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samedi 16 août 2014

Paris 17 août soutien à la Palestine

Un Juif de Bruxelles: "Israël mène une politique d'apartheid"

L'opération israélienne "Bordure protectrice" à Gaza et ses conséquences politiques et humanitaires ont entrainé de nombreuses réactions de par le monde. En Belgique aussi, plusieurs voix se sont fait entendre. Des initiatives ont été mises sur pied. Nous avons été à la rencontre de ces Belges que le conflit touche profondément.  
Professeur d’histoire dans le secondaire et membre du Conseil d’administration de l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB), Michel Staszewski tente de démonter les stéréotypes et les préjugés en montrant la face méconnue d’une communauté juive non sioniste, particulièrement critique à l’égard de la politique d’Israël depuis plus d’un siècle.
 
 
Paris le 14 août 2014 devant l'Ambassade du Maroc.Rassemblement pour dénoncer :

1- Le procès inique de la militante du droits humains Wafa Charaf;
2- L'enlèvement de la secrétaire générale de l'AFASPA Michèle DECASTER à Tanger;
3- Le décès du militant et prisonnier politique Mustapha Meziani suite sa grève de la faim de 72 jours.Une minute de silence a été observée à sa mémoire.
4 - Les atteintes et les intimidations dont font objet les militants progressistes.
Et demander la libération de tous les prisonniers politiques au Maroc.

URGENT ! APPEL A UN SIT-IN LUNDI 18 AOÛT A 18H DEVANT LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE ET DES LIBERTÉS.

APPEL A UN SIT-IN LUNDI 18 AOÛT A 18H DEVANT LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE ET DES LIBERTÉS. 

Je peine à transcrire le dernier mot, tellement inexistantes ces libertés!
Le Comité Local de Lutte contre la Répression et la Détention Politique (Rabat/Salé/Témara), le Comité de la Jeunesse pour la Libération des Détenus Politiques au Maroc/Casablanca et le MVT20 organisent un sit-in devant le Ministère de la Justice et des Libertés lundi 18 août à 18h pour protester et dénoncer le refus délibéré des responsables de l'Enseignement Supérieur à la demande du défunt Mustapha Meziani pour l'inscription au Master (d'où sa fatale grève de la faim)


_ la totale négligence des autorités qui l' ont laissé mourir malgré l'alerte donnée par les défenseurs des droits humains
_ le comportement inhumain de ces mêmes autorités à secourir le défunt afin de sauver ce qui pouvait être sauvé
_enfin, le non-respect du droit à la vie .

 
Soyez nombreux si vous voulez concrétiser votre mobilisation virtuelle en action directe et effective. Ne dites pas que vous ne la saviez pas.

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Sit-in devant le ministère de la justice sur l'affaire du martyre Mustapha El Maziani

الوقفة الاحتجاجية المنددة بضلوع المخزن في وفاة الطالب الزياني


Photo de Hakim Sikouk.

vendredi 15 août 2014

Ces mères courage qui bravent le conservatisme

👤 Par Omar Brouksy/AFP. Editing: Telquel.ma, 15/8/2014

Elles ont fait le choix de garder leur enfant dans une société impitoyable avec les mères célibataires. Aujourd’hui, elles témoignent à visage découvert et racontent leur calvaire, mais aussi leur victoire sur les difficultés de la vie.

« Je me bats pour mon fils malgré les regards et les jugements impitoyables », lance avec détermination Khadija, une mère célibataire de 27 ans, dans un rare témoignage sur le combat quotidien contre l’exclusion que mènent chaque année des milliers de Marocaines.

 Du siège de l’association « Solidarité féminine », à Casablanca, la capitale économique, Khadija semble connaître chaque recoin. Pour cause: elle y a vécu avec son fils, âgé aujourd’hui de six ans, pendant plus d’une année.
« J’ai rencontré le père biologique dans ma région d’Agadir. Lui habitait à Casablanca », confie à l’AFP la jeune femme.
Ce que nous avions appris à l’école sur la sexualité était limité. J’étais encore trop jeune, j’avais à peine 20 ans, j’étais sans expérience.
Khadija se retrouve enceinte, dans un pays où les relations sexuelles hors mariage sont officiellement proscrites.

