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vendredi 23 décembre 2011

Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France soutient la dixième journée nationale du 25 décembre

Communiqué du Mouvement Marocain 20 février Paris/Ile de France en soutien à la 10ème journée nationale

Le peuple marocain a exprimé, à travers les nombreuses manifestations auxquelles le Mouvement du 20 février a  appelé  dans des dizaines de villages et villes  après la mascarade de la "nouvelle" constitution et celle des élections législatives du 25 novembre, son refus de voir ignorées les revendications légitimes pour lesquelles il continue sa lutte jusqu’à ce qu’elles soient atteintes.
Il confirme que tout simulacre d'organisation tentant d’imposer l’état de fait ne changera rien, étant issu d’élections ne représentant pas la volonté du peuple  qui dans sa grande majorité les a boycottées, et d’une constitution imposée de manière non démocratique, consacrant le despotisme du roi détenteur d' un pouvoir absolu et exécutif très large sans avoir à rendre des comptes au peuple. Ceci n’en est que l’illustration.
En organisant cette 10ème journée nationale, le Mouvement 20 février affirme la poursuite de sa lutte jusqu’à l’éradication de la corruption et de la tyrannie makhzenienne, malgré la répression, les arrestations et les assassinats. Impliqué dans la lutte du peuple marocain, le Mouvement marocain du 20 février Paris/Ile de France appelle au soutien et à la participation massive aux manifestations populaires, rappelant que  le maintien de la pression de la rue est le meilleur garant  pour atteindre les revendications légitimes du mouvement.
Vive le Mouvement 20 février.
Vive la lutte du peuple marocain pour la liberté, la dignité et la justice sociale.

Des centaines d'élèves de Tanougha en sit in menacés par les forces de l' "ordre"!

Par Ali Fkir, 23/12/2011

A l'entrée du petit village Tanougha (El Ksiba, région Beni Mellal), quelques 300 collégiens et lycéens (garçons et filles) sont en sit in depuis 3 jours sous des tentes de fortune. Dans un froid glacial.

région de El Ksiba
POURQUOI?
- Tanougha se trouve isolée
- Tanougha est peuplée essentiellement de paysans très pauvres. Il est rare de trouver un paysan qui a un hectare. Le plus grand "propriétaire" posséderait 3 ha
- C'est une région qui est connue pour son climat rude (glacé en hiver, suffoquant en été)
- Pour pouvoir continuer leurs études (après le primaire), les enfants du village doivent parcourir (à pied) 6 km qui séparent le village du collège et lycée les plus proches.
- Les filles sont les premières victimes de cet éloignement. La plupart d'entre elles "n'osent" pas aller au-delà du primaire.

QUE DEMANDENT les élèves en sit in?

- L'urgent: un moyen de transport scolaire
- A moyen terme: collège et lycée à Tanougha
Réponse des responsable: Les parents doivent payer 240 dh par élève et mois. Ce qui est pratiquement impossible.

Aujourd'hui, 23 décembre 2011 le "campement des bambins" est encerclé par des forces de répression prêtes à "donner l'assaut": forces auxiliaires, mokhaznis,et gendarmes.
L'Etat a démissionné. La solidarité nationale reste sans contenu
Les "élus" ne représentent qu'eux-mêmes.

LA SOLIDARITÉ avec les victimes de l'Etat makhzénien
INTERPELLE LES DÉMOCRATES

Dernière minute : 

Tanougha et région en ébullition:

 Selon des infos parvenues de Tanougha ce matin du samedi 24 décembre 2011:
- Le souk hebdomadaire de Tanougha n'a pas eu lieu
- Les routes/chemins reliant Tanougha à Ksiba, Beni Mellel...seraient bloqués par les citoyens (jeunes et moins jeunes).

