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vendredi 7 février 2014

point hebdomadaire n°53 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques et d'opinion au Maroc







Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses  92000 Nanterre

Point hebdomadaire n°53 sur la campagne de parrainage des prisonniers d’opinion au Maroc, 7/2/2014

Aujourd’hui, se poursuit le procès intenté à Maître Mohamed El-Messaoudi devant la Cour d’appel de Casablanca. C’est son collègue, le Bâtonnier Abderrahim Jamai, qui prend sa défense à la tête d’une équipe de plusieurs avocats dont certains sont venus d’Europe. La solidarité prend alors tout son sens, et l’ASDHOM de se féliciter, car Maître El-Messaoudi n’a eu de cesse de soutenir et de défendre, en prenant de son temps et gracieusement, des victimes d’atteinte aux droits de l’Homme. Sa comparution aujourd’hui n’est pas le fruit du hasard. Le parquet qui le poursuit officiellement pour « outrage à magistrat », veut lui faire payer en réalité son engagement à défendre des victimes d’injustice. Dans nos précédents points, nous sommes revenus largement sur cette affaire. Rappelons simplement que les faits remontent à 2009 quand Maître El-Messaoudi a accepté de plaider en faveur du groupe sahraoui, dit groupe Tamek, qui s’était rendu aux camps de Tindouf en Algérie et qui, à son retour, a été arrêté à l’aéroport de Casablanca et poursuivi pour « intelligence avec l’ennemi ».
Pour soutenir Maître El-Messaoudi, le bureau régional de l’AMDH-Casablanca- dont il est membre organise aujourd’hui une caravane et un rassemblement devant la Cour d’appel. L’ASDHOM qui a établi des contacts avec des barreaux d’avocats en Europe en vue de le soutenir dans le cadre de sa campagne de parrainage, ne peut que se solidariser avec l’initiative.
D’autres informations relatives aux prisonniers politiques et d’opinion continuent à nous parvenir. D’autant que le Maroc vit actuellement au rythme de nombreuses manifestations d’élèves contre le projet gouvernemental « Massar » relatif à la notation. Plusieurs interventions policières violentes et arrestations sont au menu.
Nous vous les livrons dans ce point pour se faire une idée sur les dégâts de la détention politique qui sévit au Maroc. Commençons par les plus heureuses !

Groupe Sahraouis-Ait Melloul : Le prisonnier politique sahraoui Issa Bouda a recouvré sa liberté, le 6 février 2014, après avoir purgé sa peine de 4 ans de prison ferme qu’il a passée dans les prisons locales d’Inzgane et d’Ait-Melloul. Arrêté le 5 février 2009 à Boujdour, il a été condamné par la Cour d’appel d’Agadir pour avoir participé à une manifestation pacifique le 26 février 2008 à Tantan en faveur du front Polisario. Issa Bouda fait partie d’un groupe de 17 sahraouis arrêtés et condamnés pour les mêmes faits à des peines allant de 4 ans à 15 ans, peine attribuée par exemple à Yahya Mohamed El-Hafed Iâza.

Groupe UNEM-Fès : Le prisonnier d’opinion de l’UNEM-Fès, Mohamed Ait Rais, alias Haha, retrouve sa liberté provisoire le jeudi 6 février 2014 après 4 mois de détention préventive à la prison locale Ain Kadous de Fès en compagnie de Mohamed Ghalout et Mohamed Boujnah. Il sera présenté devant le tribunal, en compagnie de son camarade Brahim Lahboubi, en liberté provisoire, le 20 mars prochain. Les militants de l’UNEM-Fès lui ont réservé un accueil chaleureux au sein du campus universitaire de Dhar El-Mahraz.
Ses deux compagnons, Ghalout et Boujnah, seront, eux, présentés au tribunal le 12 février 2014.
Lundi 3 février et mardi 4 février, le même tribunal a reporté les procès de deux autres militants poursuivis en liberté. Rachid Amlah sera jugé le 18 février 2014, quant à Jilali Kosseiri, son procès a été fixé au 21 juillet 2014.

Groupe UNEM-Kénitra : Les cinq nouveaux prisonniers de l’UNEM-Kénitra, Abderrahim Taouil, Ismail El-Ahmar, Abderrazak Jakko, Zakaria Rakkas et Karim Bousaâdan, qui comparaissaient devant le tribunal de Kénitra le 4 février 2014 pour avoir participé au boycott des examens universitaires, ont vu leur procès reporter au 11 février et au 18 mars (deux dossiers). Le rassemblement de soutien organisé le même jour devant le tribunal a été violemment dispéersé par les forces de l’ordre. Abderrahim Taouil, écroué sous le numéro 4397, a publié un rapport depuis la prison « Aouad » à Kénitra, où il revient sur les conditions de leur arrestation et celles de détention.