Elle affirme en avoir informé « le père biologique », comme elle le nomme. « Mais il m’a répondu, moi je ne t’ai rien fait, et a disparu. Je me suis retrouvée seule ».
Selon une étude publiée en 2011 par l’association de défense des femmes Insaf et l’ONU, dans le cas de grossesses hors-mariage, plus de 7 futurs pères sur 10 sont informés, mais la plupart refusent de reconnaître l’enfant. 

D’après ce même rapport, près de 30 000 accouchements de mères célibataires sont recensés chaque année. Ces mères « sont amenées à vivre l’exclusion, le rejet, la discrimination voire l’exploitation », est-il souligné.

Pour éviter ces situations dramatiques, certaines ont recours à l’avortement, pourtant interdit par la loi, qui prévoit des peines d’un à cinq ans d’emprisonnement.

Entre 600 et 800 avortements clandestins seraient ainsi pratiqués chaque jour dans le royaume, selon l’Association de lutte contre l’avortement clandestin (Amlac).

 « Bouée de sauvetage »

En apprenant sa grossesse, Khadija décide pour sa part de garder l’enfant mais de quitter son village afin d’accoucher à Casablanca, où elle pense pouvoir « se fondre » parmi les cinq millions d’habitants de cette mégapole « où les gens sont trop occupés » pour prêter attention à son cas.

 « Je suis arrivée en fin de journée dans une gare routière sinistre », se rappelle-t-elle. « C’est une amie qui m’a informée de l’existence de Solidarité féminine. Ce fut ma bouée de sauvetage ».
Aïcha Chenna, fondatrice de l’ONG et figure emblématique du combat pour les mères célibataires, prend place dans la grande salle qui lui sert parfois de bureau.

 « Khadija a eu le courage d’assumer ce qui lui est arrivé », déclare-t-elle. « Plus de 150 enfants naissent hors mariage chaque jour au Maroc. C’est énorme », poursuit celle que la presse locale a surnommée « Mère courage ».

 »Il faut que l’Etat reconnaisse ce phénomène », souligne encore Mme Chenna, critiquant la « politique de l’autruche » des autorités.

Sollicité par l’AFP, le ministère de la Femme et de la Famille n’a pas donné suite.

 
« Enormément à faire »


D’après Aïcha Chenna, la société marocaine a un peu évolué. « A l’époque où j’ai commencé à militer, dans les années 1970, il n’était pas question de prononcer les mots ‘mères célibataires’ ». Ce que confirme la directrice de l’Insaf, Houda El Bourahi en relevant qu’on « parle plus de la mère célibataire qu’il y a 10 ou 20 ans ».

 « Mais il reste encore énormément à faire », s’exclament les deux militantes.
Après l’accouchement, Khadija dit avoir retrouvé le père biologique, qui « a fini par reconnaître son fils… avant de disparaître à nouveau dans la nature ».

Elle travaille aujourd’hui dans un salon de coiffure de Casablanca, parvenant -souvent difficilement- à subvenir seule à leurs besoins.

 « Je me bats tous les jours pour mon enfant », répète la jeune femme. Comme au moment de l’inscription à l’école, ou pour trouver un logement décent.

 « Les quartiers populaires sont moins chers mais les gens vous jugent souvent plus facilement. (…) Je veux que mon fils ne se sente pas différent », avance-t-elle.

En tant que mère célibataire, « les situations blessantes, on les vit presque chaque jour », lâche Khadija. « Je refuse que mon fils les vive à son tour ».

