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samedi 17 septembre 2011

Plus de 1400 migrants sont morts en mer entre l'Afrique du Nord et l'Europe depuis le début de cette année



UNITED NATIONS INFORMATION MEDIA

LE COMITÉ POUR LA PROTECTION DES DROITS DE TOUS LES TRAVAILLEURS MIGRANTS OUVRE SES TRAVAUX


Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a ouvert, ce matin, les travaux de sa quinzième session en adoptant son ordre du jour et son programme de travail et en entendant la responsable de la Section des groupes thématiques au Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Mme Wan-Hea Lee. Le Comité a également auditionné plusieurs organisations non gouvernementales au sujet de la situation qui prévaut, au regard de l'application des dispositions de la Convention, dans les trois pays dont les rapports doivent être examinés durant la présente session, à savoir l'Argentine, le Chili et le Guatemala.

Mme Lee a notamment souligné que, depuis la dernière session du Comité, les événements en Afrique du Nord ont continué à dominer l'actualité, et qu'un nombre important de migrants continuent de quitter la Libye et d'autres pays de la région. À travers le monde, la migration continue d'être une entreprise risquée voire, souvent, fatale. Dans un rapport sur la situation des migrants et des requérants d'asile qui fuient les événements récents en Afrique du Nord le Haut-Commissariat aux droits de l'homme estime que plus de 1400 migrants sont morts en mer entre l'Afrique du Nord et l'Europe depuis le début de cette année et note que des contrôles plus stricts aux frontières peuvent accroître le risque pour les migrants de mourir ou d'être blessés, en ce sens qu'ils sont alors acculés à adopter des modes de voyage de plus en plus dangereux pour échapper à ces contrôles. Mme Lee a d'autre part attiré l'attention sur une réunion entre le Haut-Commissariat aux droits de l'homme et le Haut-Commissariat pour les réfugiés qui a notamment permis de rappeler qu'il n'existe aucune preuve formelle indiquant que la détention aurait une quelconque fonction dissuasive sur la migration irrégulière.

Ce matin, le Président du Comité, M. Abdelhamid El Jamri, a souligné que la situation actuelle des travailleurs migrants dans le monde est inquiétante: la mobilité augmente pour différentes raisons, en particulier en cette année de crise, et rend les migrants encore plus vulnérables. Il est donc important d'appeler à la mobilisation de tous les acteurs pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants, a-t-il insisté. Dans ce contexte, M. El Jamri a lancé un appel à tous les États parties afin qu'ils fassent la déclaration prévue à l'article 77 de la Convention, reconnaissant la compétence du Comité pour examiner des plaintes individuelles. Le Président du Comité a par ailleurs insisté sur la nécessité d'assurer une non-différenciation, en termes de droits, en fonction de la situation administrative des travailleurs migrants, qu'ils se trouvent en situation régulière ou irrégulière. À ce sujet, a rappelé le Président, le Comité va tenir lundi prochain, 19 septembre, une journée de discussion générale sur les travailleurs migrants en situation irrégulière. C'est la Suisse qui est chargée d'organiser le prochain Forum global sur la migration et le développement, a par ailleurs indiqué M. El Jamri.

Plusieurs autres membres du Comité ont pris la parole durant cette séance d'ouverture pour présenter différentes activités auxquelles ils ont participé depuis la dernière session du Comité. Un expert s'est en outre interrogé sur la manière dont le Comité pouvait assurer la surveillance de la mise en œuvre de la Convention dans un État partie même en dehors de l'examen d'un rapport dudit État, soulevant dans ce contexte le problème soulevé par la Libye.

En effet, la surveillance de la situation en Libye manque actuellement de clarté étant donné la rupture juridique dans cet État partie à la Convention, où nombre de travailleurs migrants sont touchés par la situation qui y prévaut. Il s'est interrogé sur les mesures qui pourraient être prises ou que le Comité pourrait recommander concernant les travailleurs migrants qui ont été pris au piège ou maltraités dans ce contexte.