Groupe UNEM-Meknès : Autre report de procès qui touche les militants de l’UNEM, c’est celui des cinq de Meknès, Soufiane Sghéri, Hassan Ahamouch, Mohamed Eloualki, Hassan Koukou et Mounir Ait Khafou (voir points précédents), qui sont en prison sans jugement depuis le 17 décembre 2012. Leur procès vient de nouveau d’être reporté au 17 mars 2014.

Groupe Sahraouis-Inzgane : Après 4 mois de prison préventive passés à la prison locale d’Inzgane, le jeune prisonnier politique sahraoui Mohamed Jaghagh a été condamné le mardi 4 février par la cour d’appel d’Agadir à un an de prison ferme pour avoir participé en octobre 2013 aux manifestations qui ont suivi le démantèlement violent du campement Tizimi à Assa. Mohamed Jaghagh avait subi un interrogatoire musclé de la part des gendarmes d’Assa et de Guelmim avant d’être présenté au juge d’instruction d’Agadir le 22 octobre 2013 et placé ensuite en détention provisoire en attendant son procès.

Groupe Sahraouis-Guelmim : Le tribunal militaire permanent de Rabat a reporté le procès de Mbarek Daoudi, 58 ans, pour absence des pièces à conviction, sans lui fixer de date. L’audience est passée à huis-clos. Sa famille, ses soutiens, venus de loin, et des observateurs étrangers n’ont pas été autorisés à accéder à la salle du procès. Rappelons que Mbarek Daoudi a été arrêté à Guelmim le 28 septembre 2013 en compagnie de deux de ses enfants qui n’étaient pas encore arrêtés (voir points précédents). Après cette arrestation, c’est pratiquement toute la famille Daoudi qui se trouve en prison. Mbarek Daoudi est un ancien militaire (à la retraite au moment de l’arrestation) qui avait assisté en 1976 à l’exécution de 8 Sahraouis par l’armée marocaine et dont les noms de quatre parmi eux ont été cités par l’IER comme étant des disparus avec des dates et des lieux erronés. Serait-il un témoin gênant ?

Groupe Liberté d’expression-Syndicalistes : Le responsable syndical (CDT-Ouarzazate), Hamid Majdi, qui a toujours défendu les mineurs d’Ouarzazate, n’en finit pas avec les déboires de la justice marocaine. Un vrai acharnement est organisé contre lui alors qu’il avait été relaxé auparavant (voir points précédents). Il était de nouveau convoqué à comparaître devant le tribunal d’appel à Marrakech le 3 février 2014 après deux reports successifs. Plusieurs organisations démocratiques qui le soutiennent ont appelé à un rassemblement de solidarité ce jour-là. L’ASDHOM lui témoigne tout son soutien et continue à le proposer au parrainage.

Groupe 20-Février à Tiflet : Après la condamnation, le 27 janvier dernier, du militant du 20-Février et secrétaire général de l’AMDH-Tiflet, Fouad Balbal, à 6 mois de prison ferme, son comité de soutien, réuni le 31 janvier 2014 au local de l’AMDH-Khémisset, a décidé d’organiser à Tiflet un sit-in de protestation le dimanche 9 février pour réclamer sa libération, ainsi que celle de tous les prisonniers politiques et d’opinion. L’ASDHOM qui parraine Fouad Balbal soutient bien évidemment l’initiative.

Groupe ANDCM-AMDH-Tata (nouveau) : La section de l’ANDCM (Diplômés chômeurs) de Tata a organisé lundi 27 janvier 2014 un rassemblement devant le tribunal de 1ère instance de Tata pour soutenir Ammi Fadili, secrétaire général de l’AMDH-Tata et Abdellatif Belkaid, membre de l’ANDCM, qui sont poursuivis pour « offense à agent de l’Etat et violence contre les forces de l’ordre ». Ce procès que l’ASDHOM avait déjà signalé dans ses points hebdomadaires, ne finit pas d’être reporté. Le prochain est fixé au 24 février 2014.

