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samedi 14 novembre 2009

Conférence : "Ben Barka et Henri Curiel, l'action tricontinentale"

Par Youssef Rguibi, 13/11/2009

La Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc a le plaisir de vous informer qu'elle abrite le Mardi 17 Novembre 2009 à 17h une conférence intitulée : "Ben Barka et Henri Curiel, l'action tricontinentale". A cette occasion, René GALISSOT présentera son ouvrage : "Henri Curiel, le mythe mesuré à l'histoire".
Nous avons le plaisir de vous convier pour cet événement.


Service Communication & Activités Culturelles
Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc
Avenue Ibn Khaldoun, Agdal - Rabat

Tél. : (+212) 05 37 77 18 90 / (+212) 05 37 27 23 00 
Fax : (+212) 05 37 77 74 30
E-mail : bnrm@bnrm.maSite web : http://www.bnrm.ma

Zahra en lutte

Par Ali Fkir, 12/11/2009


Luttons ensemble pour la libération de la militante Zahra Boudkour, de ses camarades et de tout les prisonniers politiques.
Les prisons du Maroc regorgent de prisonniers d'opinion marxistes et islamistes.Ma vive solidarité avec toutes les victimes de l'État marocain

بــــــــــــــــــــــــــــــــــــلاغ


جميعا من أجل الحريات السياسية والنقابية
جميعا من أجل لإطلاق سراح كافة المعتقلين السياسيين


4
بعد وضعنا لملفنا المطلبي لإدارة السجن , وطرقنا لأبواب الحوار مرات عديدة سواء عن طريق طلب الحوار مع إدارة السجن أو عن طريق إرسال مجموعة من الإرساليات لإدارة جامعة القاضي عياض بمراكش, وفي الوقت الذي رفضت فيه إدارة السجن الحوار وامتناع إدارة الجامعة الرد عن إرسالياتنا وذلك بإيعاز من جهاز المخابرات DST . قررنا الدخول في برنامج نضالي يتضمن العديد من الأشكال النضالية بينها الإضراب عن الطعام على ثلاثة مراحل : إضراب لمدة ثلاثة أيام ثم ستة أيام بعدها الإضراب المفتوح, حتى تحقيق ملفنا المطلبي العادل والمشروع الذي يتضمن الشق الديمقراطي والشق المادي .




في هذا السياق خضنا نحن مجموعة زهرة إضرابا عن الطعام لمدة ثلاثة أيام وذلك بتاريخ 14 أكتوبر الماضي وبدل فتح باب الحوار والاستجابة لمطالبنا العادلة والمشروعة سيتمادى النظام القائم في هجومه على رفاقنا وعلى الجماهير الطلابية عبر اعتقال ستة من رفاقنا تم تقديم ثلاثة منهم إلى المحاكمة في حالة سراح فيما الثلاثة الآخرين وهم عبد الحق الطلحاوي , ناصر أحساين , يونس السالمي في حالة اعتقال .




واستمرارا لمعركتنا المفتوحة مع النظام قررنا نحن المعتقلين السياسيين ( مجموعة زهرة ومجموعة عبد الحق الطلحاوي ) الدخول في المرحلة الثانية من الإضراب عن الطعام أي : الإضراب لمدة ستة أيام وذلك ابتداء من يوم الجمعة 13 نونبر 2009.




وإننا إذ نحمل المسؤولية الكاملة للنظام القائم في ما ستؤول إليه الأوضاع , ندعوا كافة الهيئات واللجان التي تعنى بقضية الإعتقال و مسألة الحريات السياسية والنقابية ( لجنة المعتقل , اللجان الشبيبية , اللجان المحلية , والهيئة الوطنية للتضامن مع كافة المعتقلين السياسيين بالمغرب ... ) وكذا كل مناضلي ومناضلات الشعب المغربي الالتفاف حول معركتنا هاته , التي تندرج ضمن نضال الشعب المغربي من أجل نيل الحرية السياسية.



Tracasseries administratives pour la création d’une coopérative d’usufruitiers d’arganeraie


Par Mohamed Hifad, 14/11/2009



Le 23/10/2009, nous, 67 habitants, y compris moi-même  de douar Foulouste , commune de Sidi Kaouki , Province d'Essaouira , avons envoyé une demande avec l'intention de créer une coopérative des usufruitiers des arganiers.
Rejet de la demande 

Lettre au délégué de l'Office régional du Développement des Coopératives agricoles à Marrakech.

Je ne sais comment faire face à notre situation. J’ai reçu hier la réponse mitigée du délégué de l’office du développement des coopératives agricoles de Marrakech qui rejette notre demande sous prétexte que la majorité des membres proposés n’exercent pas le métier d’agriculteurs. Voilà une manière de détourner le problème à cause de l’inadéquation des lois avec la réalité sociale des habitants.

C’est vrai qu’ils ont sur leurs cartes, pour la majorité, des métiers de pêcheurs, de maçons, de fonctionnaires etc. mais ils continuent tous sans exception à labourer eux-mêmes leurs petites parcelles de terre et à cueillir les noix de leurs arganiers ou bien à payer ceux qui le font à leur place durant de toute l’année selon les activités nécessaires des saisons. C’est ce que je fais personnellement en tant qu’enseignant depuis la mort de mon père en 1982 et la réception de ma part d’héritage.

Y-t-il une loi au Maroc qui interdit à un fonctionnaire d’hériter un bien de ses parents ou d’exercer un autre métier que celui de fellah qui ne rapporte plus rien et ne peut plus faire vivre à lui seul une personne sans parler de toute une famille nombreuse  ? C’est en exerçant ces métiers parallèles qu’ils arrivent à subsister à la campagne. Il n’y a aucune loi au monde qui empêche les gens d’exercer d’autres activités pour un supplément de revenu surtout pour des gens qui vivent presque en autarcie depuis des siècles. Monsieur le délégué aurait pu demander l’avis des autorités locales qui ont les moyens de vérifier si ces gens exercent bien des activités agricoles .Il faut adapter soit la carte nationale et permettre aux citoyens de spécifier un ou plusieurs métiers qu’ils exercent , tour à tour , durant l’année ou bien revoir ces lois qui réglementent la création des coopératives agricoles. Sur les 67 membres que j’ai inscrits jusqu’à présent , il y a seulement trois personnes qui ont pour métier , indiqué sur leurs cartes d’identité , celui de fellah puisque leur âge avancé ne leur permet plus d’exercer d’autres activités en dehors du douar. Si le paysan exerçait le seul métier de cultivateur, de fellah, il serait mort il y a bien longtemps et notre campagne n’existerait plus.
Monsieur le délégué sait très bien que nous voulons créer une coopérative agricole pour les usufruitiers des arganiers pour faire face aux spéculateurs étrangers et nationaux qui nous exploitent en imposant les prix de notre matière première , nos noix d’arganiers , sur le marché et en créant des coopératives dites de femmes pour prendre les gens par les sentiments et s’enrichir sur le dos de milliers de paysans grâce à qui cette forêt subsiste encore de nos jours.
La France a exproprié nos parents en leur imposant par la force des armes le domaine forestier alors que nos agdals étaient des domaines privés, des terres cultivées, clôturées et des vergers d’arganiers travaillés, soigneusement protégés et taillés de façon à faciliter la cueillette des fruits. Chaque habitant ou originaire du douar connaît parfaitement ses arbres, c’est mon cas depuis que j’ai reçu ma part d’héritage. Aujourd’hui, après cinquante trois ans d’indépendance, nos propres concitoyens sont en train de nous exproprier d’une manière indirecte par des lois inadaptées ou faites exprès pour nous spolier du dernier droit qui nous reste sur nos usufruits. Comment faire face à un subalterne qui n’a droit à aucune initiative et qui applique aveuglément ces lois complètement dépassées par la réalité sociale et le quotidien des citoyens ?