Le régime marocain a engagé une escalade répressive contre le rappeur Moad Haked et les militants du M20F

Par Jawad,pour Attac CADTM , 16/9/2011

Moad HAKED
Fidèle à ces pratiques répressives, le régime marocain et après avoir échoué à provoquer une implosion du mouvement de l’intérieur, a conduit ces dernières semaines une escalade répressive qui a visé plusieurs militants dont notre camarade et membre du secrétariat national d’Attac Maroc Mostapha Sandia qui est toujours licencié de son travail ainsi que le militant syndicaliste Mohamed Kabbouri et ses camarades et d’autres militants de l’association des diplômés chômeurs du Maroc.
Ce week end a été aussi marqué par l’arrestation de notre camarade artiste rappeur du mouvement du 20 février à Casablanca Moad Belghouat, alias « Haked » (l’Indigné en arabe) a été arrêté vendredi sur l’inculpation d’agression contre un manifestant pro-régime.
Les chansons du rappeur « HAKED » très critiques au régime y compris le ROI sont devenues la voix artistique du mouvement du 20 février dans tous le pays où ses chansons sont scandées dans les manifs notamment celle-ci :
« Si le peuple veut vivre, il n’a qu’a se mettre debout et défendre ses intérêts
Eux, ils ont tous raflé et ils nous ont laissé les miettes
Beaucoup de militants ont déjà sacrifié leurs vies pour nous !! »
Ou encore :
« Nous voulons un responsable à qui nous demandons des comptes et
non pas un homme sacré !
« Attention si tu parle, ils vont t’arrêter !
Je vais parlé et qu’ils m‘arrêtent !! …Vous avez partagé le gâteau entre vous, baisez sa main ! Vive mon père qui m’a élevé mais notre frère (le roi) s’est accaparé le Maroc tout seul et tant que je suis vivant je ne le laisserai pas le concéder à son fils !! »
Moad « haked » a été présenté devant le juge Lundi dernier mais son jour de jugement n’est pas encore figer, veille méthode du régime pour fatiguer les militants qui ne se laissent pas intimidés pour le moment après les sit-in qui ont été organisé devant le commissariat et le palais de la justice depuis son arrestation une marche a été organisé hier dans son quartier où il bénéficie d’une grande popularité.
Son arrestation a aussi marqué la marche de ce dimanche à « SIDI MOUMEN » (un quartier populaire de Casablanca) à la quelle ont participé des milliers de citoyen(es).
Nous comptons sur votre solidarité,
Salutations de lutte,
Europe Solidaire sans frontières, 14/09/2011
Manifestation de protestation : http://youtu.be/jrJrO1i5sLo

vendredi 16 septembre 2011

La Voie Démocratique Maroc boycotte les élections législatives


La Voie Démocratique Maroc
Communiqué du Conseil national

La Voie démocratique boycotte les élections législatives et tiendra son troisième congrès les 13,14 et 15 juillet 2012.
Casablanca, le 11 septembre 2011.
La Voie Démocratique a tenu son conseil national, le 11 septembre 2011 à Casablanca sous le mot d’ordre : « Soutien total au mouvement marocain du 20 févier pour un changement démocratique radical » qui a évalué le processus de lutte de notre peuple et les perspectives de ce combat, ainsi que notre position concernant les élections législatives et les moyens de sa mise en œuvre, il a également désigné un comité de préparation de son troisième congrès national et précisé les règles de sa préparation.

La crise du système capitaliste mondial perdure et aucune solution réelle n’est prévue pour en sortir, alors que les peuples, et particulièrement la classe ouvrière, en subissent les conséquences.
Au même moment, la résistance des peuples occidentaux pour leurs droits et acquis s’organise et met en cause la démocratie bourgeoise fondée sur la dictature des multinationales, la Banque Centrale Européenne et les institutions impérialistes mondiales.