Le bureau exécutif de l’ASDHOM
Paris, le 7 février 2014
 

mercredi 5 février 2014










France :Dynamique de débats et d'action de solidarité avec les mouvements de protestation au Maroc (21/2/2014)


Les associations démocratiques marocaines en France lancent une dynamique de débats et d'action de solidarité avec les mouvements de protestation au Maroc

Par Ayad Ahram, 
,

Communiqué 

Cinq associations travaillant sur les droits de l’Homme au Maroc et dans l’immigration marocaine en France se sont retrouvées, le samedi 11 janvier 2014 à Nanterre, pour échanger autour de sujets qui les préoccupent et qui sont en lien avec les luttes démocratiques pour un État de droit au Maroc.
Partant du même constat de la situation générale au Maroc, l’Association des Marocains de France (AMF), l’Association des Amis et Parents des Disparus au Maroc (APADM), l’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), l’Ass/ociation des Travailleurs Maghrébins en France (ATMF) et le Forum Marocain Vérité et Justice (FMVJ-France) sont conscients que les réponses à apporter aux différents questionnements et interrogations qui traversent toutes les structures ne peuvent être que dans le cadre d’un travail collectif. C’est ainsi qu’un accord s’est dégagé de la discussion : Préparer et proposer ensemble dans la mesure du possible des campagnes de solidarité avec les mouvements de protestation populaire et pacifique qui se développent au Maroc, ainsi qu’un cycle de débats pour pouvoir allier réflexion et action.

Et c’est dans ce sens que deux actions immédiates ont été retenues pour concrétiser cette volonté.

1ère activité : Organiser un débat public à l’occasion du 3ème anniversaire du mouvement 20-Février. Ce débat aura lieu l’après-midi du samedi 22 21* février 2014 sous l’intitulé «Réalités des libertés publiques et démocratiques au Maroc à l’aune du mouvement 20-Février » en présence et avec la participation de Mouad Belghouat, alias Elhaqed (à confirmer).  Ce débat qui se veut libre, serein et une sorte d’évaluation sera introduit par une intervention de Hayat Bousta.

2ème activité : Mettre en place une campagne internationale de solidarité avec les ouvriers marocains qui sont en mouvement de grève ou de protestation à Ait-Melloul (région d’Agadir) et à Imider (région de Ouarzazate). L’idée de relancer le Collectif Maghreb Solidarité qui a déjà travaillé sur les événements de Sidi Ifni (Maroc) et de Gafsa (Tunisie) a été retenue.

Des communications plus spécifiques suivront pour annoncer dans les détails ces deux activités.

Paris, le 23 janvier 2014
AMF, APADM, ASDHOM, ATMF, FMVJ-France
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* Attention !! : Changement de date pour le débat annoncé «Réalités des libertés publiques et démocratiques au Maroc à l’aune du mouvement 20-Février »

Ce débat aura lieu le vendredi 21 février à 18h30

Lieu : 3 Place des Grès 75020 Paris (Local du PCF)

Moyens d’accès : Métro ligne 3 (station Porte de Bagnolet)
                                 Ligne 9 (station Maraîchers)
                         Bus 26 ou 64 station Pyrénées-Bagnolet

Cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM

Tournée Européenne de Khadija RYADI : Bruxelles, Lille, Aniche, Paris, Montpellier

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Tournée Européenne de Khadija RYADI

Tournée Européenne de Khadija RYADI

Images intégrées 1

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Sihem Abbas vous a envoyé une invitation à son évènement :
AMDH BELGIQUE - rencontre ouverte avec Mme Khadija Ryadi
mercredi 5 février, 17:00 à : Rue du Miroir 5-7, 1000 BRUXELLES

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 RDV Lundi 10 février à 19h, salle Belvédère au Corum (Montpellier) avec Khadija Ryadi, prix 2013 de l'ONU pour les droits de l'Homme et ancienne présidente de l’Association Marocaine des Droits Humains. Elle animera la conférence, soutenue par les Amis du Monde Diplomatique de Montpellier, portant sur le « tabou de la répression au Maroc ». 
 RDV Lundi 10 février à 19h, salle Belvédère au Corum (Montpellier) avec Khadija Ryadi, prix 2013 de l'ONU pour les droits de l'Homme et ancienne présidente de l’Association Marocaine des Droits Humains. Elle animera la conférence, soutenue par les Amis du Monde Diplomatique de Montpellier, portant sur le « tabou de la répression au Maroc ».
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Invitation à une rencontre avec la militante Khadija Ryadi, Paris, le 11/2/2014.

Ryadi 01 2014
  • Ex-présidente de l’Association Marocaine de Droits Humains (AMDH)

  • Coordinatrice du Collectif Marocain des Instances des Droits Humains (CMIDH, composé de 22 organisations de défense des droits humains).

  • Prix des Nations Unies 2013 pour la cause des droits humains.

La situation des droits humains au Maroc

à travers

la situation des prisonniers (ères) politiques.

La situation économique, politique et sociale ne cesse de connaître un retour en arrière animée par une volonté, de l’Etat marocain, de revenir à la période d’avant le 20 février 2011. En effet, le mouvement du 20 février, soutenu par l’AMDH dès le début et jusqu’à présent, a marqué une rupture dans la tradition militante marocaine en regroupant un large spectre des composantes de la société marocaine contre le despotisme et les atteintes aux droits et pour la dignité, l’égalité et la justice sociale. Cependant, en ce moment de reflux du mouvement, le régime tente de reculer sur les acquis arrachés, de haute lutte, par l’intimidation, la répression et la fabrication de procès contre les militant(e)s.

