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samedi 30 avril 2016

Conseil de sécurité : Une résolution sur le Sahara accouchée dans la difficulté



Politique Publié Le 29/4/2016 à 19h40


Au Conseil de sécurité, le Maroc s’en sort avec des dégâts minimes. Les Quinze n’ont pas condamné les expulsions d’éléments de la Minurso, ni brandi la menace de sanctions à l’encontre du royaume.

Le Conseil de sécurité a voté cet après-midi une nouvelle résolution sur le Sahara occidental. Une fois n’est pas coutume, l’unanimité des Quinze n’était pas au rendez-vous. Les délégations du Venezuela et de l’Uruguay, grands partisans du Polisario, ont voté contre le texte présenté, hier, par les États Unis, alors que les représentants de la Russie, de l’Angola et de la Nouvelle Zélande se sont abstenus.
Le texte prolonge le mandat de la Minurso d'une année supplémentaire mais accorde un délai de « 90 jours » pour « le retour urgent » des agents de la composante civile et politique expulsés par le Maroc en mars. A l’issue de cette période le secrétaire général des Nations Unies est tenu de présenté un briefing devant le Conseil de sécurité sur l’état d’avancement des négociations avec le Maroc. Au cas où le retour escompté ne serait pas effectif, le Conseil de sécurité mettra en œuvre les meilleurs moyens pour parvenir à cet objectif. Une concession faite au Maroc qui voit le spectre des sanctions ou de condamnation de l’instance onusienne s’éloigner.

Une version finale moins défavorable au Maroc
La résolution invite le Maroc et le Polisario à s’engager dans de réelles négociations et «sans conditions» en vue d’une «solution mutuellement acceptée permettant au peuple du Sahara occidental le droit à l’autodétermination» selon la charte des Nations Unies. Le Conseil de sécurité demande également à Ban Ki-moon de l’informer, au moins deux fois par an, sur l’état des pourparlers entre les parties. Les Quinze demandent au Sud-coréen de présenter un rapport sur le Sahara occidental avant l’expiration de son mandat (31 décembre 2016).
Comme à son accoutumée, la résolution mentionne le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007. Dans son préambule, elle a également salué l’installation des délégations régionales du Conseil national des droits de l’Homme à Laâyoune et Dakhla et appelé à un recensement de la population des camps de Tindouf.
Article modifié le : 30 .04.2016 à 15h16
 
Erratum
Nous avions mentionné l'absence de référence au Plan d'autonomie proposé par le Maroc le 11 avril 2007, ce qui est une erreur puisqu'il figure bien dans la version finale de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. 
Nous prions nos lecteurs d'accepter nos excuses les plus sincères.

Les pour, les contre et les abstentions : qui a dit quoi au Conseil de sécurité ?

Par Tewfik Abdelbari, TSA, 29/4/2016 | Actualité  
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Le royaume du Maroc a essuyé, ce vendredi 29 avril, un revers diplomatique dans la bataille qui l’oppose au Secrétaire général (SG) des Nations unies (ONU). Le vote d’une résolution par le Conseil de sécurité des Nations unies pour un retour du personnel civil de la Minurso au Sahara occidental et un renouvellement jusqu’au 30 avril 2017 de la mission onusienne a tout de même fait l’objet d’intenses tractations et d’un débat houleux.