Mustapha Meziani , l’étudiant Marocain, mort après 72 jours de grève de la faimn



  • http://mboaconnect.com/.../maroc-le-r%C3%A9gime-marocain...


    http://youtu.be/-Z11WJlYfY4cmm


    Communiqué  

    Le régime marocain laisse mourir, exécute le prisonnier politique Mustapha Meziani, après une grève de la faim de 72 jours en raison de l'absence de réponse à ses revendications légitimes.
    En date du 13 août 2014, la mort du martyr et détenu politique Mustapha Meziani a été annoncée, après avoir conduit une grève illimitée de la faim depuis le 3 juin 2014 jusqu'à son décès, en raison de revendications justes et légitimes dont la principale consistait en son inscription à l'université des sciences de Fès.
    Des communiqués, courriers, et protestations ont été transmis par les instances de la société civile avec pour objet de demander aux responsables la prise de mesures nécessaires pour faire bénéficier le martyr de ses droits légitimes et les prévenir de la gravité de son état de santé. Ces correspondances n'ont eu ni retour ni prise en compte, sinon le fait de l’avoir transféré en soins intensifs, menotté sans dénier tenter sauver ce qui pouvait l’être.
        Aussi, le Comité local de lutte contre la répression et la détention (Rabat, Salé, Temara) considère-t-il que ce qui est arrivé au détenu politique Mustapha Meziani est une exécution par l'Etat Marocain, ce qui dément les slogans vendus à l'étranger et aux instances des droits de l'homme à l'international.Dans cette perspective, l’Etat et ses autorités accusent les organisations de défense des droits humains de servir des agendas extérieurs.
    L’acharnement de ses mêmes autorités sur les militant(e)s de ses organisations se traduit par la répression, les arrestations, et des condamnations pour allégations mensongères.
    Pour toute ces raisons, le Comité local de lutte contre la répression et la détention (Rabat, Salé, Temara) déclare ce qui suit :
    - sa vive condamnation du comportement inhumain des autorités marocaines dans le cas du détenu politique Mustapha Meziani, considéré comme l'une des violations les plus graves des droits de l'homme commise sous la "Nouvelle ère ",
    - sa demande de libération de tous les détenus politiques et l'arrêt des accusations à l'encontre des activistes et la manipulation de la Justice pour se venger des opposants par des procès iniques,

    - sa demande d'engager des poursuites contre les personnes impliquées dans la négligence du militant Meziani ainsi que tous les responsables qui n'ont pas répondu à sa demande de poursuivre ses études universitaires,

    - inviter toutes les instances démocratiques, des droits de l'homme, politiques, syndicales, de la jeunesse, et féministes membres de ce Comité à définir en urgence une date en vue d’une réunion pour discuter des prochaines actions militantes,

    - présenter ses sincères condoléances au peuple marocain et à la famille du martyr Mustapha Meziani.

                                                                                                                                                                            Rabat, le 13 Août 2014
    --------------------------
    Paris le 14 août 2014, devant l'Ambassade du régime dictatorial marocain: minute de silence à la mémoire du militant et prisonnier politique Mustapha Meziani décédé suite à sa grève de la faim de 72 jours dans les geôles du régime réactionnaire fasciste marocain

LE GAGNANT A GAZA ? LA RÉSISTANCE PALESTINIENNE UNIFIÉE


LE GAGNANT A GAZA ?

LA RÉSISTANCE PALESTINIENNE UNIFIÉE







http://www.protection-palestine.org/IMG/png/aic-2.png



publié le 31 juillet 2014, par Ahmad Jaradat.

publié le jeudi 14 août 2014.



Pourquoi l’état d’Israël a-t-il décidé qu’il pouvait détruire la résistance palestinienne en essayant de présenter cela comme une guerre contre Hamas ? Cette décision fatalement vouée à l’échec a clarifié ce qui avait été minimisé à Oslo : il y a une occupation et il y a une résistance. La guerre d’Israël contre Gaza a porté un coup fatal à toutes les autres options vers la liberté.


Lire l'article :



publié le 31 juillet 2014, par Ahmad Jaradat.
http://www.alternativenews.org/engl...

José Mujica, président exemplaire

José Mujica, le président d'Uruguay accueille 100 enfants de Gaza et attend son tour dans un hôpital public. C'est loin d'être du marketing people. 

Respect Monsieur le Président.

▷▷▷ 70e anniversaire du Débarquement en Provence


Ils étaient des milliers à venir d'Algérie, du Maroc ou encore du Sénégal pour combattre aux côtés des Français.
70 ans après, les tirailleurs africains sont enfin traités comme des vétérans français.


