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samedi 19 décembre 2015

Journée internationale des migrants : « Il s’agit d’une crise exceptionnelle mais probablement durable »


17/12/2015
Communiqué :Droits des migrants

A l’occasion de la journée internationale des migrants, la FIDH s’est entretenue avec Geneviève Jacques, présidente de la CIMADE et chargée de mission de la FIDH sur les questions migratoires.
 
FIDH : L’année 2015 a été marquée par des événements dramatiques : des milliers de morts en Mer Méditerranée et des millions de personnes bloquées aux frontières de l’Europe. Quels bilans tirez-vous de cette année ?
Geneviève Jacques : Cette année a marqué un pic sans précédent en matière de drames ; une tragédie exceptionnelle comme nous n’en avions pas connu depuis la deuxième guerre mondiale. Un exode extraordinaire, lui même causé par des causes extraordinaires, avec la guerre en Syrie, les exactions de Daesh, et la décomposition de la Libye.
D’une certaine manière, il existe aujourd’hui deux crises. Tout d’abord la crise qui a contraint des milliers de personnes à partir : l’aggravation de la guerre en Syrie,en Irak et en Libye. Mais également le fait que les pays d’accueil - qui ont reçu pour l’instant l’essentiel du flux des personnes déplacées de force - sont complètement saturés et que l’aide internationale pour ces populations réfugiées est totalement insuffisante, rendant les conditions de vie des réfugiés inhumaines.
Ce mouvement de population vers l’Europe est certes exceptionnel mais il ne représente, et il est important de le souligner, qu’une fraction, un petit pourcentage, de l’ordre de 5%, de l’ensemble des populations déplacées par ce qui se passe dans cette région du monde ; une région qui se trouve être aux portes de l’Europe.
Une situation exceptionnelle avec des aspects dramatiques jamais vus.

La prétendue souveraineté du Maroc sur les territoires du Sahara occidental occupé, plus que jamais rejetée

La prétendue "souveraineté" du Maroc sur les territoires du Sahara occidental occupé, plus que jamais rejetée
BRUXELLES- Dénoncée par le Front Polisario et le peuple sahraoui qui s'opposent à l'inclusion des territoires du Sahara Occidental occupé dans les accords économiques marocains, la prétendue "souveraineté" du Maroc sur les territoires sahraouis est, aujourd'hui,  plus que jamais rejetée au sein des institutions européennes, même par des Etats membres de l'Union européenne (UE).
Dans un avis concernant l'accord relatif à la protection des indications géographiques et des appellations d'origine des produits agricoles, des produits agricoles transformés, du poisson et des produits de la pêche et modification de l'accord euro-méditerranéen établissant une association entre les Communautés européennes et leurs États membres, d'une part, et le royaume du Maroc, d'autre part, la Commission pêche du Parlement européen a souligné la nécessité que les accords soient conclus dans un contexte de respect total des droits de l'Homme.

Les Bonnes feuilles extraites de : « MARRAINE des deux plus anciens détenus politiques marocains »




Par Marie-Jo Fressard

Préface de Gilles Perrault

Postface de Khadija Ryadi

Éditions Antidote





« J’arrive difficilement à trouver le sommeil en pensant à la visite du lendemain. De cette pri­son d’Oukacha, de sinistre réputation, je n’avais vu que la cour. Je vais donc découvrir un peu ce qui se cache derrière ces murs. Me reviennent en mémoire des récits lus dans les « carnets du colonel Rémi », collection de témoignages pour adolescents, vrais ou fictifs, que nous pouvions emprunter à la bibliothèque du collège. Depuis ces lectures, il me reste une fascination pour ce monde caché, parfois terrifiant de haine et de misère, mais aussi admirable d’ingéniosité, d’astuce, de chaleur humaine et d'amitié. Et je garde en mémoire ma jubilation pour une évasion réussie…»

Le lendemain matin, 4 novembre 2005, je suis très émue quand, avec Aïcha, Souad et Oumaïma, nous franchissons sans problème les portes des différentes cours de la prison d’Oukacha. Aïcha et ses deux filles sont connues, les gardiens plaisantent avec la petite Oumaïma.

