuvent occuper une place laissée vide par notre silence assourdissant
sur 70 ans de politique coloniale faite de guerres et de massacres. Mais
pour briser ce silence, nous ne pouvons rien
attendre ni des partis au pouvoir ni des partis de l’opposition, car
s’en
prendre au colonialisme, c’est à coup sûr perdre des voix. Et pourtant,
comme
le dit Jean Ziegler, il faut « choisir son camp » : celui de
ceux qui, malgré la répression et les massacres ont continué à résister,
et si,
chez nous, ils ont toujours été une très petite minorité, ce sont
pourtant les
Henri Alleg, les membres du Réseau Janson, les porteurs de valise
anonymes qui
peuvent encore nous faire aimer la France.
Henri Alleg, auteur de "La question", qui dénonçait l'usage de la torture en Algérie |
[1] http://chaoscontrole.canalblog.com/archives/2013/04/23/26991804.html
[2] Francis Azalier, Colonialisme et
impérialisme : « l’exception
française » ou « le mythe
humaniste », in Une mauvaise décolonisation, La France : de l’Empire
aux émeutes des quartiers populaires, Le temps des cerises, Pantin, 2007,
p36-37
[3] Mohammed
Harbi, Faces cachées de la seconde guerre mondiale La guerre d’Algérie a
commencé à Sétif. Le Monde diplomatique, mai 2005, page 21 ; http://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/HARBI/12191
[5] Mathieu
Rigouste, L’ennemi intérieur, de la guerre coloniale au contrôle sécuritaire, https://conflits.revues.org/3128
[6] Jean Ziegler, Retournez les fusils,
Choisir son camp, Éditions du Seuil, Paris, 2014, pp 199-200
[7] Idem, p 198
[9] Voir mon précédent article : 25
ans après la révolte des jeunes à Forest : Première, deuxième, troisième
génération, toujours la répression… http://nadinerosarosso.blogspot.be/2016/05/25-ans-apres-la-revolte-des-jeunes.html
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