Un vote à une voix près, mais…

Il fallait 9 voix en faveur de la résolution pour que celle-ci soit adoptée. Elle en a recueilli 10, soit une seule de plus que nécessaire. Un décompte qui reflète les tensions et les tractations au sein de l’organe suprême de l’ONU. Ce qui fait dire à l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Samantha Power, dont le pays est à l’origine du projet de résolution : « Cette année, le renouvellement du mandat [de la Minurso, NDLR] a été un défi et litigieux. C’est un euphémisme que de le dire », rapporte l’agence Reuters.
Le renouvellement est traditionnellement le débat annuel le plus houleux au sein du Conseil, rappelle la même source. Ainsi, des pays ont clairement marqué leur souhait d’obtenir une résolution plus contraignante, prévoyant explicitement des sanctions contre le Maroc en cas de non-respect de ses engagements. C’est le cas du Venezuela, de l’Uruguay et de la Nouvelle-Zélande.
Bien que le représentant néo-zélandais, Gerard van Bohemen, se soit abstenu lors du vote, il a exprimé ses regrets dans son discours au Conseil : « Cela n’aurait pas dû se passer ainsi, a-t-il déploré. La résolution devait rappeler la réalité : que l’expulsion de la composante civile a sérieusement compromis la mission et ses capacités à remplir son mandat », selon des propos rapportés par Reuters.
Ainsi, en ajoutant l’abstention de la Russie, qui adopte une position traditionnellement neutre et équilibrée, le vote de la résolution est moins partagé qu’il n’y parait. Avec dix voix pour, 2 votes contre et une abstention, qui plaidaient tous trois en faveur d’un texte plus contraignant, il s’agit d’une victoire symbolique significative pour le Front Polisario. Le représentant sahraoui à l’ONU a, pour sa part, relevé « un pas dans la bonne direction », bien qu’il déplore le retrait de la mention plus explicite de sanctions contre le Maroc, toujours selon Reuters.

La France salue une résolution « équilibrée »

De son côté, l’ambassadeur de France aux Nations unies, François Delattre a considéré la résolution « équilibrée ». Son pays, allié traditionnel du Maroc sur le dossier du Sahara occidental, ainsi que l’Espagne et le Sénégal, s’est montré concilient à l’égard de la position marocaine.
Ces pays ont réussi à adoucir, un tant soit peu, la teneur de la résolution présentée par les États-Unis, mais le Conseil de sécurité, tout en déplorant « que la capacité de la Minurso (…) ait été limitée », mentionne « qu’il est urgent que la Minurso puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions » ce qui implique un retour du personnel civil, récemment expulsé sur décision du roi du Maroc, Mohammed VI. Une action alors présentée comme « irrévocable ».
Par ailleurs, la résolution « réaffirme » les résolutions précédentes, renvoyant vers l’organisation d’un référendum d’autodétermination, bien que ce terme ne soit pas directement mentionné, relève Reuters.
Enfin, plusieurs pays estiment que le Maroc, à travers l’expulsion des fonctionnaires onusiens, risquait d’ouvrir la « boite de pandore » et que d’autres pays, comme la République démocratique du Congo ou le Soudan, lui emboîtent le pas et remettent en cause à leurs tours les missions de l’ONU sur leurs territoires.


Journaliste à TSA-Algerie. L'économie en général, les entreprises en particulier

Texte du projet de résolution S/2016/401

Texte du projet de résolution S/2016/401

Le Conseil de sécurité,
Rappelant et réaffirmant toutes ses résolutions antérieures sur le Sahara occidental,
Réaffirmant son ferme appui aux efforts que le Secrétaire général et son Envoyé personnel font pour mettre en application ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014) et 2218 (2015),

Réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et notant le rôle et les responsabilités des parties à cet égard,

Demandant à nouveau aux parties et aux États voisins de coopérer plus pleinement avec l’Organisation des Nations Unies et les uns avec les autres et de s’impliquer plus résolument pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresser sur la voie d’une solution politique,

Reconnaissant que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel,

Se félicitant des efforts que fait le Secrétaire général pour suivre de près toutes les opérations de maintien de la paix, y compris la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), et soulignant que le Conseil doit adopter une approche rigoureuse et stratégique en matière de déploiement au service du maintien de la paix et de gestion efficace des ressources,

Reconnaissant que la MINURSO joue un rôle important sur le terrain et qu’elle doit pouvoir s’acquitter pleinement de son mandat,  
Se déclarant préoccupé par les violations des accords en vigueur et demandant aux parties de se conformer à leurs obligations,

Prenant note de la proposition marocaine présentée au Secrétaire général le 11 avril 2007 et des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement; prenant note également de la proposition du Front Polisario présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007,

Engageant les parties, dans ce contexte, à faire preuve d’une plus grande volonté politique de parvenir à une solution, notamment en examinant de façon plus approfondie leurs propositions respectives,
Prenant note des quatre séries de négociations tenues sous les auspices du Secrétaire général et reconnaissant qu’il importe que les parties s’engagent à poursuivre les négociations,

