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samedi 10 mai 2014

L’ambassadeur du Maroc à Washington a tenté de faire retirer des prix à Anouzla et Jamaï

L’ambassadeur du Maroc à Washington, Rashad Bouhlal, a tenté de faire retirer les prix qui ont été décernés aux deux journalistes marocains, Ali Anouzla et Aboubakr Jamaï, par le Project On Middle East Democracy (POMED), une ONG américaine installée à Washington qui promeut les « leaders pour la démocratie ».
Cet ambassadeur, qui a pourtant beaucoup de travail en raison des défaites diplomatiques marocaines, continues et imparables depuis plusieurs mois en ce qui concerne le conflit du Sahara occidental, a tout de même trouvé le temps pour se déplacer jusqu’au siège de cette ONG pour lui demander de retirer les prix aux deux journalistes fondateurs des sites Lakome, en français et en arabe, fermés depuis administrativement par l’Etat marocain.
Rashad Bouhlal a expliqué, sans rire, aux dirigeants du POMED que les deux journalistes n’étaient pas des journalistes mais des « hommes politiques » qui sont des adversaires résolus du régime qui l’emploie. Réponse diplomatique du POMED : ce n’est pas l’ambassade du Maroc à Washington qui octroie ou retire les prix décernés par le POMED.
Cette tactique de présenter les journalistes marocains comme des « politiciens » et non comme des journalistes, est une vieille ficelle utilisée par la diplomatie marocaine (en réalité par la DGED, les services secrets extérieurs du Maroc).
En 2003, alors que le journaliste Ali Lmrabet était emprisonné après sa condamnation à 4 ans de prison (ramenée à 3 ans en appel), l’ambassadeur du Maroc à Madrid Abdeslam Baraka a fait le tour des rédactions et des partis politiques espagnols pour leur vendre la même histoire. Ce qui a eu pour résultat de pousser encore plus les journaux et les partis politiques espagnols à soutenir le journaliste embastillé.
Parce qu’être journaliste et opposant à un régime théocratique et autocratique pour ne pas dire dictatorial n’est pas antinomique. Au contraire, c’est même logique au Maroc.

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