Maroc: grève de la faim de détenus français, Paris attend "des informations"
23/5/14 - 15 H 24 - Mis à jour le 23/5/14 - 17 H 30
La France attend "des informations
précises de la partie marocaine au cas par cas sur les revendications
des grévistes de la faim" français ou binationaux détenus au Maroc, a
déclaré vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
Confirmant implicitement que la brouille franco-marocaine, due à un incident diplomatique en février, perdurait toujours trois mois après, le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, a souligné que la France souhaitait "une relance aussi rapide que possible de (la) coopération bilatérale en matière judiciaire".
Il était interrogé lors d'un point-presse sur le mouvement de grève de la faim lancé en début de semaine par des détenus au Maroc pour protester contre la suspension du traitement de leur dossier.
Rabat a rompu sa coopération judiciaire avec Paris et a retiré sa magistrate affectée au ministère français de la Justice après une descente de police en février à la résidence de son ambassadeur en France pour notifier au patron du contre-espionnage marocain une convocation d'un juge d'instruction français. Ce juge enquête sur une plainte déposée contre ce responsable marocain, Abdelattif Hammouchi, pour "torture" et "complicité de torture".
La suspension de la coopération judiciaire a d'importantes conséquences sur le traitement des dossiers judiciaires des Français et bi-nationaux détenus au Maroc. Romain Nadal a précisé que 169 détenus français étaient recensés au Maroc dont 21 binationaux. "Au moins 9 d'entre eux sont en grève de la faim, dont 6 sont concernés par des procédures de transfèrement en France" pour y purger leur peine, a-t-il ajouté.
Jeudi, le Maroc a annoncé qu'une commission allait "exceptionnellement" être créée pour examiner le cas des détenus français en grève de la faim. Mardi, une vingtaine de détenus avaient annoncé dans un communiqué commencer une grève de la faim pour obtenir notamment une "accélération des transfèrements" vers la France et le rétablissement de la coopération judiciaire bilatérale.
Confirmant implicitement que la brouille franco-marocaine, due à un incident diplomatique en février, perdurait toujours trois mois après, le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, a souligné que la France souhaitait "une relance aussi rapide que possible de (la) coopération bilatérale en matière judiciaire".
Il était interrogé lors d'un point-presse sur le mouvement de grève de la faim lancé en début de semaine par des détenus au Maroc pour protester contre la suspension du traitement de leur dossier.
Rabat a rompu sa coopération judiciaire avec Paris et a retiré sa magistrate affectée au ministère français de la Justice après une descente de police en février à la résidence de son ambassadeur en France pour notifier au patron du contre-espionnage marocain une convocation d'un juge d'instruction français. Ce juge enquête sur une plainte déposée contre ce responsable marocain, Abdelattif Hammouchi, pour "torture" et "complicité de torture".
La suspension de la coopération judiciaire a d'importantes conséquences sur le traitement des dossiers judiciaires des Français et bi-nationaux détenus au Maroc. Romain Nadal a précisé que 169 détenus français étaient recensés au Maroc dont 21 binationaux. "Au moins 9 d'entre eux sont en grève de la faim, dont 6 sont concernés par des procédures de transfèrement en France" pour y purger leur peine, a-t-il ajouté.
Jeudi, le Maroc a annoncé qu'une commission allait "exceptionnellement" être créée pour examiner le cas des détenus français en grève de la faim. Mardi, une vingtaine de détenus avaient annoncé dans un communiqué commencer une grève de la faim pour obtenir notamment une "accélération des transfèrements" vers la France et le rétablissement de la coopération judiciaire bilatérale.
Paris (AFP) - 23.05.2014
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