Retrait d’Al Adl Wal Ihsane / Echec et ruine pour la Jamaâ

par Mohammed Belmaïzi, 23/12/2011

L’Al Adl Wal Ihsane (Justice et Bienfaisance) vient de se retirer du Mouvement du 20 février, en donnant un communiqué, ce 18/12. A la lecture de ce communiqué, rien n’indique les raisons de ce retrait. Seul le titre du texte mentionne le retrait. Il n’y a donc aucune adéquation objective entre le titre et le déroulement textuel qui le suit. En 9 points, la sémantique de la contestation est bien ‘arrêtée’, immuable et sans faille. Mais curieusement le titre, monumental, majestueux et décisif, vient vider tout le sens de la contestation et de l’insoumission décrite dans le texte qui le suit.

Au-delà du fait que le communiqué est construit dans une rhétorique autoritaire, pour ne pas dire féodale et makhzanienne (le Zaim qui représente le Titre, décide sur les Sujets qui représentent une syntaxe en ébullitions), nous sommes en présence d’une stratégie de camouflage caméléonesque. Car les raisons concrètes du retrait du Mouvement du 20 février, relève du ressort de la magie ! La transparence n’étant pas de ce monde, il faut recourir aux devins pour dénicher les secrets des Dieux.

Dès lors toutes les cogitations à ce sujet sont valables. Je retiens, pour ma part, qu’Al Adl Wal Ihsane reste un mouvement obscurantiste qui rame à contre courant de l'Histoire. Du projet du Califat, la Jamaâ va se recycler dans le vocable d’un « État Civil », pour s’adapter au monde qui change et se faire une nouvelle image positive. Car il y a des antécédents, parmi lesquels on trouve la prophétie du soulèvement annoncé en 2006. Cette étrange « vision » qui prédisait la fin du régime et l'avènement du messie « le califat » en la personne du cheikh Abdeslam Yassine, n’était qu’un pitoyable flop. Par ailleurs, une vidéo sur Youtube, où l'on fait l'éloge de Abdeslam Yassine en tant que personne désignée par le Prophète de l’islam à sa succession, viendra appuyer l’aspect magico-religieux de cette mouvance.

Je retiens également qu’au sein de la Jamaâ se trouvent des dignitaires obnubilés par le pouvoir. En voyant qu'en Égypte, en Tunisie et au Maroc, il est possible d'atteindre ce pouvoir à travers les urnes, les notables d’Al Adl Wal Ihsane commencent à lécher leurs babines et à se préparer à cet avenir radieux du ralliement – au prix désastreux brisant leurs fondements et leurs principes – avec la monarchie et Benkirane. Il n’est donc pas impossible que des tractations ont donné lieu à ce retrait spectaculaire, du Mouvement du 20 février !

Ce retrait, s’il est un échec cuisant pour les dirigeants de la Jamaâ, il est une trahison pour la cause du peuple marocain et pour les jeunes membres de l’Al Adl Wal Ihsane. La jeunesse de l'Adl Wal Ihssan qui a trouvé en cette Jamaâ l’espoir et la force de militer en son sein pour un changement efficient, ne lui pardonnera jamais ce revirement soudain et alambiqué.

C’est pourquoi, tout indique que cette jeunesse qui vient de retrouver son espace naturel de la contestation au sein du Mouvement du 20 février, ne quittera point la rue du jour au lendemain. Et tout indique que cette jeunesse frétillante d’espoir et de rêve, abandonnera l'Adl Wal Ihssan, pour élaborer d’autres stratégies, une autre forme de penser, et un combat plus conséquent, à l’instar et dans le sillage de « la Théologie de Libération » de l’Amérique Latine.

(Le prochain retrait sera celui du PSU… : tellement de tapage autour de la « Monarchie Parlementaire » qu’il est permis de penser que ce slogan devient une menace et une condition sine qua none pour sa participation au Mouvement du 20 février. Ni Al Adl Wal Ihsane, ni le PSU n’ont intégré dans leur cosmogonie que le Mouvement du 20 février est un mouvement de masse qui n’obéit en rien à des calculs stratégiques fugaces ! – sujet à venir – donc A suivre).