Engageant les parties à reprendre une coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés aux fins de la mise en œuvre du Plan d’action actualisé sur les mesures de confiance adopté en janvier 2012, y compris des programmes visant à rapprocher des populations qui sont divisées depuis plus de 40 ans du fait du conflit,

Soulignant qu’il importe d’améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf, et encourageant les parties à collaborer avec la communauté internationale pour mettre au point et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l’homme, en gardant à l’esprit leurs obligations découlant du droit international,

Encourageant les parties à poursuivre les efforts qu’elles mènent chacune pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf, y compris les libertés d’expression et d’association,
Se félicitant à cet égard des récentes mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et à Laayoune et de l’interaction du Maroc avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies,

Notant avec satisfaction que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a effectué une visite technique au Sahara occidental en avril 2015 ainsi que dans les camps de réfugiés de Tindouf en juillet et août 2015, et encourageant vivement la poursuite d’une pleine coopération avec le Haut-Commissariat, en particulier en facilitant de nouvelles visites dans la région,

Conscient des conséquences des pluies torrentielles qui se sont abattues en octobre 2015 sur les camps de réfugiés de Tindouf et se félicitant de l’intention du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés de tenir une réunion d’information à l’intention des donateurs,

Demandant à nouveau que soit envisagé l’enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf, et invitant à déployer des efforts à cet égard,

Soulignant l’importance de l’engagement pris par les parties de poursuivre les négociations dans le cadre des pourparlers tenus sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies,

Considérant que la consolidation du statu quo n’est pas acceptable, et notant en outre qu’il est essentiel que ces négociations progressent pour que tous les aspects de la qualité de vie des habitants du Sahara occidental s’améliorent,

Affirmant son plein soutien à l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Christopher Ross, et à l’action qu’il mène pour faciliter les négociations entre les parties, et se félicitant à cet égard des initiatives qu’il a prises récemment et des consultations qu’il mène actuellement avec les parties et les États voisins,

Affirmant son soutien au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO, Kim Bolduc,

Déplorant que la capacité de la MINURSO de s’acquitter pleinement de son mandat ait été limitée, l’essentiel de sa composante civile, y compris le personnel politique, ne pouvant exercer ses fonctions dans la zone d’opérations de la Mission,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 19 avril 2016 (S/2016/355),

1.    Décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 30 avril 2017;
2.    Souligne qu’il est urgent que la MINURSO puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions;
3.    Prie le Secrétaire général de lui faire savoir, dans les 90 jours, si la MINURSO peut de nouveau exercer pleinement son mandat et entend, si la MINURSO ne peut toujours pas exercer pleinement mandat, examiner les meilleurs moyens de parvenir à cet objectif;
4.    Réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés, et exhorte les parties à y adhérer pleinement;
5.    Demande à toutes les parties de coopérer pleinement aux opérations de la MINURSO, y compris en ce qui concerne sa liberté d’interaction avec tous ses interlocuteurs, et de prendre les mesures voulues pour garantir la sécurité, ainsi qu’une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé dans l’exécution de leur mandat, conformément aux accords existants;
6.    Souligne l’importance de l’engagement pris par les parties de continuer à préparer une cinquième série de négociations, et rappelle qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport daté du 14 avril 2008 (S/2008/251) selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations;
7.    Demande aux parties de continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’engager des négociations plus résolues et plus axées sur le fond et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014) et 2218 (2015), ainsi que le succès des négociations;
8.    Affirme son ferme soutien aux efforts déterminés que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour qu’une solution soit trouvée à la question du Sahara occidental dans ce contexte, et demande que les réunions reprennent et que les contacts soient renforcés;
9.    Demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et prend note du rôle et des responsabilités des parties à cet égard;
10.   Invite les États Membres à prêter le concours voulu à ces négociations;
11.   Prie le Secrétaire général de lui faire régulièrement, et au moins deux fois par an, des exposés sur l’état et l’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, les difficultés auxquelles se heurtent les opérations de la MINURSO et les mesures prises pour les surmonter, déclare son intention de se réunir pour entendre ces exposés et les examiner, et, à cet égard, prie également le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur la situation au Sahara occidental bien avant la fin du mandat de la Mission;
12.   Se félicite que les parties et les États voisins se soient engagés à tenir des réunions périodiques avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés afin d’examiner et, autant que faire se peut, de renforcer les mesures de confiance;
13.   Engage les États Membres à verser des contributions volontaires pour financer des mesures de confiance convenues par les parties, y compris celles permettant aux membres séparés d’une même famille de se rendre visite, ainsi que des programmes alimentaires pour s’assurer que les besoins humanitaires des réfugiés sont dûment pris en compte;
14.   Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures voulues pour faire pleinement respecter par la MINURSO la politique de tolérance zéro instituée par l’Organisation des Nations Unies en ce qui concerne l’exploitation et les violences sexuelles et de le tenir informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents de prendre les mesures préventives voulues, notamment de mener avant tout déploiement des activités de sensibilisation à ces questions, et d’adopter d’autres mesures pour faire en sorte que les membres de leur personnel qui seraient mis en cause soient amenés à répondre pleinement de leurs actes;
15.   Décide de rester saisi de la question.
À l’intention des organes d’information • Document non officiel.

