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samedi 10 mai 2014

Point hebdomadaire n°61 sur la campagne de parrainage des prisonniers d’opinion au Maroc



Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses  92000 Nanterre

Point hebdomadaire n°61 sur la campagne de parrainage des prisonniers d’opinion au Maroc

Le campus universitaire Dhar El-Mahraz de Fès a connu récemment des affrontements violents qui ont conduit malheureusement à la mort, le 25 avril 2014, du jeune étudiant Abderrahim El-Hasnaoui. L’ASDHOM, tout en présentant ses condoléances à la famille du défunt, condamne toute violence, d’où qu’elle vienne. L’université doit rester un lieu de transmission du savoir et de la confrontation des idées dans la paix et en toute sérénité. Et si nous revenons sur ces évènements dramatiques, ce n’est certainement pas pour abonder dans la déferlante médiatique et judiciaire qui leur a succédé pour montrer du doigt accusateur une partie des antagonistes et son syndicat estudiantin l’UNEM.
 Nous le faisons pour poser des questions car il y a eu mort d’homme et nous exigeons de la justice, si tant est qu’il y en ait une au Maroc, d’y répondre. L’atteinte à l’intégrité physique et à la vie d’une personne est un crime qui doit être puni. La justice doit être capable de déterminer et identifier en toute indépendance et équité à qui profite le crime. Sinon, à la jeune victime Abderrahim El-Hasnaoui, elle ne ferait qu’ajouter d’autres victimes d’une machine judiciaire qui se serait emballée pour être utilisée à des fins non avouées. Nous craignons que cette justice se laisse influencer par les sorties médiatisées et la participation du chef du gouvernement marocain en personne et les larmes de son ministre de l’Education nationale aux funérailles du défunt El-Hasnaoui. Une première au Maroc. Avant lui, trois autres jeunes étudiants, Maâti Boumli, Benaissa Ait El-Jid et Mohamed Fizazi, assassinés aux universités d’Oujda et de Fès, n’ont pas eu droit à ce traitement. Les deux premières victimes appartenaient au courant basiste de l’UNEM d’obédience marxiste-léniniste.
Est-ce que le fait que la victime El-Hasnaoui appartenait de son vivant à l’organisation « Renouveau estudiantin », affiliée au PJD, parti islamiste au gouvernement depuis les élections de 2011, y serait pour quelque chose ? Nous laissons à la justice le soin de répondre à cette question et nous l’invitons à répondre à d’autres questions que nous sommes d’ailleurs en droit de nous poser. 

Un bref retour sur les événements dramatiques de Fès s’impose.
Ces violences ont opposé le 24 avril 2014 les étudiants de l’UNEM-Fès, essentiellement de la Voie Démocratique Basiste (Marxiste-léniniste), à ceux du Renouveau estudiantin (islamistes du PJD) au moment où ces derniers se préparaient à accueillir une conférence sur le dialogue entre les islamistes et la gauche marocaine. L’un des conférenciers et animateurs de cette conférence n’est autre que Abdelali Hami-Eddine, à qui les militants de l’UNEM reprochent d’être l’un des assassins de leur camarade Benaissa Ait El-Jid. Son procès d’ailleurs court toujours. Pour alerter la présidence de l’université de Fès et l’emmener à annuler l’évènement, ils ont publié quelques jours avant un communiqué pour dire leur mécontentement de le voir revenir sur le lieu du crime qui reste impuni. La présidence, consciente des risques, n’a toutefois pas interdit la tenue de cette conférence, contrairement à il y a quelques mois où, aidée par les autorités locales, avait interdit une conférence sur le mouvement 20-Février, que devait organiser l’UNEM-Fès, en invoquant « l’atteinte à l’ordre public ».
Après les affrontements condamnables, Abderrahim El-Hasnaoui, blessé gravement au pied, a été transporté aux urgences de l’hôpital où il a subi une opération. Le communiqué des médecins, publié le lendemain, et les examens médicaux indiquent que l’opération a réussi, qu’aucun organe vital n’était touché et que son état de santé se stabilisait. Qu’est-ce qui explique alors sa mort annoncée quelques heures après ? On comprend dès lors que des médecins de Fès se sont offusqués, sous couvert d’anonymat. Ils considèrent que cette affaire, politisée et entourée de zones d’ombre, met en cause leur compétence et salit leur image.
Les arrestations opérées rapidement après les affrontements et avant la mort du défunt n’ont touché qu’un groupe des antagonistes. Pourquoi pas l’autre ? Et pourquoi ces arrestations pour violences, et qui vont être suivies d’accusation grave requalifiée de « meurtre avec préméditation », ont touché des anciens prisonniers politiques de l’UNEM-Fès qui n’étaient pas présents le jour des affrontements tel que Mohamed Ghalout qui a coupé définitivement avec l’université de Fès ?
Les opérations de police se sont poursuivies au-delà de Fès, dans d’autres universités du pays, comme à l’université de Marrakech, où un groupe de criminels non identifié s’est attaqué aux militant(e)s de l’UNEM. C’est dans ce climat de peur et de terreur qui rappelle ce nouveau phénomène étrange dit « Tcharmil », secouant la société marocaine, que les ministres de l’Intérieur et de l’Education nationale ont décidé mardi 6 mai d’autoriser les interventions policières au sein des universités marocaines. Le « pompier pyromane » n’est-il pas en train de mettre le pays à feu et à sang pour justifier ses interventions musclées et son approche sécuritaire ?
Nous restons vigilants et nous mettons en garde les autorités marocaines contre cette escalade de violence et contre toute tentative de son exploitation pour venir à bout de tout mouvement de protestation populaire et pacifique. Assimiler les militant(e)s de l’UNEM, du mouvement 20-Février, du mouvement des diplômés chômeurs et les défenseurs des droits de l’Homme à de vulgaires criminels n’est pas acceptable. Nous refusons qu’ils soient victimes de procès non équitables, montés de toutes pièces, où ils sont généralement accusés à tort de « violences à l’encontre d’agents de l’Etat, rassemblements armés et non autorisés, destruction de biens publics, désobéissance, etc. »
L’ASDHOM continuera donc à défendre ces victimes d’atteinte aux droits qu’elle considère comme des prisonniers d’opinion en les proposant au parrainage dans le cadre de sa campagne de solidarité internationale lancée en 2012 (voir le site www.asdhom.org).
Nous consacrons le reste de ce point aux récentes arrestations et condamnations qui témoignent de la volonté des autorités marocaines de s’attaquer aux droits les plus élémentaires.