Et nous pénétrons dans le bâtiment. Tout est gris, sombre et bruyant. Direction « parloirs hommes ». En passant, j’aperçois par une porte ouverte un parloir équipé d’une grille qui sépare prisonniers de droit commun et visiteurs. Tout le monde hurle pour se faire comprendre. Les visites ne durent que quelques minutes.

Nous attendons un peu plus loin. Un gardien vient ouvrir la porte du parloir des prisonniers politiques. Grande pièce vide, ce parloir est réservé aux détenus politiques de cette prison, dont le nombre a baissé au fur et à mesure des libérations. Une large ouverture est découpée dans le grillage.

C’est par là qu’arrivent nos amis, après une attente pleine d’interrogations pour moi. Très grands tous les deux. Je reconnais Ahmed Chahid que j’ai vu en photo. Avec un immense sourire plein de bonté. Mais les 23 années d’incarcération ont laissé des traces : mauvaise mine, dents abimées. L’autre Ahmed, que j’appelle Chaïb (pour éviter les confusions), plus jeune (41 ans), beau garçon au regard intelligent chez qui on ne peut pas deviner ces années de souffrances.

Ils apportent quelques fruits secs, mais n’y touchent pas. C’est le ramadan.

Après les embrassades, Chaïb me dit : « Lais­sons-les en famille, on va se mettre à l’autre bout ». Il parle couramment le français. Il me raconte leur vécu, de prison en prison. Vingt-trois ans, il y a de quoi raconter ! Je veux prendre des notes. Il me fait signe : il y a des caméras qui fonctionnent par intermittence. J’essaie donc de mémoriser.

Il me raconte l’évasion.

«À ton avis, pourquoi avons-nous cherché à nous évader ?

- Pour être libres, non ?

- Non, ne crois pas que c’était du « sauve qui peut » ! Nous devions surtout chercher l’asile politique pour dénoncer les maltraitances, les tortures, les traitements dégradants et humi­liants qui sont la règle dans toutes les prisons du Maroc. Et surtout les détentions politiques dont Hassan II nie officiellement l’existence dans ses discours. Nous étions désignés pour cela. L’évasion est un droit d’après l’article 14 de la déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule que « devant la persécu­tion, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays ». Il était urgent de trouver cet asile politique dans des ambassades de pays démocratiques, tant que le pouvoir despotique ne renonce pas à sa politique de détention arbitraire et à ses sen­tences mensongères prononcées lors des pro­cès inéquitables.»

L’évasion devait aussi servir de preuve qu’il existe toujours des prisonniers politiques, quoi qu’en dise Hassan II, et que les puissances étrangères comme la France le soutiennent dans ce mensonge, au lieu de défendre active­ment les droits de l’homme.

Cette évasion avait été minutieusement prépa­rée. Ils ont réussi à désarmer un gardien - sans lui faire le moindre mal - puisque tel n’était pas leur but. À ce moment arrive un autre gar­dien qui avait quitté son poste. Il les met en joue… Eux ou lui… Le coup du fusil de Chaïb part, le gardien est blessé, mais pas mortelle­ment. Alerte ! On s’occupe des fugitifs, et on néglige le blessé. Il n’est même pas amené à l’infirmerie de la prison pour être soigné, alors qu’il perd son sang pendant de longues heures avant d’être évacué à l’hôpital de Rabat à 40 km de Kénitra. Il ne survivra pas. Les deux pri­sonniers sont pénalement responsables de ce décès involontaire, mais ils sont aussitôt trai­tés comme des criminels. Chaïb m’écrira : « Ce gardien avait quitté illégalement son poste et n’a jamais été visé ou ciblé dans notre plan, pas plus que les autres gardiens qui sont toujours en vie ; en plus, nous n’avons pas empêché que les secours lui soient apportés ».