Sahara occidental: un Conseil de sécurité divisé proroge d’un an le mandat de la MINURSO


Conseil de sécurité, 29/4/2016


7684e séance – matin
Le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 3 avril 2017, soulignant l’urgence « qu’elle puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions ».
La résolution 2285 (2016), qui a été adoptée par une voix pour, 2 voix contre (Uruguay et Venezuela) et 3 abstentions (Chine, Fédération de Russie et Nouvelle-Zélande), prie le Secrétaire général de faire savoir au Conseil, dans les 90 jours, si la MINURSO peut de nouveau exercer pleinement son mandat, un délai que les deux opposants au texte ont jugé beaucoup trop long.
Dans le cas où la Mission ne serait pas en mesure de s’acquitter de son mandat, le Conseil « entend examiner les meilleurs moyens de parvenir à cet objectif ». 
Aux termes de ce texte, présenté par la délégation des États-Unis, le Conseil de sécurité demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
L’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés et exhorte les parties à y adhérer pleinement.  Il rappelle qu’il est « indispensable » que celles-ci « fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations ». 

Nuit Debout: un remix de la Commune de Paris ?







Les crises ont toujours une valeur constituante. Krisis (κρίσις) signifie choix, la décision. Krino (κρίνω), le verbe dont dérive le substantif krisis, signifie séparer, distinguer ordonner. Rupture, choix, nouvel ordre. Les crises n'ont jamais eu une issue acquise d'avance,  univoque. Des facteurs dialectiques jouent dans les crises, impliquant par définition  une possibilité, ou une autre, ou encore une autre. Des contradictions réelles" qui font marcher l'histoire, pourrait- on dire.
La Grande Récession en Europe a entraîné un appauvrissement dramatique de la population, une baisse des revenus du travail comparable seulement avec celle enregistrée dans l'immédiat après-guerre. Les inégalités ont énormément augmenté, en raison d'une redistribution gigantesque de la richesse vers le haut, et plus de 25 millions de personnes (19 dans la seule zone euro) sont exclues de la population active. Les élites économiques et institutionnelles ont déchargé sur les citoyens le coût de l'assainissement budgétaire, en prenant, dans la foulée, la crise comme prétexte pour infliger le coup final au modèle social européen et à sa civilisation du travail. Une austérité combinée avec des contre-réformes du marché du travail pour réorganiser les sociétés européennes en fonction des intérêts du capital, la subrogation de la démocratie par un succédané, une gouvernance fonctionnelle. Une structure postmoderne du pouvoir, dans laquelle la souveraineté cède la place à la règle, à sa «rationalité mathématique», à la primauté de la procédure sur la décision démocratique, sur le consentement.

La crise des grandes organisations politiques de masse, des corps intermédiaires, a certainement favorisé cette dérive, ainsi que la faiblesse intrinsèque de la pensée critique, à savoir la soumission intrinsèque d'une part de celui-ci à l'idéologie dominante, à la suite de la défaite du mouvement ouvrier du XXe siècle et des transformations qui ont affecté la sphère productive, les relations entre le capital et le travail. 


