Par la LDH fédération des Bouches du Rhône, 17/4/2011
Après avoir proposé ses compétences en matière de « maintien de l’ordre » quand les Tunisiens renversaient leur président dictateur, la France s’illustre en fermant sa frontière italienne aux migrants principalement tunisiens.
Malgré l’information qu’aucun train n’arriverait d’Italie ce dimanche 17 avril après midi, une trentaine de citoyennes, citoyens, militants associatifs (Cimade, RESF, LDH…) se sont rassemblés à la gare St-Charles de Marseille.
La police était elle aussi au rendez-vous, dans les mêmes proportions.
Après un ou deux mois d’errance ou d’enfermement en Italie, plusieurs milliers de migrants originaires du Maghreb ont enfin reçu des permis de circuler dans l’espace Shengen.
Mais la France, par la voix de son sulfureux ministre de l’Immigration Claude Guéant, a aussitôt indiqué qu’elle ne les laisserait entrer sur son territoire qu’à des conditions draconiennes.
Ainsi, le projet de « Train de la dignité » de Gênes à Marseille ce dimanche 17 avril 2011 a été le prétexte pour fermer toutes les liaisons ferroviaires entre l’Italie et la France et contrôler très sévèrement l’axe routier. Ce soir encore, ces dispositifs policiers sont en place.
A quoi cela sert-il d’afficher une fermeté aussi inefficace que scandaleuse ?
L’Etat français, dans son aveuglement xénophobe, compte-t-il fermer sa frontière italienne pendant 1 jour ? 1 mois ? 1 an ?
Pense-t-il que les migrants maghrébins ou autres ont fui des dictatures et traversé la Méditerranée au péril de leur vie pour s’arrêter aux portes du « pays des droits de l’Homme » parce qu’une opération désespérée de reconquête des voix (re)parties à l’extrême droite est à l’œuvre ?
Quelle honte !
Nous, citoyens marseillais, membres d’organisations pour qui les valeurs de liberté et de fraternité ne sont pas que des mots, nous nous préparons à accueillir et à aider dans la dignité les migrants qui inévitablement arriveront d’Italie dans les prochains jours.
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