Nous bavardons pendant plus de deux heures. Il me pose aussi des questions inattendues. Tu es Alsacienne. Est-ce que ton père était un« malgré nous ? ». Je devine en lui une grande curiosité et de solides connaissances dans tous les domaines. Personne ne m’avait jamais posé cette question sur les Alsaciens enrôlés de force dans l’armée allemande. Il me raconte que son père a participé à la campagne de libération de l’Alsace. « C’est un nom que je connais depuis mon enfance quand mon père nous racontait ses souvenirs de guerre que j’ai fini par connaitre par cœur. J’ai été agréablement surpris quand tu m’as dit que tu étais de ce coin ! »

Je repars contente d’avoir enfin réussi à ren­contrer Ahmed et d’avoir également fait la connaissance du « traducteur ». Chaïb se nomme lui-même ainsi, il vient parfois au téléphone « traduire » de sa voix nette ce que dit Ahmed, que je ne comprends pas toujours très bien. Les liaisons téléphoniques sont sou­vent déplorables. Je vais rester en relation avec Chaïb durant les dernières années d’incarcéra­tion, pendant les périodes où il sera possible de se téléphoner, devenant ainsi peu à peu, aussi « sa marraine » (même si cette dénomination l’agace !). »

****************



 Prix du livre : 10€ + participation aux frais de port, pour la France : 1 livre 2,50 ; 2 et 3 livres 3,70(vendu au profit d'Antidote)


solidmar05@gmail.com
Solidarité Maroc 05
17 rue Jean Eymas
05000 GAP

Ali Salem Al Tamek : Les détenus politiques sahraouis subissent les « pires » formes de torture dans les prisons marocaines



diaspora Saharaui, 19/12/2015

Les détenus politiques sahraouis subissent les « pires » formes de torture et de traitements inhumains et dégradants dans les prisons marocaines, a indiqué samedi à Dakhla, Ali Salem Al Tamek, un ancien détenu sahraoui.

Les détenus politiques sahraouis « subissent les pires formes de torture » et de traitements inhumains et dégradants dans les prisons marocaines, d’où « la nécessité » d’élargir le mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) au contrôle des droits de l’Homme, a déclaré M. Al Tamek à l’APS en marge des travaux du 14e congres du Front Polisario.

« La situation dans les prisons marocaines est très inquiétante », a dit ce militant sahraoui, qui a été détenu plus de six fois dans les geôles marocaines où il avait observé 29 grèves de la faim, comparant cette situation à celle que vit le peuple sahraoui dans les territoires sahraouis occupés où les autorités d’occupation marocaines commettent de « façon systématique » de « graves » violations des droits de l’Homme comme en témoignent les organisations humanitaires internationales et même marocaines.

M. Ali Tamek, également premier vice-président du collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme, a indiqué à propos du dernier rapport du parlement européen sur l’élargissement du mandat de la Minurso dans les territoires sahraouis occupés au contrôle des droits de l’Homme, que cette recommandation répondait à la légalité internationale et aux appels pressants émanant des organisations démocratiques et humanitaires dans le monde pour mettre un terme aux violations « systématiques et graves » des droits de l’Homme dans les territoires occupés.

La recommandation du parlement européen « se veut une reconnaissance de la nature du combat national sahraoui » et « une réponse à toute tentative de dissimulation de la réalité dans les territoires occupés », a-t-il soutenu.

(Aps)

Crimes commis par le Maroc : trois nouvelles fosses communes découvertes dans les territoires sahraouis

Trois nouvelles fosses communes ont été découvertes, récemment, dans les territoires sahraouis par des experts espagnols, a indiqué, jeudi à Dakhla (camps de réfugiés sahraouis), le président de l’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFRAPREDESA), Omar Abdeslam.
Le président de l’AFRAPREDESA, qui s’exprimait devant des journalistes, en marge des travaux du 14ème Congrès du Front Polisario, a précisé que "le processus d’exhumation des ossements est à sa première phase", soulignant qu’"il ne pouvait pas à l’heure actuelle donner plus de détails sur les lieux de ces trois fosses communes", qui viennent encore une fois lever le voile sur les crimes contre l'humanité commis par l'occupant marocain.
"Nous communiquerons d’avantage sur ces nouvelles fosses communes, une fois le travail entamé sur le terrain est achevé", a-t-il poursuivi.
Il a, toutefois, affirmé que "jusqu’à maintenant dix personnes furent identifiées dans la première fosse", précisant que "la plus grande fosse contient les ossements de 60 victimes sahraouies enterrées vivantes."

