par Ali
Fkir, 14/8/2014
Le jeune militant
Mustapha Meziani vient de nous quitter dramatiquement. Ce n’est pas une mort
naturelle. Les luttes politico-sociales, la nature du régime, les forces
gouvernementales en sont les principaux facteurs. La responsabilité incombe aux
décideurs dans ce pays. POURQUOI ?
1- La nature
antidémocratique de l’Etat marocain n’est pas à démontrer. L’Histoire du pays est
essentiellement une succession d’événements douloureux engendrés par « la
dualité » : répression-résistance/étouffement-soulèvement. D’un côté les
potentats de l’Etat et autres suceurs de sang, les opprimés et autres exploités
de l’autre. L’État n’est jamais autre chose qu’un instrument qui permet aux
dominants d’étouffer les légitimes aspirations des humbles.
L’assassinat, car il
s’agit bien d’un assassinat, du jeune étudiant trouve en dernière analyse son
explication dans la nature du régime marocain. La mort du jeune Mustapha ne peut
être comprise en dehors de la lutte des classes.
2- Mustapha est un
militant étudiant, militant de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc. Depuis
sa création au lendemain de la pseudo-indépendance du pays, l’UNEM a toujours
lutté sur plusieurs fronts :
- Pour la généralisation
de l’enseignement, sa gratuité, son unicité, sa scientificité…etc
- Pour l’édification
d’une société démocratique et progressiste. L’UNEM faisait jadis partie
intégrante du mouvement progressiste. Les choix politiques dans le domaine de
l’enseignement font partie intégrante des choix stratégiques antidémocratiques
et antisociaux du bloc de classes dominant.
- Pour le renforcement
des liens avec les organisations estudiantines des autres pays, pour consolider
le front anti-impérialiste à l’échelle de la planète. L’UNEM était jadis une
composante active et incontournable au sein du mouvement progressiste
estudiantin à l’échelle mondial.
L’assassinat hier des
militants de l’UNEM tels Douraïdi, Belhouari, Chbada, Aït Eljid, Oumlil… et
aujourd’hui de Meziani est une conséquence de la lutte légitime des étudiants
pour les nobles idéaux/valeurs de la grande et noble organisation, qui est
l’UNEM.
3-Avec toutes ses
composantes, le gouvernement de Benkirane endosse une grande responsabilité dans
cet odieux crime. C’est lui qui gère les affaires courantes de l’Etat. L’AMDH
l’avait interpellé sans résultat.
4- Le PJD en général et
Lahcen Daoudi en particulier sont les responsables immédiats du crime. POURQUOI
?
- Mustapha Meziani
demandait sa réinscription à la faculté de Fès. En véritables revanchards, ceux
du PJD ont refusé cette réinscription, et ont pesé de tout leur poids pour ne
pas porter secours à un agonisant. Pourquoi ce revanchisme ?
Le jeune Mustapha serait
(selon eux) l’un des responsables de la mort de l’étudiant islamiste El
Hasnaoui, militant du PJD, il y a de cela quelques mois. Ce drame a été
condamné. Ce type d’actes est condamnable. La violence entre étudiants est
condamnable. Mais ce drame n’innocente en aucun cas le PJD et son ministre de
l’enseignement supérieur Lahcen Daoudi. POURQUOI ?
- C’est à la justice de
déterminer les responsabilités dans la mort du jeune El Hasnaoui. Bien sûr,
cette justice doit être une justice indépendante, objective et non un instrument
(comme au Maroc) de l’exécution des décisions policières. Mustapha est innocent
jusqu’à preuve du contraire.
- La justice, s’il y a
justice, doit aller au-delà du décès du jeune El Hasnaoui et chercher les
réponses aux légitimes questions : POURQUOI ORGANISER une telle activité à Fès,
lieu où a été assassiné Aït Eljid ? Pourquoi inviter pour l’animation la
personne, cadre du PJD, qui est accusé par les étudiants et la famille du martyr
d’être complice dans l’abject assassinat du martyr Aït Eljid? Pour choisir le
moment où cette université connait une effervescence estudiantine ? Pourquoi
ameuter des centaines d’étudiants pjdistes des autres villes ? Pourquoi le
gouvernement que préside le PJD n’est-il pas intervenu pour annuler « l’activité »
pour éviter ainsi l’écoulement de sang ? L’initiative/l’entêtement du PJD et de
son ministre Daoudi ne peut être compris que comme UNE PURE PROVOCATION. La
bagarre avec les étudiants progressistes a été certainement préparée par des
responsables du PJD.
J’aurai l’occasion de
discuter publiquement les valeurs qui doivent normalement prédominer au sein de
l’université, les valeurs qu’a promues l’UNEM jusqu’au début des années 80, et
des grèves de la faim comme arme de lutte en prison.
Mes vives condoléances
à la famille du militant Mustapha, à ses camarades et amis.