L'Onu renouvelle le mandat de la mission dans le Sahara pendant un an de plus



L'Onu renouvelle le mandat de la mission dans le Sahara pendant un an de plus
- avec tout, reporte la révision pour voir si on peut récupérer sa pleine fonctionnalité
- Ban ki-Moon doit présenter un rapport à ce sujet en 90 jours
- le renouvellement se produit malgré la tension dans la relation avec le Maroc


El Consejo de Seguridad de Naciones Unidas ha ampliado este viernes por un año más el mandato de su misión en el Sáhara...
rtve.es

Le Maroc de M6, Hassad et Hammouchi selon l'AMDH



346 détenus politiques en 2015.

111 étudiants de l’UNEM (Union nationale des étudiants du Maroc)

85 activistes politiques ayant fait campagne pour le boycott des élections régionales et communales du 4 septembre

63 acteurs associatifs et syndicalistes

41 sahraouis

13 journalistes

10 diplômés chômeurs

8 membres du réseau Belliraj

3 chanteurs de rap.

On comprend mieux maintenant le virage anti-occidental du régime.

vendredi 29 avril 2016

‘Le peuple sahraoui a le droit à l’autodétermination’‘ (professeur de droit international)



Madrid, 28/4/2016 (SPS) 

‘‘Le peuple sahraoui a le droit à l’autodétermination mais le Maroc ne veut toujours pas reconnaitre ce droit’‘, a indiqué jeudi le professeur José Antonio Pastor de l’université de ‘‘Complutense’‘ de Madrid.

Intervenant lors d’une conférence organisée par la faculté de droit de ladite université sur le droit des peuples à l’autodétermination, le professeur Pastor a souligné que conformément au droit international et les diverses résolutions onusiennes, ‘‘le Peuple sahraoui a tous les droits pour aspirer à l’autodétermination’‘, cependant , a-t-il poursuivi ‘‘le Maroc appuyé par certaines grandes puissances comme la France notamment, ne veut pas reconnaitre ce droit’‘ .
L’intervenant qui s’est longuement étalé sur l’évolution du droit international sur la  question de l’autodétermination depuis la fin de la seconde guerre mondiale à ces jours, a expliqué à la nombreuse assistance constituée essentiellement d’étudiants et enseignants universitaires de droit, que ‘‘le respect du droit international est nécessaire et obligatoire pour toutes les nations et la communauté internationale doit ‘‘exercer une forte pression sur le Maroc et lui imposer des sanctions économiques afin de le persuader à respecter la légalité internationale’‘, a-t-il préconisé avant d’estimer que ‘‘le règlement du conflit sahraoui doit se faire  de manière pacifique’‘.
Abordant le rôle que devraient jouer certaines grandes puissances dans cette question, le professeur Pastor a souligné que ‘‘les grandes puissances sont égoïstes et ne pensent qu’à leurs intérêts et pas à la justice’‘, a-t-il déploré.
Pour sa part, la représentante du front Polisario en Espagne, Khira Bulahi, a relaté l’histoire du Sahara occidental depuis l’occupation espagnole, la résistance du peuple sahraoui, jusqu’aux années 70 lorsque le Maroc envahit et occupe le Sahara occidental.
En dépit des efforts consentis par diverses institutions africaines et internationales à trouver une solution pacifique à ce conflit, le Sahara occidental, a-t-elle dit ‘‘est toujours sous occupation marocaine depuis plus de 40 ans et l’occupant a affiché et affiche encore un mépris sans égal à la communauté internationale et toutes les résolutions relatives à cette question’‘.
La représentante du front Polisario a rappelé à l’assistance les dernières évolutions qu’a connue la question sahraouie notamment après de la récente visite du secrétaire général dans la région et la réaction violente à son encontre par l’occupant marocain qui a par la suite expulsé le personnel civil de la Minurso.
Khira Bulahi a rappelé toutes les formes de violence et de violation commises par les forces marocaines contre le peuple sahraoui et ses droits fondamentaux bafoués.
Elle a également expliqué les différentes manœuvres marocaines entravant le processus de paix onusien et devant aboutir à l’organisation d’un référendum d’autodétermination méprisant ainsi le droit et la légalité internationale.
L’université autonome de Madrid avait également organisé la semaine dernière, une conférence sur les droits de l’homme au Sahara occidental .Les participants dont des partis politiques et associations de juristes et de droits de l’homme espagnoles avaient dénoncé la violation systématique des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, et revendiqué le droit du peuple sahraoui à un référendum d’autodétermination.
Ils avaient également appelé le gouvernement espagnol à jouer un rôle actif dans le règlement de ce conflit en sa qualité actuelle de membre non permanent au conseil de sécurité des nations unies. 
020/090/700 2812022 AVR 016 SPS