Zakaria Moumni condamné à 20 mois d’emprisonnement par la justice marocaine

Zakaria Moumni devant l'ambassade du Maroc à Paris avant qu'il ne soit arrêté par la police au Maroc


Le comité « Libérez Zakaria Moumni » a appris  avec stupéfaction par Maghreb Solidarité la condamnation de Zakaria Moumni à 20 mois d’emprisonnement. Verdict rendu le 22 décembre par le tribunal de Rabat suite au procès en cassation du 15 décembre dernier.
(voir ci-dessous :la plaidoirie)

Le comité a rappelé dans un précédent communiqué le parcours de ce jeune champion de boxe qui l’a conduit à s’attirer les foudres de la justice marocaine. Une justice aux ordres qui détruit puisqu’elle ne répare. Zakaria a vu sa peine passer de deux ans et six mois à 20 mois dans un procès où tous les observateurs et défenseurs des droits de l’Homme y ayant assisté ont constaté l’absurdité, les contradictions et les incohérences flagrantes dans les propos soutenus par les deux plaignants qui se sont présentés, pour la première fois, devant le juge (voir le communiqué de la FIDH ci-dessous). La cour a choisi le parti de l’injustice, même si elle a réduit la peine de 10 mois. Zakaria doit être libéré et réhabilité car il n’a fait que revendiquer un poste de conseiller sportif auquel il avait droit comme le garantit le décret de 1967.

Ce jugement inique est la preuve, entre autres, que le discours sur les droits de l’Homme que distillent les officiels marocains à la face du monde n’est qu’un leurre.

Le comité « Libérez Zakaria Moumni » condamne à nouveau cette privation de liberté et continue sa mobilisation et son soutien à Mme Taline Moumni, l’épouse de Zakaria, et sa famille au Maroc jusqu’à sa libération.
Pour le comité
Ayad Ahram
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 De la part de Luiza Toscane, 23/12/2011
Zakaria Moumni condamné à 20 mois d’emprisonnement par la justice marocaine : une décision inique

La FIDH déplore vivement la condamnation de Zakaria Moumni à 20 mois d’emprisonnement, prononcée ce jour par le Tribunal correctionnel de Salé-Rabat.

« La FIDH considère que cette condamnation ne constitue qu’un prétexte afin de sanctionner Monsieur Zakaria MOUMNI pour avoir dénoncé une discrimination dont il estime avoir été l’objet » a déclaré Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH.

« Par ailleurs, il s’agit d’un signal négatif en contradiction avec le discours officiel de respect des droits et libertés des citoyens marocains » a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.

Ce sportif marocain, qui a obtenu pour le Maroc un titre mondial de championnat de boxe, avait été interpellé le 27 septembre 2010 lors de son arrivée à l’aéroport de Rabat en provenance de Paris. Il a été conduit alors au Centre d’interrogatoire de Tamara où, victime de torture et de mauvais traitements, il est demeuré pendant quatre jours.

Au terme d’un premier procès particulièrement expéditif, en octobre 2010, il avait été condamné à une peine de trois années d’emprisonnement pour escroquerie, réduite à deux années et demie en appel. La Cour de cassation a ensuite cassé la décision au regard des anomalies du dossier et des déclarations de Monsieur Zakaria Moumni. Lors de l’audience après renvoi de cassation, le 27 octobre dernier, l’affaire avait été ajournée au 15 décembre.

Pendant ce temps Monsieur Zakaria MOUMNI a continué de subir, pendant plus de 14 mois, une détention effectuée dans des conditions particulièrement pénibles. Pourtant le délit d’escroquerie invoqué ne repose sur aucun élément probant et sérieux, comme l’a laissé entendre la Cour de cassation.

Au cours de l’audience du 15 décembre dernier, qui avait vu apparaître, pour la première fois depuis le déclenchement des poursuites contre Zakaria MOUMNI, les plaignants qui ont comparu à la barre en tant que simples témoins, les défenseurs des droits de l’Homme présents au procès, dont l’observateur mandaté par la FIDH, et l’avocat de la défense ont noté et observé de multiples incohérences et contradictions dans les déclarations des deux plaignants qui se sont présentés à ce nouveau procès sans leur avocat.