Groupe UNEM-Fès : Suite aux affrontements violents du 24 avril 2014, sujet principal de ce point, plusieurs arrestations et enlèvements, suivis de procès avec de lourdes accusations, vont toucher les seuls militants de l’UNEM-Fès appartenant au courant la Voie Démocratique Basiste. Au total, 9 militants ont été arrêtés et placés à la prison locale Ain Kadous, portant ainsi le nombre de prisonniers de l’UNEM-Fès à 21. Il s’agit de Mohamed Ghalout, Omar Taybi, Mohamed Janati, Abderrazak Aârab, Belkacem Benâzza, Oussama Zantar, Abdennabi Chaoul, Yacine Lamsih et Zakaria Manhich. Brahim Lahboubi et la sœur de Yacine Lamsih sont poursuivis en liberté. A ceux-là s’ajoutent les douze (voir point précédent), déjà condamnés à 4 mois de prison ferme, et qui mènent une grève de la faim d’une semaine à partir du 29 avril pour dénoncer leurs conditions de détention et affirmer leur attachement à l’UNEM qui se bat contre la réforme qui prévoit, entre autres, l’instauration des droits d’inscription (2000 DH).

Groupe Ouarzazate-Microcrédits : Le 26 avril, la caravane internationale de solidarité avec les victimes des dérives du microcrédit a été interdite de passer la nuit à l’hôtel de Rich sur ordre des autorités locales. La journaliste Anaëlle Verzaux de France Inter était sur place. Nous vous invitons à écouter son reportage diffusé dans le cadre de l’émission « Là-bas si j’y suis » :  http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis-microcredit-comment-se-faire-des-perles-avec-la-sueur-des-pauvres
http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis-microcredit-comment-se-faire-des-perles-avec-la-sueur-des-pauvres-2
Par ailleurs et s’agissant des procès intentés aux syndicalistes de Ouarzazate, trois d’entre eux ont été condamnés le 6 mai par la Cour d’appel de Ouarzazate, après avoir annulé la décision de première instance, à des peines allant de 6 mois à un an de prison ferme. Omar Oubouhou, secrétaire général régional de la CDT et Nasri Bouslham, trésorier du même syndicat, ont écopé de 6 mois et une amende. Tandis que Hamid Majdi, le secrétaire adjoint, a, lui, écopé d’un an de prison ferme. Rappelons que Hamid Majdi avait déjà été innocenté dans un autre procès à Marrakech pour « trafic de drogue ». Il figure toujours dans nos listes de parrainés. L’acharnement jusqu’au bout !