▷▷▷ 70e anniversaire du Débarquement en Provence

► Ils étaient des milliers à venir d'Algérie, du Maroc ou encore du Sénégal pour combattre aux côtés des Français.

► 70 ans après, les tirailleurs africains sont enfin traités comme des vétérans français. 

►http://bit.ly/tirailleurs

Le gouvernement canadien s’oppose à la venue d’enfants palestiniens blessés, des milliers de personnes ont manifesté pour Gaza

Par Samir Ben, El Watan,  14/8/2014
 
 Des milliers de personnes ont manifesté à l’appel de syndicats et d’organisations en soutien à Ghaza
Des milliers de personnes ont manifesté

Le gouvernement conservateur canadien vient d’opposer une fin de non-recevoir à la demande d’entrée au Canada pour assurer des soins à une centaine d’enfants palestiniens blessés par les récents bombardements de l’armée israélienne sur la bande de Ghaza.

Cette initiative vient d’un médecin canado-palestinien, le docteur Izzeldin Abuelaish, qui a lui-même perdu trois de ses filles, en 2009, tuées par le tir d’un char israélien sur leur maison à Ghaza. Cette expérience est racontée dans un livre qu’il a publié en 2011 sous le titre Je ne haïrai point. Le gouvernement canadien justifie sa décision par les risques liés au transport qui pourrait aggraver l’état de santé de ces enfants.
La séparation de ces enfants de leurs familles en serait l’autre raison, selon le porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères. Le Dr Abuelaish a affirmé aux médias canadiens qu’il est choqué par le fait qu’on puisse refuser des soins à un enfant blessé. «Imaginez un moment que ce soit votre enfant», s’est-il adressé aux conservateurs. «Notre responsabilité éthique est de leur prodiguer l’aide nécessaire au moment où ces enfants en ont besoin», a-t-il ajouté.
Pour lui, si la volonté politique est présente, il suffit d’un avion pour ramener ces enfants. Et l’avion est prêt. Il a aussi mis à contribution les services médicaux et sociaux de la province de l’Ontario. Les 100 enfants, qu’il compte toujours ramener malgré le refus du gouvernement qui doit délivrer les visas, ont des blessures ou sont dans un état qui leur permet de voyager de Ghaza jusqu’au Canada. La majorité a besoin de soins orthopédiques, de chirurgie plastique, vasculaire ou nerveuse.
Plusieurs citoyens canadiens ont proposé d’héberger ces enfants pendant leur séjour au Canada. Le ministre ontarien de la Santé a affirmé, dans un communiqué, qu’il y a «une responsabilité morale à assister les enfants blessés dans des conflits armés». Pour ne pas laisser mourir ce projet, le Dr Abuelaish a lancé une pétition sur internet dans l’espoir d’avoir un appui populaire massif qui infléchirait la position du gouvernement canadien.
Cette attitude du gouvernement canadien ne surprend pas les observateurs qui y voient une volonté des conservateurs de ne pas laisser une telle opération aboutir, car elle risque de ternir l’image de leur allié dans l’opinion publique. Dès le début des bombardements israéliens sur Ghaza, le Premier ministre, Stephen Harper, s’est porté pour la défense d’Israël. Il affirmé à plusieurs reprises que «le Canada continuera d’appuyer de façon inébranlable le droit d’Israël de se défendre».
Le dernier appui à Israël remonte à deux jours avec la mise en place d’une commission d’enquête de l’ONU sur de possibles crimes de guerre à Ghaza. Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, s’en est pris à cette commission. «C’est une honte totale, qui ne fera rien pour promouvoir la paix et la dignité dans la bande de Ghaza et pour le peuple palestinien», a-t-il dit.

