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mardi 2 août 2016

Après la cassation de leur jugement de 2013, libération immédiate et sans condition des 23 prisonniers sahraouis du groupe de Gdeim Izik


 Sahara Info n° 99 - aout 2016

Après la cassation de leur jugement de 2013, libération immédiate et sans condition des 23 prisonniers sahraouis du groupe de Gdeim Izik

Il aura fallu presque 6 ans depuis leur incarcération à Rabat-Salé, à plus de 1000 km de leur pays, le Sahara occidental occupé par le Maroc, il aura fallu plus de 3 ans depuis leur condamnation à de très lourdes peines (de 20 ans à perpétuité) par un tribunal militaire, au cours d'un procès qui les a condamnés sans preuve, si ce n'est des aveux extorqués sous la torture, alors que les pourvois en cassation ont été déposés au lendemain même du jugement du 17 février 2013, pour qu'enfin la Cour de Cassation marocaine annonce, ce mercredi 27 juillet 2016, la cassation du jugement des 23 condamnés du groupe de Gdeim Izik et le renvoi de l'affaire devant une juridiction pénale de droit commun, la cour d'appel de Rabat.
C'est un premier succès dont nous ne pouvons que nous féliciter, même si nous ne sommes pas naïfs, le moment choisi n'est pas anodin : à deux jours du rituel discours du Trône, gageons que l'annonce de cette cas-sation sera mise à profit par le roi pour faire valoir l'excellent fonction-nement de la justice du royaume, la juste mise en œuvre de la loi, etc.

Si nous ne connaissons pas aujourd'hui les termes exacts de cet arrêt et pouvons imaginer que tous les prétextes vont être cherchés pour en limiter la portée, sa première conséquence doit être la libération immédiate des 23 prisonniers dans l'attente de la suite de la procédure et leur comparution devant la juridiction de droit commun.
Il appartiendra en effet à cette juridiction de constater et de dire qu'ils ne sont pas coupables des faits qui leur ont été reprochés et d'annuler purement et simplement les condamnations prononcées.
Les condamnés de GDEIM IZIK sont des prisonniers politiques, ils ont été arrêtés, jugés et condamnés sur la seule base de leurs aveux obtenus sous la torture. Ils sont incarcérés depuis près de 6 années pour leur seule opinion favorable à l'indépendance du Sahara occidental et pour leur lutte pacifique afin d'obtenir la mise en œuvre du référendum d'autodétermination.
Mais sans attendre cette nouvelle procédure et son issue, ils peuvent et doivent être mis en liberté provisoire. Les maintenir en prison constituerait une fois de plus un acte contraire aux principes du droit international.

Association des Amis de la RASD 356 rue de Vaugirard 75015 Paris
www.sahara-info.org / www.ecrirepourlesliberer.com

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