Groupe Berchid-AMDH : Hind Bharti et Mohamed Dyan, deux membres de la section Berchid de l’AMDH ont été condamné(e)s le 28 avril 2014 à de la prison ferme après leur soutien aux victimes d’expulsion de leurs maisons. 3 mois pour Hind, mère d’un enfant, et 4 mois pour Mohamed, en plus d’une amende de 1000 Dh chacun.

Groupe Sahraouis-Guelmim-Laâyoune : Le juge d’instruction près la Cour d’appel d’Agadir a décidé le 2 mai de placer le défenseur des droits de l’Homme sahraoui, Abdelkhalek Markhi, en prison sans désigner laquelle à sa famille. Il est poursuivi depuis le 29 avril 2014 pour les mêmes chefs d’accusation que les six de Guelmim qui avaient manifesté leur soutien aux militants d’Assa après le démantèlement du campement Tizimi en septembre 2013. Leur procès à eux a été reporté du 29 avril au 26 mai 2014.
A Laâyoune, le tribunal a condamné, le 7 mai 2014, le prisonnier politique sahraoui, Abdeslam Loumadi, à 10 mois de prison ferme dans un procès inéquitable devant quelques observateurs espagnols.

Pour clore ce point sur une note optimiste, l’ASDHOM félicite le prisonnier politique Abdelhalim Bakkali de recouvrer enfin sa liberté après deux ans de prison ferme, passés entre la prison d’Al-Hoceima et celle de Tanger. Ses camarades de l’ANDCM et du mouvement 20-Février de Béni Bouayach s’apprêtent à fêter son retour parmi eux les 12 et 13 mai.

Bureau exécutif de l’ASDHOM
Paris, le 9 mai 2014

Universités marocaines : Qui provoque qui ? fin de d'inviolabilité de l'enceinte universitaire par les forces de sécurité






Après avoir récemment mis un terme à la gratuité des frais de scolarité des universitaires marocains, le ministre islamiste Daoudi signe un accord conjoint avec le ministre de l'intérieur Hassad mettant un terme au principe cardinal et historique d'inviolabilité de l'enceinte universitaire face à toute intervention des forces de sécurité. Désormais, la police pourra intervenir à tout moment et sans même attendre le feu vert des autorités universitaires.
Pour rappel, le syndicat étudiant UNEM et celui des professeurs n'avaient JAMAIS accepté que l'université marocaine se transforme en lieu ''militarisé'' et l'ont toujours dit.
Jamais, un gouvernement marocain, issu des ''partis'' du Palais royal ou des formations de l'opposition historique, n'avait osé ce que vient de faire les islamistes du PJD!
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Par Le Maroc sans tain, 26-04-2014

Le meurtre d’un étudiant péjédiste et l »éventuel 

fracture du champ politique marocain

 Meurtre d’ un étudiant islamiste

Des étudiants islamistes et gauchistes à l’Université de Fès se sont violemment affrontés ce jeudi24 /4/2014 à Dhar Lmahraz  à Fès, le bilan était tragique : un mort et une dizaine de blessés
Selon le secrétaire du groupe islamiste « attajdid attolabi » affilié au Mouvement Unicité et réforme  qui n’est  que le bras idéologique  sous l’égide de laquelle  exerce le PJD au pouvoir,les présumés agresseurs  sont  les membres du groupe de la gauche radicale portant le nom de la Voie Démocratique Basiste « annahj addimoqrati Alkaidi ».
Blessé à coup de couteau , le défunt Arrahim Hasnaoui avait succombé à ses blessures à l’hôpital de Fès
 Selon un communiqué des autorités locales. Le parquet général près la Cour d’appel de Fès a ordonné l’ouverture d’une enquête, précise la même source, faisant état de l’arrestation jeudi soir de quatre étudiants soupçonnés pour leur implication dans cet incident. Les investigations « se poursuivent pour présenter les responsables de cet incident devant la justice ».

L’Etat est responsable ?

Dans une déclaration à F24, le chef de fil de l’organisation estudiantine islamiste a fait assumer la  responsabilité de cette agression mortelle aux responsables de l’Université et aux autorités locales qui selon lui , étaient au courant des préparatifs entretenus par les agresseurs.

Une telle accusation  est révélatrice d’une victimisation  accrue qui augurerait d’une éventuelle  fracture  dans l’espace politique marocaine.Autrement  il serait le signe d’une pure schizophrénie marocaine  incurable.