Marche pour Ghaza
L’attitude du gouvernement canadien dans le dossier palestinien a été dénoncée par plus de 10 000 personnes lors d’une marche qui a sillonné les rues de Montréal, dimanche dernier. Organisée par une coalition de syndicats, d’organisations populaires ou communautaires ainsi que des partis politiques, la marche avait pour but d’exiger l’arrêt de «l’agression israélienne contre Ghaza» qui est «soutenue par le Canada» et «la fin du blocus de Ghaza», entre autres.
«Ghaza, Ghaza le Québec est avec toi», «Ghaza, Ghaza, le Québec ne t’oublie pas» ou «Israël assassin, Harper complice», sont quelques-uns des slogans entendus pendant la marche. Les organisateurs ont tenu à rappeler que ce qui se passe en Palestine est une guerre d’occupation. «Nos voix porteront dans les rues, dans les organisations, dans les médias sociaux et dans les élections», s’est adressée aux manifestants l’une des organisatrices.

Le Maroc interdit l’observation des procès politiques : Arrestation arbitraire de Michèle Decaster, secrétaire générale de l’AFASPA




RAPPORT DE MISSION au procès de Wafae Charaf et Boubker Khamlichi devant le Tribunal de Tanger
 11 août 2014

mardi 12 août 2014
J’ai été missionnée le 8 août 2014 par Jean-Paul Escoffier, Président de l’Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA), pour observer le procès de Wafae Charaf, (en détention préventive) et Boubker Khamlichi. Le report du procès, initialement prévu le 4 août, et le temps libéré par les autorités marocaines depuis l’annulation de mes vacances au Sahara occidental, m’ont permis de réaliser le suivi de cette affaire judiciaire évoquée sur le site de l’AFASPA le 17 juillet 2014.
L’observation de procès devant des tribunaux marocains n’est pas nouvelle pour notre organisation ; j’ai eu l’occasion d’assister à plusieurs procès de militants sahraouis devant les juridictions. En 2002 à El Ayoun, puis Agadir, Casablanca, le dernier au Tribunal militaire de Rabat en 2013. Jusqu’à présent j’ai eu accès sans problème aux salles d’audience après avoir dûment présenté mon accréditation lors des audiences comme les autres observateurs internationaux.
Rappel des faits
Les deux militants sont conjointement inculpés pour « accusations calomnieuse » (art 445 du code pénal) à propos de la plainte déposée par Wafae Charaf suite à l’arrestation dont elle a été victime, en infraction des lois en vigueur. L’arrestation arbitraire est devenue une pratique courante de la police marocaine, tant au Maroc qu’au Sahara occidental . Le mois passé un jeune militant du Mouvement du 20 février, Oussama Housne, a été condamné à 3 ans de prison ferme et 100 000 dirhams d’amende pour « allégation mensongère de torture et de viol ».Son témoignage avait été filmé en mai dernier et posté sur les réseaux sociaux. Ce qui est moins courant, c’est qu’une victime marocaine porte plainte.
Je suis donc arrivée à Tanger en début d’après midi le lundi 11 août vers 13h. Le véhicule au bord duquel je me trouvais a emprunté la rue du Tribunal. Face au bâtiment se tenait une manifestation pacifique d’une centaine de personnes, rassemblées derrière trois banderoles : l’une du Mouvement du 20 février, l’autre de l’AMDH et la troisième de la Voie Démocratique. Les manifestants scandaient des mots d’ordre demandant la libération de Wafae Charaf et brandissaient ses photos. Un cordon de policiers en tenue leur faisait face sans agressivité. Le chauffeur est allé garer son véhicule quelques rues plus loin et nous sommes revenus sur les lieux.
Mon arrestation arbitraire