A ce jour, des centaines de prisonniers (ères) politiques croupissent dans les prisons de l’Etat marocain.

Dans un premier temps, à travers cette rencontre avec la militante Khadija Ryadi, nous allons essayer de comprendre le contexte du Maroc actuellement à partir de la situation des prisonniers (ères) politiques.
Quelles sont les personnes ciblées par l’appareil et la politique répressive de l’Etat (enchomagé(e)s, étudiant(e)s, syndicalistes, défenseur (euse) s des droits humains, etc.) ?
Quelle solidarité internationale développer pour contribuer à la libération de ces militant(e)s ?

Dans un deuxième temps, nous allons tenter de poser la question des acquis, comment les préserver et surtout comment les développer ?

Rendez-vous le mardi 11 février 2014 à 19h

à la maison de Norvège

cité universitaire internationale de Paris.

Adresse : 7, Boulevard Jourdan, 75014 Paris,

RER B ou Tramway T3, Arrêt Cité universitaire

Contact :


Maroc: la question des droits de l'homme - Conférence à Lyon





Le FORSEM vous invite à une rencontre-débat le mercredi 12 février de 18h00 à 20h00 à Sciences Po Lyon.

L'association reçoit Khadija RYADI,ex présidente de l’Association Marocaine de Droits Humains (AMDH), Coordinatrice du Collectif Marocain des Instances de Droits Humains (CMIDH, 22 organisations), Prix des Nations Unies 2013 pour la Cause des Droits Humains, le 10 décembre 2013 au siège des Nations Unies

« Le point le plus important, aujourd’hui, c’est que l’impunité  règne au Maroc. C’est elle qui autorise les violations graves des droits de l’homme commises par l’Etat car ses responsables ne sont jamais poursuivis pour leurs crimes. La justice marocaine n’est pas indépendante, elle est instrumentalisée par le pouvoir et permet de blanchir ceux qui se rendent coupables de violations des droits de l’homme. Les détournements de fonds publics, le pillage des ressources naturelles du Maroc par des entreprises ou des individus, sont des crimes mais ne sont jamais punis et cela encourage d’autres à agir de même. » K. RYADI

En partenariat avec AHLAN Sciences Po Lyon, la CIMADE Rhône, El Ghorba et femmes en révolutions, Kabyle.com.

Le mercredi 12 février 2014

de 18h à 20 h

Sciences Po Lyon Amphithéâtre Leclair
14, Avenue Berthelot

69007 Lyon 7ème

(Tram T2 station Centre Berthelot, Métro B station Jean Macé)

Entrée libre
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Prince Moulay Hicham : Le Printemps Arabe essoufflé mais encore ressuscitable

Par Adam Sfali - Lemag , 1 /1/ 2014 
PH Stanford University
PH Stanford University

  Le prince Moulay Hicham a publié une tribune longuement analytique au journal français, le Monde Diplomatique, sur l’avenir du printemps arabe, à la lumière de ses développements actuels. 
Intitulé ‘Le ‘printemps arabe n’a pas dit son dernier mot ’, l’article, du prince, cousin du Roi Mohammed VI, tient un diagnostique de l’état actuel, du Printemps arabe, dans ses théâtres les plus marquant, parmi les pays arabes qui sont s’en ébranlés.

Entre la Tunisie qui par sa réussite relative, donne espoir d’une nouvelle vague du printemps arabe révolutionnaire dans la région, et la Syrie qui par son chaos, l’a mortifié, le prince Moulay Hicham a dressé  un bilan des évolutions post-révolutionnaires dans tous les pays traversés par ce courant historique nouveau.

‘‘La contestation dans le monde arabe, menacée par les ingérences étrangères et par les divisions confessionnelles, cherche un second souffle’’ écrit le Prince, ajoutant que ‘‘Si la Syrie vit le pire des scénarios, la Tunisie confirme que l’aspiration à la citoyenneté et la recherche de compromis peuvent déboucher sur des avancées réelles’’.

Pour Moulay Hicham, le printemps arabe a livré des arabes une autre image : ‘‘il a fait voler en éclats les préjugés occidentaux. Il a mis à mal les clichés orientalistes sur l’incapacité congénitale des Arabes à concevoir un système démocratique et ébranlé la croyance selon laquelle ils ne méritaient pas mieux que d’être gouvernés par des despotes’’ a-t-il affirmé.