Dans le monde arabe, le peuple libyen s’est libéré du régime tyrannique de Khadafi. Dans le même temps, les différentes forces impérialiste ont dirigé les opérations militaires sur le terrain s’orientent vers l’établissement d’un régime fantoche qui leur facilite le pillage des ressources pétrolières de la Libye et mette fin ainsi aux aspirations démocratiques du peuple libyen.
Ces mêmes forces impérialistes essayent de freiner les processus révolutionnaires en Egypte et Tunisie.
Le peuple Syrien continue sa lutte héroïque contre le régime de la tyrannie baathiste qui persiste dans sa politique mortifère.
Par ailleurs, au Yémen, le peuple continue, sans relâche, sa lutte contre le régime de la tyrannie et la corruption, alors que le peuple de Bahreïn mène un combat difficile contre la monarchie absolue, lequel combat subit un blocus médiatique étudié, avec la participation de chaînes d’informations arabes connues.
Le Conseil de Coopération du Golfe, sous la direction de l’Arabie Saoudite, travaille activement pour orienter les mouvements de changement en fonction des ses intérêts et ainsi empêcher la contagion à d’autres pays du club dirigé par des monarchies absolues et moyenâgeuses.
Dans notre pays, le mouvement de lutte n’a pas cessé malgré les vacances estivales et le mois de Ramadan, comme le mouvement social (Les revendications pour l’emploi, le salaire minimum et les infrastructures nécessaires pour les régions marginalisées) et le mouvement 20 février en tant que mouvement social populaire de lutte pour la liberté, la démocratie, la justice sociale et la dignité. Cette lutte est réprimée par le régime sous différentes formes :
Attaque des manifestants soit par les forces de répression officielle ou par des groupes de Baltajias qui se sont transformés en forces de répression parallèles ;
Emprisonnements, présentation des militants devant les tribunaux sur la base de dossiers préfabriqués et licenciements des militants.
Dans le même temps, le régime persiste dans sa politique de fuite en avant avec l’illusion qu’il peut usurper les revendications du mouvement du 20 février en organisant les élections législatives le 25 novembre 2011 et les élections municipales et régionales en 2012.
Mais en réalité le mouvement marocain du 20 février n’est pas un feu de paille, mais un mouvement authentique qui possède les conditions politiques de continuité, il n’est pas né de rien, il représente un saut qualitatif de la lutte de notre peuple. 

A la lumière des données ci dessus le conseil national :
1- Salue toutes les militantes et militants démocrates de notre peuple, et à leur tête les militantes et militants de la Voie Démocratique ainsi que ses sympathisant(e)s, pour leur dévouement et leur résistance face à toutes les formes d’oppression, de complots et manœuvres mesquines et exprime sa solidarité avec les familles des martyrs du mouvement et toutes les victimes de la politique de répression contre les chômeurs, étudiants, ouvriers et habitants d’un certain nombre de régions rurales et minières ( Jbel Aouam et le bassin du phosphate en particulier), ainsi que les militants du mouvement du 20 Février. Le conseil national réitère sa demande d’abandonner les pratiques répressives contre des luttes pacifiques, de cesser les intimidations contre un certain nombre de cadres, de libérer tous les prisonniers politiques sans exception, d’arrêter les poursuites judiciaires, de permettre à tous ceux qui ont été licenciés de retourner à leur travail, et de satisfaire les revendications urgentes des catégories concernées.

2 Appelle à plus de militantisme unitaire afin de faire face à toute tentative visant l’indépendance et l’unité du mouvement du 20 Février, ou encore la détermination d’un plafond revendicatif en contradiction avec la plateforme constituante du mouvement ;et ce tout en œuvrant pour le développement de la combativité du mouvement et son acquisition d’une réelle implantation populaire par l’intégration en son sein des différents mouvements de lutte populaire ,son enracinement dans les quartiers populaires, les campagnes et une plus forte implication de la classe ouvrière, des étudiants et des élèves et pour que le mouvement s’arme d’une vision du futur et d’un programme de lutte démocratique.

