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mercredi 20 avril 2011

Sahara Occidental : PETITION URGENTE

Pétition à envoyer de toute urgence à vos députés  
et à faire suivre massivement parmi vos contacts 
avant le 30 avril

Mesdames et Messieurs les députés,

Ce 30 avril 2011, comme chaque année,  le mandat de la MINURSO sera réexaminé. 
Je vous demande, en tant qu'élus, d'interférer auprès de nos gouvernants afin que cesse cette situation et que je puisse encore enseigner à mes enfants que la France est la patrie des Droits de l'Homme.
Gisèle Montaubric 
(St Orens de Gameville)

Pétition :
Pour le respect des Droits de l'Homme
au Sahara Occidental

Le peuple sahraoui est régulièrement victime d'agressions, d'emprisonnements arbitraires, d'atteintes à la dignité, de disparitions, de violations de toutes sortes de la part des forces d'occupation marocaines.
Récemment la manifestation pacifique du campement de Gdeim Izik a subi une répression d'une violence inexcusable..

La MINURSO chargée de l'organisation du référendum, en place au Sahara Occidental depuis 1991 est la seule mission de l'ONU qui n'a pas pour mission de veiller au respect des Droits de l'Homme.

En tant que citoyen(ne) français(e) je m'indigne de savoir que la France oppose régulièrement son veto à l'extension du mandat de la Minurso à la protection des droits de l'homme.

Ce 30 avril 2011, comme chaque année, le mandat de la MINURSO sera réexaminé.

Je vous demande, Mesdames, Messieurs les députés, d'interférer auprès de nos gouvernants afin que cesse cette situation et que je puisse encore enseigner à mes enfants que la France est la patrie des Droits de l'Homme.

Nom prénom; adresse; signature
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LISTE ET CONTACTS DES DÉPUTÉS PAR DÉPARTEMENT

http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/liste_alpha.asp?legislature=13

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Rappel : pour mieux connaître la situation au Sahara Occidental
Territoire perdu
Lost Land

A propos du film / about the film Pierre-de Yves Vandeweerd

Sélectionné au Forum du festival de Berlin (Berlinale) du 10 au 20 février 2011
Il est aussi sélectionné au festival Visions du réel à Nyon (du 7 au 13 avril 2011),où il sera projeté le 9 et le 12 avril.
ainsi que au Festival Doc Fest de Münich (4 au 11 mai 2011) -
Compétition internationale Festival international du Film de Jérusalem (7 au 16 juillet 2011)


Il sera diffusé sur Arte, le 20 avril 2011 à minuit.
(et visible par la suite sur arte.com)

Avant-première à Bruxelles (Beursschouwburg), le 14 avril 2011.
Avant-première à Paris, le 18 Avril au cinéma Le Grand Action.
Avant-première dans les camps sahraouis en Algérie, du 2 au 8 mai dans le cadre du Festival FiSahara.

Synopsis

Traversé par un mur de 2400 Km construit par l’armée marocaine, le Sahara occidental est aujourd’hui découpé en deux parties, l’une occupée par le Maroc, l’autre sous contrôle du Front de Libération du Sahara occidental (Polisario).
A partir de récits de fuite et d’exil, d’interminables attentes, de vies arrêtées et persécutées, venus des deux côtés du mur, ce film témoigne sur le peuple sahraoui, sur son territoire, sur son enfermement dans les rêves des uns et des autres.
Dans une esthétique qui sublime le réel, Territoire perdu résonne comme une partition contrastée entre paysages sonores, portraits en noir et blanc et poétique nomade.

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Maroc : CNDH : dialogue avec l'Association Nationale ddes Diplômés Chômeurs


Aujourd'hui,20avril2011,au conseil national des droit humain à Rabat, à 15h, s'est lancé le dialogue avec le bureau exécutif de l'association nationale des diplômées en chômages au Maroc, ce après une lutte longue lutte (commencée depuis le 04 avril 2011), assez catégorielle surtout dans sa deuxième et sa troisième tranche, ce dialogue est maintenant sur la table après des dérogations obsolètes, et sous la promesse des instances de droit humains qui sont :
-Équité et réconciliation,
-Justice démocratie
-Centre marocain des droits de l'homme

Pour les militants de l' andcm, les lignes de dialogue sont claires :
-Recrutement immédiat dans la fonction publique
-Reconnaissance juridique de l'ANDCM
-Découverte de la tombe de notre martyr MUSTAPHA ELHAMZAOUI, et  jugement des coupables impliqués dans le crime
-Relâchement immédiat des détenus(e) de l'ANDCM
Les militants avertissent également les responsables qu' au cas où le cahier revendicatif ne serait pas exécuté ou dérogé, la lutte continuerait progressivement et serait ouverte à tous les imprévus.

