Le personnel de la MINURSO, à travers son syndicat, la Fédération des
Fonctionnaires Internationaux des Nations Unies, s'est pour la première
exprimé pour dénoncer les pressions exercées par le Maroc sur lui.
Dans une lettre adressée le 2 août 2015 au SG de l'ONU Ban Ki-moon avec
une copie pour Atul Khare, SG adjoint pour l'appui aux missions et Hervé
Ladous chef du Département des Missions de Paix de l'ONU, le syndicat
du personnel de l'ONU se dit "très perturbé par la pression politique
actuelle exercée sur la MINURSO et son personnel. Cela a généré beaucoup
de confusion et de stress pour le personnel que nous représentons".
"Le personnel, sans avoir commis aucune infraction, a été dispersé et
divisé. Deux poids deux mesures ont été imposées à notre personnel d'une
manière caractérisée par un flagrant manque de transparence sans aucune
considération pour les procédures équitables pour la majorité du
personnel". a-t-il ajouté.
Il indique que "la procédure régulière a été appliquée à un nombre très
sélectif du personnel et en utilisant des critères qui ne sont pas
appliqués via le conseil d'administration, , montrant ainsi un manque
évident d'intégrité et affichant carrément le parti pris d'une telle
procédure et la discrimination contre beaucoup de membres de notre
personnel. Un compromis politique a été négocié au détriment de
l'intérêt du personnel et de leurs droits infividual" .
"Nous pensons qu'aucune concession politique ne doit être faites au
détriment de notre personnel en général. Les valeurs et la Charte des
Nations Unies, conjugués avec nos règles et règlements du personnel,
doivent être pleinement respectées et accomplies", souligne-t-il
rappelant que "les règles et règlements du personnel n'ont pas été
appliquées et notre personnel a clairement fait face à un abus flagrant
d'autorité et déplacé en dehors des lieux d'affectation en raison d'un
problème politique qui sort de sa compétence". Ce qui a fait que "le
personnel se sent complètement démotivé, insulté et appelle à la
justice, l'intégrité et la dignité pour tous".
"Nous prions le Conseil de sécurité soit informé du nombre limité actuel
de personnel qui a retourné à la MINURSO", a-t-il ajouté.
A la fin de la lettre, il exige que l'annonce des 17 postes vacants ne
soit fait jusqu'au retour du personnel de la mission expulsé et ils
demandent le rétablissement d'une mission pleinement opérationnelle et
avec l'intégralité de son personnel.
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