Les monarchies arabes, selon lui, jouent désormais, mutuellement, un rôle de frein au développement de ce printemps, l’Arabie Saoudite, plus influente grâce à ses richesses, prend les devants, dit-il, d’un courant contre-révolutionnaire, en soutenant les putschistes militaires en Egypte et en livrant des aides financières conséquentes, aux autres monarchies arabes fragilisées, comme le Maroc, la Jordanie et le Bahrein.

Moulay Hicham prédit pour le printemps arabe un futur immédiat très incertain, à cause, estime-il, des risques grandissant, de l’exacerbation des polarisations dans la région, d’ordres confessionnels, ethniques et idéologiques. Ainsi, sunnites, chiites, libéraux ou salafistes sont candidats à croiser le fer, s’inquiète le prince, aidées dans leurs déchirements par les interventions des puissances occidentales et régionales.

Mais l’espoir reste vivant, conclut Moulay Hicham, grâce à la Tunisie et au fait que le printemps arabe ait effacé pour définitif, les peurs dans lesquelles gisaient depuis des décennies les peuples arabes.

Selon que vous serez puissant……….



Nouvelle publication sur Le blog de Salah Elayoubi



Ecrit par Zouhair Mazouz
Interprété par Salah Elayoubi, 29/1/2014
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir »  Jean de La Fontaine.
Avoir grandi dans la peau du privilégié à qui tout est dû, vous procure fatalement le sentiment d'être au-dessus des lois. Il en va ainsi de la progéniture de certaines élites marocaines, depuis des décennies. Et que celles-ci appartiennent au monde de la politique ou à celui de la finance, le fait de « posséder » le pays les incite plutôt à engendrer d’ignobles voyous,  que d’honnêtes citoyens.
Alcool au volant, vies volées et impunité
Pour preuve, l’impunité dont a bénéficié nombre de jeunes chauffards conduisant sous l’emprise de l’alcool ayant entraîné de graves accidents de la circulation. Un fléau parfaitement illustré dans une scène du film « Marock », paru en 2005 et qui pointe ce dont certaines familles se rendent coupables, pour couvrir les crimes de leurs enfants :
Pour la seule année 2013, deux scandales ont provoqué l’indignation générale et attiré l’attention de la communauté internationale sur les dysfonctionnements de la justice marocaine et la corruption qui gangrène notre pays :
31 Août 2013, premières heures de la matinée. Amina Balafrej, Professeure en médecine, est au volant de son véhicule. Elle est violemment heurtée de plein fouet par une voiture circulant à grande vitesse et à contresens. Sa famille qui tente désespérément de la joindre sur son portable, finit par la découvrir, comateuse, en salle de déchoquage, à l'unité de traumatologie de l’hôpital Avicenne à 11 heures. Détail accablant, la célèbre fondatrice et Cheffe du service de diabétologie pédiatrique, de l’Hôpital des enfants de Rabat, est inscrite sous « X ».
Autant d'indices qui portent, dès lors, à croire que le SAC (Service des Accidents) a couvert le responsable de l’accident, dans le constat qu’il en a dressé.
amina balafrej
Amina Balafrej, diabétologue à l’hôpital pédiatrique de Rabat
Dans un entretien accordé à « Free Arabs », Sarah, la fille du Pr Balafrej explique que le constat en question, a occulté des détails cruciaux de l’accident. Elle affirme que son auteur, fils d'un haut responsable au Ministère de l'Intérieur, était engagé dans une course-poursuite, contre une autre véhicule, au moment de l’accident et qu’il a été soustrait des lieux de l’accident, pour être transporté à l’hôpital militaire, immédiatement après la collision.
Indignée, la jeune femme explique que « ni les services de police, ni ceux de la protection civile n’ont avisé notre famille le jour de l’accident, en dépit du fait que la carte d’identité et le téléphone de ma mère, se trouvaient dans son sac. »
La famille Balafrej a porté l’affaire en justice et la pétition qu’elle a initiée a connu un tel succès que les autorités marocaines ont ouvert une enquête sur les circonstances du drame.
Quatre mois après la collision, Amina Balafrej est toujours plongée dans un profond coma.
Les interventions, cette monnaie courante au « SAC »
Le même mépris souverain pour la loi a présidé au traitement judiciaire de l'accident de Mohammed Bennani, survenu le 28 novembre 2012 et qui a coûté la vie à sa mère et sa sœur. En route pour l’aéroport, l’entrepreneur de trente-et-un ans est percuté à 5 heures du matin par une « Jaguar », roulant à très vive allure. A son réveil à l’hôpital, il est informé que ses deux accompagnatrices sont décédées et que l'auteur de l’accident est libre. Des témoins que la peur empêchera de témoigner plus tard, l’informent que le conducteur était ivre au moment de l’accident. Usant de son réseau familial, l’homme réussit à obtenir l’incarcération du chauffard de 19 ans, pendant deux mois. Il refuse, en outre, l’offre qui lui est faite d’une compensation d’un million de dollars, en échange du retrait de sa plainte. Le procès-verbal de police mentionne comme information, la filiation du chauffard, Ismail El Menjra. Il n’est autre, que le fils d’Abdelilah El Menjra, homme d’affaires et ex-Président du Wydad Athletic Club, (WAC), l’une des meilleures équipes de football du pays. Au final, le jeune homme est condamné à deux mois d’emprisonnement. La peine couvrant la période préventive, il est libéré à l’énoncé du verdict.
Mohamed Bennani raconte :
Nous avons dû exercer maintes pressions, pour dessaisir le juge chargé de l’affaire, en raison de ses liens avérés avec la famille El Menjra. Mais la réaffectation du dossier n’a rien changé, comme en témoigne la légèreté du verdict. »
Une affaire corsée par les déclarations de l’avocat de Mohamed, Abderrahman Filali Hassoun qui a fait état d’une tentative de corruption par la partie adverse, lors des funérailles des deux victimes. Joint par « Free Arabs », le défenseur s’est refusé à tout commentaire, arguant qu'il ne représentait plus le fils El Menjra.
Décrivant le parcours administratif auxquels il est confronté en appel, Mohamed Bennani soupire :
Nous attendons toujours l'appel. Le temps est un obstacle de taille et le dossier pourrait tout simplement se perdre dans quelque bureau du tribunal ! »
bennani
Les restes de la Volkswagen de Mohamed Bennani percutée par la Jaguar de Ismaïl Elmenjra