Cependant, pour quiconque connaissant bien le mouvement estudiantine marocain, ces heurts étaient toujours fréquents dans les universités du pays. Mais qu’il n’y avait pas d’exclusion mutuelle , les factions de gauche coexiistaient   tant qu’il reconnaisaient l’UNEM. L’UGEM affilié à l’istiqlal était presque une organisation secrète. Abhorrée beaucoup plus que les fores de sécurité car elle était  considérée comme un bastion de parasites sans principes ni courage…A Fès , les membres de l’UGEM étaient non pas seulment bannis mais traqués. Oui , la violence  était un recours contre l’UGEM…

Un double défi lancé par les islamistes

Tout en dénonçant vigoureusement  ce meurtre criminel, il serait toutefois important de rappeler que ce qui avait déclenché ces tragiques incidents c’est la décision prise par le groupe islamique d’organiser une table-ronde  au tour du thème :les islamistes ,la gauche et la démocratie à laquelle était invité Abdelali Hamieddine, membre du secrétariat général du PJD,  soupçonné d’être derrière le meurtre d’un étudiant Benissa Ait Al Jid au début des années 90. C’est cette présence au sein de la faculté qui aurait provoqué l’ire des étudiants d’Annahj Democrati Al Qaidi, groupuscule  d’extrême gauche.

Ait Ljid hante la mémoire de la gauche

Une provocation , selon les basistes, qui , soutenues par d’autres forces politiques de gauche continuent de scander les slogans appelant « à la fin de l’impunité, à la réouverture de ce dossier et à la fin de l’extrémisme religieux dans les facultés ». Les agresseurs, Hamieeddine entre autres, courent toujours » .Ils sont même passés pour d’illustres et  respectueux politiciens menant une vie de luxe   et aménageant les plateaux de télévisions et les pages de journaux. Les étudiants de la gauche continuent  de se recueillir sur le lieu où avait été mortellement agressée Benaissa Aït Ljid.

Bonaissa Ait Ljid était un militant de la gauche. il était responsable au sein de la commission transitoire universitaire où étaient représentées toutes les factions historiques de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM).

Son assassinat a eu lieu le 25 février 1993.Irrités par ses convictions gauchistes et sa capacité à polémiquer,un groupe d’étudiants, affiliés à deux factions islamistes alliées, Al Adl Wa Al Ihsan (Justice et Bienfaisance) et Al Wahda wat-Tawasoul (Unité et Communication), affiliée à L’islah wa Taouhid, futur Parti de Justice et Développement (PJD), avaient décidé de le liquider en dehors de l’enceinte universitaire. Ils ont alors intercepté   un taxi  où  il se trouvait  en compagnie d’un autre étudiant qui est pour le moment le principal témoin, il s’agit de Haddioui El Khemmar, tous deux appartenant à une faction gauchiste. Les deux étudiants, était desecendus  du taxi et sauvagement agressés. L’étudiant Aït El Jid  rendrait l’âme le 1er mars 1993, à ses blessures et à un sévère traumatisme crânien.

Des peines clémentes ?

Omar Mouhib, membre de la mouvance Al Adl wal Ihsane,  avait écopé de  deux années de prison, un verdict jugé « trop clément » par la famille de la victime. Pour la famille de la victime, l’impunité n’est plus acceptable. « Nul n’est au-dessus de la loi », ont crié les manifestants réclamant que justice soit faite.
Abdelali Hami Eddine avait purgé deux ans dans la prison de Ain kadouss de Fès, avant d’être relâché.
Donc c’est un assassinat qui a  malheureusement provoqué  avec le retour de l’assassin qui roderait autour du lieu de son crime.


Carcan idéologique et surestimation de soi
 
Les forces islamistes  éprouvent énormément de difficultés  à s’arracher du carcan idéologique religieux qui soumet les contingences politiques à la transcendance divine pour de laquelle ils se postulent être  les illustrateurs. Leur prétentions démocratiques sont toujours pragmatiques : la démocratie  n’ est bonne que lorsqu’ils en profitent

On sème les graines de la démocratie sur une terre
 érodée et en l’absence de lumière

A l’université de Fès précisément, la politisation à toujours débouché sur une sorte de démocratie sauvage dans le sens où  les concessions  sont souvent rejetées au nom d’une légitimité démocratique , politique , sociale , parfois historique.  L’UNEM est une organisation de masse démocratique progressiste  et indépendante. Ce qui  gênait les islamistes.En 1981 avant le célèbre 20 juin, il y eu des heurts pareils. Les islamistes voulaient organiser une activité en dehors du cadre chéri l’UNEM . Les combats étaient d’une violence extrême. Puis, les forces islamistes s’étaient dissumilées durant toute une décennie avant de réapparaître, fortes, organisées et surtout agressives …C’était l’époque du démantèlement de l’URSS où les anathèmes et les coups  s’abattaient sur la gauche partout dans le monde. C’était en ces moments qu’il y a eu l’assassinat d’Ait AlJid.

