Aufait,
Après le report de son audition prévue initialement mardi, Amnesty International a demandé l'abandon des poursuites contre Ali Anouzla, inculpé notamment pour “incitation au terrorisme” en publiant dans un article un lien vers une vidéo d'Aqmi appelant au jihad et fustigeant la monarchie marocaine.
Amnesty international a de nouveau réclamé l'abandon des charges contre le journaliste Ali Anouzla, inculpé pour “terrorisme” et dont une audition prévue mardi a été reportée sine die, selon son comité de soutien. /DR
“Les autorités marocaines doivent en finir avec la parodie de procès contre Ali Anouzla et abandonner
toutes les charges pour 'terrorisme' qui pèsent contre lui”, déclare le
directeur d'Amnesty international pour la région Moyen-Orient et Afrique
du Nord, Philip Luther.
Inculpé pour “aide matérielle”, “apologie” et “incitation au terrorisme”, ce journaliste connu pour ses prises de position critiques envers le régime est sorti de prison après un mois de détention et une campagne de mobilisation au Maroc et à l'étranger.
Il reste toutefois poursuivi et devait à nouveau comparaître le 20 mai. Mais son comité de soutien a annoncé lundi que l'audition avait été reportée.
“Mon avocat a été informé par la secrétaire du juge d'instruction que celui-ci était en voyage et que l'audience était reportée sine die”, a confirmé à l'agence de presse AFP Ali Anouzla.
Condamné à trois ans de prison pour des délits liés au “terrorisme”, Hasnaoui, qui travaille pour le magazine Assabil (prosalafiste), a été arrêté en mai 2013. Il a récemment entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention, d'après son comité de soutien.
Reporters sans frontières (RSF) a également “dénoncé le report incessant des auditions d'Ali Anouzla par le juge d'instruction”, dans un communiqué publié mardi.
“La justice marocaine fait volontairement traîner cette affaire en longueur”, ajoute l'ONG basée à Paris, tout en appelant les autorités “à clore une fois pour toutes ce dossier qui les embarrasse à juste titre”.
“L'utilisation de la loi
antiterroriste comme prétexte pour punir les journalistes pour leurs
écrits est une atteinte grave à la liberté d'expression.”
Philip Luther, directeur pour la région MENA d'AI.
Ali Anouzla a été arrêté en septembre 2013 pour avoir publié sur la version arabophone de Lakome,
qu'il dirige, un lien vers une vidéo d'Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi) appelant au jihad et fustigeant la monarchie marocaine, dans le
cadre d'un article consacré à ce document inédit.Inculpé pour “aide matérielle”, “apologie” et “incitation au terrorisme”, ce journaliste connu pour ses prises de position critiques envers le régime est sorti de prison après un mois de détention et une campagne de mobilisation au Maroc et à l'étranger.
Il reste toutefois poursuivi et devait à nouveau comparaître le 20 mai. Mais son comité de soutien a annoncé lundi que l'audition avait été reportée.
“Mon avocat a été informé par la secrétaire du juge d'instruction que celui-ci était en voyage et que l'audience était reportée sine die”, a confirmé à l'agence de presse AFP Ali Anouzla.
Hasnaoui aussi
Amnesty International fustige également l'emprisonnement d'un autre journaliste, Moustapha Hasnaoui.Condamné à trois ans de prison pour des délits liés au “terrorisme”, Hasnaoui, qui travaille pour le magazine Assabil (prosalafiste), a été arrêté en mai 2013. Il a récemment entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention, d'après son comité de soutien.
Reporters sans frontières (RSF) a également “dénoncé le report incessant des auditions d'Ali Anouzla par le juge d'instruction”, dans un communiqué publié mardi.
“La justice marocaine fait volontairement traîner cette affaire en longueur”, ajoute l'ONG basée à Paris, tout en appelant les autorités “à clore une fois pour toutes ce dossier qui les embarrasse à juste titre”.