Visite de Mahmoud Abbas à l’Élysée le 21 avril : la France doit reconnaître l'État palestinien.


Paris, le 19/4/2011
Alors que Nicolas Sarkozy rencontrera Mahmoud Abbas le vendredi 21 avril à l’Élysée, l'Association France Palestine Solidarité rappelle au président de la République la nécessité de reconnaître l'État palestinien. Une telle décision constituerait en effet une étape politique majeure en vue de l'établissement d'un futur et nécessaire accord de paix basé sur le droit international.

Devant l'impasse totale à laquelle ont abouti les négociations dites « directes » du fait de l'entêtement du gouvernement israélien à refuser toute perspective de paix fondée sur le droit – par son refus à accepter le retour aux frontières de 1967 et à mettre fin à la colonisation – l'admission de l'État palestinien parmi les pays membres des Nations Unies marquerait un progrès considérable vers un règlement du conflit. La France pourrait s'engager en faveur d'une paix durable au Proche-Orient en étant une force motrice notamment à même d'amener les autres États membres de l'Union européenne à reconnaître l'État palestinien dans ses frontières de 1967, Jérusalem-Est inclus. Alors que les peuples de la région manifestent actuellement une puissante aspiration à la liberté et à la démocratie, la France ne peut rester muette sur cette question.

A ce jour, plus de 100 pays – dont de nombreux pays d'Amérique latine – se sont engagés à reconnaître l'État palestinien lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies. L'ONU, la Banque mondiale et le FMI ont en outre récemment indiqué que l'Autorité palestinienne a mis en place les institutions politiques et économiques nécessaires à la création d'un État viable. La diplomatie française doit prendre ses responsabilités en reconnaissant l’État palestinien. L'actuelle absence de perspective politique pour la population palestinienne, de même que la poursuite du siège illégal de la bande de Gaza, sont porteurs de logiques mortifères, avec toutes leurs conséquences sur la population civile, dont la population civile fait les frais. Il s'agit d'en sortir.

Nous enjoignons le président de la République à placer clairement la création d'un État palestinien indépendant, souverain et viable en respect du droit international au cœur des principes que la politique étrangère française devrait défendre sans relâche. La visite de Mahmoud Abbas à l’Élysée doit être l'occasion de démontrer la volonté de la France en la matière.
Le bureau national de l'AFPS
http://www.france-palestine.org/article17214.html

La marche de l'ANDCM de Taroudant du 19 avril 2011

 Par Lahoucine Amal 20/4/2011
تحية عالية لفرسان المعركة الوطنية المفتوحة الثورية

‫مسيرة الجمعية الوطنية لحملة الشهادات المعطلين بالمغرب بالرباط يوم 19 أبريل 2011




Vivre avec Tchernobyl: retour sur un avenir contaminé



Un enfant cancéreux, à l'hôpital de minsk
Un enfant cancéreux, à l'hôpital de Minsk
André Paris
Pratiquement 25 ans après l'explosion de la centrale soviétique, aujourd'hui en territoire ukrainien, retour sur un désastre humain et écologique qui prend une résonance particulière à la faveur de la catastrophe, toujours en cours, de Fukushima. Reportages réalisés au Bélarus et en Russie par Marc Molitor et Patrice Hardy.
Marc Molitor et Patrice Hardy ont rencontré des familles dont les enfants sont atteints de tumeurs, des médecins, et des liquidateurs, qui ont vu partir leurs collègues… Ils ont suivi le travail d’André Paris, un géologue français qui poursuit ses mesures de contamination du sol, dont les résultats démentent les informations rassurantes des autorités… L’émission se concentre sur les effets persistants du passage du nuage radioactif sur les hommes et les terres, distants parfois de plusieurs centaines de kilomètres du lieu de l’explosion : les enfants et les familles pauvres continuent d'en être les premiers affectés, malgré des tentatives d'assainissement de ces territoires, dont les effets restent limités. Là-bas, on circule comme dans un champ de mines, en contournant les barrières, les villages abandonnés, les maisons contaminées qui ont été enterrées, comme les morts …

http://www.rtbf.be/info/emissions/article_vivre-avec-tchernobyl-retour-sur-un-avenir-contamine?id=5916903