3- Considère que le maillon central de la lutte du peuple marocain actuellement doit viser la chute du despotisme en concentrant le combat sur le makhzen en tant que système de pillage, d’injustice et d’oppression. Ce qui devrait affaiblir le bloc de classe dominant et approfondir la lutte de notre peuple pour la libération nationale et démocratique sur la voie du socialisme.

4-Considère que la gauche militante assume une responsabilité historique dans le développement du mouvement du 20 février et peut devenir une force prégnante dans ce difficile accouchement du changement démocratique réel si elle parvient à unir ses rangs autour d’un programme de changement démocratique radical et s’implique avec force et enthousiasme dans cette lutte, tout en faisant face aux tentatives du régime et ses sbires visant à diviser le mouvement sous des prétextes infondés, et si certaines de ses composantes abandonnent leurs illusions réformistes et d’autres leur sectarisme et gauchisme et rejoignent avec force et sans hésitation la lutte concrète actuelle du peuple marocain incarnée par le mouvement du 20 février.


5- Décide d’appeler au boycott des prochaines élections législatives car ces dernières se dérouleront sur la base d’une constitution makhzénienne octroyée, imposée et refusée par le peuple et sous la tutelle du ministère de l’intérieur, de listes électorales falsifiées en plus d’un découpage biaisé et un mode de scrutin entièrement en faveur des notables.
En effet, le plus grand bénéficiaire est le makhzen qui vise à restaurer sa légitimité. Et ce alors que la conjoncture politique actuelle nous impose de mettre la pression sur ce dernier en concentrant nos efforts sur le lutte de masse et la construction d’un contre pouvoir alternatif et non pas la participation à des élections acquises au makhzen

6- Déclare la tenue de son troisième congrès national les 13,14 et 15 Juillet 2012 et invite toutes les militantes et militants de la Voie Démocratique à s’inscrire communément et avec sérieux dans le processus de préparation validé par le conseil national.

7- Exprime son total appui au droit du peuple palestinien pour son autodétermination et l’instauration d’un état indépendant, dont la capitale est AL Quods, ainsi que le retour des réfugiés.

8- Déclare sa solidarité avec les luttes du mouvement social des pays capitalistes développés afin de dépasser la démocratie bourgeoise délégative et d’ouvrir la voie vers le socialisme et appuie également les révoltes des peuples du monde arabe pour aboutir à des régimes démocratiques, laïcs et libérés de la dépendance à l’impérialisme. La lutte contre le despotisme et l’impérialisme étant un combat commun, nous invitons l’ensemble des forces de gauche, à leur tête la gauche marxiste arabe et maghrébine, à l’unification de ses efforts et le travail en commun en vue de la radicalisation de la nouvelle dynamique que connaît la région et sa protection contre l’ingérence impérialiste et sioniste et le retour des régimes déchus.

Participation de l'ASDHOM au débat organisé par l'AMDH à la fête de l'Humanité

L’Association Marocaine des Droits Humains à la Fête de l’humanité
La Fête de l’Humanité est un carrefour d’identités et des cultures dans lequel se retrouvent des forces progressistes des quatre coins du globe. Ayant lieu le deuxième Week End de septembre de chaque année, la fête de l’Huma est tant un moment d’échange que de divertissement. L’AMDH y participe pour la 5ème année en tant que force progressiste de défense des droits humains au Maroc et vous invite à venir nombreux découvrir son stand au

Parc départemental de La Courneuve, Dugny, 93440 Paris, du 16 au 18 septembre 2011

AU PROGRAMME :

Vendredi 16 septembre 2011 à 19h

Thème : Mouvement du 20 février et lutte pour la démocratie au Maroc ; Etat des lieux et perspectives

- Axe 1 : mouvement des droits humains marocain : quel rôle dans la dynamique du 20 février ?