Au vu des informations fiables en notre possession, il est évident que le maintien en détention de Zakaria MOUMNI qui résulte de la condamnation prononcée ce jour présente un caractère arbitraire et que sa libération immédiate et inconditionnelle continue de s’imposer.
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Compte-rendu de la plaidoirie du 15/12 
Zakaria Moumni confronté à de bien étranges accusateurs
Par demainonline, 22/12/2011
Rabat.- Finalement, les deux accusateurs de Zakaria Moumni se sont présentés devant le tribunal. Alors qu’ils étaient, selon la justice marocaine, introuvables pendant 15 mois de procédure et 5 audiences, ils ont miraculeusement apparu.

Après des pressions venues d’en haut, la Cour suprême avait cassé le jugement en appel condamnant le boxeur à deux ans et demi de prison ferme et ordonné qu’il soit rejugé.

Demain publie un texte envoyé par Mme Taline Moumni, épouse du champion embastillé pour avoir embêté le Divin dans son château picard. C’est un texte d’impression sur les débats qui ont animé le tribunal de Salé, le mercredi 15 décembre.

Ce n’est pas inintéressant !

« La salle est vide. Le seul dossier présenté aux juges est celui de Zakaria Moumni. Pourtant, le 27 octobre dernier, la salle était pleine. Cela dénote de l’intérêt de la justice pour cette affaire.

Les deux personnes qui sont là, sont sensées se présenter comme les plaignants, les accusateurs ayant porté plainte contre Zakaria Moumni. C’est par leur faute qu’il est enfermé depuis 15 mois.

Mais, curieusement, aujourd’hui ils se présentent comme de simples « témoins ».

En épluchant un peu ses documents, Me Abderrahim Jamaï, l’avocat de Zakaria, se rend compte que ces deux personnes se sont toujours présentées comme « témoins ». Jamais comme « plaignants ». Et ils n’ont jamais demandé des dommages et intérêts. Bizarre !

Puis une deuxième surprise : il y a bien un avocat qui les représente, mais celui-ci ne sait pas ce qu’il fait ici… Il n’est pas au courant de l’affaire et comme ses clients sont de simples « témoins » et non des plaignants, il ne peut pas les représenter.

Avant de quitter les lieux, il dit à Me Jamaï : « Je ne connais pas ce dossier. Ces personnes sont venues me voir, m’ont payé 2500 DH pour que je vienne aujourd’hui »

Mais le gros du dossier se trouve dans les contradictions, nombreuses, qui entachent le dossier d’accusation :

1 / Les identités de ces personnes. Leurs noms et prénoms.

2 / Leurs adresses : Des incohérences apparaissent dans leurs propos. « J’habite à cette adresse mais pas tout le temps », dit l’un d’eux.

3 / L’état civil : l’un d’eux avait déclaré dans le PV de police qu’il était célibataire. Devant le tribunal il se présente comme marié. Il l’a toujours été et a même des enfants.

4 / Au niveau de leur profession : l’un d’eux avait déclaré dans le PV qu’il était chômeur. Devant le tribunal, il change d’avis. Il a toujours travaillé.

5/ Le clou de l’affaire est quand Abderrahim Jamaï évoque le dénommé « Soultane ».

En effet, ce « Soultane » est l’élément central dans cette affaire, car les « plaignants », devenus depuis de simples « témoins », soutiennent qu’il a joué l’intermédiaire entre eux et Zakaria Moumni.

Les « témoins » avaient affirmé à la police qu’ils rencontraient à chaque fois « Soultane » dans un « café ». Or, devant le juge, ils se perdent en conjectures. Ils n’ont ni le numéro de téléphone de « Soultane », ni son nom de famille, ni son adresse. Tout ce qu’ils savent de lui c’est son prénom et qu’il possède une 4×4, dont ils ne connaissent pas le numéro d’immatriculation.

« Mais comment pouvez-vous vous donner rendez-vous dans un café à quelqu’un sans connaître son domicile ni son numéro de téléphone ? », interroge maître Jamaï.

Réponse gênée des intéressés : « On se rencontrait au café. Comme ça, sans s’appeler ».

6 / Me Jamaï demande aux deux « plaignants-témoins »: « Comment avez vous connu Zakaria Moumni ? ».

Réponse des deux : « La première fois, on a entendu « Soultane » parler de lui au téléphone. Il disait que c’est un champion du monde ».