Halte à la violence !!

Le PJD et ses étudiants ont lancé un double défi aux étudiants basistes de Fès : faire fi du cadre syndical  actuel et remuer le couteau dans une plaie politique qui est loin d’être cicatrisée. N’avait-on pas un autre conférencier que Hammiddine ? Hammiddine n’a pas encore lavé ses mains de l’assassisnat pour laquelle il avait purgé deux petits ans.
Loin de justifier cette violence gratuite et cette vengeance insensée, il faut que le islamistes au pouvoir sachent que celui qui sème le vent récolte la tempête.  Il est clair et net qu’ils n’ont pu rien changer du vécu des masses  déshéritées et  paupérisées  davantage  par leurs mesures antipopulaires …Dire qu’ils ne disposent pas du pouvoir est une vieille rengaine…Pourquoi ne se retirent-ils pas du  gouvernement  et dire la vérité toute la vérité au peuple. Rien de sérieux n’a été entrepris . Ils ne sont différents ni de l’Istiqla ni du PAM , pourquoi crient-ils au scandale quand ils perdent les élections ?
La démocratie est une conviction qui s’exclut avec tout absolu ou absolutisme
Il  est temps qu’ils soient raisonnables  sinon ils déclencheraient une spirale de réaction et d ‘actions incertaines.
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 Relire:Université de Fès : Qui veut démanteler l’université du Maroc et les Basistes ?

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 Violence dans les universités marocaines: Haddad prend position

Aujourdhui.ma | 6-05-2014
Par 
A A A
L’université est et doit rester un espace de débat, de savoir et d’apprentissage. Elle est également un lieu où des courants de pensée non-conformistes devraient coexister en toute liberté.
Le recours à la violence parmi les étudiants est inacceptable, voire condamnable. La violence de l’UNEM contre les étudiants de l’UGEM (istiqlalienne) était une pratique courante dans les années 70 et 80. La violence de la gauche contre les Islamistes dans les années 80 est bien connue. L’abus verbal et physique des Islamistes contre les autres groupuscules de gauche a été systématique durant les 2 dernières décennies.
La Pensée Unique qui règne dans l’université est ou islamiste ou gauchiste (avec coloration amazighe ou sahraouie). Les libéraux, les centristes, la droite et les  apolitiques constituent une majorité silencieuse qui subit les diktats de la Pensée Unique (islamisante ou gauchiste) d’une façon presque orwellienne.
C’est la démocratisation de la pensée, du débat, du comportement et des choix de vie qui sont les vrais enjeux de l’université d’aujourd’hui et de demain. Quel espace universitaire nous voulons pour nos étudiants?
Est- ce celui d’un stalinisme idéologique (aussi bien islamiste que gauchiste) qui encourage le conformisme intellectuel, la complaisance dans le style et les idées-un stalinisme qui prétend détenir la vérité et qui fait que le recours à la violence soit un comportement acceptable ?
Ou celui d’un espace de débat, de choix, de challenges et de défis intellectuels et physiques susceptibles de forger l’expérience et l’identité d’une jeunesse censée prendre la relève dans quelques années? Le choix devrait être clair.
Malheureusement l’instrumentalisation politicienne de la violence estudiantine n’est pas la bonne démarche pour réaliser ce choix.
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FiSahara : Liberté pour le peuple sahraoui et le peuple marocain

 Par Belghazi, cinéaste marocain, 4/5/2014
"El pueblo saharaui no será libre mientras no lo sea también el pueblo marroquí".
"Los saharauis deben orientar también su discurso hacia los marroquíes porque ahora no hay ninguna comunicación"



« Le peuple sahraoui ne sera pas libre tant que  le peuple marocain ne sera pas libre ».
« Les Sahraouis doivent orienter également leur discours vers les Marocain parce que maintenant il n'y a plus aucune communication » « au Maroc, on ne  possède pas la liberté de la presse et d'expression, et on n'a pas  le droit de parler ou de protester. » Vous pouvez aller en prison, ou vous pouvez prendre votre passeport. Être  un militant au Maroc signifie être constamment surveillé par la police".
"Si les Sahraouis veulent un référendum pour le droit à l'autodétermination, le peuple marocain aussi veut un référendum. S'ils demandent  un mécanisme de surveillance des droits de l'homme, je veux aussi une institution qui garantisse les droits de l'homme au Maroc.
 « Nom : Youness. » Prénom : Belghazi. Âge : 25 ans.Nationalité : marocaine. Profession : cinéaste. (D'après la traductiont par Bing

Sahara occidental : le Conseil de l’Europe interpelle et accable le Maroc

La Commission «des questions politiques et de la démocratie» de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a examiné en vue de son adoption un projet de résolution portant «contribution parlementaire à la résolution du conflit du Sahara occidental». 