Participation de l’AMDH, l’ASDHOM (France) le KMM (Pays bas)

- Axe 2 : Migration et mouvement du 20 février

Intervention de l’ATMF, les amis de l’AMDH et mouvement du 20 février – Paris-IDF

- Axe 3 : la presse et le mouvement du 20 février : entre soutien et lynchage

Intervention d’un membre du collectif de Mamfakinch

Samedi 17 septembre 2011 à 17h

Thème : La lutte pour une constitution démocratique au Maroc : une lutte continue

Axe 1 : La constitution amendée : est-elle une constitution démocratique ?

Intervention de l’AMDH

Axe 2 : les MRE et la constitution amendée

Intervention de l’AMF

Axe 3 : le referendum du 1er juillet et le retour des pratiques des années de plomb

Intervention du « Tissu associatif marocain pour l’observation des élections »

Dimanche 18 septembre à 15h : Activité artistique - Morceaux de musique engagée : Marcel Khalifa, Cheikh Imam et autres

Source : http://amdhparis.org/wordpress/?p=210

L'ASDHOM participe au débat organisé par le PSU-France à la fête de l'Humanité

Parle Parti Socialiste Unifié Marocain en France, 15/9/2011

Parti Socialiste Unifié/France
Fête de l’Humanité

Débat
La situation politique au Maroc et le rôle des forces démocratiques et progressistes pour imposer le changement déclenché par le Mouvement du 20 Février


Cette rencontre sera l’occasion pour échanger autour de la situation politique actuelle au Maroc et le rôle des forces progressistes pour développer la lutte initiée par le Mouvement de 20 février, afin de mettre fin au despotisme, et d’imposer le changement démocratique nécessaire, suivant un processus de lutte populaire pacifique.

Présentation et coordination du débat : Mohamed El Moubaraki
Les intervenants :
Bachir Meskini : Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France
Yassine El Mouhtadi : Coordination Paris/IDF du Mouvement 20 février
Mohamed Chaoui : Association des Marocains en France (AMF)
Idriss Elkherch : Association des Travailleurs Maghrébins en France (ATMF)
Fouad El Ghelbazouri : Forum Citoyenneté Solidarité des Marocains en Europe (FCSME)
Larbi Maaninou : Forum Marocain Vérité et Justice en France (FMVJ-France)
Rachid El Manouzi : Secrétaire général de l’Associartion des Parents et Amis des disparus au Maroc ( APADM)
Ayad Ahram : Secrétaire général de l’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
Moumen Chbari : Membre du Secrétariat National du Parti de la Voie Démocratique ( ANNAHJ)
Abdelhaq Kass : Secrétaire général de la Fédération du Parti d’Avant-garde Démocratique et Socialiste en Europe (PADS-Fédération Europe)
Mohamed Aloui : Secrétaire général Adjoint du Parti Socialiste Unifié en France (PSU-France)

Débat entre les participants
Lieux : Fête de l’Humanité
Stand 55, Boulevard Salvador ALLENDE
Horaire : 14h30 – 16h
Jour : Le samedi 17 septembre 2011


Décès de Mme MORAD HABIBA , mère de l’ancien détenu Mr CHAHID AHMED

ASSOCIATION MÉDICALE DE RÉHABILITATION
DES VICTIMES DE LA TORTURE
20 Rue d’Alger– Casablanca
COMMUNIQUÉ

Mercredi 14 Septembre 2011à 23 heures, s'est éteint le corps notre Mère à tous, Mme MORAD HABIBA née en 1920, Mère de l’ancien détenu Mr CHAHID AHMED , l’un des derniers prisonniers politiques à être libérés en 2008, (Ex condamné à mort dans l’affaire du groupe de 1971)

Parce que c'est son destin de nous quitter et parce que c'est l'histoire éternelle de la vie et de la mort..
Avec toute la douleur et la tristesse, nous nous rendons à la perte de cette brave femme
Feue MORAD HABIBA a été depuis la détention de son fils de tous les combats qu'ont menés les familles des détenus pour que leurs proches soient libérés. Et elle a été longuement suivie par notre Association.

