L'ONG internationale Human Rights Watch a réagi lundi quant à l’adoption au
Parlement de la loi n° 19.12 relative aux conditions de travail et d'emploi des
travailleurs domestiques. Le bureau MENA de l’ONG qualifie la loi de « révolution
» mais souligne l’insuffisance de ses nouvelles dispositions.
On l’imagine déjà comme une « révolution ». La nouvelle
loi régulant le travail domestique adoptée mardi 26 juillet pourrait aider à
protéger des milliers de femmes et de filles contre l'exploitation et les abus,
estime le bureau MENA (Middle East and North Africa) de Human Rights Watch
(HRW). Un texte législatif qu’Ahmed Benchemsi, directeur de la communication et
du plaidoyer du bureau régional de HRW, a en effet qualifié de «
révolutionnaire pour les travailleuses domestiques au Maroc » dans un communiqué.
L’ONG rappelle la
situation des travailleuses domestiques avant l’adoption de la loi 19.12,
insistant sur le fait qu’elles étaient initialement exclues du Code du travail,
« ce qui les laissait sans droits légaux en termes de salaire minimum et de
nombre d’heures de travail, et sans jour de repos hebdomadaire ».
Elle en souligne également les nouvelles dispositions : obligation du
contrat de travail, âge minimum fixé à 16 ans, limitation du nombre d’heures de
travail pour les employées âgées de 16 et 17 ans, repos hebdomadaire, salaire
minimum de 1 542 dirhams et sanctions financières pour les employeurs qui les
enfreindraient.
« En fournissant aux travailleuses domestiques une protection juridique
effective, le Maroc émet un signal fort : même les travailleuses les plus
vulnérables méritent d’être traitées humainement », salue Ahmed Benchemsi
dans le communiqué de HRW.
Des dispositions pas encore « satisfaisantes »
Des failles sont toutefois pointées du doigt : « les dispositions
relatives aux salaires et aux heures de travail ne sont pas encore satisfaisantes,
en particulier le nouveau salaire minimum pour les travailleuses domestiques
qui est beaucoup plus faible que le salaire minimum légal pour les autres
travailleurs », juge le directeur de la communication et du plaidoyer.
Le royaume « devrait lancer une campagne publique de sensibilisation
pour informer les travailleuses domestiques, ainsi que leurs employeurs, des
dispositions de la loi », lit-on encore. Une autre campagne tournée
notamment vers les inspecteurs du travail et autres agents chargés de faire
respecter la loi et rendre publiques les sanctions infligées aux employeurs qui
la violent doit aussi être déployée. Cette dernière préconise que les
inspecteurs du travail disposent de l’autorité compétente pour « contrôler
tout lieu où une personne travaille comme domestique et interroger les
travailleuses domestiques en privé sur leurs conditions de travail ».
Le Maroc pourrait ainsi devenir un leader régional pour la protection des
travailleurs domestiques s’il décide de ratifier la Convention de
l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail décent pour les
travailleurs domestiques, conclut HRW.
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Travail domestique au Maroc : Human Rights Watch souffle le chaud et le froid
L'ONG internationale Human Rights Watch a réagi lundi quant à
l’adoption au Parlement de la loi n° 19.12 relative aux conditions de
travail et d'emploi des travailleurs domestiques. Le bureau MENA de
l’ONG qualifie la loi de « révolution » mais souligne l’insuffisance de
ses nouvelles dispositions.
L’ONG rappelle la situation des travailleuses domestiques avant l’adoption de la loi 19.12, insistant sur le fait qu’elles étaient initialement exclues du Code du travail, « ce qui les laissait sans droits légaux en termes de salaire minimum et de nombre d’heures de travail, et sans jour de repos hebdomadaire ».
Elle en souligne également les nouvelles dispositions : obligation du contrat de travail, âge minimum fixé à 16 ans, limitation du nombre d’heures de travail pour les employées âgées de 16 et 17 ans, repos hebdomadaire, salaire minimum de 1 542 dirhams et sanctions financières pour les employeurs qui les enfreindraient.
« En fournissant aux travailleuses domestiques une protection juridique effective, le Maroc émet un signal fort : même les travailleuses les plus vulnérables méritent d’être traitées humainement », salue Ahmed Benchemsi dans le communiqué de HRW.
Des dispositions pas encore « satisfaisantes »
Des failles sont toutefois pointées du doigt : « les dispositions relatives aux salaires et aux heures de travail ne sont pas encore satisfaisantes, en particulier le nouveau salaire minimum pour les travailleuses domestiques qui est beaucoup plus faible que le salaire minimum légal pour les autres travailleurs », juge le directeur de la communication et du plaidoyer.
Le royaume « devrait lancer une campagne publique de sensibilisation pour informer les travailleuses domestiques, ainsi que leurs employeurs, des dispositions de la loi », lit-on encore. Une autre campagne tournée notamment vers les inspecteurs du travail et autres agents chargés de faire respecter la loi et rendre publiques les sanctions infligées aux employeurs qui la violent doit aussi être déployée. Cette dernière préconise que les inspecteurs du travail disposent de l’autorité compétente pour « contrôler tout lieu où une personne travaille comme domestique et interroger les travailleuses domestiques en privé sur leurs conditions de travail ».
