Trois nouvelles fosses communes ont été découvertes, récemment, dans les
territoires sahraouis par des experts espagnols, a indiqué, jeudi à
Dakhla (camps de réfugiés sahraouis), le président de l’Association des
familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFRAPREDESA), Omar
Abdeslam.
Le président de l’AFRAPREDESA, qui s’exprimait devant des journalistes,
en marge des travaux du 14ème Congrès du Front Polisario, a précisé que
"le processus d’exhumation des ossements est à sa première phase",
soulignant qu’"il ne pouvait pas à l’heure actuelle donner plus de
détails sur les lieux de ces trois fosses communes", qui viennent encore
une fois lever le voile sur les crimes contre l'humanité commis par
l'occupant marocain.
"Nous communiquerons d’avantage sur ces nouvelles fosses communes, une
fois le travail entamé sur le terrain est achevé", a-t-il poursuivi.
Il a, toutefois, affirmé que "jusqu’à maintenant dix personnes furent
identifiées dans la première fosse", précisant que "la plus grande fosse
contient les ossements de 60 victimes sahraouies enterrées vivantes."
M. Abdeslam, qui a rappelé que plusieurs fosses communes avaient été
découvertes au Sahara occidental dans les années passées, a émis le vœu
de voir le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, relancer le dossier
de la protection et la surveillance des droits de l’Homme dans les
territoires sahraouis occupés.
M. Ban Ki-moon est attendu pour une visite dans la région au début de
l'année 2016. Une visite, qui sera une occasion pour "amener l’occupant
marocain à assumer ses responsabilités dans les crimes d’état commis au
Sahara occidental", a conclu M. Abdeslam.
Une découverte macabre après celle Fedret Lakouiaâ
Cette nouvelle découverte, témoin de crimes contre l'humanité commis par
l'occupant marocain contre le peuple sahraoui, vient s'ajouter au
charnier découvert à Fedret Lakouiaâ, dans la région d'Amhiriz libérée
au Sahara occidental.
En novembre 2013, une cérémonie de remise des restes humains du charnier
avait été organisée par les autorités sahraouies en présence des
proches des défunts, des représentants de la MINURSO et de personnalités
internationales.
Le groupe de travail qui avait contribué à l'identification des restes
humains par des tests ADN effectués dans les laboratoires d'une
université du Pays-basque espagnol était également présent à la
cérémonie qui s'était déroulée sur le lieu de ce crime.
La découverte de ce premier charnier "révèle une partie du crime de
guerre commis par le régime marocain contre le peuple sahraoui depuis
son invasion du Sahara occidental le 31 octobre 1975", avait-on insisté.
Les témoignages et la présence d'organisations ainsi que d'acteurs
internationaux sur les lieux du crime constituent un "démenti formel des
thèses du Maroc" contenues dans ses rapports "contraires" à la réalité.
La recherche des restes de dizaines de sahraouis ensevelis dans des
charniers dans toute la région, notamment dans les territoires occupés
dans le sud du Maroc se poursuit.
Le sort de plus de 500 disparus et 151 prisonniers de guerre reste inconnu.
Dans un rapport intitulé : "Amhiriz, l'espoir est possible : les fosses
communes et le sort du premier groupe des disparus sahraouis", le groupe
d'enquête a levé le voile sur l'atrocité de leur exécution sommaire par
balles réelles en février 1976 par l'armée marocaine lors de son
invasion des territoires du Sahara occidental.
Selon les enquêteurs, les résultats de l'enquête réalisée en juin 2013
"démentent les rapports présentés par les autorités marocaines sur la
situation des disparus sahraouis". Un rapport, affirme-t-on, "ambigu et
ne répondait pas aux normes et standards internationaux".
(APS)
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