Toutes nos condoléances à notre ami et camarade Mr CHAHID AHMED et toute sa petite et grande famille , et les assurons que le combat continuera pour une réhabilitation réelle de tous les anciens détenus et disparus politiques

Que Dieu ait son âme

Pour l’association
Dr EL MANOUZI
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Témoignage de M-J F, "marraine" du prisonnier politique Ahmed Chahid

Je garde un souvenir ému de la gentillesse de la maman d'Ahmed, et de sa très grande dignité. Je n’oublierai pas la première fois que je l’ai rencontrée quand Ahmed en était à sa 23ème année de détention. Ses yeux avaient l’air délavés à force de larmes. Elle me serrait fort dans ses bras en demandant que j'aide son fils à sortir de  prison.
Je suis contente qu’elle ait pu le voir libre avant de mourir. C’est ce qu’elle souhaitait.
À Ahmed, Aïcha, Souad, Yassine et Omeima ma sincère amitié en ce douloureux moment.

jeudi 15 septembre 2011

Présence du Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France à la fête de l'Humanité

MOUVEMENT MAROCAIN DU 20 FÉVRIER PARIS/ÎLE-DE-FRANCE

Par Ayad Ahram, 15/9/2011
Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France participe à la fête de l'Humanité, communément appelée fête de l'Huma, organisée cette année les 16, 17 et 18 septembre 2011.

Cette fête populaire organisée par le journal Humanité depuis 1930 et qui avait attiré l’année dernière plus de 600 000 participants permet au Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France de faire connaitre la lutte du mouvement 20 février au Maroc et de solliciter le soutien au peuple Marocain de divers associations et groupements politiques progressistes en France et à travers le monde qui sont très représentés à la fête de l’Huma.

Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France participe aussi avec une activité culturelle, fruit du travail de la commission artistique.

La documentation du mouvement sera sur les tables et stands de toutes les forces marocaines présentes dans la fête (ATMF, AMDH, PSU, Annahj). Les commissions communications et caravanes ont préparé des dossiers de presse et divers publications pour faire connaitre la lutte du mouvement à l’intérieur du Maroc et dénoncer la répression du Makhzen contre le mouvement.

Le mouvement aura un stand avec l’inter-collectif où les militantEs du mouvement seront présentEs le long de la fête pour expliquer la situation des révolutions dans le monde Arabe et les luttes du peuple Marocain et du mouvement 20 février dans différentes villes au Maroc pour la liberté, la dignité et la justice sociale.

Quelques points forts de l’activité du Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France lors de la fête de l’Huma :

1 Participation au Débat de l’Agora : Le vendredi 16 septembre à 18h30

Intervenante : Yasmina Mabrouk

L’AG a pris en compte le changement du programme avec les trois Axes. Ainsi nous allons participer dans ces conditions à l’Axe Premier : Témoignages des jeunes des mouvements.

Témoignages de jeunes des mouvements :

· Salha Ashtewi, Libyenne, présidente de l’Association du 17 février pour le soutien au peuple libyen

· Sofiène Bel Haj, blogueur tunisien, cyberdissident

· Youcef Tlili, syndicaliste étudiant tunisien

· Yasmina Mabrouk du mouvement du 20 février marocain Paris/Ile-de-France

· Intervention de Roland Muzeau, sénateur, sur le soutien des parlementaires communistes français.