C’est tout ? C’est tout !

7 / Une autre question dirigée par Me Jamaï à l’un des accusateurs : « Comment pouvez-vous, alors que vous êtes au chômage, donner 14 000 DH ? ».

Pas de réponse.

Et quand Jamaï relance la question aux deux « témoins », « Comment et où avez-vous trouver 28 000 DH ? », le juge l’interrompt et rejette la question. Motif : le tribunal n’a pas à savoir d’où provenait l’argent.

8 / Dans le PV de police, daté de septembre 2010, ils n’avaient rien dit sur le salaire que ces soi-disant contrats de travail en Europe prévoyaient.

Pourtant, devant le tribunal, ils déclarent que le contrat de travail prévoyait un salaire de 600 euros en Europe …

Jamaï revient à la charge. « Saviez-vous quels étaient les contrats en question ? » et « Quel travail alliez –vous faire ? »

Réponse : « Non, on ne savait pas quel travail on allait faire, on savait juste que c’est un contrat pour travailler en Europe ».

9 / Me Jamaï leur demande : « Que connaissez vous de ce champion et pourquoi pensiez vous qu’il pourrait vous procurer des contrats de travail ? », Qu’est ce qui vous a fait croire qu’il a tant de pouvoir ? »

Réponse : « On ne connaissait pas Zakaria Moumni, c’est « Soultane » qui nous a dit que c’est un champion du monde et qu’il a le pouvoir de faire travailler tout le monde ».

Ah bon ? C’est tout !

Réplique de Jamaï : « Mais un champion du monde, n’est pas un homme de pouvoir… ».

Silence dans box des témoins.

10 / Jamaï leur demande : « Comment pouvez-vous remettre de l’argent à quelqu’un dont vous ne connaissez absolument rien ? »

Réponse : « On ne sait pas, c’est Soultane qui le connaît »

Question de Me Jamaï : « Quand avez-vous vu Zakaria ? »

Et là, une énième contradiction fuse dans la salle du tribunal : Dans le PV de police, les « témoins » avaient déclaré « l’avoir vu au café où ils lui avaient remis l’argent », au tribunal on a eu droit à une autre version : « On l’a vu juste vu deux minutes dans la voiture et on lui a donné l’argent »

Reconnaître un homme 8 mois après les faits (la remise d’argent se serait effectué, selon les « témoins » en janvier 2010, et Zakaria Moumni a été formellement « identifié » par ses accusateurs en septembre 2010) après l’avoir vu « seulement » pendant deux minutes, est un témoignage pour le moins douteux.

Alors, quand Me Jamaï leur demande : « Mais, vous avez donné quelque chose à ce dénommé « Soultane », car, s’il a servi d’intermédiaire il a bien dû toucher quelque chose … ».

Réponse : « Non, il n’a rien demandé et on ne lui a rien donné »

Manifestement, le dénommé « Soultane », qui circule en 4×4 sert d’intermédiaire par philanthropie. De manière désintéressée, évidemment.

Passons pour le refus du tribunal d’ordonner la recherche du dénommé « Soultane », alors que normalement il est visé par la plainte des deux « témoins ».

On voit bien que ceux qui ont envoyé Zakaria Moumni en prison étaient plus intéressés par ce dernier que par le « complice Soultane », qui est accusé des mêmes faits.

Finalement, dans sa plaidoirie, Me Abderrahim Jamaï a évoqué la « vraie raison » de toute cette mascarade, le coup monté politique, le dossier vide pour masquer une punition arbitraire à l’encontre de Zakaria Moumni. Cela a obligé le juge à arrêter sa plaidoirie, à la stopper net. Le magistrat n’a aucune envie de savoir qui est derrière cette sombre affaire.

Mais Jamaï a continué à mettre en évidence les incohérences de cette procédure. Il a dénoncé la pratique de la torture pour extorquer des aveux à un innocent et la mise au secret de son client à Témara, le siège des services secrets marocains, avant de le présenter devant un juge.

Pourquoi un accusé de droit commun se retrouve-t-il séquestré dans le siège des services secrets ?

Pas de réponse. Evidemment.

Verdict aujourd’hui, vendredi 22 décembre.

