La présidente de RFKennedy Center pour les droits de l’Homme, Mme Kerry Kennedy, a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à introduire, en 2014, le mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
Gdeim Izik |
Intitulé ’’une tragédie des droits de l’Homme oubliée’’, l’article de la présidente de cette ONG américaine a soutenu qu’après près de quarante ans, la crise au Sahara occidental avait atteint un point où ’’la communauté internationale doit agir’’.
Décrivant l’étendue et la gravité de ces violations par les forces marocaines et dont elle a été elle-même témoin lors d’un séjour au Sahara occidental en 2012, Mme Kennedy s’est encore indignée que ’’la plus longue crise des droits de l’Homme dans cette dernière colonie de l’Afrique se poursuit sans surveillance’’.
C’est dans ce sens qu’elle a considéré qu’à chaque fois qu’il examine annuellement la question sahraouie, le Conseil de sécurité de l’ONU a, pourtant, la possibilité de ’’réviser le mandat’’ de la MINURSO avant de décider d’en proroger la durée.
Pour justifier sa demande, Mme Kennedy a souligné que les organisations locales et internationales des droits de l’Homme et même les experts de l’Union européenne et de l’ONU ’’ont confirmé nos pires craintes de ce que l’occupation marocaine non surveillée signifie pour le peuple sahraoui’’.
Sur cette base, le Conseil de sécurité ’’doit ajouter, en 2014, un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme à la mission de la MINURSO’’, a insisté la présidente de cette ONG basée à Washington. ’’Une telle démarche serait historique mais en aucun cas révolutionnaire’’ puisqu’il est simplement demandé aux Nations Unies d’élargir le mandat de la MINURSO aux mêmes normes internationales des droits de l’Homme que l’ONU applique à toutes les autres opérations de maintien de la paix, a-t-elle expliqué.
Pour Mme Kennedy, si les droits de l’Homme forment le pilier de l’ONU, ’’ce simple changement à apporter dans le mandat de la MINURSO pour sauver des vies au Sahara occidental occupé ne constitue nullement une grande exigence’’.
Par ailleurs, la présidente de RFKennedy Center a également abordé la question majeure du dossier sahraoui qui est celle de l’autodétermination.
A ce propos, elle a observé que malgré la décision de la Cour internationale de Justice de 1975 et un cessez-le feu négocié par les Nations Unies en 1991, le référendum promis pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ’’demeure bloqué’’ depuis une génération.
Il est à rappeler que l’Assemblée générale de l’ONU avait adopté en décembre dernier une résolution qui réaffirme son appui au processus de négociation en vue de parvenir à ’’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental’’ et loue les efforts déployés, à cet égard, par le Secrétaire général de l’ONU et son Envoyé personnel Christopher Ross.
Le prochain rapport du Secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental sera présenté au Conseil de sécurité en avril prochain. Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non-autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc.(SPS)
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