Autant d’injustices et de dysfonctionnements qui sont le lot quotidien des marocains, les nantis refusant tout simplement que la loi leur soit appliquée. A ce propos, un fonctionnaire de police qui a requis l’anonymat, témoigne :
-«  Le seul endroit où les policiers refusent d’être affectés est le Service des Accidents (SAC). Les interventions y sont monnaie courante et l’application de la loi très difficile. »
Coups et blessures et « incidents mineurs »
Mais l'impunité des élites ne s’arrête pas aux seuls accidents de la route. L’incident du 21 mai 2010, est encore dans tous les esprits. Ce soir-là, deux conducteurs stoppent leur voiture face au parlement pour en venir aux mains. Au cours de l’altercation, l'un d’entre eux attaque l’autre et le blesse au moyen d'un objet tranchant. Témoins de la scène, les policiers mettent fin à la rixe, menottant l’auteur de l’agression. Une demi-heure plus tard, Khalid Naciri, alors porte-parole du gouvernement et père de l’agresseur, accourt sur les lieux, intime aux policiers, l’ordre de libérer ce dernier avant de quitter précipitamment les lieux, en sa compagnie, en voiture et sous les huées d’une foule indignée. Une scène immortalisée et postée aussitôt sur la toile, par plusieurs citoyens dont on entend certains hurler « Est-ce cela, votre démocratie ? ». Avocat de formation, le ministre montera au créneau pour minimiser l’agression, la qualifiant « d’incident mineur coutumier du Maroc ».
Dans un pays de droit, s’il prenait à quelqu’un l’envie de s’enivrer et passer à tabac un fonctionnaire de police, dans l’exercice de ses fonctions, il serait jugé en comparution immédiate avec les sanctions que l’on peut imaginer. Un traitement aux antipodes des pratiques en cours au Maroc.
18 mai 2012. En charge de la sécurité de la tribune d'honneur, au festival de musique « Mawazine », Mustapha Moufid, Préfet de police de Rabat, remarque un jeune homme qui se débarrasse d’un mégot de cigarette en le jetant sur le tapis sur lequel se tient le Prince Hassan. A l’interpellation du fumeur, le fonctionnaire est violemment pris à partie, insulté et battu par ce dernier et son ami. Les deux individus sont sévèrement alcoolisés. Le fonctionnaire ne doit son salut qu’à l’intervention des gardes du corps du prince héritier. Plus tard un haut responsable lui ordonnera d’abandonner purement et simplement toute idée de suite judiciaire.
Interrogé par «  Lakome » une source au sein du ministère de l'Intérieur confirme la remise en liberté des deux agresseurs qui appartiennent aux familles Kettani et Naciri. La même source précise que le Préfet a fondu en larmes devant ses hommes, après avoir été sommé de classer l'affaire. Face au tollé général, la Préfecture de police est contrainte de publier un communiqué dans lequel elle décrit un tout autre scénario qui dément toute agression et évoque une simple arrestation pour « trouble à l'ordre public» de deux individus en état d'ébriété. Un incident qui révèle que même les hauts responsables ne sont pas à l’abri des errements des familles liées au palais royal.
Quand népotisme rime avec médiocrité
Et que penser du népotisme, dans le domaine de l’emploi ? Selon que vous soyez puissant, vous n’aurez pas à vous embarrasser de recherches d’emplois. Des postes prestigieux vous attendent même si vous manquez du minimum d’expérience professionnelle.
Brahim Fassi-Fihri est l’émanation vivante de ce qui précède.