Cyber action N° 407 : Pour la fermeture de Fessenheim


Cyber action mise en ligne le 12/04/2011
Elle sera envoyée à : Président de l'ASN et à votre député
Elle prendra fin le : 31/03/2012


Fait historique : majorité PS-Verts et opposition UMP-Nouveau centre ont voté hier comme un seul homme pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Portée par les écologistes, cette motion a été adoptée à l’unanimité moins une abstention.

EXPLICATIF
Vous trouverez en fin de message la motion telle qu'elle a été présentée au Conseil Municipal de Strasbourg le 11/04/2011. Nous vous invitons à la faire connaître à vos élus municipaux, départementaux et régionaux pour qu'ils s'en inspirent pour faire la même chose.
A l'heure où l'Allemagne et la Suisse envisagent sérieusement la sortie du nucléaire, il serait inconcevable que la France en donne aucun signal aux populations de la planète qui suivent avec inquiétude les développements de la catastrophe de Fukushima.
Nous vous proposons de transformer en cyber @ction adressée au Président de l'Autorité française de Sûreté Nucléaire la conclusion de cette motion.

Merci de diffuser largement cette cyber @ction.
Alain Uguen
Association Cyber @cteurs

CONSEIL MUNICIPAL DU 11 AVRIL 2011
MOTION
Arrêtons Fessenheim

Il y a 40 ans, le gouvernement Français décidait de développer massivement le nucléaire civil. Depuis lors, l’industrie du nucléaire a prospéré en ne prenant pas suffisamment en compte la question du retraitement des déchets et l’avenir des installations.
La plus vieille centrale nucléaire française encore en activité a été construite en Alsace, à Fessenheim, en 1970. Ses installations sont vraisemblablement frappées d’obsolescence comme de nombreux dysfonctionnements permettent de le penser (avec une fréquence quatre fois supérieure à celle du reste du parc nucléaire français) et le fait que pour l’ensemble des spécialistes, les standards de sécurité de l’époque sont aujourd’hui dépassés.

La catastrophe nucléaire survenue à Fukushima, centrale construite la même année que Fessenheim, nous interpelle à plusieurs titres :
Le déroulement des événements au Japon montre qu’un haut niveau de maitrise scientifique et technique n’est pas un gage suffisant de sécurité en matière de gestion nucléaire. Or l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) et l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) ont mis cette année en lumière de nouveaux dysfonctionnements impactant la sécurité des installations.
La centrale de Fukushima devait être fermée pour respecter le délai d’usure matérielle estimé à 30 ans. A la demande de l’opérateur Tepco, les autorités ont accordé un délai d’exploitation supplémentaire de dix ans.

Certes des missions d’évaluation sont en cours, mais quels qu’en soient les conclusions et plutôt que de reporter le problème par une prolongation de 10 ans de la durée d’exploitation de Fessenheim, nous proposons d’anticiper la conversion nécessaire et inévitable du site de Fessenheim.
La sûreté nucléaire ne s’arrête pas à nos frontières : c’est avec toutes les collectivités alsaciennes et avec nos voisins suisses et allemands que cette question doit être traitée et débattue.
En conséquence, le Conseil Municipal de la Ville de Strasbourg réuni le 11/04/2011 demande aux autorités compétentes :
l’arrêt de la centrale de Fessenheim.
-  sa reconversion en site pilote de recherche-développement qui permettra de mettre en œuvre des savoir-faire et des technologies pionniers, générateurs d’emplois et nécessaires au démantèlement des centrales nucléaires en fin de vie
-  la mise en place et le développement d’un plan de réduction de la consommation d’énergie dans tous les secteurs

COMMENT  AGIR ?


voir aussi
http://www.groupe-ump-nouveaucentre-strasbourg.eu/?p=2219

mardi 19 avril 2011

Une délégation internationale au procès d'Ali Aarrass jeudi

Par Le Vif “ Belga Generique, 19/4/2011

Le procès d'Ali Aarrass, ce ressortissant belgo-marocain soupçonné de faire partie d'un groupe terroriste lié au belgo-marocain Abdelkader Belliraj, débutera jeudi à Salé (Maroc), devant la cour d'appel, compétente pour juger les affaires de terrorisme. Une délégation internationale composée d'avocats notamment belges et de représentants d'associations des droits de l'homme, sera présente.