Dans cette résolution, l’Assemblée parlementaire réitère, encore une fois, qu’elle attend du Maroc qu’il continue à chercher des moyens pacifiques pour régler le conflit du Sahara occidental, conformément à la charte des Nations Unies. Elle appelle «spécifiquement» le Parlement marocain à «contribuer davantage au règlement de la question du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies».
L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe n’a pas manqué de rappeler que «le Sahara occidental reste un territoire disputé, considéré comme “territoire non autonome” par les Nations unies et administré de fait par le Maroc». Elle s’en est prise au Maroc pour sa lenteur dans «la recherche d’une solution politique juste et durable au conflit du Sahara occidental qui reste source d’épreuves et de souffrances depuis presque 40 ans».
Dans le paragraphe 4 de ce projet de résolution, l’Assemblée prend note de la proposition du Front Polisario, «qui considère que la solution au conflit doit passer par l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination à travers un référendum». Dans ce même paragraphe, elle exprime son inquiétude au sujet d’un «certain nombre d’allégations d’atteintes aux droits de l’Homme au Sahara occidental, en particulier en matière de libertés d’expression, de réunion et d’association ainsi que des allégations de torture, de traitements inhumains et dégradants ou de violation du droit à un procès équitable».
L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe consacre un paragraphe comportant 11 points sur la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental. Elle appelle les autorités marocaines à, notamment, intensifier les efforts et la coopération avec la Minurso et le Comité international de la Croix Rouge (CICR) afin de retrouver les personnes qui restent portées disparues dans le cadre du conflit et à procéder à l'exhumation et à la restitution des dépouilles aux familles ; garantir la liberté d’expression et réviser certains articles du Code de la presse, la loi sur les associations ainsi que les autres lois qui rendent illégaux les discours et les activités politiques et associatives considérés comme portant atteinte à «l’intégrité territoriale» du Maroc, et garantir la liberté de mouvement des journalistes et des visiteurs étrangers qui se rendent au Sahara occidental ; respecter le droit des personnes à se réunir pacifiquement, y compris celui des défenseurs de l’autodétermination du peuple sahraoui, et s’assurer que les restrictions soient temporaires et limitées au strict nécessaire ; assurer le respect de la loi marocaine sur les associations, en mettant fin à la pratique qui consiste à refuser les documents de constitution déposés par les associations de la société civile sahraouie non enregistrées pour des raisons formelles ; veiller à ce que l’action de la police reste proportionnelle et renforcer les programmes de formation aux droits de l’Homme à destination des membres des forces de l’ordre ainsi que des juges et des procureurs, en partenariat avec le Conseil de l’Europe ; organiser des enquêtes indépendantes pour déterminer la responsabilité de la police marocaine suite aux plaintes de civils concernant des violations des droits de l’Homme au Sahara occidental, examiner toutes les allégations de torture et s’assurer qu’aucune déclaration obtenue par la force n’ait été admise comme preuve ; accorder aux accusés du procès des événements de Gdeim Izik de décembre 2010 le droit d’être jugés de nouveau par un tribunal civil, en accord avec le projet de loi stipulant que les civils ne devront plus répondre de leurs actes, quels que soient les crimes commis, devant un tribunal militaire ; renforcer le rôle des institutions marocaines de protection des droits de l’Homme, en particulier le CNDH, par rapport à la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental.
Enfin, il est à relever que l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe s'appuie sur le statut de partenaire pour la démocratie qui a été accordé au Parlement du Maroc pour exiger de ce dernier de respecter pleinement et d'honorer les engagements pris dans ce sens. Ce projet de résolution sera soumis au vote à la session plénière de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, prévue à Strasbourg du 23 au 27 juin 2014. L’adoption d’une telle résolution marquera une autre victoire pour la cause juste du peuple du Sahara occidental dans une autre enceinte internationale.
Sarah L.

Le Sahara Occidental à l'émission 28' sur Arte avec Javier Bardem


28' est le rendez-vous quotidien d'actualité sur ARTE.