MOUVEMENT MAROCAIN DU 20 FÉVRIER PARIS/ÎLE-DE-FRANCE

2 Participation au débat organisé par l’AMDH (L’Association Marocaine des Droits Humains) : Le vendredi 16 septembre à 19h

Intervenant au nom du mouvement : Tarik Zouhri
Lieu : village du monde

3 Participation au débat organisé par le PSU: Le samedi 17 à 14h30

Intervenant au nom du mouvement : Bachir Meskini
Lieu : village du monde Stand 55, Boulevard Salvador ALLENDE

4 Organisation d’un débat sur le stand de l’Inter-collectifs : Le dimanche à 11h

Intervenante : Sofya Lahrache

Lieu : village du monde

5 Participation au débat organisé par la Voie Démocratique : Le dimanche 18 septembre à 14h
Intervenant au nom du mouvement : Mohammed Errammach

Lieu : village du monde


Le rappeur Moad Al-Haqed en prison depuis une semaine

Par Bassirou BA, 14/9/2011

L'affaire Moad Al-Haqed
Des zones d'ombre

Cela fera bientôt une semaine que le rappeur contestataire Moad Al-Haqed vit en état de détention. Ce militant du Mouvement du 20 Février (M20) fait en effet l'objet de poursuites judiciaires pour avoir “agressé” un contre-manifestant.

Il est détenu depuis quatre jours, a indiqué Me Mehdi Msâad, son avocat. Ce dernier, qui s'exprimait ce mardi lors d'une conférence de presse, a affirmé que le jeune rappeur est “poursuivi par un tribunal de Casablanca qui l'accuse d'avoir agressé vendredi dernier un contre-manifestant”.

Celui-ci, surnommé “Hammouda”, accuse Moad de l'avoir agressé physiquement. Mais selon Me Msâad dont les propos ont été rapportés par l'Agence France-Presse (AFP), “c'est en fait Moad Al-Haqed qui a le premier porté plainte au commissariat de Casablanca pour protester contre les provocations de ce jeune contre-manifestant, connu dans le quartier pour être proche des autorités locales”.

Le 20 Février se mobilise
En plus de ses parents, amis ou simples fans, le M20 se mobilise depuis quelques jours pour la libération de Moad dont les chansons “très critiques à l'égard des autorités, sont très écoutées notamment sur les réseaux sociaux”.

Ainsi, ses membres ont déjà organisé une marche samedi dernier devant le commissariat central de Hay Hassani-Ain Chock (Dar hamra), et une autre en début de semaine devant le tribunal.

“Nous avons également tenu un sit-in dans le quartier de Moad (Al Oulfa) pour sensibiliser les habitants”, nous a déclaré au téléphone Nabil Belala, membre de la section de Casablanca du mouvement.

Une affaire politique?
En attendant la suite que va donner la justice à cette affaire, certains dénoncent déjà une “arrestation politique”.

“C'est une arrestation politique pour mettre fin aux activités de Moad au sein du mouvement et ainsi porter un coup dur à l'élan de celui-ci.”

L’humoriste Bziz, présent lors de la conférence de presse, est également convaincu qu'il s'agit-là d'une affaire politique: “Je connais Moad Al-Haqed. C'est un artiste non violent. Il s'agit d'une affaire politique”, a-t-il indiqué, cité par l'AFP.

Selon son avocat, “Moad est actuellement en prison”, le juge d'instruction ayant “refusé” la demande de le poursuivre tout en le laissant libre vu que l'accusé “n'a pas d'antécédents judiciaires”.
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Liberté au jeune poète et artiste Mou3ad. Assez de provocation et de manipulation. Le peuple a bien grandi et puissamment conscient de ce qui se trame autour du Mouvement 20 février. On ne lâchera rien, le soulèvement est inévitable si les incultes au pouvoir refusent de dégager! 
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Lhaqed victime d’un coup monté ?

Par  Alae BENNANI, 13/9/2011
Accusé d’agression et de violence contre un anti-20 février, le rappeur casablancais Mouad El Maârouf, alias Lhaqed, a été mis en garde à vue dans la nuit du vendredi dernier. Récit et réactions.


