Par : Jaouad Mdidech, 3/2/2014
Tout est naturel et
spontané dans cet opus d'une heure et demie : le jeu des acteurs, les
paysages, les dialogues en tamazight (sous-titré en français), et même
le lieu de l'avant première projeté le 1er février dernier au domicile
d'un homme d'affaires casablancais.
L'histoire amoureuse des deux jeunes est à l'image de la rencontre
artistique et professionnelle entre les deux comparses de ce long
métrage : Mohamed Nedrani, propriétaire de "tufawt production"
(lumière en langue amazighe, productrice du film), peintre et auteur de
plusieurs bandes dessinées, et la réalisatrice Malika El Manoug, la
présentatrice de l'émission "Assarag" diffusée en tamazight sur Al Oula,
la première chaîne nationale. Si cette dernière vit au Maroc et a
brillé dans la production et le montage audiovisuels, lui a un pied à
Lille, en France, où réside sa famille, et un autre à Casablanca.
Des dialogues en langue amazighe.
Pourquoi les dialogues en langue amazighe et non pas en arabe dialectal ? La réponse coule de source : les lieux de l'histoire et les comédiens sont tous amazighs. Mais cela n'explique pas tout : "notre boîte de production que nous avons créée, Malika et moi, en 2011, a vocation d'abord d'accoucher de produits amazighs, et ambitionne travailler avec la huitième chaîne marocaine amazighe de la SNRT", confie M. Nedrani. Ce n'est que le début, Tawnza est un petit film, certes, avec de jeunes comédiens, de modestes moyens qui n'ont pas dépassé les 2 millions de dirhams (sans aucune avance sur recette, pour l'instant, du CCM), mais l'avenir cinématographique de M. Nedrani est bien prometteur : il vient de mettre la dernière main sur un scénario original intitulé "sur les chemins du phosphate", pourvu que l'OCP à qui il a soumis le projet, et le CCM, espère notre scénariste, "mettent la main à la poche pour le financement."MRE, Marocains de France, Marocains du monde |
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