Je fais appel à toutes les consciences vives de cette région, aux élus locaux, aux parlementaires , aux autorités locales , aux médias , aux organismes des droits humains , à tout habitant propriétaire d’un agdal d’Essaouira jusqu’à Taroudant et Bizakaren , à toute personne éprise de justice, pour faire face à cette déplorable situation !


Douce France : L'argent des expulsions expliqué à mon beauf


Par Lucie Delaporte,Bakchich, 21/10/2009

En moyenne, chaque "procédure d’éloignement" coûte 20970 euros.


Bruno, mon beauf, est vraiment embêté. Les expulsions de sans papiers, relancées par la riche idée du ministre desdites expulsions, Eric Besson, de remplir des charters vers l’Afghanistan, il ne sait pas bien quoi en penser. D’un côté, renvoyer dans leur pays d’origine des pauvres gars qui vivent et travaillent en France depuis des années, il ne trouve pas ça très sympa. « Et en même temps », me dit-il, « si on le fait pas, ça créé un appel d’air, et toute l’Afrique débarque demain matin ». Et ça, ça lui fout les jetons.
Pour t’éclairer, Bruno, tu ferais bien de jeter un œil sur les dessous de ce qu’on appelle pudiquement les « procédures d’éloignement ». Tu vas voir, ça déplace les perspectives. D’abord, chaque expulsion coûte en moyenne – selon un rapport du sénateur UMP, Pierre-Bernard Reymond - 20.970 euros. En plus des billets d’avions - c’est la compagnie spécialiste du voyage d’affaires Carlson Wagonlit qui a décroché ce joli marché - il faut compter deux à trois « escortes » policières qui font l’aller-retour, le séjour en centre de rétention (et pourtant c’est pas des quatre étoiles !) à quoi s’ajoute la mobilisation des services des préfecture, des tribunaux administratifs etc.
Je te vois venir, Bruno. Tu es déjà en train de multiplier ce chiffre par les 30 000 expulsions annoncées en 2009. En fait, c’est un peu plus compliqué que ça. Comme le gouvernement gonfle les chiffres de ces reconduites, c’est en fait beaucoup moins. Enfin bref, au final, selon les calculs de notre sénateur UMP, notre politique « d’éloignement » coûte 415,2 millions d’euros. Près d’un demi-milliard chaque année pour renvoyer des types qui en général reviennent dès qu’ils le peuvent. Est-ce bien raisonnable ?
D’autant que cette somme ne recouvre pas la totalité des frais engagés. Tu ne sais sans doute pas, Bruno, que depuis un an, les consulats des pays d’émigration traînent des pieds pour délivrer des laissez-passer à leurs ressortissants, indispensables aux expulsions. Il faut dire que pour certains pays comme le Mali, l’argent des migrants est vital pour leur économie (jusqu’à trois fois l’aide au développement). Le deal proposé par la France - un peu d’aide au développement et vous acceptez sans broncher les expulsions - leur paraît un poil déséquilibré. Du coup, un petit système bien opaque s’est mis en place.

Un certain nombre de services consulaires ont fait comprendre au gouvernement français qu’il devait mettre un peu d’huile dans les rouages pour que la machine à expulser ne se bloque pas. « Ça se monnaye souvent en dessous de table », raconte Jean-Claude Amara, porte parole de « Droits devant !! », l’association de défense des sans-papiers. Selon les pays, chaque laissez-passer se négocie, en « frais de dossiers » et « taxes » diverses, de quelques dizaines à quelques centaines d’euros.
« Pour tenir un chiffre, on est prêt à faire n’importe quoi », commente l’avocat spécialiste du droit des étrangers Sohil Boudjellal. Tu vois, Bruno, les expulsions c’est un vrai business. Et pas des plus reluisants.

UN PEU DE COLERE !!!!!

Par Samira Kinani, 13/11/2009


on arrête les journalistes
on arrête les étudiants
on arrête les défenseurs des droits humains
on censure
on interdit
on lâche des hordes
criant fort
que tout va bien !!!
que nous sommes dans le plus beau pays du monde !!

beau ? certes
très beau même
mais spolié
détruit
par ceux qui ne voient pas plus loin que leur nez..
ceux qui veulent nous refaire vivre la tragédie
sacrifier toute une génération
et faire de nos jeunes
des beni oui-oui!!!!
justifiant tous les travers!!!
les travers???
c'est plus fort que ce mot
c'est l'assassinat pur et simple
du rêve
de l'espoir!!
aujourd'hui
de jeunes étudiants sont en grève de faim
dont la jeune zhor
aujourd'hui
chahtane croupit encore en prison
et son journal suspendu
aujourd'hui
le président de la section beni mellal
passe sa deuxième nuit en prison
pour avoir fait son devoir
de défenseur dh!!
aujourd'hui des milliers d'ouvriers sont en sit-in
pour le minimum qu'on daigne encore leur octroyer!!!
et j'en passe
et aujourd'hui
c'est e 34 anniversaire
de l'assassinat
lâche et barbare de zeraoul abdellatif
ce jeune prof de philo
ce jeune cadre d'ila amam
torturé durant 8jours et 8 nuits
lui,qui a tant aimé ce pays
et quand je dis ce pays
je parle de ceux qui y habitent
je parle de ceux qui y triment..
ces marocainEs laisséEs pour compte
exploitéEs jusqu'à 'os
aujourd'hui
ou on a plus que jamais
-tous et toutes
ceux et celles
qui ont encore un grain de fierté-
besoin de reprendre le flambeau
de ceux et celles
qui nous ont illuminé la route
au prix de leurs vies
qui ont tout sacrifié
pour que la foi en notre droit à la dignité
demeure vive..
de la colère
un peu de colère
car ce qui se passe
est intolérable..

vendredi 13 novembre 2009

Bonne nouvelle !