Alors que je me dirigeais vers le tribunal pour présenter mon ordre de mission au Président, j’ai été coursée par des policiers qui voulaient visiblement m’empêcher d’y aborder. Je me suis alors réfugiée parmi les manifestants qui ont tenté de me protéger. Les policiers ont alors forcé violemment la foule pour me saisir brutalement. Certains m’ont poussée dans le dos, d’autres me tiraient par les bras pour m’emmener vers une petite voiture (taxi ?) où ils m’ont littéralement soulevée et jetée sur le siège arrière. Un policier s’est assis à ma droite, un autre, très gros, est monté à ma gauche. Ils ont donné des ordres au conducteur, un homme âgé vêtu d’une gandoura.
 Il conduit son véhicule à la Préfecture de police de Tanger. Ils m’ont fait entrer au service des étrangers dans un bureau qui établit les documents administratifs. Un policier m’a demandé mon passeport, je le lui ai remis. J’ai immédiatement demandé à téléphoner à l’Ambassade de France, ignorant qu’il y avait à Tanger un Consulat Général, je voulais protester d’avoir été arrêtée et traitée comme une criminelle, avant même que l’ont m’eût demandé de présenter une pièce d’identité.
 Puis ils ont tenté à plusieurs reprises de fouiller les poches de mon pantalon où se trouvait mon téléphone, ce que je refusais, ayant été échaudée à El Ayoun où il avait été mis hors service. J’ai par contre accepté d’ouvrir mon sac et de présenter les quelques objets qui s’y trouvaient : le cahier pour prendre des notes au tribunal, un stylo, la pochette de mon appareil photo, mon porte monnaie. Mon passeport étant déjà entre leurs mains.
J’ai eu affaire à deux types de fonctionnaires de police. Des administratifs qui ne savaient rien des raisons pour lesquelles j’étais là, ni ce qui m’était arrivé quelques jours plus tôt. Ils étaient chargés de me garder et de me faire parler de manière informelle. Un inspecteur qui m’interrogeait. Il insistait pour me demander si je savais que le sit-in était interdit. J’ai répondu que j’avais découvert ce rassemblement à mon arrivée et que le but de ma présence était d’assister à l’audience. On m’affirmait qu’il fallait pour cela demander une autorisation, ce à quoi je répondais avoir assisté à de nombreux procès dont les séances sont publiques et que par courtoisie nous présentons les accréditations de nos organisations au Président du Tribunal, la police n’ayant aucunement le droit de s’y opposer. J’ai finalement décidé de ne plus me prêter à cette procédure qui ne présentait pas les garanties de légalité, tant que l’on me refusait d’entrer en contact avec les autorités françaises. On m’affirmait depuis le début que l’Ambassade était prévenue et que quelqu’un allait venir, mais je n’y croyais plus.
Quand j’ai pu, j’ai passé des appels téléphoniques pour rassurer ma famille et indiquer à Khadyja Ryadi (ex Présidente de l’AMDH) l’endroit où je me trouvais. Je me faisais rappeler à l’ordre régulièrement car, étant sur écoute, la personne prévenait mes « gardiens » qui me suppliaient de « collaborer » avec eux et d’être « raisonnable ». Vers 16h on m’a apporté un café et une bouteille d’eau. J’ai fini par informer ces personnes de l’origine de toute cette lamentable affaire en leur donnant l’adresse du site de l’AFASPA sur lequel ils sont allés découvrir les informations qu’on leur cachait. Je tiens à préciser que ces agents n’ont jamais été violents à mon égard. Assez vindicative, cependant, une personne qui estimait, en tant que femme sans doute qu’elle était habilitée à me fouiller. On a continué à me raconter qu’il ne s’agissait que d’un contrôle d’identité. Il me semblait se prolonger très longtemps, il était probant qu’il s’agissait de m’empêcher d'assister au procès.
On m’a ensuite demandé si je disposais d’une photo, dans la négative on m’a demandé si on pouvait me photographier ! J’ai accepté en précisant que les divers services de police disposaient déjà d’une grande collection de photos, y compris le film de mon enlèvement à El Ayoun. Mais trop c’est trop, j’ai refusé de donner mes empreintes, n’ayant commis aucun crime ni délit.