Un rassemblement se tiendra aussi jeudi à Bruxelles
devant l'ambassade du Maroc, de 10 heures à midi.

Ali Aarrass, soupçonné notamment d'avoir fait transiter des armes de Belgique vers le Maroc et d'avoir recruté des candidats pour des camps d'entraînement à l'étranger, a été arrêté le 1er avril 2008 dans l'enclave de Melilla par la police espagnole à la suite d'un mandat d'arrêt lancé par le Maroc. Après plus de deux ans de détention et après avoir fait l'objet d'une enquête en Espagne qui a débouché sur un non-lieu, Ali Aarrass a été extradé d'Espagne vers le Maroc le 17 décembre 2010 malgré une opposition du Comité des droits de l'homme des Nations unies. Selon Me Christophe Marchand, l'un des avocats belges d'Ali Aarrass, qui se rendra au Maroc pour le procès, son client a subi des tortures en cellule qui ont conduit à des aveux. Malgré la demande de ses avocats, M. Aarrass n'aurait pu être examiné par un médecin-expert, selon les premiers. Pour Me Marchand, la Belgique a l'obligation de venir en aide à un compatriote en difficulté "surtout que, comme l'a révélé Wikileaks, elle est bien au courant du non-respect des droits de l'homme par ce pays". Me Marchand réclame la tenue d'un procès équitable. (LEE)
http://levif.rnews.be/fr/news/belga-generique/une-delegation-internationale-au-proces-d-ali-aarrass-jeudi/article-1194992900495.htm

Relire l'horreur de cette détention sur solidmar 17/12/2010 et 9/2/2011

Compte rendu de la délégation Solidaires qui s'est rendue en Tunisie fin mars.

voilà le compte rendu de la délégation Solidaires qui s'est rendue en Tunisie fin mars.
 En rappel, la note réalisée en janvier 2011 pour appréhender la situation sociale et politique dans ce pays est disponible ici :
Par Christian Mahieux, 17/4/2011

Solidaires et internationalistes !
Délégation en Tunisie
Entre le 27 février et le 2 avril 2011, une délégation de l'Union syndicale Solidaires s'est rendue en Tunisie. Elle comprenait des camarades de SUD-PTT, de SUD-Education, de SUD-Rail et du Secrétariat national. Cette délégation s’inscrivait dans le cadre du réseau syndical euro-méditerranéen. Etaient donc également présent-e-s des représentant-e-s de la CGT d'Espagne, de CUB d’Italie, et du SNAPAP d’Algérie, ainsi qu’une des organisations européennes avec lesquelles nous travaillons, LAB du Pays basque. A la demande du Snapap, un responsable de l'association suisse Solifonds accompagnait la délégation.
Nous avons constaté un grand changement au niveau de la démocratie. La plupart des gens discutent maintenant ouvertement de leurs convictions politiques dans la rue. C'est la fin d'un régime dictatorial réprimant sévèrement les mobilisations, le syndicalisme authentique, les associations et organisations politiques s'opposant au pouvoir. Les manifestations sont autorisées, même si la répression policière peut être très violente, comme nous l'avons vu à la Casbah le 1er avril.
Néanmoins, le sentiment général, aussi bien des militant-e-s rencontré-e-s que de ce qu'on peut voir ou lire en tant que « visiteur », c'est qu'en dehors de cela, il n'y a pas grand chose de changé, notamment au niveau social et économique. C'est ce que nous ont dit sous des formes un peu différentes dans la véhémence mais identiques sur le fond, les syndicalistes de la gauche de l'UGTT (enseignement, PTT, cheminots, diverses structures interprofessionnelles), le secrétaire général adjoint de l'UGTT, le secrétaire général de la CGTT, les représentants de 10 des partis politiques constituant le Front du 14 janvier, et dans plusieurs régions les Comités locaux pour la sauvegarde de la révolution ainsi que les jeunes que nous avons rencontrés, notamment les chômeurs/ses diplômé-e-s, etc.
La jeunesse et la gauche syndicale ont joué un rôle fondamental dans le processus révolutionnaire. Chacun de ces deux groupes estimant en général que son propre apport a été le plus important.
Il y a un certain unanimisme dans les milieux militants rencontrés sur les points suivants Il reste énormément de responsables de « l'ancien régime » en place : au gouvernement, dans les ministères, dans les entreprises. Le FMI, la Banque mondiale sont toujours aussi présents ... et non remis en cause par les gouvernements qui se sont succédés après le 14 janvier. Même si les enseignants condamnés du bassin de Gafsa ont été amnistiés et réintégrés dans la Fonction publique, ils n'ont toujours pas retrouvé leurs postes. Les téléphones des militants continuent à être sur écoute...
Très peu de choses ont changé en deux mois dans le domaine économique et social. A noter toutefois les mesures prises pour restreindre considérablement le phénomène de sous-traitance. Le 2 avril, le gouvernement annonçait un plan de relance très social-démocrate (création d'emplois dans la Fonction publique et aide aux employeurs privés pour qu'ils embauchent...). C'est notamment pour dénoncer cela que la jeunesse, toujours très active, a lancé l'appel au sit-in « Casbah III » vendredi 1er avril (sit-in réprimé violemment sur les ordres d'un ministre de l'intérieur rescapé de l'Ancien régime).