Le Maroc pourrait ainsi devenir un leader régional pour la protection des travailleurs domestiques s’il décide de ratifier la Convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail décent pour les travailleurs domestiques, conclut HRW.
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...Suite : http://www.yabiladi.com/articles/details/46149/travail-domestique-maroc-human-rights.html
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Travail domestique au Maroc : Human Rights Watch souffle le chaud et le froid
L'ONG internationale Human Rights Watch a réagi lundi quant à
l’adoption au Parlement de la loi n° 19.12 relative aux conditions de
travail et d'emploi des travailleurs domestiques. Le bureau MENA de
l’ONG qualifie la loi de « révolution » mais souligne l’insuffisance de
ses nouvelles dispositions.
L’ONG rappelle la situation des travailleuses domestiques avant l’adoption de la loi 19.12, insistant sur le fait qu’elles étaient initialement exclues du Code du travail, « ce qui les laissait sans droits légaux en termes de salaire minimum et de nombre d’heures de travail, et sans jour de repos hebdomadaire ».
Elle en souligne également les nouvelles dispositions : obligation du contrat de travail, âge minimum fixé à 16 ans, limitation du nombre d’heures de travail pour les employées âgées de 16 et 17 ans, repos hebdomadaire, salaire minimum de 1 542 dirhams et sanctions financières pour les employeurs qui les enfreindraient.
« En fournissant aux travailleuses domestiques une protection juridique effective, le Maroc émet un signal fort : même les travailleuses les plus vulnérables méritent d’être traitées humainement », salue Ahmed Benchemsi dans le communiqué de HRW.
Des dispositions pas encore « satisfaisantes »
Des failles sont toutefois pointées du doigt : « les dispositions relatives aux salaires et aux heures de travail ne sont pas encore satisfaisantes, en particulier le nouveau salaire minimum pour les travailleuses domestiques qui est beaucoup plus faible que le salaire minimum légal pour les autres travailleurs », juge le directeur de la communication et du plaidoyer.
Le royaume « devrait lancer une campagne publique de sensibilisation pour informer les travailleuses domestiques, ainsi que leurs employeurs, des dispositions de la loi », lit-on encore. Une autre campagne tournée notamment vers les inspecteurs du travail et autres agents chargés de faire respecter la loi et rendre publiques les sanctions infligées aux employeurs qui la violent doit aussi être déployée. Cette dernière préconise que les inspecteurs du travail disposent de l’autorité compétente pour « contrôler tout lieu où une personne travaille comme domestique et interroger les travailleuses domestiques en privé sur leurs conditions de travail ».
Le Maroc pourrait ainsi devenir un leader régional pour la protection des travailleurs domestiques s’il décide de ratifier la Convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail décent pour les travailleurs domestiques, conclut HRW.
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l’adoption au Parlement de la loi n° 19.12 relative aux conditions de
travail et d'emploi des travailleurs domestiques. Le bureau MENA de
l’ONG qualifie la loi de « révolution » mais souligne l’insuffisance de
ses nouvelles dispositions.
L’ONG rappelle la situation des travailleuses domestiques avant l’adoption de la loi 19.12, insistant sur le fait qu’elles étaient initialement exclues du Code du travail, « ce qui les laissait sans droits légaux en termes de salaire minimum et de nombre d’heures de travail, et sans jour de repos hebdomadaire ».
Elle en souligne également les nouvelles dispositions : obligation du contrat de travail, âge minimum fixé à 16 ans, limitation du nombre d’heures de travail pour les employées âgées de 16 et 17 ans, repos hebdomadaire, salaire minimum de 1 542 dirhams et sanctions financières pour les employeurs qui les enfreindraient.
« En fournissant aux travailleuses domestiques une protection juridique effective, le Maroc émet un signal fort : même les travailleuses les plus vulnérables méritent d’être traitées humainement », salue Ahmed Benchemsi dans le communiqué de HRW.
Des dispositions pas encore « satisfaisantes »
Des failles sont toutefois pointées du doigt : « les dispositions relatives aux salaires et aux heures de travail ne sont pas encore satisfaisantes, en particulier le nouveau salaire minimum pour les travailleuses domestiques qui est beaucoup plus faible que le salaire minimum légal pour les autres travailleurs », juge le directeur de la communication et du plaidoyer.
Le royaume « devrait lancer une campagne publique de sensibilisation pour informer les travailleuses domestiques, ainsi que leurs employeurs, des dispositions de la loi », lit-on encore. Une autre campagne tournée notamment vers les inspecteurs du travail et autres agents chargés de faire respecter la loi et rendre publiques les sanctions infligées aux employeurs qui la violent doit aussi être déployée. Cette dernière préconise que les inspecteurs du travail disposent de l’autorité compétente pour « contrôler tout lieu où une personne travaille comme domestique et interroger les travailleuses domestiques en privé sur leurs conditions de travail ».
Le Maroc pourrait ainsi devenir un leader régional pour la protection des travailleurs domestiques s’il décide de ratifier la Convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le travail décent pour les travailleurs domestiques, conclut HRW.
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