A 25 ans, fraîchement diplômé en Sciences politiques, de l'Université de Montréal, il préside aux destinées de ce qui est probablement le « Think tank » le plus prestigieux d’Afrique du Nord. Depuis cinq ans, l'Institut Amadeus aligne les conférences annuelles qui réunissent une liste impressionnante de Chefs d'Etats, de ministres, de lauréats du prix Nobel, de Présidents d’ONG... Le but, « discuter des questions d’actualité dans la région ». Mais si les conférences réunissent tant de sommités, elles évitent soigneusement de répercuter ou aborder les griefs légitimes des peuples, envers les régimes dictatoriaux, qui les gouvernent, en particulier les monarchies. Rien d’étonnant lorsqu’on sait que Brahim est le fils d’un autre Fassi-Fihri, Taieb, ancien ministre marocain des Affaires étrangères et actuel Conseiller de Mohammed VI. Une proximité qui permet à l’homme d’être l’artisan principal de la politique étrangère du pays, en dépit de l’existence au gouvernement marocain d’un ministre des Affaires étrangères. Organisées sous le patronage du roi du Maroc, les Conférences d' « Amadeus » sont toujours l’’occasion pour le Conseiller royal de venir y disserter sur les vertus démocratiques de l'exception marocaine.
La bonne fortune de Brahim Fassi-Fihri aurait pu se comprendre si ce dernier avait justifié d’une quelconque précocité en matière de diplomatie ou de talents d’orateur exceptionnel. Il n’en est rien comme le prouvent ses apparitions à la télévision.
Au fil des ans, il est devenu un sujet de railleries sur Internet, pour la maladresse de ses interviews et son inculture abyssale. Sur ce document édifiant, entre la minute 3:50 et 5:15 on découvre un orateur hagard, tétanisé par la perte de ses diapositives PowerPoint, au point qu’il choisit de mettre fin à son exposé, devant une assemblée de personnalités médusées. Rien qui justifie son rôle de conférencier vedette.
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A gauche, Mamoun (fils de Mohammed) Bouhadhoud, ministre sans expérience politique. A droite, Majid (fils de Abbas) Fassi-Fihri, haut fonctionnaire sans expérience tout court (photos MAP, DR)
Quand un Fassi-Fihri en chasse un autre
Autre Fassi-Fihri, autre parfum de scandale. Abdelmajid, cousin du précédent et fils de l’ancien premier ministre marocain, Abbas Fassi-Fihri. A peine diplômé, il est parachuté en 2009, auprès de la Direction de la Radio et de la Télévision Nationale (SNRT) à Rabat. Curieusement, l’homme qui perçoit un salaire mensuel de trois mille (3000) dollars dans un pays où le salaire moyen est à quatre cent vingt-huit (428) dollars indique bien qu’il occupe le poste en question, mais qu’il réside à Sydney, en Australie, comme le montre la capture d’écran de son profil Facebook, datée du 12 décembre 2013. Une ubiquité qui fait aussitôt fleurir le soupçon de poste fictif, parmi la société civile, dans les journaux et sur la toile, contraignant le Président-Directeur Général de la SNRT, Faïçal Laâraïchi, à démentir l’information et souligner que l’intéressé n’a jamais quitté son poste où il est chargé, depuis son recrutement, d’une « étude de marché ». A se demander quel genre d’étude de marché, prend quatre années de rédaction.
Lorsqu’il s’en explique auprès de « Free Arabs », Abdelmajid Fassi Fihri affirme qu’il a été recruté comme « Chef de service », (un des postes les plus élevés dans la hiérarchie et les mieux rémunérés à la SNRT), avant de préciser qu’il ne doit son poste à aucun traitement de faveur, ni complaisance, mais qu’il était chargé de « la création d'un nouveau concept de télévision », une tâche dont il prétend s’être acquitté avec succès, en mettant en place une « équipe de jeunes journalistes talentueux ». Un succès qui n’empêche toutefois pas les bulletins d’information de la SNRT de demeurer plus staliniens que jamais.
Sois ministre et tais-toi,  mon fils
Les postes ministériels n’échappent pas au favoritisme. Prévus pour être répartis entre les partis politiques, sur la base des résultats des élections, les maroquins échoient le plus souvent aux enfants de magnats marocains. De parfaits inconnus en politique. Dernier exemple en date, celui de Mamoun Bouhadhoud, 30 ans, intégré à la dernière minute, dans les rangs du Rassemblement national des Indépendants (RNI) alors que ce parti négociait encore une coalition gouvernementale.