Par Amal Lahoucine, 13/11/2009

Les 7 militants de l'ANDCM ont décidé d'arrêter la grève illimitée de la faim depuis le 10 novembre 2009 après des négociations avec les autorités de Taroudant. Cette rencontre a eu lieu le lundi 09 novembre 2009 après le sit-in illimité organisé la nuit du 05 novembre 2009 devant la province de Taroudant.
La délégation de l'enseignement leur offre 20 embauches au sein de " l’éducation non formelle " pendant cette année scolaire.
Ils reprendront les négociations avec les autorités sur l'embauche au sein des communes au mois de mai.

Nos remerciements à tous les militants solidaires des 7 grévistes.

Le président et des militants de l’AMDH de Beni Mellal en garde à vue après une arrestation brutale


Par Brahim Ahensal 12/11/2009


الجمعية المغربية لحقوق الإنسان
فــرع بنـي مــلال

اعتقال رئيس فرع الجمعية ببني ملال

تعرض صباح اليوم 12/11/2009 الرفيق الحسين حرشي رئيس فرع الجمعية المغربية لحقوق الإنسان ببني ملال لاعتقال تعسفي وتعريضه للتعذيب البدني بوحشية، من طرف عناصربدهاليز مصلحة الشرطة القضائية ببني ملال؛ حيث شوهد وثيابه ممزقة وجروح بادية على عنقه.
وتعود ملابسات ذلك إلى تدخل رئيس الفرع لدى الشرطة القضائية على إثر اعتقالها لأحد المنخرطين نصر الدين المختاروتعنيفه بزنقة المارشي في إطار إكراه بدني بشأن دعيرة. لكن عناصر الشرطة قاموا برد عنيف ووحشي في حقهما. وهما الآن تحت الحراسة النظرية، ومن المحتمل أن يكون الإعتقال قد طال متعاطفين اثنين مع الجمعية حضرا أطوار الإعتداء.

لجنة الإعلام والتواصل
فرع بني ملال
Je tiens à condamner l'arrestation des militants de l'AMDH, section de Beni Mellal, dont le président de la section.
Ali fkir, militant de l'AMDH, section de Mohammedia



jeudi 12 novembre 2009

Guerre des nerfs : 3ème report du procès des quatre ouvriers de SMESI

Par Ali Fkir, coordinateur du CSOS, 12/11/2009

Le procès des quatre ouvriers de SMESI poursuivis en "justice" est reporté (pour la 3ème fois) au 24 novembre 2009.Dénonçons cette persécution dont sont victimes des prolétaires qui n'ont fait que réclamer justice.
Rappelons que ces 4 victimes font partie des 850 ouvriers licenciés abusivement par l'OCP, géant économique étatique et premier groupe phosphatier mondial.L'Etat marocain cautionne les pratiques illégale de l'OCP
Les solidarités nationale, internationale et internationalistes nous interpellent!


Les échos de la lutte légitime des 850 ouvriers licenciés abusivement par SMESI (filiale 100% de l'OCP étatique) se font de plus en plus entendre au Maroc grâce la presse nationale et aux militantEs des causes justes, et dans le monde grâce aux militantEs éprisEs de justice, aux combattantEs de la libération des travailleurs, aux démocrates conséquentEs...




le quotidien arabophone ASSABAH du mardi 10 novembre 2009

CAMPAGNE INTERNATIONALE POUR LA LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES SAHRAOUIS

LETTRE D'APPUI POUR LA CAMPAGNE INTERNATIONALE POUR LA LIBÉRATION PRISONNIERS POLITIQUES SAHRAOUIS 

J'ai suivi avec la plus grande préoccupation la dégradation de la situation des droits de l'homme que le peuple vivant sous occupation marocaine du Sahara occidental à la suite de la répression du système en place dans le territoire du Sahara occidental par le biais du déploiement de plusieurs unités à la violence, le kidnapping et torturé des manifestants pacifiques Sahraouis, que la persécution et le harcèlement des défenseurs des droits humains, la prévention de l'exercice de leurs droits fondamentaux et la libre expression de leurs droits légitimes à l'autodétermination.
Je suis également préoccupé par la situation alarmante vécue par des dizaines de détenus politiques sahraouis dans les prisons de El Ayoun, Ait Meloul, Tiznit, Inzegan, Taroudant, Salé et Kénitra. Ces prisonniers ont été torturés, interrogés, soumis à des procès inéquitables et condamnés pour avoir illégalement défendu leur droit à l’autodétermination, ont été internationalement reconnus comme prisonniers de conscience.
Face à cette grave situation d'abus et de violations de leurs droits fondamentaux contraires aux conventions internationales et droit international humanitaire, nous demandons :
La libération immédiate et inconditionnelle de TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES SAHRAOUIS.

Envoyer Soutien
S'il vous plaît remplir le formulaire ci-dessous pour exprimer son soutien à la campagne. Si vous le souhaitez, vous pouvez obtenir une version imprimable de la lettre d'information de l'envoyer par fax après avoir complété le formulaire et appuyez sur «Envoyer Support." Les champs marqués d'une * sont requis.
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Affiche CNT de solidarité avec les 850 mineurs licenciés

Par Jérémie Berthuin, CNT, 10/11/2009


D'autres photos d'actions ont été mises sur le site du SI :
http://www.cnt-f.org/international/spip.php?article389

La campagne de solidarité continue :

demain à Rennes la CNT va organiser une action de solidarité devant le consulat du Maroc, les camarades de Toulouse vont aussi faire de même. Nous sur Nimes on fera demain soir un collage dans les quartiers populaires et immigrés.

«Je ne crois pas que notre cause en Afghanistan soit juste ou bonne. Je vous conjure, Monsieur, de ramener nos soldats à la maison»

L'honneur du Caporal Joe


Le mouvement britannique contre l’intervention militaire en Afghanistan a enfin une figure de proue populaire et symbolique : le Caporal des Lanciers Joe Glenton, du Corps royal de logistique. Joe a écrit le 30 juillet dernier à Gordon Brown pour lui annoncer qu’il refusait de retourner en Afghanistan et pour lui demander de retirer les troupes royales d’Afghanistan. Et le 24 octobre, il a fait pire : il a pris la tête et a été l’orateur vedette d’une manifestation dans les rues de Londres pour demander le retrait d’Afghanistan. À son retour à sa caserne, il a été applaudi par ses camarades. Le 10 novembre, Joe a de nouveau été mis aux arrêts. Il risque en tout 14 ans de prison pour « désertion » et appel à la révolte. Le gouvernement Gordon Brown est bien emmerdé : 64% des Britanniques sondés sont favorables au retrait d’un bourbier qui a déjà coûté la vie à 232 soldats de Sa Majesté.
Ce jeudi 12 novembre, la Coalition Halte à la Guerre appelle à un rassemblement de 17 à 18 h pour demander la libération de Joe Glenton, devant le siège du Ministère de la Défense à Whitehall.
Voici la lettre du Caporal Joe à Gordon Brown.-
FG
Original : UK soldier to Gordon Brown: why I won't return to Afghanistan
Source de cette traduction : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=9255&lg=fr