Vent d’espoir et d’optimisme dans les camps de réfugiés sahraouis

Les travaux du 14e congrès du Front Polisario se sont poursuivis hier

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19/12/2015
 
 Travaux du 14e congrès du Front Polisario à Dakhla en présence du président de la République sahraouie Mohamed Abdelaziz
Travaux du 14e congrès du Front Polisario à Dakhla en...

Denses et riches étaient les débats du 14e congrès du Front Polisario, qui ont touché à tous les aspects liés au combat des Sahraouis. Ils devaient prendre fin hier pour laisser place au travail des commissions, qui doit déboucher sur l’adoption d’un nouveau programme d’action national et la refonte du règlement intérieur du Front.

La récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne d’annuler l’accord agricole et de pêche conclu par Bruxelles et le Maroc en mars 2012 et l’adoption jeudi par le Parlement européen d’un amendement de députés qui exhortent les Nations unies à élargir le travail de sa Mission pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l’homme ont suscité un vent d’espoir et d’optimisme dans les camps de réfugiés sahraouis, où se déroule le 14e congrès du Front Polisario.

MOI FEMME AU MAROC JE NE SUIS QU'UNE MOITIÉ



Au Maroc, nous femmes, ne sommes que des moitiés,la moitié d'une voix, la moitié d'un héritage, la moitié de l'homme alors que nous représentons plus de 50% de la population marocaine. Nous femmes, sommes reléguées au rang de sous hommes, a coup de préjugés appuyés par la religion,de mentalités moyenâgeuses nous sommes maintenues dans un état d'infériorité par rapport à l'homme. La nouvelle constitution de 2011 avait envoyé un signal positif a notre combat en faveur de nos droits en consacrant l'article 19 au rappel de l'égalité et de la parité totale entre les hommes et les femmes. Or, comment ambitionner à atteindre cet idéal utopique si des lois continuent à considérer clairement les femmes comme inférieures, je parle notamment ici de l'héritage? Si l'homme continue à pouvoir collectionner jusqu'à 4 femmes en toute légalité? Si le premier ministre qualifie la femme de lustre qui doit rester à la maison au lieu de s'émanciper en travaillant? Si on emprisonne des jeunes filles en raison de leurs vêtements? Si l'inconscient collectif continue de réduire la femme à un vagin et à un voile? Certes, le combat est encore long mais il en vaut la peine, le CNDH a récemment démontré avec clairvoyance la nocivité de l'inégalité successorale au Maroc qui abaisse la femme jusqu'au cercle familial et qui est clairement anticonstitutionnelle et en opposition avec tous les traités relatifs aux droits de l'homme ratifiés par le Maroc. Alors qu'attendez vous pour faire évoluer ce Code de la Succession? Aujourd'hui et contrairement au 7ème siècle, la femme travaille et subvient au besoins de sa famille parfois seule, 50% des femmes divorcées ne reçoivent qu'occasionnellement une pension alimentaire, ainsi pourquoi n'hériterons nous que de la moitié de ce que l'homme hérite? Cette question reste sans réponses tant les arguments qui défendent cette infamie sont ubuesques, rien ne peut justifier l'inégalité hommes femmes au Maroc.
Adressée à
Abdelilah Benkirane, Premier Ministre Marocain
MOI FEMME AU MAROC JE NE SUIS QU'UNE MOITIÉ
Ouafaa RAFI a lancé cette pétition avec seulement une signature au départ et il y a maintenant 1 587 signataires. 
 Lancez votre pétition pour créer le changement que vous souhaitez voir.


vendredi 18 décembre 2015

Etat d'urgence : Habib, perquisitionné, frappé par la police et assigné à résidence


