Par Jean Levy,9/8/2014
Depuis deux jours, les médias – radios et télés
publiques – ont changé de ton pour présenter la guerre faite par Israël
aux Palestiniens de Gaza. Les images et les commentaires montrent et
dénoncent ouvertement les crimes commis par l’Etat hébreu à l’égard de
la population civile -femmes et enfants particulièrement visés, les
écoles, les hôpitaux, les marchés, cibles privilégiés de Tsahal.
France Inter, Arte, France2 désignent clairement les
responsables, rompant d’un jour sur l’autre, avec le « dos-à-dos »
jusqu’ici opposé aux belligérants.
L’ancien président de Médecins Sans Frontières, Rony
Brauman, peut même dénoncer au JT la complaisance des Occidentaux à
l’égard d’Israël, alors que ceux-ci affichent la plus grande
détermination à l’encontre de la Russie, accusée sans preuve
d’intervention en Ukraine et, de ce fait, victime de sanctions, que nul
n’envisage vis-à-vis du pouvoir juif.
Et parallèlement, le secrétaire-général de l’ONU
parle de crimes. Même François Hollande est soudain passé de la «
compréhension » à l’indignation vis-à-vis du gouvernement de Tel Aviv…
Cette soudaine volte face française et occidentale pose question.
Nos élites sont-elles soudainement « touchées par la grâce » et devenues sensibles aux horreurs de Gaza ?
Qui pourrait croire une telle fable ?
Alors, pourquoi ce tournant à 180° ?
« canempechepasnicolas » propose une piste de réflexion.
L’indulgence – pour le moins – accordée par le
pouvoir et ses médias à Israël, ne devenait-elle pas contre-productive
au déchaînement belliciste parallèlement développé à l’encontre de la
Russie ?
Comment convaincre de la nécessité de sanctions
internationales à l’égard de celle-ci sur la simple prise en compte
d’affirmations des renseignements US, jamais démontrées publiquement,
quand on se souvient du mensonge d’Etat, aujourd’hui établi, sur les
fameuses « armes de destruction massive » de Saddam Hussein, prétexte à
l’intervention étasunienne en Irak .
Il fallait d’urgence tenter de rééquilibrer - au
moins sur le plan médiatique - la position occidentale à l’est de
l’Europe et au Proche-Orient pour rendre crédible le déferlement
guerrier contre Poutine et la Russie.
Si telle était la stratégie de Paris et de
Washington, cela accréditerait la menace d’initiatives bellicistes
occidentales dans les prochaines semaines visant la Russie. Dans cette
perspective, un cessez-le-feu préalable à Gaza serait nécessaire.
D’où la pression subite des États-Unis (et naturellement de la France) sur Israël…
Soyons vigilants !
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