A 16h05 j’ai reçu un SMS de Khadyja Riady indiquant que le Procureur Général avait déclaré aux dirigeants de l’AMDH que j’avais été libérée, ils avaient également contacté le Ministre de la Justice. Elle m’indiquait d’autre part que Claude Mangin-Asfari présente à Rabat avait alerté l’Ambassade de France où on lui a assuré avertir le Consulat de Tanger. Pourtant c’est seulement à 20h 30 passé qu’une personne a informé le Président de l’AFASPA qu’elle entrait au commissariat. J’avais été remise en liberté depuis environ une demi-heure. En France, Nicole Gasnier de l’Association des Amis de la RASD avait contacté le Ministère des Affaires Etrangères dans l’après-midi ; Monsieur Antoine Lhéritière lui a assuré avoir prévenu le Consulat de France à Tanger où on l’avait informé des propos du Wali de Tanger, à savoir que j’avais été conduite au commissariat de police pour n’avoir pas présenté de pièce d’identité lors de mon interpellation, qu’il s’agissait d’un simple contrôle d’identité et que j’allais être libérée !! Deuxième grossier mensonge d’une personnalité marocaine, détentrice de l’autorité publique.
Vers 19h30 les policiers ont commencé seuls, la rédaction d’un procès verbal qui leur a pris une bonne demi-heure. Ils sont allés le montrer au Commissaire principal au nom de qui il était rédigé. L’inspecteur me l’a présenté pour signature. Il était plein d’erreurs : dans mon nom et ma date de naissance (indiquée en 1981 alors que j’ai 67 ans), de fautes de frappe et d’orthographe. Le document a été refait deux fois mais je ne pouvais toujours pas signer puisqu’il me faisait dire des inexactitudes. Par exemple que je serais venue à Tanger pour participer à un sit-in, que c’était Madame Khadyja Ryadi qui m’avait invitée... Finalement, et contre toute attente, l’inspecteur m’a dit que je pouvais partir, en insistant sur l’interdiction formelle de rejoindre le sit-in devant le tribunal. Je fus étonnée car je pensais que le procès, dont l’ouverture était prévue à 14h, était terminé. Je n’ai pas voulu quitter seule les lieux sans être accompagnée de Madame Khadyja Riady. J’ai demandé soit qu’un agent aille la prévenir, soit de la faire appeler car la batterie de mon téléphone était déchargée. L’inspecteur après m’avoir promis de me prêter son chargeur, a changé d’idée et a demandé à un policier de m’accompagner à une boutique de proximité. Avant de partir je me suis inquiétée de savoir quand nous allions poursuivre la lecture du PV, il m’a assuré que je serai contactée ultérieurement sans plus de précision. Je n’ai toujours pas été appelée et je n’ai pas achevé la lecture de ce PV que je n’ai donc ni signé, ni refusé de signer.
Dès que mon portable fut utilisable, à la téléboutique, j’ai constaté qu’il était 20h20. J’ai alors pu contacter Khadyja Ryadi, et le président de l’AFASPA et je suis retournée au commissariat de police accompagnée du policier pour retrouver Khadyja Ryadi et plusieurs défenseurs des droits de l’Homme qui m’attendaient.
Nous  sommes allés au carrefour de la rue du tribunal, pour apercevoir le groupe manifestants. J’ai appris là que ce rassemblement, qui avait été ni interdit ni autorisé, n’avait pas été dispersé et que personne d’autre n’avait été arrêté.
Les débats se sont poursuivis toute la nuit. Une trentaine d’avocats avait volontairement pris la défense des accusés par solidarité avec la jeune femme en détention depuis le 9 juillet. Parmi eux un ancien bâtonnier. Ils ont démontré les nombreuses irrégularités de procédure et l’absence de preuve de l’accusation.
Le verdict a été prononcé vers 9h le 12 août. Boubker Khamlichi est relaxé, mais Wafae Charaf est condamnée à 1 an de prison ferme et 5000Dh d’amende et 50 000 dh de dédommagement pour la partie civile.
Rabat le 13 août 2014
https://www.youtube.com/watch ?v=WxmcuMJ4nNg&feature=share