Ceci est le témoignage de Habib (son nom a été modifié), recueilli par des membres de l’Observatoire de l’état d’urgence. Nous le publions avec son accord, après relecture.
Mercredi 18 novembre à 4h du matin, Habib1 est chez lui et entend « un gros boum ». Il pense immédiatement à la police "qui vient pour lui" : il a une librairie islamique.
Il a une double porte d’entrée. La police a fait sauter la première porte à l’explosif. Il se lève alors en leur criant « c’est bon, c’est bon, j’ouvre la porte » et leur ouvre la deuxième porte. Étant au courant des perquisitions qui ont déjà eu lieu, et « qu’ils ont amoché des personnes, qu’ils les ont déshabillées puis frappées », il n’a pas envie de subir le même sort. Après avoir ouvert la porte, il s’allonge au sol avec les mains sur la tête, « comme dans les films américains ».

Les policiers de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) sont alors arrivés nombreux sur lui et ont commencé à le frapper en enchaînant les coups de pieds et poings. Il s’en sortira avec les côtes fêlées, une blessure au pied, la lèvre ouverte, le nez déplacé, des bleus plein le corps (son avocat a pris une photo et ses blessures ont été relevées par un médecin). « C’était interminable ».
« Il y en a un qui a pris des objets qu’il y avait autour, des petits vases, des trucs comme ça, et il me les a jetés dessus. »
Lui qui a déjà pratiqué des sports de combats, Habib dit n’avoir « jamais autant mangé de coups ». « C’était terrible, je ne souhaite à personne ce qui m’est arrivé ».

[Video] Maroc : Ramid défend la validation de mariages de mineures dans certains cas



DR
Le ministre marocain de la Justice, Mustapha Ramid est monté au créneau pour défendre la validation des mariages de mineures dans une interview à Akhbar Al Yaoum reprise par EFE
Il a indiqué dans cette entrevue que la validation de certains mariages de mineures était fait dans l’intérêt même des filles. Le ministre de la Justice a expliqué que dans la plupart des cas, ces mariages sont autorisés pour légaliser des mariages de fait célébrés avec la « fatiha ». « C’est le cas d’une mineure qui a été mariée avant d’atteindre sa majorité, mais elle se trouve dans une situation d’illégalité menaçant son intérêt et celui de ses enfants si elle en a », a justifié le ministre. Pour Mustapha Ramid, interdire ces mariages de fait « peut créer des problèmes plus graves comme une perte des droits de l’enfant comme ceux de leur mère ».
Le ministre a par ailleurs réfuté le fait que les mariages célébrés par la fatiha soit une spécificité rurale en expliquant que le phénomène est répandu dans des villes comme Rabat et Casablanca. Toujours est-il que les mariages des mineurs représentent 12% des mariages marocains ce que dénonce les organisations féministes comme une exception devenue une norme.

Copyright Yabiladi.com

http://yabiladi.com/articles/details/40990/maroc-ramid-defend-validation-mariages.html


Lire aussi : 

  https://www.facebook.com/groups/12742368587/permalink/10153819474983588/

jeudi 17 décembre 2015

COP21. Valls coincé par Cohn-Bendit sur Notre-Dame-des-Landes







LE PLUS. Manuel Valls versus Daniel Cohn-Bendit. C'était le duel du jour, ce mardi matin en direct sur Europe 1. L’ancienne figure des Verts au Parlement européen a invité le Premier ministre a renoncer au chantier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes pour offrir un symbole concret et très français à la Cop21. En vain. Retour sur cette passe d'armes, avec notre chroniqueur Olivier Picard.

Édité par Sébastien Billard  Auteur parrainé par Aude Baron


Manuel Valls dans le studio d'Europe 1, le 1er décembre 2015 (capture d'écran).

Ce fut plus qu’une turbulence dans la matinale d’Europe 1 "spéciale Manuel Valls". Un crash.