 Les invités : Javier Bardem et Alvaro Longoria: http://www.youtube.com/watch?v=adKeowPSdEY&feature=youtu.be&app=desktophttp://www.youtube.com/watch?v=adKeowPSdEY&feature=youtu.be&app=desktop

La RASD met en garde contre le pillage des ressources halieutiques du Sahara occidental




Addis Abeba, 04 mai 2014 - Le ministre sahraoui du Développement et de l'agriculture, Naama Saaid Jamani a averti contre le pillage systématique des ressources halieutiques du Sahara occidental par le Maroc et l'Union européenne, en violation totale du droit international.
Le ministre sahraoui qui s’exprimait devant les ministres africains de l' Agriculture et de la pêche a exprimé "les profondes inquiétudes" du Gouvernement de la RASD et sa "ferme" condamnation de la persistance de pillage des ressources halieutiques sahraouies par la force d'occupation marocaine, l'Union européenne et la plupart des sociétés étrangères, en violation des droits du peuple sahraoui et de la légalité internationale.
Il a estimé que "ce pillage est une source de menace non seulement pour la sécurité alimentaire et la nutrition des générations à venir de la RASD, mais aussi pour l'environnement et surtout pour l'avenir de la solution politique d’une question de décolonisation de la dernière colonie en Afrique"
http://www.spsrasd.info/fr/content/la-rasd-met-en-garde-contre-le-pillage-des-ressources-halieutiques-du-sahara-occidental

Forum de la MAP : Dilemme: sécurité d’abord, ou droits de l’homme? Simple problème de comm ?

Forum Map Avril 2014
Quatre grosses pointures en matière des droits de l'homme ont répondu, au Forum de la MAP, aux questions des médias sur la mise en œuvre des droits de l'homme et l'Etat de droit au Maroc.

Le Maroc est certes donné en exemple en matière de respect des droits de l'homme pour avoir réalisé et mis en œuvre nombre d'acquis dans ce domaine: retour des exilés, révision de nombre de textes législatifs, liberté de la presse, ouverture du grand chantier de réforme de la Justice, non comparution des civils devant un tribunal militaire, ratification de 9 conventions internationales... C'est en ces termes que Mohamed Sebbar, secrétaire général du CNDH (Conseil national des droits de l'homme), a qualifié les avancées du Royaume dans le domaine des droits et des libertés, lors du Forum de la MAP (22 avril) sur le thème «Droits de l'homme et Etat de droit au Maroc, les réalisations et les perspectives».
Ceci ne veut pas dire, a souligné Sebbar, que ça baigne, concernant ce volet. Il a reconnu l'existence de contraintes et d'autres insuffisances. Lorsqu'on évoque, par exemple, la situation de la femme, a ajouté l'orateur, il persiste un débat, peut-être pour insuffisance de maturité, s'agissant de la reconnaissance des droits de la femme.
Abordant la question des droits socio-économiques des citoyens, Mohamed Sebbar n'a pas usé de la langue de bois: «Les citoyens ne jouissent pas encore entièrement de ces droits, outre les disparités régionales», a-t-il estimé.

Alignement sur l'Algérie et le Polisario
Pour ce qui est du dernier rapport du Secrétaire général de l'ONU, Mohamed Sebbar y a décelé un grand alignement sur la thèse du Polisario et de l'Algérie, en plus, a-t-il dit, d'un illogisme et d'une contradiction flagrante de ce rapport quand il évoque les droits de l'homme dans la région.

Mieux s'adapter aux critiques
Rappelant que le chantier des droits de l'homme n'est pas du tout conjoncturel, mais constitue une part de la lutte pour ces droits à travers notre histoire, ce qui a eu pour finalité de devenir une partie des priorités et des choix de l'Etat et ce, malgré la persistance de quelques dysfonctionnements, El Habib Belkouch, président du Centre d'études en droits humains et démocratie (CEDHD), a pour sa part relevé l'absence de complémentarité entre les différentes institutions et la mise en œuvre sur le terrain du choix des droits de l'homme. Ces derniers n'ont pas besoin d'être étudiés par les institutions internationales, mais d'être débattus par les Marocains eux-mêmes du fait qu'ils intéressent toute une nation et non une région déterminée (NDLR: les provinces sahariennes). «Nos voisins, a encore dit Belkouch, vivent une nette régression continue des droits de l'homme, mais la majorité des critiques les épargne et vise le Maroc. Il faut donc que nous nous adaptions positivement à ce genre de critiques». Et de préciser que la meilleure réponse à ces critiques est la traduction sur le terrain de la stratégie nationale des droits de l'homme. L'orateur a appelé à mieux faire connaître cette stratégie par une meilleure communication qui n'arrive pas aujourd'hui à mieux servir cet élan des droits de l'homme au Maroc. Ce qui fait justement le jeu des adversaires qui profitent de ces lacunes pour mieux ternir l'image du Royaume à l'international.