Ali Fkir, le 14 août
2014
Aziz Enhaili
Le jeune militant
Mustapha Meziani vient de nous quitter dramatiquement. Ce n’est pas une mort
naturelle. Les luttes politico-sociales, la nature du régime, les forces
gouvernementales en sont les principaux facteurs. La responsabilité incombe aux
décideurs dans ce pays. POURQUOI ?
1- La nature
antidémocratique de l’Etat marocain n’est pas à démontrer. L’Histoire du pays est
essentiellement une succession d’événements douloureux engendrés par « la
dualité » : répression-résistance/étouffement-soulèvement. D’un côté les
potentats de l’Etat et autres suceurs de sang, les opprimés et autres exploités
de l’autre. L’État n’est jamais autre chose qu’un instrument qui permet aux
dominants d’étouffer les légitimes aspirations des humbles.
L’assassinat, car il
s’agit bien d’un assassinat, du jeune étudiant trouve en dernière analyse son
explication dans la nature du régime marocain. La mort du jeune Mustapha ne peut
être comprise en dehors de la lutte des classes.
2- Mustapha est un
militant étudiant, militant de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc. Depuis
sa création au lendemain de la pseudo-indépendance du pays, l’UNEM a toujours
lutté sur plusieurs fronts :
- Pour la généralisation
de l’enseignement, sa gratuité, son unicité, sa scientificité…etc
- Pour l’édification
d’une société démocratique et progressiste. L’UNEM faisait jadis partie
intégrante du mouvement progressiste. Les choix politiques dans le domaine de
l’enseignement font partie intégrante des choix stratégiques antidémocratiques
et antisociaux du bloc de classes dominant.
- Pour le renforcement
des liens avec les organisations estudiantines des autres pays, pour consolider
le front anti-impérialiste à l’échelle de la planète. L’UNEM était jadis une
composante active et incontournable au sein du mouvement progressiste
estudiantin à l’échelle mondial.
L’assassinat hier des
militants de l’UNEM tels Douraïdi, Belhouari, Chbada, Aït Eljid, Oumlil… et
aujourd’hui de Meziani est une conséquence de la lutte légitime des étudiants
pour les nobles idéaux/valeurs de la grande et noble organisation, qui est
l’UNEM.
3-Avec toutes ses
composantes, le gouvernement de Benkirane endosse une grande responsabilité dans
cet odieux crime. C’est lui qui gère les affaires courantes de l’Etat. L’AMDH
l’avait interpellé sans résultat.
4- Le PJD en général et
Lahcen Daoudi en particulier sont les responsables immédiats du crime. POURQUOI
?
- Mustapha Meziani
demandait sa réinscription à la faculté de Fès. En véritables revanchards, ceux
du PJD ont refusé cette réinscription, et ont pesé de tout leur poids pour ne
pas porter secours à un agonisant. Pourquoi ce revanchisme ?
Le jeune Mustapha serait
(selon eux) l’un des responsables de la mort de l’étudiant islamiste El
Hasnaoui, militant du PJD, il y a de cela quelques mois. Ce drame a été
condamné. Ce type d’actes est condamnable. La violence entre étudiants est
condamnable. Mais ce drame n’innocente en aucun cas le PJD et son ministre de
l’enseignement supérieur Lahcen Daoudi. POURQUOI ?
- C’est à la justice de
déterminer les responsabilités dans la mort du jeune El Hasnaoui. Bien sûr,
cette justice doit être une justice indépendante, objective et non un instrument
(comme au Maroc) de l’exécution des décisions policières. Mustapha est innocent
jusqu’à preuve du contraire.
- La justice, s’il y a
justice, doit aller au-delà du décès du jeune El Hasnaoui et chercher les
réponses aux légitimes questions : POURQUOI ORGANISER une telle activité à Fès,
lieu où a été assassiné Aït Eljid ? Pourquoi inviter pour l’animation la
personne, cadre du PJD, qui est accusé par les étudiants et la famille du martyr
d’être complice dans l’abject assassinat du martyr Aït Eljid? Pour choisir le
moment où cette université connait une effervescence estudiantine ? Pourquoi
ameuter des centaines d’étudiants pjdistes des autres villes ? Pourquoi le
gouvernement que préside le PJD n’est-il pas intervenu pour annuler « l’activité »
pour éviter ainsi l’écoulement de sang ? L’initiative/l’entêtement du PJD et de
son ministre Daoudi ne peut être compris que comme UNE PURE PROVOCATION. La
bagarre avec les étudiants progressistes a été certainement préparée par des
responsables du PJD.
J’aurai l’occasion de
discuter publiquement les valeurs qui doivent normalement prédominer au sein de
l’université, les valeurs qu’a promues l’UNEM jusqu’au début des années 80, et
des grèves de la faim comme arme de lutte en prison.
Mes vives condoléances
à la famille du militant Mustapha, à ses camarades et amis.
Ali Fkir, le 14 août
2014
Après une grève de la faim de 72 jours, un étudiant marocain d'extrême gauche du nom de Mostapha Meziani décède en détention ce mercredi à Fès.
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