Au lendemain de l’ouverture de la COP21, l’occasion était trop belle pour Daniel Cohn-Bendit, chroniqueur maison, de placer le Premier ministre face à ses responsabilités sur le dossier Notre-Dame-des-Landes : Manuel Valls n’avait-il pas répété, à plusieurs reprises, la détermination du gouvernement à mener à bien le projet d’aéroport du Grand Ouest (entre Nantes et Rennes) qui déchaîne la colère des écologistes depuis des années ?

Des déclarations à la limite de la provocation au moment où le PS tentait laborieusement de constituer des listes communes aux régionales avec ses frères et sœurs ennemi(e)s d’EELV.

Le feu vert administratif donné le mois dernier aux défricheuses chargées d’ouvrir une voie aux travaux a entraîné un logique carton rouge des écologistes de la majorité, pour une fois d’accord entre eux pour se rebeller contre l’incroyable obstination de Matignon.

Dany "ne comprend pas" cet acharnement

Ce mardi matin, "Dany" est donc reparti bravement à l’assaut avec les solides arguments contre "l’Ayraultport" (l’ancien Premier ministre était son grand promoteur) qu’il ne cesse de répéter avec constance, et depuis des mois, à l’oreille sourde du pouvoir.

Pourquoi s’accrocher à ce "Toutankhamon de l’aménagement du territoire", imaginé au temps du plan des années 1970…  pour faire voler Concorde de Nantes à New York ? C’est de l’ordre de l’irrationnel. Dany "ne comprend pas" cet acharnement anachronique.

Pourquoi déployer tant d’énergie politique pour un chantier qui va ravager un espace naturel exceptionnel au nom d’une ambition de développement aérien non seulement dépassée mais qui, aussi, défigure les horizons du développement durable ? Pourquoi cette contradiction au moment même où la France organise le plus grand rassemblement de l’histoire pour l’avenir de la planète ?

Ce mardi matin, en direct, Cohn-Bendit, délibérément positif, a proposé au Premier ministre de saisir l’occasion offerte par la COP21 pour renoncer solennellement à la funeste entreprise qui va, immanquablement, ravager un milieu jusque-là préservé. Une porte ouverte formidable pour faire entrer un peu de soleil réconfortant sur le gris paysage du futur climatique.

Inflexible, Valls a fait du Valls

L’espace d’un instant, on a rêvé que le chef du gouvernement de la France allait profiter de ce grand courant d’air frais et se libérer, à la façon d’un personnage de Cabu, de toutes ses anciennes certitudes.

Qu’il allait se laisser emporter par le vent de l’audace. Qu’il allait, enfin, retrouver un peu de légèreté dans cette atmosphère si lourde, et faire une croix verte sur les ailes noires des avions doublement carbonifères.

Mais non. Inflexible, Valls a fait du Valls. Il a tenté une contre-offensive avec un argumentaire fatigué : l’aéroport de Nantes est déjà saturé, urbain et il provoque une pollution sonore continue sur toute l’agglomération nantaise. Pas faux, bien sûr, mais pas convaincant : il faudrait, si on le comprend bien, régler des nuisances environnementales urbaines au prix d’un désastre écologique rural.

Pour faire bonne figure, et dans la panique il a aussi avancé que les "petits aéroports" bretons seraient fermés au profit d’un seul grand, comme si c’était une bonne nouvelle : Quimper et Lorient, notamment, vont apprécier...

Des airs de ministre de l’ère pompidolienne

La démonstration a donc explosé en vol en répandant des ondes négatives immédiatement perceptibles à l’oreille. Dany a bien essayé, jusqu’au bout, de sauver Manuel de ce piqué en vrille, en invoquant l’efficacité, prouvée, de l’interconnexion TGV avec Paris et même la solution démocratique : un référendum régional… En vain.

Le Premier ministre a jugé que le processus démocratique était déjà largement suffisant… On aurait cru entendre un ministre de l’industrie de l’ère pompidolienne. Que dire de plus, sinon qu’on est triste ?