Neveu de Mohamed Bouhadhoud, un des principaux bailleurs de fonds du RNI, Mamoun est aujourd’hui ministre des Petites et Moyennes Entreprises. Depuis sa nomination en Octobre 2013, l’homme se tait, « pour éviter d’embarrasser », selon un récent article de presse. Le décret instituant le cahier des charges de son ministère n'a pas été rendu public, et tout laisse à penser qu’il ne le sera jamais. Ingénieur de formation, le jeune ministre parachuté en politique, n'a jamais occupé de fonctions publiques, ce qui ne l’empêche pas de coûter 4882 dollars au contribuable.
Tant de passe-droits et de privilèges indignent fatalement dans ce pays, dont une récente étude de la Banque mondiale révèle que 49% de ses plus jeunes citoyens sont déscolarisés et sans emploi, alors que 44 % de la population est en âge de travailler.
Autre constat, l'éducation ne semble pas être une condition préalable à l’obtention d’un emploi décent et ceux qui ont la chance d’accéder au monde du travail, ont à faire face à des salaires misérables et une absence totale de sécurité de l'emploi.
La marginalisation des jeunes entraîne désocialisation et désintérêt pour la chose politique, quand elle n’induit pas des comportements asociaux, voire nuisibles. Des sondages d'opinion dénoncent les liens directs entre les relations personnelles ou familiales et l’obtention d’un emploi. Des comportements qui sont la règle dans la conduite des affaires du pays et qui sont la conséquence de facteurs culturels et institutionnels, avec une structure sociale qui puise ses fondements dans les liens de parenté, au détriment des principes et du droit les plus élémentaires. Un environnement où la loyauté s’applique, dès lors, en priorité, à la famille perpétuant les pires archaïsmes.
Un expatrié américain à Casablanca témoigne à ce sujet :
- « Un de mes camarades de collège aux États-Unis, était le fils d'un ancien gouverneur marocain. Lors d’une discussion à propos de politique, il a prétendu que les Marocains n’étaient pas prêts pour la démocratie et que l'aristocratie leur convenait mieux, comme forme de gouvernance. Au collège, il excellait pourtant en Histoire des Etats-Unis d’Amérique, un pays qui privilégie plutôt l’égalité des chances. »
Un autre témoignage vient d’une enseignante dans une école privée de Casablanca, fréquentée par les enfants de l’élite. Celle-ci se plaint que « beaucoup de jeunes ont le sentiment d’avoir tous les droits. Un jour que je réprimandais un élève pour avoir utilisé son portable en cour, celui-ci m’a répondu : » :
- « Mais Madame, j’envoie un texto à mon chauffeur ! "
Archaïsme et népotisme les deux mamelles du régime marocain
Les structures sociales marocaines demeurent encore très pyramidales. Jusqu'aux années 1990, les comportements népotiques étaient tus et passaient inaperçus. Mais Internet a révolutionné l'information en offrant au consommateur l’accès gratuit au journalisme citoyen, synonyme d’indépendance, de réactivité et d’éveil citoyen.
En outre, l’émergence progressive d’une classe moyenne éduquée et moderne a orienté la presse vers des sujets abordant les questions de transparence et de justice sociale.
Ce sont ces mêmes bouleversements technologiques et démographiques qui ont conduit à la chute de régimes népotiques en Tunisie, en Libye et en Egypte. Cependant, contrairement à leurs voisins, les Marocains n'ont pas appelé à la chute du régime quand ils sont descendus dans les rues le 20 Février 2011, exigeant plutôt des réformes politiques. Tout ce que la monarchie a eu à offrir est une façade démocratique, faisant la démonstration de sa volonté de ne pas se départir du népotisme qui demeure sa principale marque de fabrique.
Pour s’en convaincre, rien de tel que regarder cette vidéo filmée quelques mois seulement après le déclenchement du « Printemps arabe ». Le spectacle d’un enfant de huit ans, le Prince héritier Hassan, qui offre sa main à baiser à des officiers supérieurs, et des hauts fonctionnaires. Des vieillards, pour certains d’entre eux.
Images surréalistes et navrantes qui nous rappellent qu’archaïsme rime avec népotisme. Deux réalités qui constituent les mamelles institutionnelles du régime marocain. Aussi simple que ça !
salahelayoubi | 29 janvier 2014 à 6:51 | Catégories: Uncategorized | URL: http://wp.me/p1Qm0m-kb