Monsieur le Premier Ministre,

Je vous écris en tant que soldat servant dans l'armée britannique pour exprimer mes opinions et préoccupations sur le conflit actuel en Afghanistan.
Ma première préoccupation est que le courage et la ténacité de mes compagnons d'armes sont devenus un outil de la politique étrangère usaméricaine. Je crois que cette tromperie contraire à l'éthique à l’encontre de ces hommes et femmes si fiers a provoqué des souffrances incommensurables non seulement aux familles des militaires britanniques qui ont été tués et blessés, mais aussi pour le noble peuple de l'Afghanistan.
J'ai trouvé dans le peuple afghan des qualités qui ont également été pendant si longtemps apparentes et admirées chez le soldat britannique. Qualités de robustesse, d'humour, de détermination absolue et de réticence à faire marche arrière. Cependant ce sont ces qualités, des deux côtés, qui, je le crains, prolongeront une guerre d'usure. Cela ne fera que conduire à plus de chagrin dans nos deux sociétés.
Je ne suis pas un général ni un politicien et je ne peux pas prétendre avoir une quelconque maîtrise de la stratégie. Cependant, je suis un soldat qui a servi en Afghanistan, ce qui m'a donné un petit aperçu.
Je crois que lorsque des militaires britanniques se mettent au service de la nation et mettent leur vie en danger, le gouvernement qui les envoie au combat est tenu de veiller à ce que la cause qu’ils défendent soit juste et bonne, à savoir qu’il s’agisse de défendre la vie et la liberté .
La guerre en Afghanistan ne diminue pas le risque terroriste, et loin d'améliorer la vie des Afghans elle ne fait qu’apporter la mort et la dévastation dans leur pays. Grande-Bretagne n'a rien à faire là.
Je ne crois pas que notre cause en Afghanistan soit juste ou bonne. Je vous conjure, Monsieur, de ramener nos soldats à la maison.
Sincèrement votre,
Joe Glenton
Caporal des Lanciers, Corps royal de logistique
•         Messages de soutien à joeisinnocent[at]hotmail.co.uk
•         Téléchargez la pétition Defend Corporal Joe Glenton petition
•          Signez la pétition office[at]stopwar.org.uk

 
La manifestation du 24 octobre à Londres

mercredi 11 novembre 2009

À quand le demantèlement du mur invisible entre le Maroc et l'Algérie ?

Par Fatiha Daoudi,Présidente de Ryage, 9/11/2009

Aujourd’hui 09 novembre 2009, le monde entier célèbre le démantèlement du mur de Berlin qui a longtemps séparé les deux Allemagne.Tous les moyens de communication célèbrent cet événement historique. Les différents satellites et Internet permettent, en retransmettant cette célébration, de s’arrêter et de réfléchir sur les erreurs politiques qui pénalisent, en fin de compte, les seules populations.
En effet, pour punir l’Allemagne des deux guerres mondiales qu’elle a déclenchées, les alliés l’ont divisée en deux entités ennemies.
Mieux encore, les Berlinois se sont retrouvés appartenir à deux pays différents. Une même famille fut séparée par un mur pendant à peu près trente ans avec interdiction de se voir.

Que retiendra l’Histoire de ces années douloureuses ?

Tout simplement que seuls les peuples souffrent des séparations programmées et non les décideurs politiques !

Ceci n’est pas sans nous rappeler ce qui se passe actuellement entre l’Algérie et le Maroc.
Des milliers de familles riveraines des frontières terrestres sontséparées depuis leur fermeture en 1994.
Le démantèlement du mur de Berlin nous fait rêver au jour du démantèlement du mur entre l’Algérie et le Maroc ! Il est vrai que le mur qui sépare les deux populations est invisible contrairement à celui de Berlin mais ne dit-on pas que les frontières invisibles sont les pires !
Est-ce que le démantèlement du mur de Berlin ne pourrait pas servir de leçon aux décideurs politiques maghrébins afin qu’ils prennent conscience qu’il est temps d’arrêter de prendre leurs populations en otage pour un hypothétique leadership dans la région ?

Est-ce qu’il n’est pas temps de s’atteler à la construction d’un Maghreb où les populations jouissent de tous leurs droits et non d’un Maghreb qui fait office de slogan que les décideurs ressortent au gré de leur agenda et qui, à force, a perdu tout sens ?

Ces décideurs devraient se rendre à l’évidence que l’on ne peut indéfiniment et impunément bafouer les populations frontalières dont les liens intimes pour ne pas dire de sang qui les lient font leur particularité malgré les frontières politiques.
Ces populations peuvent être les véritables leviers de la région. Cependant pour être réaliste et en attendant le jour béni de la concrétisation du Maghreb, il est impératif d’alléger la souffrance de ces populations et le poids du mur invisible qui pèse sur elles grâce à des mesures humanitaires à l’instar de laissez-passer leur permettant de se rendre visite.

Pour conclure, l’occasion de la célébration du démantèlement du mur de Berlin doit permettre d’interpeller toutes les forces vives qui promeuvent les droits humains partout dans le monde afin que le mur invisible qui sépare les populations marocaines et algériennes soit, à son tour démantelé.

 Ryage.com Association pour le développement humain et culturel de la région l’Oriental marocain

Des enfants de Gaza se droguent pour supporter la douleur pendant qu’ils travaillent 12 heures par jour dans les tunnels


par Iqbal TAMIMI, Palestinian Mothers, 8/11/2009. Traduit par Esteban G. et édité par Fausto Giudice, Tlaxcala
Original : The Children of Gaza develop narcotic addiction to withstand the pain while working 12 hours a day in the tunnels
Español: Los niños de Gaza son adictos a los narcóticos que consumen para soportar el dolor mientras trabajan en los túneles doce horas al día
Les enfants juifs de l'État d'Israël qui a lancé des attaques contre les enfants de Gaza au mois de janvier dernier avec ses bombes et ses missiles, assiégeant leur ville à partir des airs, mer et terre sont en train de profiter de bons repas, d’éducation, de soins, de moyens de transport, de divertissement, d’eau pour se laver et pour nager. Mais qu’en est-il des enfants affamés de Gaza ?