Dès la nuit du vendredi, des manifestations ont été organisées devant le commissariat où le rappeur a été placé, demandant sa libération immédiate. Photos AICPRESS

Vendredi vers 16h00, le rappeur et militant du Mouvement du 20 février, Mouad El Maârouf, entend depuis la fenêtre de sa chambre des cris et du brouhaha dans son quartier d’El Oulfa à Casablanca. Quelqu’un profère des insultes à son égard. Il s’agit de Hamouda, alias Taliani, l’un des anti-20 février les plus notoires du pays. «Ce dernier est venu à plusieurs reprises au quartier de Lhaqed insulter publiquement le mouvent contestataire et, en particulier, le jeune rappeur. Ça devenait insupportable», nous confirme un ami de Mouad. Lhaqed descend donc de chez lui pour voir ce qui se passe. «Il y a eu un petit accrochage entre les deux, mais les témoins les ont rapidement séparés, avant même qu’ils en arrivent à se donner des coups», témoigne ce même ami. Une fois séparés, Taliani serait reparti. «Mais, comme par enchantement, une estafette de police s’est rapidement manifesté et s’est arrêtée devant la maison de Lhaqed. Ils ont demandé au rappeur ce qui n’allait pas et ce dernier leur a raconté que Taliani l’avait provoqué», nous raconte notre témoin.
Recherché pour agression et violence


Les forces de l’ordre ont donc invité Lhaqed à se rendre au commissariat pour déposer une plainte contre la personne concernée. Une fois au commissariat, Lhaqed est pris à l’appât : la police l’informe qu’il est recherché pour agression et violence contre Taliani qui est dans le coma, certificat médical à l’appui. Aussitôt, Lhaqed est envoyé en garde à vue au commissariat Dar El Hamra de Hay El Hassani. « Je trouve que c’est un coup spectaculairement monté contre les partisans du 20 févier. La rapidité et la grande efficacité qui ont marqué l’arrestation de Lhaqed sont pour le moins inhabituelle », avoue l’ami du rappeur.


Des jeunes du Mouvement du 20 février ont aussitôt réagi. Ils ont observé, dès la nuit du vendredi, des manifestations devant le commissariat où le rappeur a été placé, demandant sa libération immédiate. Des manifestations qui se sont poursuivies le lendemain samedi. S’il est accusé d’agression et de violence contre Taliani, Lhaqed semble plus payer le prix de ses morceaux de rap, dont les propos anti-gouvernement, d’une rare audace, font le tour de la Toile. De son clip « Khitab » qui parodie ironiquement les discours royaux, à son clip « Klab Dawla » où il traite la police de «lèche-bottes» en passant par « Mgharba 3i9o » invitant les Marocains à se secouer et à faire gaffe aux Fassis «assoiffés d’argent et de pouvoir », Lhaqed a la langue haineuse et gêne beaucoup de personnes anti-20 février.


Pour l’ami de Lhaqed, «tout cela sent le complot . C’est une manière de perturber le programmes des marches du Mouvement du 20 février et de le discréditer».


Mis à part le groupe Facebook : « Pour la libération de Lhaqed » qui compte plus de 1000 membres, les associations des droits de l’Homme et les artistes déplorent une insulte à «la liberté artistique», pourtant garantie dans l’article 25 de la nouvelle Constitution.
«L’audace et les paroles de Lhaqed ne doivent pas le mener en prison, nous affirme Khadija Riadi, présidente de l’AMDH. Au contraire, cette personne a influencé positivement plusieurs militants dans le domaine de l’art et la liberté de la création artistique. C’est une atteinte à l’art et à la culture que d’avoir encore, aujourd’hui, recours à ce genre de méthodes au Maroc ». Plusieurs artistes ont également dénoncé cette «injustice» et ont exprimé sur les réseaux sociaux leur solidarité avec Mouad El Maarouf. « Que peut on attendre d’un pays qui met ses artistes en prison ? », s’inquiète Réda Allali, chanteur et guitariste du groupe Hoba Hoba Spirit sur son mur. L’indignation ne fait que commencer.◆