Maroc : l’immolation d’une femme, pour trois euros




Manifestation de vendeurs à Kénitra le 18 avril, suite à l'immolation de Fatiha, la vendeuse de petits gâteaux

 

Des flammes dans la nuit noire. La scène, insoutenable, a été filmée à partir d’un smartphone tenu sans le moindre tremblement : une femme s’immole, son corps en feu s’effondre. Ce drame s’est déroulé, le 9 avril dernier, face à la moqataâ, le siège d’une administration relevant du ministère de l’intérieur, dans la paisible ville de Kénitra, à 45 kilomètres de Rabat, la capitale.

La quadragénaire est décédée quelques jours plus tard à Casablanca, où elle a été transportée au service des grands brûlés de l’hôpital Ibn Rochd. Elle s’appelait Fatiha, elle avait 42 ans. Son prénom et sa triste histoire sont désormais célèbres au Maroc.

Altercation avec les « mokhaznis »

Marchande ambulante, elle vendait des petits gâteaux à deux centimes d’euros aux enfants, sur son étal en bois recouvert de toile cirée. Un commerce informel dans un souk famélique. La valeur totale de sa marchandise du jour n’excédait pas trois euros.

Fatiha a laissé une fille, Hind, 22 ans, dont une vidéo la montrant éplorée, pleurant sa mère, a ému la toile marocaine. Contactée, Hind, en état de choc après sa surmédiatisation et la tragédie qui l’a précédée, n’a pu s’exprimer. En lieu et place de la tonalité d’appel de son téléphone, une lancinante musique orientale pleurant la figure de la mère.

1er mai : POUR LA VERITE ET LA JUSTICE, ET POUR PLUS JAMAIS ÇA

TOUS ET TOUTES AU RASSEMBLEMNT DU 1°MAI
LE DIMANCHE A 10 H DEVANT LOCAL DE LA CDT A DERB OMAR..
POUR LA VERITE ET LA JUSTICE, ET POUR PLUS JAMAIS ÇA
Photo de Abdelkrim El Manouzi. 

Acculé, le Maroc encore une fois actionne ses relais terroristes contre les civils sahraouis

Par Khalil Asmar, 29/4/2016

Dans une vidéo postée sur Youtube, et dans un scénario à la daeshien, le dénommé Said Zalmat, Marocain barbu au style terroriste et l’apparence d’un membre inféodé à des groupes terroristes, tient un discours plein de coups de gueules contre le Polisario et l’Algerie.
 Une épée à la main, la tête bandée en noir aux lettres en blanc portant le slogan officiel du régime monarchique, Dieu, patrie, roi et vêtu d’un uniforme militaire, ce terroriste sort d’une grotte et marche sur une colline rocailleuse dans les périphéries de Mekness et commence à user et abuser de la terminologie islamique pour avertir et menacer ceux qu’il qualifie d’ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc, notamment les Sahraouis et les Algériens
A la fin de son discours plein d'une haine insatiable, il met le feu au  drapeau de la république sahraouie et celle de l’Algérie, promettant à leurs États et peuples des représailles et répercussions horribles. 