Ceux qui connaissent le siège israélien de Gaza sont parfaitement au courant de la pénurie de nourriture, de médicaments, de matériaux de construction et d'autres biens de consommation, mais ce que beaucoup ne savent pas c’est que se sont les enfants de Gaza qui sont les premières victimes de ce siège, ils souffrent d’un nouveau type d’oppression et de douleurs mentales et physiques.
Les enfants de Gaza sont obligés de travailler dans les tunnels étroits et dangereux construits entre Gaza et l'Égypte, à travers lesquels ils passent des aliments et d'autres marchandises de contrebande. Outre la contrebande, ils sont tenus à d'autres tâches : ils creusent des tunnels, choisissent les passages appropriés, installent le système d’éclairage et posent des tuyauteries pour acheminer le carburant introduit depuis le côté égyptien.
En mars 2009, et pour la troisième fois en 2 mois, la police égyptienne dans le Sinaï, a arrêté un groupe d'enfants qui rampait dans les tunnels de la Bande de Gaza assiégée. Le plus âgé avait seulement 12 ans : Orabi Mohamed Abu-Saud (12 ans), Mohamed Zaidan Al Faramawy (12 ans), Hasan Eyad Zanoub (11 ans), et Nabil Ibrahim Abu-toyour (11 ans). Tous étaient passé furtivement de l'autre côté de la frontière pour acheter des bonbons et de la nourriture et les revendre dans les rues de Gaza.
L'Unité de recherche de terrain de la Société Nationale Nationale pour la Démocratie et le Droit (National Society for Democracy and Law) a publié un rapport sur le phénomène généralisé de la main d'œuvre infantile dans les tunnels et demande de l’aide et du soutien à la communauté internationale pour mettre fin à la misère des enfants.
La pauvreté toujours croissante à Gaza à cause du siège israélien et à la dernière agression de l’armée israélienne oblige les enfants à travailler 12 heures par jour dans les tunnels extrêmement dangereux. Les jeunes garçons transportent les marchandises dans des tunnels étroits qui s’étendent sur toute la frontière entre Gaza et l'Egypte ; Ils mesurent plus de 700 mètres de long, et sont creusés à 12 mètres de profondeur. Ils ne sont guidés que par de simples ampoules électriques espacées tous les 10 mètres. Les enfants travaillent de 7h du matin à 7h du soir et il y a aussi un roulement hebdomadaire pour le travail de nuit.
Les enfants ne peuvent se reposer qu’une heure seulement au cours des 12 heures de travail terminant, évidemment, épuisés, avec une très grande fatigue. Beaucoup d'enfants sont ainsi contraints de prendre une drogue stimulante connue localement sous le nom de « Tramal » (Tramadol). On dit que cette drogue est censée aider les enfants à oublier la douleur, à revitaliser leurs organes et à les maintenir au travail sans se plaindre davantage. Mais, en même temps, cette consommation illégale de drogues entraine de sérieuses complications de santé et des effets secondaires.
À travers les tunnels, les enfants doivent transférer toutes sortes de marchandises pour le commerce, tels que : nourriture, appareils électriques, médicaments, lait pour bébé, produits textiles, chaussures, et du bétail. Mais le plus dangereux de tout, est d’avoir recours à des produits aussi dangereux que les « diluants » et les solvants mélangés à certains types de peintures. Les solvants sont très dangereux puisque leurs émanations sont très piquantes et toxiques lorsqu’elles sont inhalées, et si le récipient vient à se percer dans le tunnel pendant le voyage infernal, cela aurait un effet désastreux pour les enfants dans l'obscurité qui se traînent sur leurs genoux en portant d'autres produits dangereux comme les produits chimiques pour le nettoyage, la soude caustique, et du gasoil. Ils doivent manipuler tous ces produits chimiques dans un espace confiné, où il n'y a ni ventilation ni sorties de secours.
Étant donné le pourcentage chaque fois plus grand de pauvreté à cause du siège israélien, beaucoup d’enfants ont cessé d'aller à l'école. Un petit nombre seulement est parvenu à organiser leur temps et travailler tout en étudiant. La majorité des enfants a commencé à travailler il y a 1 à 2 ans.
La majorité ne semblait pas avoir peur de travailler dans des conditions aussi dangereuses, tous étaient passés par les pires terreurs auxquelles tout enfant résisterait difficilement : les bombardements de leur maison par l'armée israélienne, la perte des membres de leur famille qui sont morts sous les décombres, l’expérience d’avoir à ramasser les lambeaux de leurs petits camarades qui ont été assassinés au cours des raids israéliens. Il semble qu'ils aient déjà été témoins de toute sortes d’horreurs qui les ont immunisés contre la peur, ou pire encore, ils ont été dépouillés de la volonté de vivre.
Bien que parmi eux, beaucoup aient du affronter des problèmes techniques, comme des coupures de courant, des fuites de gaz, l’effondrement de tunnels, en plus de leurs problèmes de bas salaires, et le fait que beaucoup des tunnels étaient bombardés par les forces israéliennes pendant qu’ils y travaillaient, ils n'ont d’autre option que travailler, affrontant la mort à chaque fois qu'ils se traînent dans ces pièges mortels.
Au cours d’un accident, 20 jeunes hommes palestiniens sont morts asphyxiés : les autorités égyptiennes avaient découvert certains tunnels dans lesquels elles ont ordonné de verser des produits toxiques puis de les refemer. Quatorze autres jeunes avaient été secourus, échappant ainsi à la mort.
Au cours de ces 3 dernières années depuis le début de la construction des tunnels, le nombre total de victimes mortes à cause de l'effondrement des tunnels seulement par les bombardements israéliens directs ou par la destruction des tunnels par les autorités égyptiennes s’est élevé à 117 personnes. D’après les données de l'Hôpital Abou Youssuf Annajar et de l'Hôpital Européen, 32 de ces victimes étaient des enfants.
Les enfants interviewés ont dit qu'ils avaient été choisis pour travailler dans les tunnels, puisque leur corps était plus petit, et qu’il leur était donc plus facile d’y circuler, en plus du fait que leur salaire était moindre que celui des adultes. Le salaire d'un enfant est entre 9 et 36 € par jour, mais la majorité gagne 18 € par jour. Ils ont abandonné l'école pour pouvoir manger et mettre un peu de pain sur la table familiale. La majorité des familles sont contre l'idée que leurs enfants travaillent, mais elles n’ont pas le choix, car elles sont obligés d'avoir au moins un membre qui travaille puisque les adultes ne trouvent plus rien à faire après la destruction de leur ville et de leurs entreprises en janvier dernier, de même que le siège israélien les empêche de rétablir quelque type d'activité que ce soit.
Ce qui est étrange c’est que les enfants qui travaillent conseillent aux autres enfants de ne pas abandonner l'école, pour quelque raison que ce soit. Étant donné ce qu’ils ont eu à subir, beaucoup d'entre eux ont même fait part de leurs conflits avec leurs employeurs aux  anciens de la ville et à la police. Ils ont porté plainte contre les propriétaires des tunnels.
Ce qui se passe là est un crime contre l'enfance, un abus et une discrimination contre les jeunes. Les propriétaires des tunnels profitent des jeunes qui ne peuvent pas affronter des adultes plus forts qu’eux ou se défendre contre eux.
Il y a de la négligence de la part des parents qui connaissent le danger qu’il y a à travailler dans ces tunnels, quelques parents encouragent même leurs enfants à travailler, bien qu'ils connaissent les risques qu’ils encourent.
Il y a un échec flagrant des autorités à la prévention de ce phénomène, qui est définie comme un délit par la loi palestinienne.
Les organisations de défense des droits humains ont échoué à se confronter à ce phénomène.
Le siège israélien doit être levé impérativement, nous lançons un appel à la communauté internationale à intervenir pour faire lever le siège imposé à la Bande de Gaza et ouvrir tous les points de passage afin de permettre que tous les marchandises puissent circuler, car c’est la seule action qui permettra la fermeture immédiate des tunnels.
Des enfants ne sont pas censés ramper sur les genoux dans des tunnels sombres et profonds, ils sont censés être assis à leurs pupitres et étudier à l’école, jouer et faire de l’exercice physique. Ces enfants ont besoin d'être réhabilités, puisqu'une grande partie d’entre eux ont développé des problèmes de comportement et psychologiques, et certains sont maintenant dépendants de certaines drogues.
Il faut sauver les enfants de Gaza, les sortir de l’ornière avant qu’ils ne grandissent animés par la colère et le ressentiment, et que nous ayons alors tous à faire face aux conséquences de leur oppression.