Taline Moumni «

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Demain le soleil se lèvera sur notre beau pays et sur le monde !

Par Mohamed Hifad, 23/12/2011

Le PJD et le palais font trainer les négociations avec les autres partis tout en ordonnant à Al adl wa al ihsan interdit mais toléré , de se retirer du mouvement du 20 février comme s’il y était vraiment.

Ses militants étaient dans le mouvement pour permettre à Reuters et bien d’autres médias occidentaux de montrer des barbus pleins de sang pour faire peur aux européens du M20fEV et justifier le soutien de l’Occident au régime marocain.

Le palais profite de l’absence du gouvernement, comme dans un état d’exception pour porter des coups de ciseaux à sa propre constitution octroyée. Ce statut quo prolongé exprès, n’est en réalité que le silence qui précède l’orage.

Ceux et celles qui ont voté pour le PJD l’ont fait pour aller au paradis .Ses candidats disent aux gens que ceux qui votent pour eux seront doublement récompensés -par Dieu , le leur et leur propriété privée avec le palais - par rapport à ceux qui voteront pour d’autres partis. Ils savent très bien que leur électorat dépasse en moyenne soixante et dix ans , donc déjà mort en réalité.

Ils l’ont fait pour gagner quelque chose en haut comme ils l’ont fait ici-bas.

Les religieux sont d’excellents commerçants et savent que seul le profit , par instinct de conservation ou de gain , peut motiver les haj et hajja Marlboro comme les qualifie un jeune chômeur.

Ceux et celles qui ont peur du nouveau plafond défini par le rue , n’ont pas de place en réalité dans le mouvement depuis le début. Ils sont là juste pour manipuler les jeunes croyant qu’ils sont des mineurs ou analphabètes alors qu’il y a parmi eux des diplômés capables de diriger tout un pays.

Les vieux cadavres qui dirigent les partis du makhzen sont habitués comme des caïds à des adhérents incultes qui ne savent qu’applaudir sans savoir pourquoi .

Je me souviens du représentant de notre village ,un istiqlilien qui ne sait ni lire ni écrire et qui ne parle même pas l’arabe dialectal. Il attend jusqu’à la fin de la réunion avec le caïd pour demander au représentant d’un autre village , qui comprend un peu l’arabe dialectal , ce qui a été dit lors de la séance.
Une fois , il est arrivé au village sans avoir le temps de voir son interprète et il a promis aux habitants de leur parler de ce qui a été décidé une semaine après , le jour du souk où il va voir son ami.
Quelqu’un comme Abbas El Fassi n’est habitué qu’à ce genre de Marocains.

Le mouvement et son noyau dur depuis le début vient de se débarrasser de ses parasites et du plafond de la manipulation.

Les erreurs et l’impuissance du nouveau gouvernement qui tarde à se jeter à l’eau par peur de ce qui l’attend , vont donner une nouvelle dynamique au mouvement et rendre au peuple sa souveraineté volée depuis trois siècles .

La monarchie va assurer sa longévité et la disparition de la contestation si elle annule sa constitution octroyée , laisse le peuple retrouver sa souveraineté et établir sa propre constitution , rend au moins les quatre cinquième de ses biens pour les caisses de l'Etat et oblige les riches marocains à faire de même..

Bien des gens oublient que la crise de 1929 a débouché sur une guerre mondiale.

Si aujourd’hui on arrive à éviter des conflits généralisés , on ne peut sauver les têtes des dictatures face à leurs peuples ni empêcher le retour évènementiel de la deuxième guerre mondiale à partir de 2014.

Demain le soleil se lèvera sur notre beau pays et sur le monde !

jeudi 22 décembre 2011

Mouad L7a9ed reste en prison en attendant le proces qui a été reporté pour la nieme fois

 Par Mamfakinch et blogs de Samira et Fouzia, 22/12/2011

Fin de l'audience : Acharnement scandaleux !
Selon M. Larbi Hilali, membre du comité de soutien à Mouad: "La liberté provisoire a été refusée à Mouad L7a9ed. Il reste en prison en attendant le procès qui a été reporte  au 29 décembre"  car le dossier n'est pas prêt ! La défense a plaidé la liberté provisoire. Le procureur est contre. Le juge répondra dans la journée..