Commission internationale
Numéro 35 ter – Avril 2011

La plupart des personnes que nous avons rencontrées estime que l'organisation islamiste Ennahdha devient une des principales forces politiques du pays : elle réalise un important travail de terrain, utilise les mosquées pour faire passer ses idées et dispose de beaucoup d'argent. Ennhadha pourrait être une des deux premières forces politiques à l'issue des prochaines élections. Un débat existe ensuite au sein de la gauche concernant le positionnement des intégristes :
Certains estiment qu'Ennahdha a connu une réelle évolution : séparation de la mosquée et de l'Etat, égalité des droits entre hommes et femmes, etc. Ils estiment que les médias exagèrent le danger intégriste qui, à force d'être mis en avant, se renforce en jouant sur l'insuffisance du changement depuis le 14 janvier.
D'autres, et notamment les associations de femmes, estiment qu'Ennahdha tient un double langage et qu'elle finira par s'aligner sur les intégristes « purs et durs » qui multiplient les actes violents. Ils/elles craignent notamment une remise en cause des droits des femmes.
La plupart de nos interlocuteurs/trices nous ont déclaré leur volonté d'un report en automne des élections. Ils/elles estiment en effet que si celles-ci se tenaient en juillet, les partis de gauche, qui sortent juste de la clandestinité, n'auront pas eu le temps de s'organiser, et que les grands gagnants seraient alors Ennahdha et les anciens benalistes (réorganisés sous formes de « nouveaux » partis). Ces deux courants sont en effet les seuls à être actuellement structurés et à disposer d'importants moyens matériels et financiers. Ils estiment que des délais trop courts pour préparer l'élection d'une Assemblée constituante ne permettront pas un véritable débat démocratique, notamment sur les formes de scrutin, l'élaboration de programmes, etc. Certains soulignent que le débat sur la date des élections ne doit pas masquer un débat encore plus important : en l'absence de changement rapide dans les rapports sociaux et les structures administratives, on risque de voir se renforcer un sentiment du genre « finalement, ils ne font rien pour nous ».
Le rôle clef de l'auto-organisation
Dans toute la Tunisie les institutions locales ont été balayées, ce qui a ensuite posé d'importants problèmes aux habitants dans la vie de tous les jours. Dans les villes de province que nous avons visitées, des institutions locales provisoires ont alors été mises en place avec une très forte implication de la population. Les structures locales de l'UGTT ont le plus souvent joué un rôle déterminant dans ce processus. La forme et la composition de ces institutions locales provisoires ont été, en général, basées sur les rapports de forces entre militant-e-s politiques et syndicaux, dont certains n'étaient pas toujours très autonomes du pouvoir ancien.
A Redeyef, ville du bassin minier insurgée et réprimée en 2008, la municipalité a été renversée par la population en janvier. Plusieurs assemblées rassemblant des centaines d'habitant-e-s ont eu lieu et ont désigné au consensus un conseil provisoire de 9 personnes à partir d'une liste initiale de 20 noms, établie par l’Union locale UGTT. Des commissions ont été mises en place pour gérer les affaires courantes.
A Thala, il n'y a plus de conseil municipal. Un Conseil de sauvegarde de la révolution a été mis en place. La jeunesse continue à avoir son mot à dire : ce sont les jeunes insurgé-e-s, ayant mis le feu au commissariat, qui maintiennent l'ordre dans la ville !
Le Comité de Bizerte, contrairement à beaucoup d'autres, fonctionne sous forme d'Assemblées Générales réunissant 500 à 1 000 participant-e-s. Il se situe dans une logique à la fois de contre-pouvoir, et d'auto-organisation de la société à construire. A Bizerte c'est l'AG qui a décidé des 25 noms composant l'institution locale provisoire.