Néanmoins, ce n’est pas la première fois que le régime monarchique de Rabat actionne ses relais terroristes pour menacer les Sahraouis, au vu et au su des autorités sécuritaires marocaines, sans que ces derniers prennent des mesures pour dissuader ces gestes terroristes et extrêmement dangereux. Ainsi, un dénommé Amine Baroudi, affilié aux Jeunesses Royalistes, montée de toutes pièces par le Makhzen, a posté, il n’y a pas longtemps, une vidéo ( voir dessous) où il s’en prend violemment contre les indépendantistes sahraouis, les menaçant de mort, pistolet à la main. En dépit de cette incitation à la haine, aucune poursuite judiciaire n’était faite à son encontre. 

Pire encore, dans un article paru dans le journal marocain “l’observateur du Maroc”, le directeur de cette publication Hakim Arif lui-même, déguisé, dans un appel de guerre cyber-terroriste, incite les jeunes marocains à commettre des actions terroristes contre les Sahraouis.
 Pour le régime colonial de Rabat, tout est permis pour défendre son occupation du Sahara Occidental y compris l’utilisation du terrorisme.
 Khalil Asmar. 


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En arriver à de tels procédés puérils, ridicules, mais terriblement dangereux pour tous, n'avoir que des discours de haine et de racisme pour se défendre, révèle combien est au plus bas cette monarchie paniquée,  malheureusement soutenue par quelques pays européens irresponsables, dont l'ex-patrie des droits de l'Homme ...(ndlr solidmar)

Rassemblement à la mémoire de Brahim Bouarram et de toutes les victimes de crimes racistes, le 1er mai 2016 pont du carrousel / Paris.


Association des Travailleurs Maghrébins de France
ⵜⴰⵎ ⵙ ⵎ ⵓⵏⵜ  ⵏ  ⵉ ⵎ ⵙ ⵡ ⵓⵔ ⵉ ⵏ  ⵉ ⵎ ⵖ ⴰⵔ ⴱ ⵉ ⵏ  ⵏ  ⴼ ⵕ ⴰⵏⵚ ⴰ
جمعية العمال المغاربيين بفرنسا
10 rue Affre. 75018. Paris
Tél/Fax : 01 42 55 91 82

Le 1er mai 1995,  Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front National. 

Vingt et un an plus tard, le racisme, la xénophobie, l’islamophobie, l’antisémitisme, le rejet de l’autre, progressent et se banalisent. Les derniers remparts contre la barbarie raciste s’effondrent et les fondements de la démocratie et du respect de l’autre tressaillent sous leurs assauts. L’instrumentalisation systématique des discours sur l’Islam et la laïcité encouragent et instaurent la montée de l’intolérance et la haine, alors qu’une démocratie digne de ce nom se doit de réaffirmer l’égalité entre tous ses citoyens, dans le respect de leurs origines et  croyances.
Nous, citoyens et organisations fidèles aux combats pour la défense des droits fondamentaux des personnes et aux valeurs de nos convictions et à nos principes universalistes, nous continuons plus que jamais  à nous opposer avec la plus grande fermeté à toutes les formes de pouvoirs qui défigurent une République pour tous.
Il est de plus en plus urgent d’affirmer et de réaffirmer notre refus face à cette dérive dangereuse pour toutes nos sociétés, nous serons toujours là pour combattre, faire front, faire barrage à la lepénisation des esprits, des politiques, des pratiques et des comportements qui portent atteinte à autrui.

 Premiers signataires :  
ATMF ; LDH ; MRAP ; ASDHOM ; AMF ; CRLDHT ; ATF ; FTCR ; IDD ; ADTF ; L’ACORT ; Action Tunisienne ; Sortir du colonialisme ; Euro Med France ; REMCC ; UJFP ; Droits Devant ; ACDA ; GISTI ; Femmes Plurielles ; Coordination contre le racisme et l’islamophobie ; FASTI ; AIDDA ; MCTF ; REF ; Intégration 21; VISA ; Collectif 3C ; AMDH- Paris Île de France ; AFAPREDESA ; R&PS ; CRAN ; ATTAC France ; FETAF ; FUIQP ; Le comité pour Clément ; Fondation Frantz Fanon ; Association Les Oranges ; CDISCOM ; MTE ; Union syndicale Solidaires ; FSU ; UDB ; Ensemble !;  Gauche Unitaire ; PG ; PCF ; NPA ; EELV