L'alliance royale
John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, a été chargé de cette
mission au moment où le souverain marocain tire à boulets rouges sur Ban
Ki-moon, le Secrétaire général de l'ONU.
C'est au lobby prosioniste J Street Political Action Committee basé aux
Etats-Unis, qui soutient la politique israélienne de colonisation des
territoires palestiniens que le chef de la diplomatie américaine s'est
adressé pour faire un discours particulièrement élogieux de notre voisin
de l'Ouest. «Nous sommes honorés pour le travail accompli au Maroc par
Sam Kaplan (un juif américain ancien ambassadeur des USA au Maroc,
membre de J Street Political Action Committee Ndlr). Le Maroc, ce pays
fascinant, dont l'histoire se confond avec des points clés, non
seulement avec celle des USA, au début de sa naissance, mais aussi avec
l'histoire du peuple juif», avait affirmé John Kerry à l'occasion d'un
dîner de gala organisé à Washington, le 18 avril, par le groupe de
pression pro-Israël, J-Street. Pour ceux qui avaient encore le moindre
doute, la connexion entre le Royaume et le sionisme est attestée. Cette
déclaration équivaut à une preuve par 9. Mohammed VI fricote avec
Israël. Il n'a fait qu'entretenir d'anciens liens.
Le successeur d'Hillary Clinton confirme: «Vous avez aidé à garder notre relation avec le Maroc, au plus haut niveau et parmi les plus fortes dans la région. Vous avez oeuvré au maintien et au renforcement de ces relations avec le Royaume, qui remontent littéralement aux premiers jours de la fondation de notre nation», a-t-il ajouté en direction de l'ex-ambassadeur américain.
Le successeur d'Hillary Clinton confirme: «Vous avez aidé à garder notre relation avec le Maroc, au plus haut niveau et parmi les plus fortes dans la région. Vous avez oeuvré au maintien et au renforcement de ces relations avec le Royaume, qui remontent littéralement aux premiers jours de la fondation de notre nation», a-t-il ajouté en direction de l'ex-ambassadeur américain.
Le paradoxe des puissances
Confirmant la tâche à laquelle avait été missionné le «diplomate» US:
conserver le Maroc dans le giron américain, des pays hostiles à la
création d'un Etat palestinien indépendant et à l'autodétermination du
peuple sahraoui. Le souverain marocain est prêt à tout pour garder sous
sa coupe le Sahara occidental. Manigancer avec un des tout-puissants
groupes de pression pro-israélien qui soutient l'idéologie sioniste ne
lui pose vraisemblablement aucun problème de conscience. Mohammed VI a
vendu son âme au diable.
Il est bel et bien dans les griffes de Satan. Le Maroc et Israël
«semblent travailler de concert pour saper les activités de la
Commission des droits de l'homme du Congrès américain chargée de faire
respecter l'engagement des Etats-Unis à défendre les droits de l'homme
des Sahraouis», écrivait en 2013 le site d'information juif américain
Mondoweiss. Un deal entre Rabat et Tel-Aviv qui a eu le gel des
activités du «Comité Al Qods» qui ne s'est pas réuni depuis l'année 2000
contre un soutien du lobby sioniste américain au projet marocain de
colonisation du Sahara occidental?
Le gel des activités du «Comité Al Qods» pendant plus de 10 années
(2010-2014), présidé par le roi du Maroc qui a pour objectif de
préserver la Ville sainte contre les agressions israéliennes attesterait
d'un deal entre Rabat et Tel-Aviv. La contrepartie? Un soutien du lobby
sioniste américain au projet marocain de colonisation du Sahara
occidental. C'est tout le paradoxe de ces grandes puissances
occidentales (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne...) qui veulent
promouvoir la démocratie et la liberté à travers le monde et qui usent
du droit de veto pour priver les peuples palestinien et du Sahara
occidental à décider librement de leur destin. Ignorent-elles qu'elles
apportent de surcroît un soutien indéfectible au premier producteur de
cannabis au monde? Impossible.
Ban Ki-moon l'intraitable
Elles ne peuvent non plus ignorer que le Maroc, plaque tournante
reconnue du trafic de drogue, détient désormais un autre triste record.
Celui de plus gros pays pourvoyeur de terroristes au monde (plus de 3
000 Marocains combattent sous la bannière de Daesh en Irak et en Syrie).
La nationalité d'origine des assaillants qui ont endeuillé la France,
le 13 novembre 2015 ainsi que ceux qui ont commis les attentats
sanglants qui ont frappé Bruxelles le 22 mars atteste que le royaume a
gagné ses galons de pays narcoterroriste. Ils sont dans leur
quasi-majorité belgo-marocains. Ils ont martyrisé la Belgique et... la
France qui use de son droit de veto pour que ne soit pas organisé un
référendum d'autodétermination au Sahara occidental.
C'est donc assuré de ces appuis au sein du Conseil de sécurité que le
souverain marocain s'est rendu au sommet Maroc-pays du Golfe qui se
tient à Riyadh. Il n'a eu bien entendu aucun mal à arracher le soutien
de ces monarchies à son projet d'annexion du Sahara occidental. «Les
pays du Golfe sont solidaires avec le Maroc, notamment en ce qui
concerne la question du Sahara», a affirmé le monarque wahhabite, Salman
Ben Abdelaziz. Gonflé à bloc, le roi du Maroc a tiré à boulets rouges
sur le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies qui a
présenté un rapport très défavorable, aux autorités marocaines, au
Conseil de sécurité concernant le dossier sahraoui. «Les choses en sont
arrivées au point d'engager une guerre par procuration où le secrétaire
général des Nations unies est instrumentalisé pour essayer de porter
atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son
Sahara, comme en témoignent les déclarations partiales du responsable
onusien et ses agissements inacceptables...», a déclaré Mohammed VI dans
un discours prononcé à partir de la capitale saoudienne.
Survolté, il a carrément accusé le numéro un de l'ONU de ne pas avoir
les mains libres dans la gestion du conflit du Sahara occidental. «Il
est l'otage de certains de ses collaborateurs et de ses conseillers,
auxquels il délègue la supervision de la gestion de nombre de dossiers
importants, en se contentant, lui, d'appliquer les propositions qu'ils
lui présentent...», a-t-il accusé avec arrogance. Une attaque d'une
violence inouïe probablement unique dans les annales de l'histoire des
Nations unies. La réplique ne s'est pas fait attendre. Elle a été
cinglante à la hauteur de l'insolence méprisante de l'héritier de Hassan
II. Le missile a été décoché par le porte parole du SG de l'ONU qui a
mis en exergue l'«objectivité» et la «neutralité» des proches
collaborateurs de Ban Ki-moon. «Leur unique allégeance est à la Charte
des Nations unies. Ils sont au service du secrétaire général. Et c'est
dans ce cadre-là qu'ils prodiguent leurs conseils» à Ban Ki-moon, a
souligné Stephan Dujarric lors d'un point de presse tenu, jeudi dernier,
à New York. De quoi faire davantage fulminer Mohammed VI.
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