L'auteure

Journaliste et poétesse palestinienne originaire d'Al Khalil (Hebron). Actuellement elle travaille au Bureau de liberté de la presse (Press Freedom Desk) du Réseau de journalistes en exil (Exiled Journalists' Network) au Royaume-Uni. Elle est aussi la coordinatrice d'un réseau de militants, femmes et hommes, appelé Mères palestiniennes, et ouvert à toute personne éprise de paix et de justice.

Je suis le Sahara


Réponse d’une "fanfaronne" à un ministre
par Salka EMBAREK, 10/11/2009. Traduit par Esteban G. et édité par Fausto Giudice, Tlaxcala
Original : Soy el Sáhara
Voici comment l’auteure explique son poème : « (…) Je ne peux pas dire que ce soit de la POÉSIE, j’aimerais bien pourtant !!! J’ai seulement senti monter ma colère face aux paroles blessantes du ministre marocain de la Communication, quand il nous a appelés des « fanfarons » ou lorsqu’il a dit que nos avertissements d’un retour à la guerre étaient des « menaces puériles ». J’ai eu besoin d’être bien claire avec lui et avec tous les autres, qu’une fois déjà nous y sommes allés et nous nous sommes avancés, nous avons beaucoup perdu et il ne nous reste plus guère de portes ouvertes, alors n’ayez pas de doutes, mais vous pouvez avoir peur …Personnellement, j’espère que nous n’en arriverons pas là…Nous avons déjà trop perdu de frères. » (Salka Embarek, extrait d’une lettre à un ami)
Je serai la guerre
et quand ce sera nécessaire, je serai la paix.
je serai la paix de la guerre
et la limite entre les deux
c’est moi qui la tracerai.
Que plus jamais ils ne m’appellent fanfaronne,
qu’aucun ministre ne se risque plus jamais
à me provoquer,
car durant les années de ma tragédie,
j’ai déjà détruit quelques murs
et je suis parvenue à faire tomber vos faux étendards.
Il n’existe pas de gouvernement usurpateur,
ni cruel,
ni roi si souverain
qu’il puisse me regarder dans les yeux,
et nier qu’il est coupable.
Il ne pourra pas car il n’a pas oublié
le nombre de fois où je l’ai affronté,
mis à nu et gagné.
Regarde-moi bien,
car le timon est entre mes mains,
et le vent souffle en ma faveur,
ce n’est pas moi qui aurai peur,
ce n’est pas moi qui perdrai,
tu n’entendras pas mes paroles en vain.
Je suis déjà vieille,
trente-quatre ans sont passés,
piétinant mon corps,
enterré sous des mètres de terre.
Plus de trente ans ont laissé
dans ma bouche des saveurs amères,
il y en a certaines que je ne sens plus,
d’autres sont devenues des bras,
de leaders inconnus,
de femmes en espérance,
bras de martyrs qui reviennent
tendus à la surface,
répondant à mon appel,
à celui de cette vieille que je suis,
et qui aujourd’hui redevient jeune
et renouvelée.
Qu’ils ne m’appellent plus fanfaronne,
car mes enfants leur répondent,
que ma voix n’est pas seule et unique,
je suis le Sahara,
ÉCOUTE BIEN MON NOM.






L'auteure

Salka Embarek est une poétesse, engagée dans la défense des droits du peuple sahraoui. Elle vit à Ténérife (Canaries). Voici comment un quotidien de l’île la présente :
"C'est l'un des plus actives défenseures des droits des Saharouis qui existent dans l'Île (Ténérife). Une fille de tinerfeños installés à Laâyoune, Salka frissonne quand elle se souvient de l'invasion de cette ville et comment elle eut une demi-heure pour s’échapper avec sa mère et ses soeurs.
Son père, Mohamed Embarka, se vantait de connaître n'importe quel coin du Sahara et de savoir où il se trouvait rien qu’en respirant le sable. C'était un apprentissage acquis après des mois et des mois de voyager dans le désert avec une expédition de géologues et d’ingénieurs espagnols qui exploraient les richesses du sous-sol saharien. C’est ainsi qu’ils découvrirent les gisements de phosphates de Boukraa, les plus riches et purs du monde, où Embarka fut chargé de recruter la main-d'oeuvre.
Cependant, Mohamed Embarka, qui figure dans certaines annales comme l'un des fondateurs de Laâyoune, n'est pas né dans le désert, mais à Ténérife, comme son épouse. Dans les années cinquante, nouveau marié, il émigre au Venezuela mais ça se passe mal. Il retourne à Ténérife pour aussitôt s’embarquer dans une nouvelle aventure. à la recherche d'un avenir meilleur. Et c’est ainsi qu’il arrive au Sahara, où quelques Canariens et péninsulaires étaient déjà installés. Peu à peu, le tinerfeño est devenu sahraoui.
C’est là, à Laâyoune, qu’est née Salka, qui devait devenir l'une des plus actives défenseures des droits des Sahraouis qui existe dans l'Île. Salka se souvient avec effroi de la Marche Verte. « Mon père a alerté le Polisario : l'armée espagnole se retirait de certains points stratégiques en ouvrant la voie aux soldats marocains, qui sont entrés dans Laâyoune armés jusqu'aux dents. Ils ont tué des milliers de personnes et ont rasé toutes les maisons. Un jour, mon père est venu très nerveux à la maison et a dit à ma mère que nous devions partir immédiatement. La nourriture est restée dans la marmite. Nous n'avons pu prendre que nos documents d’identité parce qu'un petit avion postal plein de sacs de courrier à destination de Ténérife nous attendait. Et en effet, une demi-heure après que nous avions quitté la maison, les Marocains venaient nous chercher. »

Il y a seulement quelques mois, Salka est retournée à Laâyoune. Elle a été retenue dans un commissariat pendant cinq heures On l’a avertie: "Un de ces jours, tu disparaîtras dans le désert et nous, nous dirons qu’on regrette énormément », lui a murmuré un policier.
Source : La Opinión de Ténérife, 25 de noviembre de 2007

Des dizaines de milliers de souris pour libérer Salah !!