Une révolution à mi-chemin
Avec la chute de Ben Ali un pas formidable a été accompli, mais les anciennes structures de l'Etat restent en place, et rien de fondamental n'a changé en termes de rapports sociaux et économiques. Pour qu'une société différente voie le jour, l'essentiel reste à faire, et les forces réactionnaires œuvrent avec beaucoup d'énergie pour que cela n'arrive pas.
La jeunesse joue un rôle important. Elle veille à ce que le processus ne soit pas interrompu et est prête à se mobiliser encore pour cela. C’est ce qu’on peut retenir par exemple de nos entrevues à Thala, et du mouvement dans la Casbah le 1er avril.
Des camarades de Bizerte s'expriment ainsi « il y a eu une insurrection en Tunisie, maintenant il faut la révolution ». Il est du devoir du syndicalisme que nous défendons de soutenir celles et ceux qui veulent aller dans ce sens.

L'état du syndicalisme tunisien
On assiste à une vague massive de syndicalisation : il y aurait eu plus de 50 000 nouvelles adhésions en deux mois (dont 30 000 à Tunis), soit une hausse totale supérieure à 10 %. A Benarous, une ville industrielle située dans la banlieue de Tunis, les effectifs de l'Union régionale UGTT ont presque doublé avec une progression de 10% dans le secteur public et une multiplication par 2,6 dans le privé !
Il y a un enjeu important autour du prochain congrès de l’UGTT (décembre 2011). Une bataille a notamment lieu autour du respect de l'article 10 du règlement intérieur prévoyant que les dirigeant-e-s ne peuvent avoir plus de deux mandats successifs. Si ce texte est bien appliqué, il devrait en résulter un renouvellement complet du bureau confédéral. Nous restons en contact à ce sujet avec les fédérations de l'enseignement et des PTT qui contribuent à structurer la gauche de l'UGTT.
L'UGTT entretient des relations anciennes avec les confédérations internationales traditionnelles (CGT, CFDT, FO, CGIL, Commissions ouvrières, etc.). Un des actuels secrétaires généraux adjoints de l’UGTT nous a déclaré que la centrale voulait également tisser des liens avec Solidaires. Nous adresserons un courrier officiel à l’UGTT en demandant notamment à être invités à leur prochain congrès.
La discussion avec le secrétaire général de la CGTT confirme les orientations très vagues de cette organisation, dont le principal axe semble être d’offrir une alternative à l’UGTT. La CGTT prévoit de tenir un congrès en décembre 2011. Cela peut être l’occasion d’y voir plus clair…
A noter que la très grande majorité des militant-e-s de la gauche de l'UGTT que nous avons rencontrée est farouchement opposée à la constitution d'une nouvelle centrale. Ils/elles y opposent la nécessité de porter la révolution jusqu'au sommet de l'UGTT pour la changer de l'intérieur. Ces militant-e-s craignent, si d'autres organisations émergeaient, que l'émiettement syndical n'affaiblisse encore le mouvement social et contribue à l'échec de la révolution. Pour eux, « ce n'est pas le moment de se diviser, il y a déjà assez de la multiplication des organisations politiques, le syndicalisme doit rester uni... ».
Dans les faits, cette situation est de toute manière dépassée puisqu’outre la CGTT, une troisième organisation syndicale se créée, l'UTT, sous l’impulsion d’un ancien secrétaire général de l'UGTT totalement corrompu…