Le magistrat Mohamed Anbar radié à vie


Par Mohamed Chakir Alaoui, le360 12/8/2014
 
Mohamed Anbar, vice-président du Club des magistrats
Mohamed Anbar, vice-président du Club des magistrats du Maroc.© Copyright : DR
 
Le Conseil supérieur de la magistrature a radié à vie le magistrat Mohamed Anbar pour "faute professionnelle très grave".
Le Conseil supérieur de la magistrature a radié à vie le magistrat Mohamed Anbar pour "faute professionnelle très grave". Cette sanction, prise lundi, a été décidée après une série de mises en garde adressées à Mohamed Anbar, "restées lettres mortes", a appris mardi Le360 de source informée. Ne donnant aucune suite à ces avertissements, selon la même source, Anbar est allé jusqu'à rompre son obligation de réserve, le 6 mai, en critiquant publiquement la politique marocaine en matière de réforme de la justice, et ce dans les locaux de l'ambassade de France à Rabat.

Suite à cette affaire où le magistrat a été dénoncé pour avoir violé la suspension de l'accord de coopération judiciaire entre le Maroc et la France, le ministère de la Justice avait saisi le Conseil de discipline relevant du Conseil supérieur de la magistrature. L'Exécutif, selon notre source, a reproché à Mohamed Anbar d'avoir émis de vives critiques contre le gouvernement et notamment Mustapha Ramid sur leur stratégie en matière de réforme de la justice. Pour rappel, Mohamed Anbar est vice-président du Club des magistrats, une association qui se montre très critique aux propositions de réforme du système judiciaire présentées par le ministère de la Justice. 

Silence de la FIFA lors du décès du footballeur palestinien Mohamed Al Qatari

Par Younes Benkirane

Mr Sett Blatter, Mr Michel Platini, après avoir rejeté la participation d'un chanteur palestinien au Mundial 2014, vous vous fendez d'un silence immonde et indigne, alors qu'un footballeur palestinien, Mohamed Al Qatari, qui devait commencer cette saison avec la Barca, vient de trouver la mort voici quelques jours à Gaza sous les bombes israéliennes.
Votre silence créé à juste titre un malaise immense, un sentiment de colère à votre égard. Après avoir meprisè les révoltes brésiliennes, que vous avez explicitement insultées, vous voilà insultant jusque la mémoire d'un footballeur de talent. Devrons nous considérer que comme nombre d'Etats, vous êtes désormais vous aussi vassalisés à Israël ? Honte et colère sur vous !

Lire :  http://www.islametinfo.fr/2014/08/12/le-footballeur-palestinien-ahmed-el-qatari-qui-allait-jouer-au-fc-barcelone-mort-dans-les-bombardements-de-gaza/


La communauté internationale appelée à exercer des pressions sur l'occupant marocain

Alger, 12 août 2014 (SPS) - 

Le ministre de la Reconstruction des territoires libérés du Sahara Occidental, Belahi Sayed, a réitéré mardi à Alger, son appel à la communauté internationale l'invitant à exercer des pressions sur l'occupant marocain pour l'amener à appliquer les chartes internationales et permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination.

Lors du Forum du quotidien "Echaab" en présence de militants sahraouis et représentants du mouvement associatif algérien, M. Belahi a appelé la communauté internationale à "exercer des pressions sur l'occupant marocain qui fait fi des chartes internationales et démarches onusiennes visant à permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination".

Après avoir rappelé les violations des droits de l'Homme perpétrées par l'occupant marocain à l'encontre du peuple sahraoui, il a déploré "profondément" la politique d'"expulsion de militants des droits de l'Homme des territoires sahraouis occupés".

Il a souligné les entraves que dresse le Royaume du Maroc devant l'émissaire onusien au Sahara Occidental, Christopher Ross, qui devait effectuer des visites mensuelles dans la région.

D'autre part, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Ibrahim Ghali, a affirmé que la cause sahraouie "a réalisé des acquis considérables" depuis avril dernier mentionnés dans le dernier rapport des Nations Unies qui a replacé le conflit dans son cadre légal ainsi que la désignation de l'émissaire de l'Union africaine (UA), outre l'élargissement de la solidarité internationale avec la cause sahraouie.

MM. Belahi et Ghali ont dénoncé les déclarations de certains politiciens marocains sur la nature et les parties du conflit sahraoui, les qualifiant d'"escalade médiatique et d'état hystérique" généré par l'"échec de la diplomatie marocaine visant à tromper l'opinion publique internationale".

Enfin, le président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Said Layachi, a estimé que l'organisation de ces forums permet d'exprimer la solidarité de la société civile algérienne avec le peuple sahraoui, dénonçant les violations flagrantes des droits de l'Homme à l'encontre des citoyens sahraouis qui revendiquent leur droit à l'autodétermination.(SPS)
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