Par Jean-Claude Lefort,10/11/2009


Hier soir à 23 h 30, ce sont pas moins de 15.000 personnes qui avaient regardé les vidéos signalées ci-dessous de François Cluzet.


Ce soir, à 23 h 30, ce sont 40.000 personnes, soit deux fois plus, qui l'ont fait en additionnant les deux sites indiqués ci-dessus ! Enorme !

Ceci en l'espace de deux jours à peine... Evidemment cela n'enchante pas tout le monde... Mais Salah qui est en prison, lui, est ravi et avec lui les tenants d'une conception universelle des droits de l'homme.

Nous souhaitons que cela continue en multipliant les initiatives de tous côtés. Il faut un buzz énorme, et nous sommes en bonne voix pour cela si l'on veut que nous soyons entendus en haut-lieu... Car ils n'entendent que ce qui fait du bruit !

Alors on continue, non ? Oui ! On va entrer tous ensemble à l'Elysée... En cliquant ! En signalant aux amis, sur Facebokk, sur les blogs, sur les sites les plus divers... L'imagination est libre et elle est reine ! Elle n'est pas en prison.

A ce propos, les derniers propos de Salah qui nous sont parvenus sont les suivants. A la question de savoir s'il était bien traité il a répondu "oui". En précisant "Mon corps va bien mais mon âme est enchainée"... Brisons les barreaux de sa prison... Avec nos "souris"...


Un clic = un point enregistré.

Multiplions les initiatives pour que cela "explose"... Il en sera ainsi forcément tenu compte.... C'est certain !

Nous comptons sur vous. Amitiés.


mardi 10 novembre 2009

Netanyahou à Paris le 11 novembre : NON !

Par la Campagne Civile pour la protection du Peuple Palestinien,10/11/2009
 
Rassemblement à Paris mercredi 17h30 Métro George V

Venez nombreux manifester contre l’accueil chaleureux que le président Nicolas Sarkozy compte réserver au premier ministre de l’apartheid israélien.
La rencontre aura lieu à l’Elysée à 17h30. Nous serons là, et nous allons nous faire entendre !
Communiqué
Rassemblement mercredi 11 novembre 17h30, Champs Elysées, Métro George V.
Premiers signataires : GUPS, AFPS, UJFP, CCIPPP, Génération Palestine,NPA, et american against war...
Netanyahou reçu par Sarkozy : La France a mieux à faire !
Nicolas Sarkozy a choisi le 11 novembre, symbole de paix, pour accueillir à Paris un homme de guerre : le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Cette décision confirme la relation privilégiée que le président de la République entend développer avec l’Etat d’Israël.
La politique de Nicolas Sarkozy marque une rupture néfaste en adoptant cette orientation déséquilibrée, qui prive la France de tout rôle actif au Proche-Orient. Cette politique est d’autant plus scandaleuse qu’Israël est aujourd’hui gouverné par la coalition la plus extrémiste de son histoire.
Netanyahou, c’est l’accélération de la colonisation illégale de la Cisjordanie. Netanyahou, c’est la mainmise sur Jérusalem. Netanyahou, c’est le refus des propositions de Barack Obama pour la reprise des négociations avec les Palestiniens.
Netanyahou, c’est la poursuite du siège et le rejet – hier encore – de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies pour l’application du rapport Goldstone sur les crimes de guerre commis à Gaza.
Non, Netanyahou n’est pas le bienvenu à Paris. C’est pourquoi le Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens appelle à manifester contre sa réception à l’Elysée.
A Paris, nous appelons à un rassemblement mercredi 11 novembre à 17h30, aux Champs-Elysées, métro Georges V.
Application du droit international.
Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre l’occupation israélienne :
Halte à la coopération militaire France / Israël
Suspension des accords d’association UE / Israël
Des poursuites contre les criminels de guerre

La Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) est née en juin 2001, au moment où l’offensive coloniale et répressive israélienne passait à une nouvelle étape dont les objectifs ne tarderont pas à être explicitement déclarés : ” terminer 1948”.... Mieux Nous connaitre
Email : contact@protection-palestine.org - ccippp, 21 ter rue voltaire 75011 Paris


Mythe du mur de Berlin et vrai mur de la Honte en Palestine


Pr Chems Eddine CHITOU,école Polytechnique enp-edu.dz,9/11/2009


« Tout ce que les communistes vous ont dit du communisme était faux, mais tout ce qu’ils vous ont dit du capitalisme était vrai. »
Proverbe russe

« Ich bin in Berliner », « Je suis un Berlinois » s’exclamait J.F. Kennedy venu soutenir les Berlinois au plus fort du blocus : résonne encore dans nos oreilles de naïfs bercés par la doxa occidentale au point que l’on croyait tout ce qu’on nous disait -le « on » symbolisant les médias occidentaux. Nous avons comme pour le cinéma hollywoodien vibré et communié avec ceux que l’on nous présentait comme faible avec naturellement le « Zorro » redresseur de torts qui fait qu’on applaudissait à la fin des films. Je veux dans cette contribution « déconstruire » le mythe du mur de Berlin et parler d’un vrai mur, celui de la honte, celui de la force injuste contre le peuple opprimé de Palestine. 

Pourquoi le mur a été construit ?
William Blum nous explique pourquoi le mur a été construit : (...) Pour commencer, rappelons qu’avant que le mur soit construit, des milliers d’Allemands de l’Est faisaient quotidiennement la navette entre Berlin Est et Berlin Ouest pour leur travail, c.-à-d. rentraient chez eux tous les soirs. Ils n’étaient donc aucunement retenus à l’Est contre leur volonté. Le mur a été construit principalement pour deux raisons :
1. L’Ouest était en train de harceler l’Est par une forte campagne de recrutement de professionnels et d’ouvriers hautement qualifiés, qui avaient été éduqués aux frais du gouvernement communiste. Cela finit par provoquer à l’Est une sérieuse crise de la production et de la main-d’oeuvre. À titre indicatif, le New York Times notait, en 1963 : « L’érection du mur a fait perdre à Berlin Ouest à peu près 60.000 ouvriers très qualifiés, qui se rendaient chaque jour de leurs domiciles de Berlin Est à leur lieu de travail de Berlin Ouest ». New York Times, 27 juin 1963, p.12
2. Pendant les années 50, les « guerriers froids » américains de Berlin Ouest ont déclenché une brutale campagne de sabotages et de subversion contre l’Allemagne de l’Est, dont le but était de détraquer sa machine économique et administrative. La CIA et d’autres services militaires d’espionnage US ont recruté, équipé, entraîné et financé des activistes, individuellement ou par groupes, tant à l’Est qu’à l’Ouest, pour exécuter des actions qui, couvrant tout le spectre des possibilités, allèrent du terrorisme à la délinquance juvénile : n’importe quoi qui pût rendre la vie difficile aux citoyens d’Allemagne de l’Est, et affaiblir le soutien qu’ils apportaient à leur gouvernement, n’importe quoi qui pût donner des cocos une mauvaise image. (...)