Pour une société en pleine mutation
Abordant le fameux «printemps arabe» auquel le Maroc a échappé ou en est sorti à moindres frais par rapport à d'autres pays, Mohamed Neshnash, président de l'Organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH), a expliqué cela par le fait que les Marocains ont milité pour la liberté depuis la signature du Manifeste de l'indépendance, ce qui a fait de la société marocaine une société vivante et en pleine mutation. Pour le président de l'OMDH, l'ère nouvelle a entamé son parcours par la revendication de la liberté, dans le cadre de l'Etat de Droit et du nouveau concept de l'autorité, allant jusqu'à «Equité et Réconciliation» et même jusqu'à la mise en œuvre de la Constitution de 2011.

Pour un meilleur comportement des sécuritaires
Par ailleurs, le président de l'OMDH a critiqué le comportement des services de sécurité qui, selon lui, porte atteinte aux valeurs du pays édifiées sur les droits de l'homme. Neshnash a également critiqué la réaction souvent musclée des forces de l'ordre face aux sit-in, principalement ceux qui ne se soucient guère d'obtenir une autorisation préalable. Le président de l'OMDH a appelé à la nécessaire bonne gouvernance, précisant que l'espoir pour les jeunes Marocains est que leur pays aille à grande vitesse vers la liberté. Mohamed Neshnash a fait remarquer que le plus grand problème du Maroc demeure la corruption, fléau devant lequel le gouvernement reste les mains liées.

Revendiquer la sécurité d'abord
Abdelali Hamidine, président du Forum Al Karama, a précisé que l'avancée des droits de l'homme est liée à la maturité de la société et que, lorsque le crime prend de l'ampleur, la revendication de la sécurité devient plus grande que celle des droits de l'homme, aussi paradoxalement que cela puisse paraître. En outre, plus les institutions prennent forme et se consolident, plus le pays réalise des avancées notoires dans le volet des droits de l'homme.

Des zones d'ombre persistent
Abdelali Hamidine a attesté, lors de son intervention devant un parterre de journalistes et de représentants de la société civile, que le Maroc a certes réalisé une avancée incontestable des droits de l'homme. Mais est-elle suffisante? s'est-il interrogé. Il est grand temps, a-t-il souligné, de lever le voile sur la stratégie nationale pour le développement des droits de l'homme et de la démocratie. Et de relever qu'il existe encore quelques zones d'ombre. En attestent, selon lui, les interventions violentes contre les manifestants et autres sit-in, lesquelles nuisent aux avancées des droits de l'homme, mais aussi la situation déplorable dans les prisons résultant de mentalités rétrogrades qui sont incompatibles avec les dispositions de la loi et le respect des droits des prisonniers. Il a donc appelé à une nécessaire révision du rythme de la réforme du Code pénal.

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El Habib Belkouch : 

Mieux gérer la liberté d'expression et les courants séparatistes dans les provinces du sud

Lahbib belkouchEl Habib Belkouch, président du Centre d'études en droits humains et démocratie (CEDHD), s'est voulu transparent lors de sa participation au Forum de la MAP. Il a précisé en substance: «La sécurité est nécessaire pour garantir la liberté et les droits de l'homme». En parallèle, l'ensemble des institutions de l’État ont grand besoin de révision, telles les institutions de la sécurité, de la justice, etc, a-t-il estimé. Il a également appelé à faire en sorte que le Conseil supérieur de la sécurité voie le jour.
Pour ce qui est du dossier du Sahara, Belkouch a émis le vœu que cette affaire ne soit plus au centre de nos préoccupations seulement au début de chaque mois d'avril. «Il nous faudrait une stratégie particulière», a-t-il insisté. Il s'est prononcé, lors du débat qui a suivi les différentes interventions, pour une «gestion de la liberté d'expression et du séparatisme à l'intérieur des provinces du sud», pour que tous sentent qu'ils sont partie prenante. «Nous avons grand besoin d'une réflexion collective pour déceler les zones d'ombre. Nous avons également besoin de réponses convaincantes aux défis et contraintes, à l'international... Nous avons grand besoin d'un plan où chacun de nous assumera sa responsabilité», a conclu El Habib Belkouch.
MN


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