Conférence de presse du comité de soutien à L7A9D "Elhaked"
 
 http://youtu.be/KZhCuvf0ZPohttp://youtu.be/KZhCuvf0ZPo

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 Le récit de l'audience
Par Mamfakinch, 22/12/2011

Un air de déjà vu… Mouad a encore une fois été ramené de sa cellule de la prison d’Oukacha, le juge a encore une fois décidé le report du procès au 29 décembre, les avocats ont encore une fois plaidé la liberté provisoire , ils ont encore une fois présenté les garanties et le tribunal a encore une fois décidé que Mouad doit retourner à sa cellule et ne doit pas bénéficier de la liberté provisoire.
Cet après-midi donc Mouad a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Aîn Sebaâ. La séance, tenue dans une salle bondée, était présidée par un nouveau juge : Hassan Jaber, vice-président du tribunal correctionnel de Casablanca. Le juge a décidé d’emblée le report du procès au 29 décembre parce que « le dossier n’est pas prêt » comme si ces plusieurs mois d’instructions n’ont servis à rien sauf à maintenir Mouad en prison !
A son habitude, Mouad était digne et courageux mais néanmoins amaigri après plusieurs mois en prison. Les avocats de la défense étaient en nombre et se sont partagés les plaidoyers pour demander encore une fois la liberté provisoire. Plaidoyer juridique, avec forts arguments, faisant appel à la force de la loi et invoquant la dignité de la justice, les garanties de présentation étant toutes là, il était naturel de demander au juge Jaber d’accorder la liberté provisoire. Les avocats se sont relayés pour exposer magistralement leurs arguments.
Le procureur du roi a fait dans le service minimum. Il a dit que pour lui c’est un procès de droit commun et non politique puis a rajouté qu’il s’oppose à la liberté provisoire. C’est tout, c’est dit en à peine une minute, le procureur ne sentant pas le besoin de motiver son opposition à la liberté provisoire ni même commenter les arguments présentés plutôt par la défense.
Et Maitre Abderrahim JAMAÏ parla ! L’ancien bâtonnier et président des Barreaux du Maroc a tenu à répondre à la courte intervention du procureur en rappelant brièvement le contexte politique et en expliquant que sans ce contexte et sans l’engagement politique de Mouad on n’en serait jamais là pour ce genre d’affaires : à reporter les audiences de semaine en semaine tout en maintenant Mouad en détention et cela même alors que l’accusation est légère et le dossier plein d’incohérence.
L’avocat du plaignant a pris la parole, sans qu’on le lui donne puisqu’il s’agit du débat sur la liberté provisoire, et a commencé à crier pour contester on ne sait pas quoi, et son cri a gagné en décibels se transformant en hurlement rageur. Ce qui lui a valu une réponse cinglante d’un avocat de la défense qui lui a expliqué qu’on n’est pas là pour hurler et que tout le monde sait crier et élever la voix et qu’un minimum de respect pour ses confrères ou au moins pour la Cour ne serait pas superflu.
Le juge Jaber appelle l’accusé suivant sonnant ainsi la fin de la partie. Il se prononcera en fin de journée sur la demande de liberté provisoire. Mouad retourne à sa cellule. La salle se vide rapidement, les amis et soutiens de Mouad la quittent, les avocats aussi. A la sortie, le sentiment partagé par tous est que si c’est une affaire de droit, le juge prononcera la liberté provisoire après les arguments forts travaillés de la défense qui finalement était la seule à argumenter et à avoir quelque chose à dire. Mais personne n’avait d’illusion sur l’issue de la demande.
Dehors, devant le tribunal, les activistes marocains et les jeunes continuaient leur sit-in de protestation qui a démarré à 13h.
 
A 16h, le juge ayant expédié les autres dossiers a rendu son verdict : dans la lignée de ses prédécesseurs, il refuse la liberté provisoire à Mouad.
Aujourd’hui cela fait 101 jours que Mouad est en prison pour un crime qu’il n’a pas commis.