Soutien contre l'oubli

Amnesty international Belgique livre 10.000 signatures pour Ali Aarrass à l’ambassadeur du Maroc à Bruxelles

Amnesty international : « Ce 14/12, nous avons remis, à vélo, vos 10 000 signatures à l’ambassade du Maroc et un gâteau symbolisant les 5 années depuis l’extradition d’Ali Aarrass : nous avons pu rencontrer l’ambassadeur, lui faire part de nos préoccupations. Merci à toutes et à tous ! »
Voir reportage photos sur Facebook Amnesty international Belgique

Vers une inconditionnelle liberté . Film à ne pas manquer, ce soir sur RTBF...et quand en France ?

A ne pas manquer : ce soir à la RTBF 22.15h !



Vers une inconditionnelle liberté : Inédit




  • Entré en prison à 17 ans et demi, il a passé près de 20 ans derrière les barreauxet 10 ans en libération conditionnelle. il raconte son parcours face aux jeunes etsur les planches,  il joue sa pièce. Eviter aux jeunes de connaître comme luil’enfer de l’univers carcéral. C’est ce que l’on découvre dans ce documentaireréalisé par Serge Challon et Vartan Ohanian à ne pas manquer sur la Une lemercredi 16 décembre à 22h15.


    Adolescent délinquant, Jean-Marc Mahy a plongé dans l’enfer carcéral à l’âge de dix-sept etdemi. Pour avoir entraîné la mort de deux personnes, il a été condamné à perpétuité et passé 19ans derrière les barreaux, dont trois ans en isolement total. Un long séjour dans un autre monde,un monde parallèle, qui vit et respire à son propre rythme, avec ses propres lois. Un mondeoublié par la communauté.
    Au bout de près 20 ans de détention, il a obtenu sa libération conditionnelle un jour deseptembre 2003. Jean Marc Mahy a alors franchi la porte de la prison de Namur pour ne plusjamais y retourner. Il a continué son lent marathon vers la liberté pendant dix ans, dehors, maischaque jour occupé à parler de dedans, partout, et à tout le monde. 10 années pendantlesquelles il est devenu éducateur et comédien. Son obsession: témoigner pour faire en sorteque les jeunes ne connaissent jamais son expérience et pour que les ex-détenus ne replongentpas une fois " sortis ". Sur scène, il joue " Un homme debout ", une pièce qu’il a coécrite avecJean Michel van Den Eeyden, metteur en scène et directeur du Théâtre de l’Ancre à Charleroi,pour parler de son histoire. Il raconte la prison, les humiliations, l’isolement, la folie qui le guette et ces petits riens auxquels il s’accroche pour ne pas sombrer.
    Les réalisateurs français Serge Challon et Vartan Ohanian ont découvert l’histoire de Jean-Marcpar l’intermédiaire d’un policier de l’ancienne Brigade des Stups à Paris venu voir sa pièce. Leurfilm documentaire Vers une inconditionnelle liberté nous fait vivre les six derniers mois de saliberté conditionnelle en nous emmenant dans son quotidien et au théâtre. Se dessine alors leportrait d’un " homme debout " qui nous parle du droit à exister après avoir payé sa dette à laJustice même si elle ne pourra jamais l’être à la société. Un véritable hymne à l’espoir et audialogue qui fait particulièrement du bien par les temps qui courent.

    Vers une inconditionnelle liberté


    Un documentaire
    Voir

" Vers une inconditionnelle liberté " un film a voir absolument et a montrer aux plus jeunes.
" Où qu’il aille, Jean Marc Mahy n’a de cesse de témoigner de son expérience et des conclusions qu’il en a tirées : à ceux qui le croiraient encore, il explique que la prison ne rend pas homme ; à ceux qui en ont fait l’expérience, il assure qu’une vie est possible après la prison.
 

Toutes les portes ne sont jamais définitivement fermées, chacun est en mesure de remonter la pente de la vie, marche après marche. "
Et comme le dit notre frère commun Luk Vervaet " Stay Human "

rtbf.be
 
mais ce beau film a été inaccessible aux Français, rien que pour les Belges  ...pourquoi ? Trouverons-nous la vidéo sur facebook ?