Le renforcement de nos liens syndicaux
En chantier depuis deux ans, le travail sur les centres d’appels a franchi un pas décisif : la réunion organisée par SUD PTT et le syndicat concerné de l’UGTT va permettre la consolidation de liens durables. Un réseau international des centres d'appels est en cours de constitution en lien avec le travail entamé au Maroc et au FSM.
Les contacts se développent entre SUD-Rail et la fédération des cheminot-e-s de l’UGTT. La rencontre avec un des responsables nationaux, les tournées dans plusieurs sites avec des militants locaux (gare, dépôts, atelier) ont permis de tisser des liens. Il y a deux objectifs à court terme : intégrer ces camarades dans le réseau Rail Sans Frontière, organiser le travail commun avec les cheminot-e-s du Maroc et aussi ceux d’Algérie qui devraient sous peu créer un syndicat autonome.
Lorsque nous leur avons posé la question du type de soutien que nous pouvions leur apporter, nos interlocuteurs/trices nous ont demandé de promouvoir la campagne pour l'abolition de la dette extérieure de la Tunisie. Nous proposerons à nos partenaires que cela soit un des axes du réseau syndical euro-méditerranéen.
Une autre proposition est celle de jumelage entre les syndicats ou fédérations de nos organisations avec des Comités de sauvegarde de la révolution dans des localités précises de Tunisie. C’est également à voir, dans notre Union syndicale Solidaires et dans le cadre du réseau syndical euro-méditerranéen.

Développer les rapports avec les autres composantes du mouvement social
Lors de la rencontre avec l'un des représentants de l'Association Nationale Des Chômeurs Diplômés (ANDCM), nous avons évoqué la possibilité d'organiser une rencontre entre les chômeurs diplômés du Maroc, de Tunisie et d'Algérie dans le cadre du réseau euro-méditerranéen.
En dehors des structures organisées, il sera aussi important de garder le contact avec celles et ceux rencontré-e-s « hors cadre », par exemple les jeunes qui s'organisent sur Facebook et avec qui nous avons pu échanger, et qui tiennent un discours véritablement politique. Ils/elles sont très demandeurs de relais des informations ainsi que de soutien à l'étranger.
En complément à ce bulletin, vous pouvez retrouver les matériels liés à l'actualité internationale et le matériel de la commission internationale de Solidaires sur notre site à l'adresse suivante :

France : Non à la censure, Oui à la liberté d’expression



Indignés !


Par Michel BASILEO pour l'AFPS, Françoise COUTAUX, pour la LDH, 18/4/2011

En janvier, Stéphane Hessel, ancien résistant et rédacteur de la déclaration universelle des droits de l’homme, était interdit à l’école normale supérieure de Paris. Le débat prévu à propos du conflit israélo-palestinien était annulé.

Le propriétaire du cinéma a annulé sans la moindre explication cette soirée débat alors que le film continue d’être projeté ailleurs en France sans problème.
Nous protestons contre cette décision qui semble faire de la Palestine un sujet tabou. L'exposer à la censure, interdire le débat, c'est renforcer les tensions sur le sujet et fermer les yeux sur une situation inacceptable depuis longtemps. La liberté de réunion et d’expression sont des valeurs fondamentales de notre République.
Nous avons décidés de ne pas nous résigner et nous vous donnons rendez-vous

Vendredi 29 avril 2010
Accueil et présentation à partir de 20 heures
A la salle des matelots (Versailles Associations)
Route de Saint Cyr
La projection du film à 20h30 sera suivie d’un débat
en présence des réalisateurs 
et Maryse Artiguelong pour la LDH

et Michel BASILEO pour l’AFPS

Au-delà des amis et sympathisants des droits de la cause palestinienne, nous appelons l’ensemble des démocrates et républicains à exprimer leur refus et leur indignation face à cette censure. Nous vous transmettrons progressivement jusqu’au 29 avril la liste des associations et partis qui s’associent à cette initiative.


Pour tout contact :afps.versailles@yahoo.fr , ldh.versailles@yahoo.fr
A toutes fins utiles, rappelons que ce film documentaire a obtenu de nombreuses récompenses.
Site : http://www.gaza-strophe.com/