La chute du mur : pour le meilleur comme pour le pire
La suite est tristement connue. Ce sera la « réunification officielle », en fait une opération de colonisation de l’Est par l’Ouest, où l’ex-RDA sera livrée au capitalisme sauvage et au chômage. L’exemple de Leipzig, capitale industrielle de la RDA, qui rivalisait techniquement avec l’Occident dans les années 60-80, est significatif. « Leipzig ville fantôme » le Courrier International (Paris) « La municipalité incite les propriétaires à faire démolir leurs immeubles, car ils ne les loueront plus jamais », résume Der Spiegel. « Ensuite, ils sont invités à faire don des terrains à la ville. Quant à ceux qui refusent, ils finiront par vendre leur bien, devenu inexploitable, à très bas prix, estiment les urbanistes ». http://www.pcn-ncp.com/dossier/ddr/ddr2.htm
On aurait pensé alors, propagande aidant, que la libération était synonyme de bonheur. Il n’en fut rien. En 1999, USA Today écrivait « Quand le Mur de Berlin est tombé, les Allemands de l’Est se sont imaginé une vie de liberté et d’abondance, où les difficultés auraient disparu. Dix ans plus tard, un remarquable 51% aux élections a fait savoir qu’ils étaient plus heureux sous le communisme ». USA Today, 11 octobre 1999, p.1. Vingt ans plus tard, le capitalisme a pu envahir le monde, se propager à toute allure, matérialisé par des McDo, des parcs d’attractions, des jeans et des chewing-gums. Mais qu’ont-ils véritablement gagné ? Pourquoi ne pas aussi parler d’une absence de chômage, d’une société sans SDF où chacun pouvait trouver sa place, ce que regrettent grandement aujourd’hui les populations d’Europe de l’Est. Sans compter que la pauvreté de la RDA s’explique par le fait qu’elle a dû supporter seule les dommages de guerre dues par l’Allemagne à l’URSS, la RFA étant exonérée et bénéficiant au contraire d’un généreux plan Marshall...Les Allemands de l’Est en sont à redécouvrir l’Ost-algie d’avant... 


Pourquoi ne pas parler des autres murs notamment de celui au Sahara Occidental qui prend en otage les velléités d’indépendance des Sahraouis ? 

 Pourquoi ne pas parler du « vrai mur de la honte » de plusieurs kilomètres qui défigure la Jordanie, obligeant chaque matin des milliers de Palestiniens à faire d’énormes détours pour aller travailler chez les colons israéliens, ou pour rentrer le soir ne sachant pas s’ils peuvent ou non passer selon le bon vouloir et les humiliations au quotidiens de la part des soldats. Un tollé d’indignation n’a rien pu faire ! Il est vrai que la Cour Internationale de Justice a déclaré illégal ce mur et a demandé son démantèlement. Peine perdue. Le mur continue d’être peaufiné : les Palestiniens seront « comme des cafards dans un bocal » pour reprendre l’expression appropriée d’un général israélien...

Le vrai mur de la honte 
Marquant le 20e anniversaire depuis la chute du mur de Berlin, les Palestiniens ont démoli ce vendredi dans le village cisjordanien de Ni’lin, un pan de mur [d’Apartheid] construit par Israël. Lors de la manifestation hebdomadaire contre le mur, qui traverse le centre du village situé dans la région de Ramallah et isole les habitants de 60% de leurs terres agricoles, quelque 300 manifestants ont méthodiquement démantelé une section en béton avant que les forces israéliennes n’ouvrent le feu. Ils ont brûlé des pneus et abattu une dalle de béton de huit mètres de haut en s’aidant d’un vérin mécanique pour voiture.
« Il y a vingt ans, personne n’imaginait que la monstruosité d’un Berlin divisé en deux pourrait jamais être abattue, mais il n’a fallu que deux jours pour le faire », a déclaré Muhib Hawaja, un des manifestants, au journal israélien Yedioth Aharonot. « Aujourd’hui, nous avons prouvé que nous aussi pouvions l’imposer, ici et maintenant. Ce sont nos terres au-delà de ce mur, et nous n’avons pas l’intention d’accepter son existence. Nous triompherons car la justice est de notre côté. »(*)
Pour rappel commencé en juin 2002, le Mur de séparation devrait faire plus de 703 kilomètres de long, soit deux fois la longueur des frontières de 1967 avec la Cisjordanie et quatre fois plus long que le Mur de Berlin. Le Mur atteint à certains endroits 8 mètres de hauteur, plus de deux fois celle du Mur de Berlin. A d’autres endroits, le Mur est constitué d’une barrière métallique électrifiée entourée de tranchées de patrouilles, des fils barbelés et des détecteurs de mouvements. (Comme la ligne Morice en Algérie Ndlr). Le Mur s’enfonce profondément en Cisjordanie, divisant des villes, des villages et leurs périphéries, séparant les familles. Le Mur empêche les paysans palestiniens d’accéder à leurs terres ; les étudiants de se rendre à leurs écoles ; les malades, les personnes âgées et les femmes enceintes d’accéder aux soins de santé de base.

Pourtant, l’Avis consultatif de la CIJ édicté le 9 juillet 2004, est on ne peut plus clair : « L’édification du Mur qu’Israël, puissance occupante, est en train de construire en territoire palestinien occupé, y compris à l’intérieur et autour de Jérusalem-Est, et le régime qui lui est associé, sont contraires au Droit International » (paragraphe 163), ; « Israël est dans l’obligation de mettre un terme aux violations du Droit International dont il est l’auteur ; il est tenu de cesser immédiatement les travaux d’édification du mur qu’il est en train de construire dans le Territoire Palestinien Occupé, y compris à l’intérieur et autour de Jérusalem-Est, de démanteler immédiatement l’ouvrage situé dans ce territoire ; Israël est dans l’obligation de réparer tous les dommages causés par la construction du Mur dans le Territoire Palestinien Occupé, y compris à l’intérieur et autour de Jérusalem-Est. » « Cette construction, s’ajoutant aux mesures prises antérieurement, dresse ainsi un obstacle grave à l’exercice par le peuple palestinien de son droit à l’autodétermination et viole de ce fait l’obligation incombant à Israël de respecter ce droit. » (paragraphe 121) (**).

Tout est dit : nous attendons la justice des hommes.

*. 20 ans après la chute du mur de Berlin, les Palestiniens abattent un pan du Mur d’Apartheid. 7 novembre 2009 sur le site info-palestine.net Ma’an News Agency
**.http://www.oxfamsol.be/fr/Mur-de-se... 10.11.2006