Le Maroc cherche désespérément quelque chose à vendre à la France en
contrepartie d’un soutien contre l’élargissement des prérogatives de la
MINURSO aux droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole du
Sahara Occidental.
Le rendez-vous du Conseil de Sécurité avec la question du Sahara
Occidental approche. Fin avril, le mandat de la MINURSO sera prorogé
avec « le risque pour le Maroc » que le Conseil de Sécurité charge sa
mission au Sahara Occidental de rapporter sur les violations des droits
de l’homme commises quotidiennement par les forces de répression
marocaines.
Dans les villes sahraouies occupées par le Maroc, les manifestations de
multiplient pour rappeler à Ban Ki-moon qu’il est temps que la
communauté internationale assume sa responsabilité envers un peuple
martyrisé depuis plus de 38 ans.
Aux abois, le Maroc tire dans tous les sens pour réitérer à la France
qu’il est à sa merci. Et d’une façon très machiavélique ! En lui
rappelant que l’Algérie ne soutient pas son intervention en Syrie.
Comment ? En l’accusant d’expulser des réfugiés syriens.
Il n’y a pas que l’Algérie qui subit les foudres du Makhzen. L’Espagne
aussi. Depuis quelques mois les villes de Ceuta et Melilla occupent la
une des journaux espagnols. Des assauts des sub-sahariens, des
manifestations marocaines à l’intérieur et à l’extérieur des villes
espagnoles, des agents du Makhzen qui ont blessé un officier de la
police espagnole avec des pierres, un espagnol à la tête d’une cellule
terroriste démantelée… Toute une série d’incidents qui constituent un
message envoyé par le Maroc aux autorités espagnoles. Parce que Madrid
est toujours considérée comme puissance administrative du Sahara
Occidental et son point de vue n’est pas négligeable.
Plus au sud, en Mauritanie, les relations avec Nouakchott n’ont jamais
été aussi tendues. Il semble que Mohamed Ould Abdelaziz soit, selon un
journal mauritanien, fatigué des tentatives marocaines de vouloir jouer
le rôle de tuteur sur la Mauritanie.
A cela s’ajoute une amère réalité pour Rabat : la communauté
internationale, y compris la France, ont exprimé leur ras-le-bol du
statu quo dont le Maroc s’accommodait.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire