Par APSO, 2/2/2014
EM. Prisonniers politiques, manifestation et blessés : la résistance sahraouie
Informations sur les prisonniers politiques sahraouis,
31 janvier 2014
Procès :cour martiale de Rabat
Jeudi 30 janvier 2014, la cour martiale permanente à
Rabat a reporté le procès du prisonnier politique sahraoui M'barek Daoudi sin
die parce qu’elle ne pouvait pas présenter le fusil de chasse confisqué, motif
de l’arrestation, et gardé maintenant dans la caserne militaire à Guelmim au
sud du Maroc. La famille du prisonnier, des observateurs et des défenseurs
sahraouis des droits de l'homme ont été interdits d'entrer dans la salle
d'audience par les autorités militaires, sans que la cour ne leur présente des
arguments.
Selon notre correspondant, le prisonnier est entré dans
le tribunal en faisant le signe de la victoire et en criant des slogans
politiques tels que « aucune alternative à l'autodétermination » et « l'Etat
sahraoui indépendant est l'unique solution ». Selon le code judiciaire
militaire marocain il faudra attendre 3 mois avant que soit fixée une date
précise pour le jugement. Le prisonnier était défendu par 3 avocats sahraouis
venus d’El Aaiun occupée.
Prison noire, El Aaiun occupée
Mahjoub Chaikh et Loumadi
Abdesalam, deux prisonniers politiques sahraouis ont entamé Jeudi 30 janvier
2014 une grève de la faim illimitée.
Mahjoub Chaikh pour protester contre les actes de
l'administration pénitentiaire qui le prive de son droit de visite de sa
famille depuis trois mois. Il proteste aussi contre sa privation de droit à
lire les journaux et les livres. Mahjoub Chaikh a été condamné à trois ans en
prison ferme pour avoir participé aux manifestations sahraouies de Dakhla le 28
septembre 2011. Il a toujours nié tous les accusations, « constitution
d’un gang criminel, complicité d’assassinat, violence contre des agents de
l'état, destruction de biens public », mais a confirmé qu'il était alors à
Dakhla pour commencer ses activités en tant qu'un militant des droits de
l'homme.
Loumadi Abdesalam a entamé sa grève de la faim le 24
janvier 2014 à son arrivée en prison ou il est en attente de jugement, pour
protester contre l’absence d’instruction de la
part du procureur général d’une enquête sur la torture qu'il a subi dans
le centre de la police à El Aaiun. Selon sa mère qui a pu le visiter, il est en
cellule d’isolement et n’a accès à rien. La famille de Loumadi Abdesalam a
dénoncé auprès la cour d'appel la décision du procureur général. La cour
d’appel a refusé de recevoir la plainte. Il faudrait selon les informations
données aux parents que « le prisonnier écrive sa plainte pour l’absence
d’enquête sur la torture et la donne à l'administration pénitentiaire ». La
mère a précisé que c’était impossible puisque le prisonnier n’a pas le droit à
du papier ni un stylo.
Prison de Ait Meloul, Maroc
Le prisonnier politique sahraoui Amidan Chaikh a entamé vendredi
31 janvier 2014, une grève de la faim de 48 heures pour protester contre le harcèlement
permanent des gardiens de la prison contre lui. Mercredi dernier, des agents
ont saccagé sa cellule, ont détruit et confisqué des objets lui appartenant comme
des livres, des vêtements...
Après 3 jours de traitement a l'hôpital d'Agadir, les
autorités marocaines ont ramenés le 31 janvier 2014, le prisonnier politique
sahraoui Yahya La'aza dans sa cellule de la prison d'Ait Meloul.
M. La'aza souffre des maladies du système digestif et
intestinal, et c'est la première fois que les autorités marocaines acceptent de
lui faire passer des examens. M. Yahya La'aza a informé d’autre part sa famille
que l'administration pénitentiaire avait fouillé sa cellule et confisqué certains
de ses effets personnels.
M. La'aza a été arrêté le 28 février 2008 après une manifestation
pacifique et condamné à une peine de 15 ans de prison ferme pour avoir
dirigé une manifestation ayant entraîné la mort d'un policier marocain, touché à
la tête par une pierre.
Prison de Tiznit, sud du Maroc
Le prisonnier politique sahraoui Moulod Fatouh a été
attaqué le 28 janvier 2014 par le chef des gardiens, Abdelkarim Ben Omar. Ce
dernier a frappé Moulod Fatouch avec une clé à molette, lui entaillant profondément
le cuir chevelu.
Mutilé après une manifestation pacifique
Lors de sa participation a une manifestation pacifique
sahraoui organisée le 15 janvier à El Aaiun occupée par la coordination des
associations et comité de défense des droits des sahraouis, pour demander
l'élargissement du mandat de la MINURSO, Abdelouadoud Mkeirim, 30 ans, avait
été brutalement attaqué par la police, et blessé au niveau de son testicule
droit.
Il avait été transporté évanoui à l’hôpital Ben El Mehdi d’
El Aaiun où un médecin marocain l’a opéré et lui a enlevé le testicule droit
sans son autorisation. Sorti de l’hôpital le 18 il a cherché à protester malgré
sa convalescence et en a informé les médias.
EM, Sahara Occidental occupé
Le 31 janvier 2014
------------------------------------------------
Dakhla proteste contre le pillage des ressources
naturelles sahraouies
Mercredi 29 Janvier 2014, les forces d'occupation sont
intervenues contre plus de 50 sahraouis rassemblés devant la Wilaya de Dakhla
occupée pour revendiquer leurs droits au travail et aux logements.
Les manifestants ont soulevé des pancartes et des
bannières qui dénoncent le pillage systématique des ressources naturelles du
Sahara Occidental par le Maroc dans la partie occupée, et ont dénoncé également
d'arrivée massive et constante de colons marocains dans les territoires
occupés à qui sont fournis des emplois au détriment des sahraouis qui sont
poussés et encouragés à migrer.
10 jeunes sahraouis ont été blessés lors de cette
intervention.
EM, Sahara Occidental occupé
Le 31 janvier 2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire